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EAN : 9782846711609
234 pages
Les Empêcheurs de penser en rond (08/02/2007)
3.25/5   4 notes
Résumé :


" Je me fatigue et je vous fatigue, je le sais, en cherchant vainement à décrire par des concepts et des mots ce qui, selon moi, excède en même temps toute conceptualisation ou verbalisation. Tant que l'on continue de parler, l'intellectualisme demeure sans conteste maître du terrain.

On ne peut revenir à la vie en parlant. C'est un acte ; pour vous faire revenir à la vie, je dois vous proposer un exemple à imiter, je dois vous rendre... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Supposez, par exemple, qu’un philosophe croie à ce qu’on appelle le libre arbitre. Qu’un homme du commun, marchant dans le même sens que lui, partage aussi cette croyance, mais ne la possède que par une sorte d’intuition innée, cet homme n’en deviendra, en aucune façon, cher au philosophe : ce dernier pourra même rougir de se voir associé à un tel homme.
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L’impression qu’éprouve un homme naïf s’installant en toute simplicité au milieu du flux des choses, c’est que les choses sont en déséquilibre. Les équilibres qu’atteignent nos expériences finies ne sont que provisoires. Les volcans en Martinique brisent l’équilibre wordsworthien avec la nature. Les accidents, qu’ils soient d’ordres moral, mental ou physique, brisent ces équilibres lentement construits de la vie familiale, des relations civiques ou professionnelles. Des énigmes intellectuelles déjouent nos systèmes scientifiques, et la cruauté ultime de l’univers de contrarier nos attitudes et nos espoirs religieux. L’univers ne reconnaît la valeur sacrée d’aucune de nos échelles du bien particulières. Il dégringole, il chavire, pour assouvir le vorace appétit de destruction du système plus vaste de l'histoire, dans lequel il s'est tenu un moment comme terrain d'atterrissage ou une pierre de gué.
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Elle [la Terre] ne possède pas ses propres muscles ou membres, et les seuls objets qui lui soient extérieurs sont les autres astres. À leurs égard, sa masse entière réagit par les modifications les plus subtils de sa démarche totale, et par des réponses vibratoires encore plus délicates de sa substance. Son océan réfléchit les lumières du ciel comme un puissant miroir, son atmosphère les réfracte comme une gigantesque lentille, les nuages et les champs de neige les combinent dans la blancheur, les forêts et les fleurs les dispersent dans les couleurs. La polarisation, l'interférence, l'absorption réveillent des sensibilités dans la matière que nos sens sont trop grossiers pour relever.
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Le théisme philosophique, à le prendre en un certain sens, fait donc de nous des êtres extérieurs à Dieu et lui restant étrangers ; ou bien, en tout cas, son rapport avec nous apparaît comme unilatéral, et non comme réciproque. Son action peut nous affecter ; mais il ne saurait jamais être affecté par notre réaction. Bref, notre relation avec lui n’est pas proprement une relation sociale. Naturellement, dans la religion des hommes du commun, on croit que cette relation a un caractère social ; mais ce n’est là qu’une des nombreuses différences qui existent entre la religion et la théologie.
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Ce qui intéresse le philosophe, ce sont les prémisses particulières qui établissent le libre arbitre auquel il croit, le sens qu’on lui donne, les objections auxquelles on échappe, les difficultés dont il est tenu compte, – bref, toute la procédure, toute la synthèse, toute la mise en oeuvre, tout l’appareil technique accompagnant la croyance en question.
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Vidéo de William James
William James (1842-1910) : Une vie, une œuvre (2014 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 3 mai 2014. Par Matthieu Garrigou-Lagrange. Réalisation de Marie-Laure Ciboulet. Lecture de textes par Georges Claisse. Photographie : William James, 1880, by J. Notman, Boston (photographer). (Houghton Library at Harvard University; public domain via Wikimedia Commons). Dans ce numéro d’"Une vie, une œuvre", nous vous proposons de découvrir la pensée philosophique de William James, mais aussi ses découvertes en psychologie, lui qui était à la fois médecin, psychologue, naturaliste, chimiste, et qui s’était d’abord consacré à la peinture. Une pensée vivifiante, qui permet au passage de mieux comprendre comment on réfléchit de l’autre côté de l’Atlantique. William James (né le 11 janvier 1842 à New York, mort le 26 août 1910 à Chocorua dans le New Hampshire) est un psychologue et philosophe américain, fils d'Henry James Sr., disciple du théologien Swedenborg, filleul de Ralph Waldo Emerson, frère aîné d'Henry James, romancier célèbre, et d'Alice James. Il est l'un des fondateurs du pragmatisme. Il est parfois considéré comme une influence de la philosophie analytique, mais sa réception francophone témoigne également de son impact profond sur la philosophie continentale existentialiste et processuelle (voir notamment les travaux de Jean Wahl et, plus proche de nous, de Vinciane Despret, David Lapoujade et Isabelle Stengers, entre autres). William James est souvent présenté comme le fondateur de la psychologie en Amérique. Son premier grand livre, publié en 1890, est intitulé "The Principles of Psychology" ("Les principes de psychologie"). Ce livre présente une psychologie basée sur l'évolutionnisme et axée sur la réflexion philosophique. Un autre point important chez James est la notion de « tempérament ». Pour lui, les « tempéraments » doux vont vers l'idéalisme tandis que les « tempéraments » forts sont plus matérialistes, plus tournés vers la nouveauté et le risque. Si James reproche aux matérialistes leur manque de spiritualité et si, pour lui, un pragmatiste est plutôt doté d'un « tempérament » médian, il n'en demeure pas moins que, pour lui, la nouveauté et l'imagination sont importantes. Sa théorie de l'histoire n'est pas celle de lois éternelles de la nature mais qu'elle est faite par les hommes, et notamment par les grands hommes. De même, ce qui est important dans la liberté, pour lui, c'est la possibilité de faire du nouveau, du non nécessaire. Dans sa conception chrétienne et contingente de l'artisanat, l'homme coopère avec Dieu et ses égaux pour créer un monde en évolution permanente, progressant ainsi conjointement et par tâtonnement vers davantage de richesses et de beauté.
Avec :
Stéphane Madelrieux, maître de conférences en philosophie à l’université Lyon III Mathias Girel, maître de conférences en philosophie à l’ENS Michel Meulders, professeur émérite de neurophysiologie, ancien doyen de la Faculté de Médecine et ancien prorecteur de l’université catholique de Louvain Guillemette Faure, journaliste à "M le magazine du Monde", ancienne correspondante aux États-Unis Sylvain Bourmeau, producteur de l’émission "La suite dans les idées" sur France Culture
Sources : France Culture et Wikipédia
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