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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Personne n'entre dans la police sans tirer quelque plaisir à l'exercice du pouvoir. Personne n'entre à la brigade criminelle sans avoir un certain goût pour la mort. le danger commence quand le plaisir devient une fin en soi-même. Alors, il est temps de penser à changer de job."

Adam Dalgliesh, à la tête d'une brigade spéciale, est chargé d'élucider un crime vraiment étrange. Dans l'église Saint-Matthews de Paddington à Londres, les corps égorgés d'Harry Mack, un sans-abri et de Sir Paul Berowne, un membre du Parlement et ex-secrétaire d'Etat dans le gouvernement conservateur ont été découverts par une vieille dame venue fleurir l'église et un garçonnet.

S'agit-il d'un meurtre suivi par un suicide ou d'un double meurtre ? Dalgliesh, qui avait eu l'occasion de parler avec Sir Paul n'est pas convaincu. En attendant les résultats de l'autopsie, Dalgliesh se concentre sur les proches de Sir Paul, mais ni sa mère Lady Ursula, ni sa fille Sarah, ni son épouse Barbara ne semblent désireux d'aider la police. Pas plus que le personnel de son hôtel de maître à l'architecture si particulière.

Paul Berowne avait abandonné ses fonctions officielles récemment suite à une révélation mystique. Un journal satirique avait récemment publié des "révélations" sur la mort suspecte de deux jeunes femmes de son entourage.

Connaissant le mort, Adam Dalgliesh laisse à ses adjoints, John Massingham et Kate Miskin faire la plus grande partie du travail de recherche de témoignages, malgré la rivalité entre Kate et John, tous les deux ambitieux et déterminés à se faire remarquer dans une enquête aussi médiatique.

Challenge Pavé 2022
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J'ai trouvé ce livre dans le rayon bouquiniste d'une librairie (z'avez vu, tout le monde s'y met) pour quelqu'un qui m'a dit vouloir découvrir l'auteure (j'avais dans l'idée de commencer par Cordelia Gray mais après tout, Adam Dalgliesh c'est bien)
Moi mon premier livre d'elle c'était il y a plus de 20 ans. A l'époque je lisais beaucoup de polar du genre Dr Scarpetta, Alex Delaware et autres super-héros justiciers du quotidien. Adonc un récit où l'enquête passait au second plan voire devient accessoire par rapport aux états d'âme et questionnements existentiels des personnages m'avait donné une bouffée d'air frais salutaire.
Je me demandais en parlant de ses livres avec l'amie en question si je la lirais avec autant de plaisir 20 ans après sachant que ses derniers livres ne m'avaient pas emballé (qui change, les méfaits du temps, l'autrice ou la lectrice ?). L'occasion (l'édition est des années 80, prix du livre 45FF) de m'y replonger. Étonnamment j'ai trouvé le roman assez classique, mais se lisant très bien. J'ai beaucoup aimé au début du récit que plusieurs personnages croisés aient textuellement un certain goût pour la mort. J'aurais préféré qu'elle garde ce trait au fil de l'histoire puisque de près ou de loin, nombre d'entre eux partagent ce goût, pour la symbolique et symétrie du récit ça aurait été chouette de ne pas abandonner ce fil.


Et donc. Je délaye et palabre, non?
En somme on pourrait résumer en:
Trouvé d'occaz-aussi bien que quand je l'ai lu il y a 20 ans ?-peut être pas mais presque !
Dingue !
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Côté romans policiers, Un certain goût pour la mort est une excellente surprise. Dès le début du livre, le style d'écriture m'a impressionné et m'a réellement envoûtée : c'est fignolé, il y a de belles descriptions sans qu'elles soient trop longues pour autant. du coup, P.D.James dont il s'agit là du premier roman que je lis marque un très bon point là-dessus. La scène du meurtre est superbement décrite, tout comme par la suite de l'oeuvre les pensées et les sentiments des personnages. Car ce qui est très intéressant dans ce livre, c'est la place importante que donne P.D.James à la psychologie des enquêteurs, notamment de Kate Miskin dont le personnage m'a beaucoup convaincue. A travers l'enquête et les personnages, P.D.James creuse surtout le sujet de l'importance de la famille et des liens du sang, et les répercutions qu'elle peut avoir sur la carrière et la vie sentimentale. Heureusement d'ailleurs que le roman ne se base pas seulement sur l'enquête qui, bien que prenante pour le suspense créé sur l'identité du coupable, est parfois assez complexe et pas toujours très intéressante à mon goût.

