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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cela faisait longtemps que je ne m'étais plus plongée dans un ouvrage de Christian Jacq! J'avais adoré L'affaire Toutankhamon et la série Ramses!
Me voici partie donc à la découverte de l'histoire de Nefertiti! Et c'était passionnant! L'Égypte me fascine toujours autant!
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Bien que Christian Jacq ait exploré divers univers dans sa bibliographie, pour moi, son nom reste associé à l'Égypte ancienne. Je me vanterais si j'affirmais avoir lu tous ses écrits concernant la destinée des grandes dynasties pharaoniques, pourtant, bien peu m'ont échappé, sauf les plus récents. Si j'ai aimé appréhender les grands personnages de l'Antiquité de façon romancée, permettant aux néophytes d'évoluer sans difficulté dans les différentes strates de l'administration thébaine, je me suis régalée avec tous les documents et les essais sur cette grande civilisation disparue, même si certains ouvrages ont créé des polémiques au sein de la communauté scientifique.

Abandonné depuis un certain nombre d'années, j'ai retrouvé avec plaisir le style de cet auteur allant à la rencontre d'une femme dont la notoriété due à sa beauté a traversé les âges, mais dont le rôle reste obscur. Il faut savoir que la parole et l'avis des femmes égyptiennes étaient respectés et écoutés. Deux d'entre elles sont même devenues pharaons. Hatchepsout, 5ᵉ souveraine de la si prestigieuse XVIIIᵉ dynastie et Cléopâtre VII, reine ptolémaïque, d'origine grecque, dernière souveraine d'Égypte avant la domination romaine, dont le nez a beaucoup fait parler. Étonnant quand on regarde le fonctionnement de notre société contemporaine !

Comme d'habitude, Christian Jacq écrit un roman de fiction, basé sur les plus récentes découvertes archéologiques, car il est aussi égyptologue, passionné d'archéologie. Ainsi, il insuffle de la vie, avec les qualités et les travers indissociables de l'être humain, aux images froides et rigides couchées sur les pages des livres d'histoire. Cet ouvrage est consacré à la belle Néfertiti qu'il est utile de situer sur l'organigramme connu des Dynasties. Elle est la première épouse d'Amenhotep IV, fils d'Amenhotep III et de TiYi, à laquelle le pharaon vouait un amour total. le règne du couple précède celui de leur fils, ou plus probablement leur gendre, Toutankhâton renommé Toutankhâmon, pharaon à la vie écourtée, n'ayant laissé que peu de traces notoires dans l'histoire de son pays. Il est cependant devenu mondialement connu, grâce à la découverte de son tombeau intact par Howard Carter en 1922, mais ceci est une autre histoire, toute aussi passionnante.

Amenhotep IV, était un mystique, plus préoccupé par l'Au-delà et la justice divine que par les contingences terrestres. Appelé Hérétique, il a été un précurseur du monothéisme, proclamant la souveraineté du dieu solaire Aton sur tous les dieux régissant la société d'alors, dont Amon était considéré comme le plus important, provoquant ainsi, le mécontentement des grands prêtres d'Amon à Karnak. Ces derniers considéraient ce nouveau culte imposé comme une manoeuvre pour fragiliser leur toute puissance et surtout pour mettre à mal leurs richesses et leurs prérogatives. Sacrilège suprême, Pharaon décide de changer son nom. Amenhotep, "Amon est satisfait en plénitude", devient Akhénaton, "esprit lumineux et efficace d'Aton, celui qui est utile à Aton". La révolution est en marche, aussi bien culturelle qu'artistique. Jusque-là très réglementées, les poses et les proportions deviennent plus souples, plus réalistes, avec des compositions inédites comme des scènes familiales. Les portraits de Pharaon, incarnation terrestre de Dieu, ne sont plus destinés à provoquer l'admiration par l'embellissement des traits, mais au contraire, ils doivent impressionner par l'étrangeté des mâchoires massives, des lèvres tombantes ainsi que des yeux et un crâne étirés, ne ressemblant à aucun autre existant. Aujourd'hui, même sans savoir déchiffrer les cartouches, groupe de hiéroglyphes entourés d'une boucle ovale contenant le nom d'un pharaon, les sculptures réchapées de la destruction massive représentant Akhénaton sont reconnaissables entre toutes.

