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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
BUSINESS AS USUAL...

Voici donc le quatrième volet des Rois du Monde portant le titre exact de "Chasse Royale deuxième branche III " (ouf !) par le désormais célèbre Jean-Philippe Jaworski, lequel s'était fait connaître par son excellent Gagner la Guerre qui obtint, en son temps, le prix Imaginales 2009 du meilleur roman francophone. Et c'était plutôt mérité, tant les aventures du spadassin Benvenuto Gesufal étaient épiques, ébouriffantes, enthousiasmantes !
Enthousiasmante, cette nouvelle saga ne l'est pas moins... En tous les cas, les trois premiers volumes l'étaient incontestablement. Or...

Mais commençons par le commencement :

On retrouve donc une fois encore le "Haut-Homme" Bellovèse, fils de Sacrovèse (l'ancien "Haut-Roi" trahi par son propre frère, Ambigat, et qui mourra dans les affres de la guerre pour sa survie), toujours entouré de ses deux ambactes, le fulminant lancier Drucco, toujours près à en découdre malgré un bras défaillant, et le monstre débonnaire Malpilos, un affreux mais pacifique cocher qui a pourtant sauvé la mise de notre jeune et impétueux héros. Celui-ci, entouré d'une petite troupe de pillards insubres commandés par Cictavanos qui, par haine du pouvoir éduen a décidé de lui prêter main forte, est parvenu à se sortir des griffes magiques de l'infernale Prittuse, la première épouse reniée du Haut Roi et qui s'en est vengé en participant à la rébellion. Voici donc nos valeureux guerriers partis rejoindre le Gué d'Avarra, capitale en détresse d'un Haut-Roi qui, il le faut, a dû s'y réfugier le temps de laisser passer le plus gros de la tourmente. Après un petit détour par son ancienne demeure - qui enflammera pour complaire aux Dieux - voici donc Bellovèse enfin derrière les murs difficilement prenable de la haute-ville. Il y retrouvera Suagre, le fils de son père adoptif et mentor Sumarios, mort en défendant le jeune guerrier. Suagre voue une haine définitive à notre narrateur car il estime qu'il est la cause principale de la mort de son père biologique. Il y retrouvera aussi Galba, le barde tant aimé de son enfance avec Sagrovèse, son frère (lequel est passé du côté de la rébellion, avec son cousin, le propre fils du Haut Roi !). Il y croisera aussi plus d'une fois le druide portier Uisomaros, vieillard aveugle et chenu mais sage parmi les sages. Il y fera à nouveau allégeance à la Haute Reine, seconde épouse du Haut-Roi, au beau nom de Cassimara. Mais de Haut Roi : point ! Pas plus d'ailleurs que ses soldures et leurs ambactes, ce qui n'aidera pas à soutenir ce siège qui s'annonce ou bien fort long ou, au contraire, extrêmement bref, l'armée amassée à ses portes ayant sans aucun doute intérêt à forcer son destin au plus vite avant que les inévitables problèmes de ravitaillement que connaissent invariablement toute armée en déplacement.

C'est peut de dire qu'on se bagarre dans ce volume. On se tue, on se massacre, on écharpe, on taille, on fonce, on gueule, on se provoque, on y va pas avec le dos de la lance ou de l'épée ! En fait, à l'exception de quelques moments de calmes avant toutes ces tempêtes annoncées (ou non), durant lesquels il est presque toujours question de guerre, de s'y préparer, de deviner les intentions de l'ennemi, de moyens de vaincre,etc, on n'y fait pour ainsi dire qu'y guerroyer. Pieds-tendres et fleurs bleues s'abstenir ! Ça sanguinole à tour de bras !

Bon.

Et ?