Un certain goût pour la mort reste cependant un excellent roman policier à ne pas manquer et qui pour ma part, me motive d'autant plus à découvrir d'autres romans de cet écrivaine !
Lien : http://papierencre.wordpress..
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Subtilement, comme sait si bien le faire P.D.James, ce roman policier dissèque les faces cachées que viennent révéler la mort et le meurtre. La lenteur du récit permet la création d'une ambiance propice à aborder d'autres thèmes, tels une critique de la société britannique ou les concessions nécessaires. Comme d'habitude, la psychologie des personnages est ciselée.
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Comme dans de nombreux romans policiers britanniques de facture classique, on ne doit pas s'attendre à un rythme effréné et des meurtriers sadiques et dérangés. Pd James prend son temps pour faire progresser l'enquête et developper la psychologie des enquêteurs dont l'Inspecteur-chef Adam Dalgliesh de Scotland -Yard, personnage récurrent de bon nombre de ses romans. La lenteur de l'intrigue et les descriptions parfois un peu longues, ne nuisent pas au plaisir que l'on peut avoir à suivre cette enquête, car elles permettent de mettre en place une ambiance et une critique larvée de la société. J'ai lu pas mal de romans de PD James, ils ont ce côté à la fois " vieillot" et intemporel que j'apprecie beaucoup, à lire dans un fauteuil de cuir, une tasse de thé à la main.
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Miss Emily Wharton est une vieille fille qui s'occupe régulièrement de l'entretien de l'église Saint-Matthew. Un jeune garçon de dix ans, Darren Wilkes, livré plus ou moins à lui-même, s'est attaché à Miss Wharton et l'accompagne dans ses balades.
Jusqu'au jour où les deux amis vont découvrir dans la sacristie de l'église les cadavres égorgés de Sir Paul Berowne, aristocrate et ex-député, et de Harry Mack, clochard de son état.
Adam Dalgliesh, commandant à Scotland Yard, et ses adjoints John Massingham et Kate Miskin vont être chargés de l'enquête qui va les mener aussi bien parmi l'aristocratie qu'au sein d'un groupuscule communiste révolutionnaire.
Et le lecteur s'aperçoit rapidement que l'intrigue n'est qu'une excuse à P.D. James pour pouvoir au mieux cerner chacun de ses protagonistes auxquels elle s'attache longuement et dont elle nous livre des portraits parfaitement tracés et détaillés.
Tous apparaissent meurtris de plusieurs failles, à commencer par Dalgliesh lui-même, héros récurrent de la romancière, qui se trouve de nombreux points communs avec Paul Berowne.
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C'est le premier roman de cette auteure que j'ai lu. Il date un peu (paru en 1986).
C'est la septième enquête du commandant Dalgliesh. Il enquête avec sa nouvelle équipe sur deux morts dans une église londonienne. L'un d'eux était secrétaire d'Etat. Dalgliesh avait rencontré Paul Berowne quelques jours plus tôt, victime de diffamation suite à la parution d'un article le reliant au décès de deux jeunes femmes qui travaillaient auprès de sa mère vieillissante. Durant l'investigation, Dalgliesh et ses deux collaborateurs se glissent dans la vie de cette famille aristocratique. Ils pénètrent dans les arcanes de la politique. On y découvre des secrets jusqu'au dévoilement des motivations de l'assassin.
La psychologie des personnages est fouillée. L'écriture est fluide.
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Un bon point de départ. Sans doute un peu trop classique. Mais ceci a l'avantage de nous éviter hémoglobine et faux effets pour nous laisser une enquête pure. J'ai préféré 'Meurtres en soutane'. Mais se laisse lire sans aucun problème. Un bon moment de détente.
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L'histoire :
Deux hommes sont retrouvés égorgés dans la sacristie d'une église de Paddington, l'un ayant apparemment tué l'autre avant de se donner la mort. Seulement, le pseudo-suicidé est Sir Paul Berowne, un aristocrate qui vient d'abandonner la politique en démissionnant de son poste de secrétaire d'état. Il aurait eu une révélation divine et aurait été sur le point de divorcer, de faire table rase de sa vie passée.
Le commandant Adam Dalgliesh mène l'enquête et nous traîne dans une course à la preuve matérielle, la seule qui pourrait étayer la thèse du meurtre prémédité.
***************
OK, le livre fait 800 pages, mais franchement, elles se lisent aisément.
PD James est LA référence en matière d'enquêtes tirées au couteau, mais cette auteure est une "pro" : elle est d'ailleurs du métier. Ce que je trouve de différent chez PD James, c'est le détail des moindres choses. Les situations, les ressentis : tout concoure à faire entrer le lecteur au coeur de son intrigue. Je devrais dire que tout concoure à nous infuser à l'instar d'une mousseline malléable trempée dans la tasse remplie de suspens. Chaque personnage est d'ailleurs plus ou moins approché dans un chapitre qui nous dévoile sa psychologique : ses pensées, ses désirs, il n'a aucun secret pour nous.