En architecture également, des modifications s'opèrent. Voués au dieu solaire Aton, les temples chassent l'obscurité et laissent entrer la luminosité avec des puits de lumière et des cours sans plafond. La nouvelle capitale Armana, construite en plein désert, est une prouesse de cette nouvelle démarche. Comme d'habitude, c'est grâce à la patience et à l'opiniâtreté des archéologues-égyptologues que la période de ce règne a été révélée. En effet, s'il était habituel que les pharaons réutilisent des monuments existants en remplaçant le cartouche de leurs prédécesseurs par le leur, presque toutes les traces de l'existence de l'Hérétique ont volontairement été effacées avec acharnement, statues défigurées, gravures martelées, capitale détruite pierre par pierre. Une expression clairement vengeresse des grands prêtres d'Amon et des opposants d'Akhénaton, aux privilèges chancelants !

Christian Jacq dépeint Néfertiti comme une femme volontaire et intelligente, suppléant Akhénaton aux affaires courantes, le soutenant, l'encourageant et l'empêchant de tomber dans le mysticisme complet. Malgré les nombreuses femmes de son mari, souvent pour des raisons d'alliance, elle restera, toute sa vie, la première épouse royale, favorite et réellement aimé par Pharaon. le roman construit une intrigue vivante où cohabitent les fidèles et les fourbes, la loyauté et la jalousie, source de manipulation engendrant de multiples complots, sans oublier le personnage principal, l'amour du couple royal qui leur permet de franchir tous les obstacles, tentant d'entraver leur parcours révolutionnaire. Tous les ingrédients permettent au lecteur de se laisser happer par les événements tout en apprenant des faits historiques matérialisés dans la pierre par le déchiffrage des hiéroglyphes (merci Jean-Baptiste), et par les diverses campagnes de fouilles.

Je dois avouer que le buste de Néfertiti en couverture représentant la beauté la plus légendaire, découvert en 1912 et mesurant un peu moins de 50 cm, me bouleverse toujours autant. Sans m'attacher aux diverses polémiques le concernant et qui n'ont pas fini d'opposer les experts, j'ai eu la chance de l'admirer de près. Sa grâce et sa finesse d'exécution m'ont provoqué un envoûtement instantané qui ne faiblit pas malgré les années.

le règne de Néfertiti et Akhénaton, raconté par Christian Jacq, fiction teintée de vérité historique, est une détente agréable qui peut être abordée par des adolescents intéressés par l'Égypte millénaire et sa culture, comme tous ses autres romans sur le sujet. Sans prise de tête, il livre les bases de la civilisation ancienne, en même temps que l'existence d'un pharaon hors normes, en avance sur son époque, dont les successeurs ont voulu effacer toute trace de l'Histoire, avec beaucoup d'énergie. Heureusement, rien ne disparaît jamais tout à fait. Quelques témoignages de pierre sont parvenus jusqu'à nous, à travers les siècles, malgré tous les conflits destructeurs et les ravages du temps.
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Mon premier roman de Christian Jacq, mais certainement pas le dernier. l'Egypte contient un trésor historique qui m'a toujours fascinée... L'éclat de sa souveraineté, son architecture majestueuse, la grandiosité de son organisation et la beauté de ses coutumes ont éveillé, dans mon enfance, mon désir d'aventure et mon émerveillement.
Archéologue a ainsi été le premier métier que j'ai rêvé d'exercer et l'Égypte, la première destination que j'ai rêvé d'explorer... Je n'aurais accompli ni l'un ni l'autre. J'ai perdu ces deux rêves de vue, les remplaçant par d'autres projets qui m'ont détourné du chemin que je souhaitais tant emprunté. Mais, le destin nous ramène parfois à une époque d'antan, réveillant l'intérêt qui sommeille sagement au fond de notre âme de bambin... Et lorsque mes yeux se sont posé sur ce roman, j'ai saisi l'opportunité qui s'offrait à moi. J'ai tout d'abord craint de ne pas être à la hauteur de son contenu, me disant que, peut-être, il me faudrait mieux connaître cette période. Toutefois, l'auteur nous inculque son savoir avec une aisance surprenante. L'aspect romancé de la narration surplante les aspects purement théoriques, rendant les faits captivants. Nefertiti est majestueuse et lumineuse, telle que nous pourrions l'imaginer. Une personnalité que j'ai particulièrement aimé explorer et dont j'ai admiré la force. La mise en valeur de la femme, l'importance de son rôle et le respect qu'elle suscite sont des éléments qui n'ont fait qu'attiser mon intérêt.
Cependant, je pense que mon ressenti est également influencé par l'attrait que représente, pour moi, ce pan de notre Histoire. Je ne peux affirmer avec certitude que ce type de thématique pourra ravir et charmer tous les types de lecteurs, et ce en raison des styles littéraires que l'on affectionne et des sujets qui nous attirent.
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Christian Jacq m'a vraiment surprise avec son Nefertiti, l'ombre du soleil.

