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3,58

sur 1299 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Un roman superbement ennuyeux, à ne lire qu'au cours d'un soirée d'hiver, dans un salon quasi-obscur, en présence d'un feu de cheminée mourant, et encore, sous condition d'avoir préalablement avalé une bonne gorgée de whisky et que la bouteille reste à portée de main !

Dès le démarrage, le lecteur nage en plein au milieu des effets de style, des répétitions et du piétinement, tant les hypothèses, les supputations et les conjectures abondent ! Sans compter qu'il n'y a pour ainsi dire pas d'actions qui puissent réveiller le lecteur, sinon quelques vagues apparitions de fantômes ou supposément telles car il faut reconnaître que la gouvernante qui s'occupe de nos deux orphelins fait preuve d'une imagination morbide et délirante assez incroyable, qui lui joue des tours tout au long du récit.

Et pourtant, rien n'est plus clair : nos deux enfants sont en pleine croissance, et à leurs jeux d'enfants -où se mêlent réalité et fiction- s'ajoutent maintenant et progressivement des désirs d'adolescents, et ces désirs touchent autant le corps que l'esprit; face à eux, un monde d'adultes, qui leur est encore un peu incompréhensible, qui leur paraît à la fois souhaitable et manipulable, mais qui est dirigé par des adultes à l'éducation et aux principes rigides. Ce que raconte la gouvernante devient alors d'une grande limpidité : elle veut protéger et défendre ces petites créatures fragiles que sont ces enfants, et le désir qui n'est pas très loin, elle le voudrait également partagé ! C'en est trop pour elle : dans les dernières lignes, elle vit enfin un amour sincère, profond mais interdit avec son petit protégé ("nous étions seuls"), et pour surmonter cette interdiction morale, psychologique et sociale elle "tue" l'enfant qui est sous sa protection ("je l'ai étreint - on peut imaginer avec quelle passion ; puis, au bout d'un moment [...] son petit coeur, dépossédé, avait cessé de battre).
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Je n'ais pas pour habitude - et d'ailleurs se n'est pas dans mes principes - de refermer un livre avant de l'avoir terminé... Faut bien un début à tout ! Et je débutes par ce livre imbuvable.... c'est lourd et difficile d'accès par moment, alors j'ai tout simplement laissé tombé ! Dommage que l'on ne peut pas mettre "zéro étoile" dans la note sinon je l'aurais épinglée bien volontiers !
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Une jeune péronnelle vivant à la fin du 19 ème siècle en Angleterre, est engagée par un riche lord pour veiller à ses deux neveux, d'environ 8 et 10 ans, Miles et Flora.
Cette préceptrice se tient pour un ange de bienséance et de vertu, cela paraît assez dans ses affèteries.

Miles vient d'être renvoyé sans motif circonstancié d'un collège de jeunes garçons. Il va de soi, du moins pour moi, que l'institution n'a pas voulu coucher par écrit la cause de ce renvoi pour ne pas le perdre de réputation (nous sommes en 1890), lui laissant la possibilité de s'amender ailleurs. La jeune miss ne se rapproche nullement de la direction de l'école, mais, littéralement envoûtée par le charme du garçon (de la fille aussi, mais beaucoup moins, car les filles ne sont que menus fretins), se convainc de sa pureté et du mauvais esprit de la direction du collège. Elle n'entame donc aucune démarche, et ce point de départ faussé lui fournira le terrain propice au développement de ses fantasmes malsains, sans crainte d'être contredite.

Peu après elle aperçoit successivement les fantômes d'un domestique et d'une ancienne préceptrice, tous deux morts peu avant pour causes inconnues. Son sang ne fait qu'un tour (d'écrou ah ah) et elle est certaine qu'il s'agit de démons sortis droit de l'enfer pour s'approprier l'âme des petits gamins (à qui son esprit extravagant attribue une perversité bien au-dessus de leur âge). Elle croit d'ailleurs dur comme fer que le laquais et la préceptrice défunte, liés par un pacte abominable, avaient commencé leur luciférienne entreprise de captation d'âmes de leur vivant.

La pauvre femme au cerveau de plus en plus dérangé surveille de près les enfants, les harcèle de discours brumeux, de questions intempestives et de transports d'affection déplacés.

James a voulu introduire le doute dans l'esprit du lecteur : qui est pervers dans l'affaire, des enfants ou de leur institutrice ? Ça ne fonctionne pas très bien, car il y a quand même des points de repère incontournables, que ses longs raisonnements amphigouriques ne suffisent pas à faire oublier.

Je n'ai pu accorder aucune foi au délire de la préceptrice, et pourtant j'aurais bien aimé ressentir un authentique frisson : ne pas s'informer des causes d'un renvoi, abreuver des enfants d'une affection collante et verbeuse, les espionner et les soupçonner sans relâche, être seule à voir la nuit des fantômes , mijoter des plans inouïs ... Cette femme est folle.

