Il aura fallu la lecture de "
Sans parler du chien" de
Connie Willis, et la traduction d'un extrait proposé par ma prof d'anglais pour que je me décide enfin à l'acheter et le lire.
J'ai passé un excellent moment avec ce roman, et j'ai beaucoup ri. Ce qui prouve que je me contente de peu apparemment, si j'en juge les critiques de l'époque ! Voilà un livre qui fut traité de récit vulgaire, destiné au bon peuple, pouah, quelle horreur pour l'élite anglaise !
Le narrateur, Jerome, le chien Montmorency, George et Harris décident un beau jour d'organiser un voyage en canot sur la Tamise. Rien de plus banal et de plus simple a priori. Mais rien ne peut se passer aisément quand on forme une équipe aussi farfelue. Jerome pensait qu'une promenade au fil de l'eau pouvait se révéler extrêmement délassante, surtout quand on est accablé par le travail et les soucis. Hélas, notre improbable équipe s'organise fort mal. Il est vrai que lorsqu'on rame à contre-courant, qu'on oublie la moitié des choses indispensables, qu'on se querelle continuellement pour savoir qui va en faire le moins possible, sans compter le mauvais temps qui se met de la partie, cela ne peut guère engendrer un paisible voyable. Au contraire, nos compères vont accumuler toutes sortes d'incidents et de péripéties qui vont faire la joie du lecteur.
Tous ces moments burlesques sont entrecoupés de descriptions, parfois poétiques lorsqu'il s'agit du fleuve et de la nature, Jerome devait certainement éprouver une réelle affection pour ces lieux. Et sous le ton léger de ce roman, perce une satire féroce des us et coutumes de son époque. le carcan de la société, si lourd à porter, révèle l'exsitence de cette classe moyenne, ces commerçants et employés de bureau, qui tentent de se faire une place, malgré la réprobation des intellectuels et des nantis. Finalement, c'est une bonne chose que d'avoir un autre éclairage de la période victorienne...
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