Alors bien sûr, je savais bien que j'allais lire un roman sur le règne de Nefertiti et d'Akhenaton, mais je ne m'attendais pas à ce que l'intrigue soit autant centrée sur leur histoire d'amour. le véritable héros de cette histoire, c'est leur couple, leur amour.

Le récit commence avec leur rencontre. Magique. Partie se baigner, Nefertiti doit rentrer chez elle pieds nus. Un aigle lui a volé sa sandale. A plusieurs kilomètres de là, Amenhotep (qui deviendra Akhenaton), manque de se la prendre sur la tête, la sandale ! Il y voit un signe, et décide de retrouver sa propriétaire...

Quand je pense que même Perrault s'est inspiré de l'antiquité ! Je ne verrai plus Cendrillon de la même manière...

Il n'aura pas à chercher sa belle longtemps : Ay, le père de Nefertiti, a été appelé à Thèbes pour occuper un poste important, et sa famille a même eu l'honneur d'être reçue par Tiyi, l'épouse du Pharaon. Et le jour où il donne une réception pour se présenter à la bonne société thébaine, voilà qu'Amenhotep débarque, la fameuse sandale à la main. le coup de foudre est réciproque, et instantané. Il invite Nefertiti à lui rendre visite dès le lendemain au palais. Elle s'y rendra, et n'en repartira plus, aussitôt arrivée, aussitôt mariée, pour ainsi dire...

Les jeunes époux coulent ainsi quelques années paisibles, et puis Pharaon décède. C'est Tiyi, son épouse, qui est chargée d'annoncer le nom du nouveau Pharaon, et tout le monde pense qu'elle se désignera elle-même, comme le veut la coutume. Et tout le monde l'espère, cat Tiyi est une grande dame, et son fils ne semble pas taillé pour le pouvoir. Contre toute attente, Tiyi désigne son fils comme successeur de Pharaon. Et, avec Nefertiti à ses côtés, Amenhotep régnera, et fera prendre corps à la mission dont il se sent investi : donner à Aton la place qu'il mérite, au grand dam des prêtres d'Amon qui voient ainsi leurs privilèges remis en question...

Et à mesure que leur famille s'agrandit, les deux souverains, une seul coeur, une seule âme, vont mettre leurs projets à exécution : instaurer le culte d'Aton, et déménager la capitale...

Un pari fou, des adversaires aussi sournois que déterminés, des alliés fidèles et de sales traîtres, Nefertiti et Akhenaton sembleront dans un premier temps tout réussir, mais bien des épreuves les attendent, tant dans leur règne que dans leur couple...

Le roman s'achève avec la mort d'Akhenaton, qui suit de très peu celle de son épouse adorée.