Aurait-elle raison, et ces enfants seraient-ils sur le point de mal tourner, qu'elle ne constituerait pas le moindre des dangers qui les guette.

Ce court roman, pervers et glauque à souhaits, évoque le mal sans jamais le nommer, joue abondamment sur la frustration du lecteur pour le manipuler et égarer son bon sens. Applaudi comme un modèle du genre (exploration de l'inconscient et expression de ce que peut être un transfert), il m'a paru ridicule et indigne du grand Henry James.

Le style est ampoulé, filandreux, davantage dix-huitième que fin dix-neuvième ou début vingtième siècle, ce qui est curieux pour la littérature anglophone, d'habitude si moderne dans ses tournures. Cela tient-il à la traduction de Jean-Maurice le Corbeiller ? J'en doute car James lui-même fait référence dans ce livre aux romans licencieux du dix-huitième siècle qu'il semble vouloir parodier.

Matthieu Gregory Lewis écrivit un siècle plus tôt un roman gothique bien plus crédible, "Le moine". Pas de comparaison entre les deux oeuvres. "Le moine" est supérieur.
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Ce n'était pas un texte bien long, une nouvelle d'une centaine de pages. Je dois avouer ne pas avoir été insensible à l'écriture de James : il a tout de même réussit l'exploit de me faire frisonner une ou deux fois. Les chapitres sont courts, et s'ouvrent généralement sur une révélation, ou une décision. Mais le côté "monologue intérieur" de l'héroïne, son affection démesurée pour les enfants sont parfois un peu agaçants. Mais le tout reste très agréable. Peut-être que ça aurait pu être davantage développé, en roman. Cela aurait pu être judicieux. Mais Henry James a su jouer avec brio sur l'aspect bref du récit, sur le jeu des chapitres, sur l'histoire à l'intérieur de l'histoire.
Lien : http://well-read-kid.skyrock..
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Davantage une histoire de fantasmes qu'une histoire de fantômes.
Bien que courte, ce fut néanmoins une lecture particulièrement ennuyeuse.
Il est tout à fait possible que je ne possède pas la culture littéraire nécessaire pour apprécier cette oeuvre à sa juste valeur mais, en ce qui me concerne je vous recommande de passer votre chemin : il y a suffisamment de classiques du fantastique pour faire l'impasse sur celui-ci.
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Abandon page 104 (oui si proche de la fin, mais je viens de me faire spoiler donc j'ai pas envie de continuer). C'était indigeste au possible à lire, les cent pages lues m'ont paru interminables ! Une histoire d'épouvante okay, mais tellement chiante à lire. L'auteur se perds dans ses descriptions, il ne va jamais droit au but, il tourne autour du pot et au bout d'un moment ça en devient très lourd. Des fois je me demandais même si j'avais bien tout compris. Pour exemple : au milieu d'un moment d'action, où la gouvernante devrait bouger ses fesses, elle prend tout de même le temps de nous décrire une pièce dont on se fiche parfaitement, description qui n'apporte rien puisqu'elle va dans cette pièce juste pour regarder par la fenêtre. Cela ne fait que ralentir et alourdir le récit. Je suis franchement déçue parce que je m'attendais vraiment à ressentir des frissons et en fait… Que dalle. L'ambiance malsaine ne m'a rien fait parce que l'auteur tergiversait et blablatait.

Les enfants sont trop parfaits pour être vrais et je ne suis pas tombée de ma chaise d'étonnement quand on s'en rend compte. Les fantômes sont… juste là. En bref, quel ennuie, quelle perte de temps…
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Un roman obscur que j'ai terminé difficilement et que je n'ai sans doute pas compris
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Une écriture lourde, aussi compliquée que l'histoire elle-même.
Une lecture difficile pour ce qui me concerne mais que je n'ai pu abandonner tant je cherchais à comprendre.
En fait, c'est simple : des 'fantômes', des 'âmes perdues' malveillantes. Bof ! Même pas eu peur !
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Je n'ai mais absolument pas aimé !!! le langage pour le coup n'est pas quelque chose que j'emploi tout les jours. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre. Devoir repasser sur les mots et les phrases pour tenter de le comprendre !

C'est trop intelligent pour moi je crois !!!
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Quand les grands commencent à croire aux fantômes, attention Simone, ça peut défriser... funestement. le pari de l'auteur, à la fois ludique et mystifiant, était de tenir en haleine le lecteur, en le maintenant d'un bout à l'autre dans la même valse-hésitation que l'héroïne, entre le réel irréel et la folie concrète ; des faux-semblants romanesques au service d'une allégorie concentrée de l'intangibilité de l'existence blablabla. Bonne intention, mais le résultat n'y est pas : ni réflexion, ni émotion, ni frisson, morale lacunaire. Dommage. Next ?
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