Alexandre Jardin et moi, c'est une histoire d'amour qui dure depuis environ 30 ans et qui a débuté lorsque j'ai lu un de ses premiers romans, "
Fanfan".
Et, comme dans toute histoire d'amour, il y a eu des hauts (très hauts) et des bas (mais pas si bas que ça quand même)...
Il a une place particulière dans ma vie, sûrement grâce à sa capacité à m'enchanter, souvent, et à me décevoir, parfois. Je le trouve génial, émouvant, attachant mais aussi parfois exaspérant. Il est en tout cas furieusement humain, et c'est certainement pour cette raison que je suis toujours une de ses fidèles lectrices 30 ans plus tard.
La 4ème de couverture plante le décor directement : on va parler d'amour dans ce roman, comme souvent avec
Alexandre Jardin, et pas n'importe lequel, l'amour avec un grand A, celui qui vous chamboule, qui se vit avec emphase et emporte tout sur son passage...
"Bannir de son vocabulaire les mots suivants : modération, précaution, limitation...
Refuser la moindre dépense raisonnable
Apprendre par coeur tous les poèmes de
Ronsard
Faire l'amour sans pudeur et sans retenue
Ne plus jamais parler des choses sans importance
Se quitter 58 fois
Se retrouver 59 fois
Voici quelques-unes des règles de la nouvelle vie de Frédéric Sauvage, romancier dont la rencontre avec Alice va bouleverser la trop tiède existence. Lui qui ne croyait plus à l'amour, sauf dans ses romans, il va le réinventer avec Alice. Ce livre-là, ils vont l'écrire à quatre mains et improviser ensemble une passion folle qui les mènera jusqu'aux confins très oubliés du Pacifique Sud.
Les vraies histoires d'amour existent."
Dans "
La Plus-Que-Vraie", l'auteur renoue avec ses précédents romans comme "
Fanfan" ou "
L'île des gauchers", qui m'ont tant captivée à l'époque, dans une sorte de synthèse de son oeuvre.
C'est un livre court, décliné selon les 4 saisons, livrant une histoire difficile à résumer et à classer.
J'avoue avoir été légèrement déçue car j'avais fini par me lasser un peu de ses romans quelque peu similaires, dont le thème récurrent est l'amour idéal ou idéalisé. On pourrait croire qu'
Alexandre Jardin est en panne d'inspiration, même si je suis persuadée que ce n'est pas le cas.
En résumé, ce roman d'amour est magnifiquement bien écrit, mais il n'a pas su m'émouvoir, malgré la poésie qui s'en dégage et les beaux préceptes partagés, tels qu'apprendre à vivre au présent et aimer intensément. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni à vibrer réellement à la lecture de leur histoire d'amour.
Mais cela reste une lecture délicieuse que je ne regrette pas du tout. Je ne me lasserai jamais de sa plume fluide, poétique et fougueuse, ni de ses envolées lyriques et de son vocabulaire si élégant et varié.