L’oubli est un des grands privilèges de l’homme.
La trouille est une émotion, parmi les plus parfaites que nous connaissions.
L’Homme a toujours tué pour vivre, l’inverse est une aberration.
La femelle cesse de s’intéresser à ses petits lorsqu’ils sont sevrés et en âge de se défendre seuls. Elle les repousse, parfois méchamment. Elle se prépare pour d’autres grossesses. La femme, elle, continue à couver, caresser, protéger.
Le problème des excuses est qu’elles sont toutes aussi bonnes les unes que les autres. Il suffit de s’en convaincre.
L’Homme est la seule espèce animale douée de sadisme. C’est la seule qui soit suffisamment intelligente pour éprouver cet attrait esthétisant pour la souffrance de l’autre. Les autres animaux ne ressentent sans doute pas de pitié, mais ils ne bandent pas non plus lors d’une mise à mort, aussi brutale soit-elle.
Ce ne sont pas les mots qui déchirent ou font hurler. Ce sont les gens, leurs mains, leur tête, leurs crocs, leurs petits calculs égoïstes.
C’est très dur de tuer un enfant, pas parce que c’est un enfant mais parce qu’en général on n’a rien à lui reprocher. Il n’est coupable de rien, pas encore.
Tu imagines sans doute quelque passion dévastatrice, un lien d’amour, de haine et de sexe si puissant que nous ne sommes jamais parvenus à nous séparer tout à fait. Tu as tort, mais il serait prématuré de te détromper.
Les vêtements se jettent ou se brûlent, les clefs se remplacent. Rien n’engage ni ne lie les monstres que nous sommes, que notre désir de lien.