Et bien, si l'on retrouve avec plaisir la verve et le style impeccable de l'auteur de Juana Vera, si on se laisse embarquer par le tourbillon de cette lutte sans merci, de ces coups fourrés, de ces démonstrations inépuisables de "j'en ai une plus grosse" (oui, pardon mais ces celtes sont tout de même d'abominables macho, sexistes, paternalistes et "testostéronés", selon nos critères contemporains. Et même si les quelques femmes de l'histoire sont, druides exceptés, les véritables cerveaux de l'histoire, ce rapide volume est franchement des plus virils), tout cela semble à la fois sans fin et sans but. D'ailleurs, il apparaît peu à peu évident que rien ne sera sérieusement résolu dans ce troisième épisode de la Deuxième Branche, qu'il faudra pour cela attendre quelques mois que le quatrième épisode sorte enfin en librairie... Pire : une fois ceci compris, on finit par en avoir un peu soupé de ces héros si parfaitement imparfaits, qui gagnent toujours même lorsqu'ils perdent (ainsi que plus ou moins inversement), dont les caractères, les qualités et les défauts n'évoluent tellement plus qu'on s'ennuie poliment de les voir répéter sans cesse les mêmes erreurs, d'avoir toujours le-trait-de-génie-pile-au-bon-moment-alors-que-tout-semblait-perdu (le lecteur sait pourtant bien que non, puisque la saga est loin d'être achevée)... le seul qui s'en sort un peu mieux, c'est le brave et naïf Malpilos, l'homme qui savait parler à l'oreille de toutes les bêtes, et dont on apprend l'étonnant secret de famille. Il y a bien la demi-soeur de Bellovèse, l'insupportable Sacrila, - qui n'est rien moins que la réincarnation de la Gallicene Saxena, celle-là même que Bellovèse dû tuer pour survivre à son coup de lance mortel - dont les excentricité essaient d'égayer un peu l'ensemble, mais sans y parvenir tout à fait, le personnage étant trop bien campé "gamine casse-pied et surdouée" pour s'y laisser surprendre. Bien entendu, il y a toujours, plus que jamais, ce rythme, intrépide, inarrêtable, impétueux qui ne lâche pas le lecteur un seul instant, même si le récit presque interrompu de bagarres, de confrontations belliqueuses sont bien moins la corne de corma (sic!) de votre humble chroniqueur que les beaux passages mystiques, magiques et parfois purement oniriques des précédents épisodes.

Alors on est navré de comprendre qu'on a franchement été pris pour une vache à lait éditoriale ! Que le découpage de ce volume et du suivant en deux est parfaitement arbitraire et d'intention très largement pécuniaire. Sans doute (mais il faudra pour cela attendre le prochain numéro de cette, par ailleurs, magnifique saga celte pour le savoir), les deux volumes réunis en un seul eussent-ils été bien plus épais que ses prédécesseurs. Certes, Jean-Philippe Jaworski aime ses histoires au point de, parfois, se laisser embarquer par elles et d'être, ainsi, un peu trop hâbleur, ajoutant des lignes aux lignes sans que cela soit absolument essentiel, au risque, nous l'avons dit, de lasser poliment son auditoire. Petit péché d'orgueil ? C'est possible, et on veut bien lui pardonner tant les fruits de son imagination peuvent se faire magiques, mais attention aux abus, s'il ne veut pas prendre le risque de décevoir ou de n'être plus suivi. En attendant, on referme ce quatrième volet avec un peu d'amertume, de dépit, d'irritation : il n'est jamais agréable d'avoir le sentiment d'être le dindon de quelque farce que ce soit, même d'excellente facture.
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En Résumé : J'ai passé un sympathique moment avec ce nouveau tome du cycle celtique de l'auteur, pour autant je n'y ais pas retrouvé toute la fascination que je pouvais avoir dans les tomes précédents la faute à quelques aspects frustrants. J'ai pourtant replongé avec plaisir dans la vie de Bellovèse qui, après avoir été capturé, à réussi à s'évader et part à al recherche du Haut Roi. On est dans un tome qui va se révéler plus nerveux, plus percutant et aussi offrir plus d'action. Je suis toujours captivé par l'histoire de ce héros ce qui fait que j'ai tourné les pages avec un minimum de plaisir. Concernant l'univers, même si l'aspect découvert et nouveau s'est estompé, il reste toujours aussi solide et dépaysant. Les personnages évoluent peu dans ce tome, Bellovèse gagnant encore un peu, je trouve, en charisme. Au niveau des personnages secondaires J'ai apprécié l'évolution d'un ou deux d'entre eux. J'ai moins accroché à l'animosité entre Bellovèse et un personnage du gué qui m'a paru artificielle. La plume est toujours aussi soignée riche et entraînante et l'auteur montre à nouveau son talent de conteur. Maintenant soyons clair, le gros soucis de ce tome vient de son énième découpage. Outre le fait que je sens ne plus être considéré comme lecteur, mais comme consommateur (23 euros pour un livre d'à peine plus de 230 pages), je trouve que couper ce dernier tome en deux est frustrant. Finalement, ce livre 3 donne l'impression d'une introduction légèrement bancale et surtout terriblement attentiste. On n'a pas énormément évoluer depuis le tome précédent dans les quêtes de chacun, même si quelques mouvements dans les jeux de pouvoir sont apparus. Au final même si les qualités du livre viennent en partie compenser cela, pour moi ce tome m'a laissé un sentiment de frustration. Certes c'est sympathique à lire mais j'attendais plus. Il ne me reste plus qu'à attendre un peu plus de 4 mois pour découvrir le final.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Voilà un quatrième opus qui ne fait pas avancer l'histoire.

