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EAN : 9782081255821
350 pages
Flammarion (23/03/2011)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :

Qu'est-ce que le pragmatisme ? Un des rares termes de la langue courante qui provienne de la philosophie, qui plus est de la philosophie américaine. Le psychologue et philosophe William James, frère du célèbre romancier, compare le pragmatisme au corridor de l'hôtel-philosophie : chaque chambre est occupée par un philosophe avec sa doctrine propre, mais tous doivent emprunter le corridor comme voie d'accès ou de sortie. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le pragmatisme est d'abord une méthode pour évaluer le sens d'une proposition selon ses conséquences pratiques. L'auteur démontre le bénéfice assez évident de la méthode et en perçoit également les limites. La démarche deviendrait grossièrement fausse si elle n'était pas attentive aux faits « éloignés et ténus ». C'est en creusant dans cette direction que le livre devient intéressant. Devenu théorie de la connaissance, le pragmatisme montre que les vérités ne sont pas des choses achevées, mais un mouvement de vérification qui passe par le possible et le probable.
« Rien ne saurait, du dehors, assurer la destinée du flux des données de l'expérience ».
Le pragmatisme s'oppose en fait de bout en bout au rationalisme et finalement c'est une conception pluraliste ou distributive de l'univers qui s'oppose à une conception moniste.
Pour le rationaliste, la vérité devrait être achevée, éternelle, inaltérable, absolue. Sinon ce serait pour lui l'anarchie, comme vivre en errant et en vagabond, et accorder le "home-rule" à l'Irlande ou aux indigènes des îles Philippines.
La critique de William James devient très sensible au moment où il se fait défenseur du droit des peuples à l'auto-détermination.
Enfin, pour notre auteur américain, il est facile et peut-être même piquant de dénoncer des conflits nationaux loin de sa propre nation.
Un autre aspect du pragmatisme pluraliste est qu'il s'accommode des différentes croyances. « Théisme, dessein, liberté signifient pour l'homme qui y croit la promesse d'un avenir meilleur. ». « "Le vrai" se réduit à ce qui est opportun en matière de pensée, tout comme "le bien" se réduit à ce qui est opportun en matière de conduite. »
Mais la tolérance religieuse n'est qu'apparence : ce pragmatisme s'adresse au patchwork protestant contre le papisme ou le panthéisme qui tendrait à gagner du terrain « chez les peuples de race anglaise ». William James cite un article sur le pragmatisme : « le pragmatisme est une réaction anglo-saxonne contre l'intellectualisme et le rationalisme de l'esprit latin... ». On trouve d'autres signaux bien connus d'un nationalisme latent : « « Waterloo », signifie pour les Anglais une « victoire », et pour les Français une « défaite » etc...
Décidément, les aspects nationaux prennent une drôle d'importance dans ce livre.
L'analyse psychologique est également catégorique. L'ensemble de l'exposé campe sur un clivage statique des tempéraments endurcis ou délicats (associés au clivage philosophique). Dans ce contexte, l'assouplissement dans les dernières pages fait figure de convenance. Dommage !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La plus grande découverte de tous les temps, c’est que l’être humain peut modifier sa vie en modifiant son attitude d’esprit.
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Vidéo de William James
William James (1842-1910) : Une vie, une œuvre (2014 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 3 mai 2014. Par Matthieu Garrigou-Lagrange. Réalisation de Marie-Laure Ciboulet. Lecture de textes par Georges Claisse. Photographie : William James, 1880, by J. Notman, Boston (photographer). (Houghton Library at Harvard University; public domain via Wikimedia Commons). Dans ce numéro d’"Une vie, une œuvre", nous vous proposons de découvrir la pensée philosophique de William James, mais aussi ses découvertes en psychologie, lui qui était à la fois médecin, psychologue, naturaliste, chimiste, et qui s’était d’abord consacré à la peinture. Une pensée vivifiante, qui permet au passage de mieux comprendre comment on réfléchit de l’autre côté de l’Atlantique. William James (né le 11 janvier 1842 à New York, mort le 26 août 1910 à Chocorua dans le New Hampshire) est un psychologue et philosophe américain, fils d'Henry James Sr., disciple du théologien Swedenborg, filleul de Ralph Waldo Emerson, frère aîné d'Henry James, romancier célèbre, et d'Alice James. Il est l'un des fondateurs du pragmatisme. Il est parfois considéré comme une influence de la philosophie analytique, mais sa réception francophone témoigne également de son impact profond sur la philosophie continentale existentialiste et processuelle (voir notamment les travaux de Jean Wahl et, plus proche de nous, de Vinciane Despret, David Lapoujade et Isabelle Stengers, entre autres). William James est souvent présenté comme le fondateur de la psychologie en Amérique. Son premier grand livre, publié en 1890, est intitulé "The Principles of Psychology" ("Les principes de psychologie"). Ce livre présente une psychologie basée sur l'évolutionnisme et axée sur la réflexion philosophique. Un autre point important chez James est la notion de « tempérament ». Pour lui, les « tempéraments » doux vont vers l'idéalisme tandis que les « tempéraments » forts sont plus matérialistes, plus tournés vers la nouveauté et le risque. Si James reproche aux matérialistes leur manque de spiritualité et si, pour lui, un pragmatiste est plutôt doté d'un « tempérament » médian, il n'en demeure pas moins que, pour lui, la nouveauté et l'imagination sont importantes. Sa théorie de l'histoire n'est pas celle de lois éternelles de la nature mais qu'elle est faite par les hommes, et notamment par les grands hommes. De même, ce qui est important dans la liberté, pour lui, c'est la possibilité de faire du nouveau, du non nécessaire. Dans sa conception chrétienne et contingente de l'artisanat, l'homme coopère avec Dieu et ses égaux pour créer un monde en évolution permanente, progressant ainsi conjointement et par tâtonnement vers davantage de richesses et de beauté.
Avec :
Stéphane Madelrieux, maître de conférences en philosophie à l’université Lyon III Mathias Girel, maître de conférences en philosophie à l’ENS Michel Meulders, professeur émérite de neurophysiologie, ancien doyen de la Faculté de Médecine et ancien prorecteur de l’université catholique de Louvain Guillemette Faure, journaliste à "M le magazine du Monde", ancienne correspondante aux États-Unis Sylvain Bourmeau, producteur de l’émission "La suite dans les idées" sur France Culture
Sources : France Culture et Wikipédia
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