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3,43

sur 611 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Prix littéraire.
Si le style est souvent flamboyant il est aussi répétitif. Les mêmes idées sont souvent répétées sur une même page. les répétitions sont fréquentes. L'impression également de l'agglomérat de plusieurs manuscrits qu'on a essayé de faire tenir ensemble. L'histoire en elle-même a été si souvent traité qu'on y trouve peu d'intérêt. Reste de superbes phrases qu'on a envie de lire à haute voix. mais est-ce suffisant ?
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J'arrive après la bataille! En bon petit soldat du challenge ABC, je viens tirer la énième salve sur ce bouquin qui sortit vainqueur du Goncourt 2011, laissant pour morts quelques ouvrages bien armés. Que dire qui ne fut pas dit? Ou insuffisamment dit? A moins de coller à l'auteur et, sans peur et sans reproche tel le chevalier Bayard, répéter, ressasser, seriner. Car Alexis Jenni est infiniment bavard.
L'art français de la guerre est l'art français du bavardage redondant.
L'art français de la guerre est l'art de noyer de très jolies pages dans le verbiage.
L'art français de la guerre est l'art de la pédagogie répétitive.

On le sait: la guerre, ce n'est pas bien. On en est convaincus: le racisme, ce n'est pas beau. le répéter jusqu'à plus d'encre ne rend pas ces affirmations plus indéniables.
Pourtant, Alexis Jenni, lui-même, donne le remède à sa logorrhée. Page 439.
"Pour se transformer en art, le talent doit prendre conscience de lui-même, et de ses limites, et être aimanté d'un but, qui l'oriente dans une direction indiscutable. Sinon, le talent s'agite; il bavarde."

C'est donc dans la partie historique "roman" (assez réussie) que l'écrivain cache la recette qui permettrait à la partie contemporaine des "commentaires" de se hisser au niveau de sa langue, cette langue française qu'il destine à la réunification de la société française. Pas moins. Car l'enseignant ne sait plus où donner de la tête et répète 7 fois (voire bien davantage) ce qu'il aurait pu dire une fois: de la stigmatisation des habitants des cités aux banlieues différentes. Des enfants des cités qui philosophent dès 4 ans au débat sur l'identité nationale (heureusement trépassé avant que d'avoir trop galopé). Des contrôles d'identité au délit de faciès. Des considérations sur la ressemblance aux remarques sur la différence. de la force de la langue commune à la condamnation du voile intégral dans l'espace public (pages 234-235 au style impeccable)…

Incontestablement, Jenni a le talent de l'écriture. Sa plume bouillonne, joue de la métaphore, aime les mots, les unions improbables, la profusion et le lapidaire. Mais il enlise le lecteur dans des considérations oiseuses pleines de l'air du temps qui chassent trois lapins boiteux à la fois. Lapin 1: la guerre, c'est mal. Et c'est plus mal quand l'exaction est française. Lapin 2: le racisme, ce n'est pas bien. Lapin 3: le fascisme non plus. Les 3 petits lapins sont flanqués d'une chimère affectueuse: l'art, le désir sexuel et la langue commune règleront la violence sociale, résoudront les tensions.

Et la marmotte… elle mange le chocolat au lieu d'écouter le cours. Et elle va même noter la copie du prof: 2,5 avec la sacro-sainte annotation professorale française: Peut mieux faire.
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un homme demande à un vieux militaire de lui apprendre à peindre;en contre partie, il relate les mémoires des campagnes du vieil homme qui démarrent en 1943 et s"achèvent en 1962 en passant par la guerre d'Indochine.

Ce livre est riche, opulent voire orgiaque:il y a de tout partout et cela répété plusieurs fois
Paradoxalement , ce livre est catégorique:il assène des formules sans argumentations réelles; pour ne citer qu'un exemple, cette formule sur DE gaule:"sa seule flamboyance était verbale"

Et tout ça pour nous dire que les guerres coloniales n'étaient pas un bonne idée! merci monsieur mais nous sommes quand même un certain nombre à l'avoir compris
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Je ne me précipite en général pas sur les Goncourt. J'ai eu envie de lire ce livre car l'auteur me plaisait tout comme l'idée du premier roman couronné. Je me suis ennuyé ! Qu'il m'a été difficile d'arriver au bout ! Il n'y a guerre que le commentaire VII à partir de la page 581 qui m'aie plus et encore pas jusqu'au bout.
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L'ART OU LA GUERRE