Dans le tome précédent, nous avions suivi Bellovese dans un périple un peu ennuyeux qui l'emmenait, prisonnier, à Prittuse. Delà il s'évade (l'histoire devient un peu plus intéressante) et dans sa fuite, il rencontre Cictovanos et les Insubres.

Dans ce nouvel opus, Bellovese veut retrouver sa femme et ses enfants au Gué d'Avara, demeure royale.
Quand il arrive près du domaine royal, les troupes d'Articnos sont présentes. Il trouve, alors, le moyen d'entrer dans le domaine et aide les assiégés dans leur lutte.

Durant toute cette histoire, c'est la guerre, bien racontée, mais toujours la guerre (ça en devient lassant).
Bellovese est toujours dans une situation très critique mais une aide inespérée vient, à chaque fois, le sortir de l'ornière (C'est vrai que s'il mourrait, ça éteindrait la série).
Il a toujours la bonne idée qui entraînera ses compagnons dans des situations catastrophiques.

Et puis, que de sales caractères ces hommes. le moindre mot, le moindre regard en coin leur fait monter la moutarde au nez et ils sont prêts à s'entretuer alors qu'ils sont du même bord.

D'autre part, les noms des personnages sont compliqués et, mon Dieu, que d'intervenants. (C'est vrai que dans Astérix, ils sont plus comiques et plus facile à lire ;-))

Bon, vous avez bien compris, je n'ai pas vraiment adhéré à la série. J'avais conclu mon premier billet (tome 1) en disant que j'abandonnais… puis je m'y suis remis (des fois que …) eh bien, cette fois c'est sûr, j'arrête là.

Mais que mon avis ne vous empêche pas de lire cette série encensée de toute part et de vous faire votre propre opinion.
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Ce Percer au fort figure selon moi le premier écueil de Jaworski dans cette saga. Un tome pour faire un tour sur soi-même. Certes, il y a l'introduction d'un nouveau prétendant au trône du Haut Roi, mais tout ceci semble un peu vain, comme si la pelote de laine arrivait à son terme.
Malgré cela, un Gué d'Avara impossible à tenir rend certaines parties de ce tome inoubliables tant le côté épique prend aux tripes. Les duels, les hâbleurs, les flagorneurs, des criminels en puissance, de l'avidité du sang.
Dans cette saga c'est seulement de sang qu'il s'agit. Qu'il s'écoule à terre ou dans nos veines, Rois du Monde ne parle que de ça. Alors quatre tomes plus tard, la marmite incarnat commence à déborder à force de bouillir des mêmes ingrédients.
Le lecteur que je suis réclame un peu d'air pour alléger la sauce.
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