Il y a de nombreuses références victoriennes chez PD James, mieux vaut les avoir en tête si l'on ne veut pas lire toutes ses descriptions sans la perdre, la tête. Shakespeare n'est pas oublié, ni par moi qui me suit promis (pour ceux qui suivent) de lire cet auteur avant la fin de l'année, qui sait, peut-être cet été ? Un bémol toutefois sur cette histoire : je n'ai pas trop apprécié le spectacle grandguignolesque de la fin. Cela jurait franchement par rapport à la minutie de l'enquête. Je vous laisse juge : d'abord Kate Miskin (elle est dans l'équipe de Dalgliesh) qui s'avance vers le coupable en tendant ses mains rouges du sang du foie de veau de son repas (pour lui faire peur ? nous ne sommes pas dans la nuit des morts vivants...), ou encore le bas de la tête arrachée de la dernière victime du tueur (une balle en plein front aurait été suffisant). Déjà que les deux cadavres du départ de l'enquête ne sont pas piqués des vers (en attendant d'y être jeté en pâture), j'ai trouvé notre Phyllis Dorothy un peu trop trash sur la fin. Cela étant, c'est une des meilleurs enquêtes que j'ai pu lire ces derniers temps.

sur mon blog ma critique avec illustrations
Lien : https://lecturesencontrepoin..
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Ouf! me voilà au bout de ce pavé! 670 pages, c'est long, surtout quand l'ensemble du récit est un vaste interrogatoire. 

Un double meurtre et une enquête qui s'étend jusqu'au bout du récit. Normal, me direz-vous. L'assassin est toujours révélé à la fin des romans noirs. Oui, mais ici, l'enquêteur interroge les proches d'un des morts pendant tout le récit. Ce n'est pas inintéressant mais il n'y a pas de rebondissements, pas de véritable suspense.

Sir Paul Berowne, aristocrate et homme politique, a soudain envie de changer de vie. Il démissionne de son travail au Parlement. Ce changement est dû à une "rencontre avec Dieu" dans une église. 

C'est justement dans une église qu'il trouvera la mort. Avec lui, un SDF qui a, lui aussi, la gorge tranchée. Ces deux personnes sont découvertes au petit matin par miss Wharton, une vieille jeune fille qui s'occupe de l'entretien de l'église et par Darren, un petit garçon qui s'est pris d'amitié pour la vieille dame.

Adam Dalgliesh, commandant à Scotland Yard, est chargé de l'enquête. Avant même de savoir qu'il s'agit bien de meurtres, le policier se met à interroger les proches de l'homme politique.

Chaque personnage est bien brossé. Leur caractère et leurs blessures apparaissent en gros plan. P.D James fait vivre ses personnages avec brio.

Ce qui m'a gêné, ce sont les longues descriptions des lieux traversés, comme si chaque bâtiment était à vendre et faisait l'objet d'une campagne publicitaire. Une fois de plus, j'ai passé tous ces paragraphes qui ne m'intéressent pas.

Certains diront que les descriptions mettent une certaine ambiance, créent une atmosphère. Pour ma part, je n'ai pas besoin de ça pour entrer dans le récit. Je passe donc tous ces détails.

Cent pages avant la fin, le nom du meurtrier est dévoilé. Il ne reste plus qu'à démolir son alibi.

Une lecture agréable mais sans plus, pas de suspense, pas d'envie de lire encore et encore, accroché au récit. Pas de bain de sang non plus, pas de violence (à part les meurtres de départ). Un livre qui peut être lu même par les plus frileux.
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