Je viens de terminer la lecture de cet indigeste pavé qu'est L'art français de la guerre d'Alexis Jenni, Prix Goncourt 2011.. Verbeux aussi, à se demander s'il y a encore des comités de lecture dans ces grands machines éditoriales. Á mon avis, voilà un ouvrage qui aurait pu être réduit de moitié, ce qui aurait constitué un beau geste écologique. Combien d'exemplaires ?
On l'a compris. Je n'ai pas aimé. Je n'ai pas aimé le style alourdi par les répétitions (au n-ième « nuage en duvet de cygne », on éternue) par cette étrange concordance des temps prise.. à contretemps. Quant au fond, quelques vérités sur la bêtise coloniale et la dégénérescence induite sur les consciences ne m'apportent pas grand-chose : il y a longtemps que je me suis fait une opinion sur toutes ces « guerres » françaises qui n'osent pas toujours dire leur nom.
Sans aucune portée philosophique, ce roman n'a guère de portée pédagogique non plus. Il ne dénonce pas et, mis à part quelques éclats velléitaires du narrateur (l'auteur ?) il reste dans un flou « tous bourreaux, tous victimes »… J'allais écrire « tous héros ». Mais non ! C'est là que les genres se différencient : les héros (à l'image du personnage Salagnon) sont du côté des paras, de ceux qui ont fait l'Indochine, qui ont fait l'Algérie, la fine fleur de notre belle Armée Française. Alors que les exactions des autres (d'eux) sont complaisamment détaillées, les abominations commises au nom de la pacification, elles, sont seulement suggérées (et encore… des massacres pourtant historiquement établis passés sous silence). le héros parachutiste Salagnon est toujours droit dans ses bottes, bien sanglé dans son uniforme léopard ; il survit à ses opérations et peint pour oublier ses états d'âme… Ce n'est que dans les dernières pages que sont glissées sans s'attarder, presque négligemment, comme si elles n'avaient pas grande importance ces phrases terribles :
« Ce monde nous avons accepté de le défendre, il n'y a pas de saloperie que nous n'ayons faite pour le maintenir. » et « Il ne fallait pas venir ; je suis venu. »

Comment peut-on ^peindre et torturer ? Comment peut-on se dire poète et piloter un avion bombardier ? Comment peut-on se dire « chrétien » et bénir les armes ? Ces interrogations me sont personnelles. Elles ne figurent pas dans le livre…

Lien : http://patpantin.over-blog.com
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pourtant le challenge était prometteur... mais j'en suis à la moitié, je m'endors tôt, je ne me réveille pas la nuit, je n'ouvre pas les yeux plus tôt.... pire, je louche vers ma PAL... alors, j'arrête!
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Je suis ambivalent sur ce livre. J'en ai lu à peu près 150 pages cet été car je voulais avoir un avis dessus. Au cours de cette lecture j'ai relevé beaucoup de très bons passages, mais je me suis aussi passablement ennuyé.

J'ai décidé d'arrêter car je croule sous les lectures et je préfère poursuivre celles qui m'emportent inconditionnellement.

Ce que l'on choisit de ne pas lire est tout aussi important que ce que l'on choisit de lire.

L'année dernière j'avais commencé la carte et le territoire de Houellebecq et je m'étais arrêté à la 80 ème page. Il a par la suite obtenu le Goncourt!

J'ai peut-être trouvé un moyen de prévoir le fameux prix!?
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Étrange objet littéraire que celui-ci.

Ouvrage bicéphale, réfléchissant à voix haute et, au bout du compte, se parlant à lui même.
"L'art français de la guerre" aborde des thèmes complexes et essentiels. Il expose des thèses et leurs antithèses de façon assez scolaire. Multiplie les points de vue, empile les redondances et, au final, s'enlise dans les images faciles et stéréotypées.

Le style est amplement perfectible.
Les 600 pages que l'on nous sert, ces deux livres en un, mériteraient une réelle relecture.
La répétition semble être une marotte de l'auteur. Comme s'il s'agissait de nous asséner son propos de force ou de nous faire passer un examen de bonne lecture.

Car ce qui gène aussi dans ce livre, c'est un côté pédagogique mal assumé. C'est, sans être péjoratif, un livre de prof.

Voilà un livre trop épais pour ce qu'il a réellement à dire.
Trop voulu par son auteur pour avoir été réellement objectivé tant au niveau du style que du propos.
Un livre qui n'est aucunement à la hauteur de l'ambition d'un écrivain qui a manqué d'humilité face à la tâche qu'il s'est lui-même imposé ou qui a, devant l'ampleur du travail nécessaire, baissé les bras et s'est contenté d'une version non aboutie.

Un gros livre, au style trop épais, aux sujets trop nombreux et trop complexe pour un auteur trop pressé. Au final, une "leçon" mal donnée qui donne rapidement envie de faire la lecture buissonnière.



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