L'été meurtrier

C'est un roman que nous n'avons pas l'habitude de lire, la façon d'écrire, je me suis dit « chouette une nouveauté pour moi » ! Mais au final, quelque chose m'a dérangée.

Il est détaillé en plusieurs parties.
La première nous sommes avec Fiorimondo Montecciari - dit Florimond ou Robert ou encore Pin-Pon, 31 ans, totalement épris d'Elle, vivant avec sa mère, sa tante et ses deux frères.
La seconde partie, nous suivons Elle, Éliane, une jeune femme de vingt ans à peine, assez désorientée, ne sachant pas vraiment ce qu'elle aime ou non, mais sachant ce qu'elle veut.
La troisième, avec la soeur de la maman de Florimond, veuve, sourde, mais avec des yeux grands ouverts.
La quatrième, la dite « Eva Braun », la maman d'Elle, autrichienne, triste comme personne ne peut l'être.
Viens ensuite les deux dernières grosses parties, d'abord avec encore Éliane, puis pour finir de nouveau Florimond.

Ce n'est pas une lecture que j'ai beaucoup apprécié, la plume de l'auteur ne m'a pas convaincue, malgré les différents narrateurs et donc les différentes façons de parler, j'ai eu du mal à le lire, une lecture pour moi très longue.
Pourtant c'est un roman où une sorte d'enquête se poursuit, avec une romance que nous pensons sincère, ce qui aurait dû me plaire !
Le livre est un peu fait à la façon d'un procès, comme nous l'indique les titres des différentes parties, une belle histoire de vengeance.
Il est vrai qu'en revanche, le dénouement final est vraiment excellent, c'est dommage de s'ennuyer autant tout du long avec une fin pareille !
Avec tout de même ce sentiment de frustration en lisant les dernières lignes.

CHALLENGE SOLIDAIRE 2023

Après avoir été convaincu par Un long dimanche de fiançailles, j'ai enfin décidée de me plonger dans ce grand classique. Je le regrette un peu. J'aurais aimé rester sur ma bonne impression de l'auteur, mais là, je n'ai pas du tout été séduite par ce titre. C'est une histoire de vengeance, de sensualité, et de personnages complexes. Certes. Mais le style ne m'a plu, et j'ai trouvé ça très long… Bref, un livre lu, mais qui ne me restera pas longtemps en tête, si non pour ma crainte de me lancer dans d'autres titres de l'auteur.

J'avais vu ce film à sa sortie et il m'avait bien plu, au point de m'en laisser un souvenir très précis. C'était sans doute une mauvaise idée de vouloir lire le bouquin dont il est tiré, mais en ces temps difficiles, il faut se contenter de ce que l'on a sous la main, ou relire ses classiques. J'aurais mieux fait de relire un classique !
Car selon moi il n'y a pas photo entre ce bon film et ce roman médiocre. Jean Becker nous raconte par l'image une histoire originale, spectaculaire, bien enlevée. Japrisot ne raconte rien, il donne la parole à ses deux personnages principaux, Elle (=Eliane = Adjani) et Pinpon (= Florimond = Souchon), en de longs chapitres dont le style est à l'image du personnage. Quand Pinpon raconte, il faut donc se taper des dizaines de pages successives écrites sur le même ton banal. Quand « Elle » prend la parole, on est parti pour ne plus lire que des grossièretés, des insultes, à l'entendre tout exagérer mille fois, à voir précéder ses paroles de « Je dis : » Elle tente de justifier son comportement, mais il n'y a rien à justifier : elle agit toujours de façon très impulsive et totalement irrationnelle.
Dans un (trop) court chapitre, la parole est donnée à Cognata (= Nine = Suzanne Flon), l'adorable vieille tante sourde comme un pot. Là, j'ai pris du plaisir à lire ce qu'elle comprend de la situation, c'est-à-dire beaucoup car il ne faut pas entendre pour sentir les choses. Elle est la seule à se prendre d'amitié pour « Elle », amitié réciproque d'ailleurs même si celà se traduit souvent dans un sens par des gros mots.
Je n'ai pas oublié le film et la lancinante rengaine des « Roses de Picardie », qui n' a pas d'équivalent ici. Le livre, je l'oublierai sans doute très vite.

Aïe Aïe. Attention aux âmes sensibles.
Cette lecture m'a été difficile, voire horrible quelque fois. Rien à redire sur la qualité d'auteur, l'écriture est bonne, très bonne.
Mais les personnages ! Antipathétiques, dépréciables à un point !
Si l'auteur voulait produire un malaise chez son lecteur, c'est réussi !
J'en frissonne encore. BRRrrrrrrr