J'ai vraiment apprécié cette lecture, les chapitres sont courts et rythmés, et on ne voit pas ces dix-huit ans de règne passer ! J'avais peur de m'ennuyer et d'essuyer quelques longueurs, mais pas du tout ! Je retrouverai avec plaisir Christian Jacq pour d'autres découvertes, bien qu'il soit controversé par ses collègues historiens, car j'ai aimé qu'il fasse passer la dimension humaine et le mouvement du récit avant la froide et sèche vraisemblance historique.
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encore un excellent livre de Christian Jacq et la description de la vie de certifier d'Akhenaton est tellement poignante qu'on se croirait encore et ses limites sont regretterai l'époque de l'Égypte antique autant que cette grande reine.
je conseille ce livre à tous les férus d'histoire de l'Égypte antique de toute façon tous les romans de Christian Jacq sont excellentes pour ça et je recommande vraiment
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Quel était son nom avant qu'ayant trouvé à qui appartenait sa sandale, le Prince héritier ne la baptise ainsi ? D'après Christian Jacq, cette histoire de sandale est véridique, et a donné naissance au conte de Cendrillon.
Pharaon, Amenhotep III, est mourant, sa femme Tiyi gouverne, et accepte que son fils Amenhotep prenne Néfertiti pour épouse.
Mais des rivalités se font jour. Amenhotep III meurt. A la fin du deuil, la reine Tiyi désigne son successeur : elle-même ou son fils ; ce sera son fils Amenhotep IV et l'épouse royale Néfertiti.
Le nouveau pharaon,admirateur du Soleil, veut changer les règles du jeu, mais craint les prêtres d'Amon. Sa femme l'encourage et le soutient.
Amenhotep célèbre le dieu Soleil Aton. Cela choque les prêtres d'Amon, et la princesse étrangère Kiya, aidée du général égyptien Maya veut en profiter pour remplacer Néfertiti : le but est de la faire défigurer pour que Pharaon se lasse d'elle et prenne Kiya pour épouse ! Kiya utilise une femme du peuple qui veut se venger.
Mais sur le bateau, Néfertiti est sur ses gardes ; elle est protégée par Aton, le dieu du Soleil et de la Lumière ; un rayon de soleil éclaire la meurtrière quand elle va planter son couteau dans le coeur de la reine, mais celle-ci, avertie par le rayon, se retourne et la désarme. Ce fait est sculpté sur un bas-relief, d'après l'auteur.
Amenhotep destitue les prêtres d'Amon, et change de nom, à la stupéfaction de tous : il sera dorénavant Akhenaton, en hommage au dieu Soleil, et ira construire une nouvelle capitale dédiée à ce dieu….
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Néfertiti ( - 1370- -1333 ) fut une maîtresse femme comme je les aime, une reine très influente, mais on sait peu de choses sur elle, en particulier sur sa « disparition » de la vie publique, vers -1336.
Toutenkhamon est le fils d'Akhenaton avec sa seconde épouse, et reviendra à la vénération d'Amon.
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L'auteur, Christian Jacq, n'est pas toujours d'accord avec les chercheurs, il imagine le caractère des gens influents, quitte à se dégager un peu des faits historiques. Il a écrit de nombreux livres sur l'Egypte ancienne, son style est très fluide, et dans ce livre, l'action, avec dans l'ombre la princesse Kiya aidée du général Maya, maintient le suspense : )
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Encore une plongée avec l'auteur dans la vie de la plus célèbre reine d'Egypte le récit est superbe et l'auteur mele ici comme personne le récit historique et le cote roman de cette oeuvre qui m'a passionné ! Un superbe roman qui devrait vous faire voyager !
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Un ouvrage remarquable ! Une grande Histoire dans sa version romancée mais parfaitement documentée. J'ai découvert la vie de Nefertiti et Akhenaton - un couple mythique ayant vécu une histoire d'amour incroyable et tellement unique pour l'époque - dont à part le nom et la fonction je ne savais rien.
L'écriture de Christian Jacq est précise, agréable, documentée, rythmée. Malgré le côté historique du roman et quelques notes en bas de page pour lesquelles d'autres notes de bas de page auraient été nécessaires (le net est mon ami), l'intrigue reste intacte et frôle parfois le genre policier.
J'y ai appris de nombreuses choses sur le mode de vie de l'Égypte antiques, les cultes, la mode, la géopolitique, la dynastie égyptienne, etc.
En bref, il s'agit d'un délicieux mix entre la romance, l'histoire, le polar et le documentaire que je recommande fortement.
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Un tome enchanteur et captivant grâce à la plume de Christian Jacq, malgré quelques incohérences historiques, on apprend et on découvre pas mal de choses.
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Les personnages m'ont fascinés, et les lieux m'ont enivrés. L'écriture de Christian Jacq est très agréable, très documentée et nous permet d'en apprendre plus sur cette époque égyptienne.
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