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3,75

sur 525 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un petit bijou d'humour anglais dans ce qu'il a de meilleur, l'autodérision. Jerome K Jerome nous raconte une histoire à priori banale, une sortie en barque sur la Tamise, mais il le fait en l'agrémentant d'une foule de petites anecdotes farfelues qui nous font sourire tout au long du livre. La tentative d'automédication par l'auteur plus ou moins hypocondriaque est un délice de narration.
Bref, une histoire simple mais sympathique qui nous procure un bon moment de détente
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Résumé de "Three Men in a Boat (To Say Nothing of the Dog)":

J., notre narrateur, a lu la notice d'un médicament pour le foie et se retrouve persuadé que cet organe lui joue des tours: tous ses petits maux viennent de là, il en est certain. Et dire qu'il ne s'en était jamais rendu compte!
Harris et George, ses deux amis, ne se trouvent pas en meilleures forme que J. Nos trois compères décident alors qu'un changement d'air leur ferait le plus grand bien. Ils préparent donc une petite excursion sur la Tamise et espèrent que ces quelques jours d'exercice sur la Tamise, entre Londres et Oxford, leur fera le plus grand bien.
Mais leur optimisme n'a pas tenu compte des petits problèmes rencontrés en route! Et puis, Montmorency, le chien, les accompagne et se conduit souvent d'une façon peu civilisée, ce qui provoque quelques soucis supplémentaires.
Heureusement, J., Harris et George ne manquent pas d'humour. Et c'est bien connu: l'humour permet de se sortir de n'importe quelle situation!


Résume de "Three Men on the Bummel":

J. et Harris sont maintenant mariés. Mais nos deux amis ont besoin de changement et ont envie d'échapper pour quelques jours au joug de la vie matrimoniale. Ils décident alors de se lancer dans un petit voyage avec leur ami de toujours, George, et de laisser femmes et enfants seuls à Londres.
Après quelques discussions pour déterminer l'excuse à servir à ces dames, la destination du voyage et le mode de transport à utiliser, les trois amis finissent par se décider. C'est ainsi qu'ils se retrouvent à planifier une traversée de la Forêt Noire à vélo.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Allemands se souviendront de ce voyage!


Comme j'aime ce livre de Jerome K. Jerome! A chaque fois, je passe d'excellents moments quand je le lis et certains passages me font même rire aux larmes (comme l'épisode du cadre que l'oncle Podger tente d'accrocher au mur). Il faut dire que l'humour dont l'auteur fait preuve est vraiment irrésistible! Attention toutefois à la traduction française, qui ne donne pas le même effet: il y manque les jeux sur les prépositions et autres techniques des auteurs humoristiques britanniques, qui donnent toute sa saveur à l'humour british. A la décharge des traducteurs, il faut dire qu'il est parfois difficile à transposer.

Au-delà du simple texte humoristique, ces deux récits de Jerome K. Jerome offrent un véritable portrait de la société britannique du XIXe siècle. A travers de petites anecdotes dont J. se souvient au gré de ses aventures, nous en apprenons beaucoup sur les comportements de divers personnes, mais aussi sur l'histoire des villes et hameaux traversés. Par exemple, J. cite, pour chaque endroit intéressant par où lui et ses amis passent, les personnages historiques ayant vécu ou ayant traversé l'endroit (il précise d'ailleurs, à ce sujet, que la reine Elizabeth Iere a logé dans la quasi totalité de ces villages et signale que cette femme est imossible à éviter: encore une preuve de l'humour du récit, qui se cache jusque dans les faits historiques!).
Les moeurs de la société de l'époque sont donc aussi bien développées dans le récit de Jerome K. Jerome. Et je dois dire que ces gens avaient l'air de bien s'amuser, grâce, notamment, aux divers événements sociaux qui venaient rythmer leur vie de tous les jours: piques-niques champêtres, excursions à la campagne, thés et soirées dans les salons (à l'occasion desquels Harris se lance dans de catastrophiques démonstration de l'absence d'oreille musicale dans son chef!), dîners tardifs en ville,...les élégants de l'époque savaient comment s'occuper. Car il n'est pas question ici des classes sociales les moins favorisées: Jerome K. Jerome n'est pas Zola ou Dickens et les protagonistes de ces deux histoires sont des nantis.
Mais ce manque de côté "social" à l'histoire ne diminue en rien sa portée. Three Men in a Boat & Three Men in a Bummel sont ainsi des classiques de la littérature anglaise, au même titre que Oliver Twist, par exemple, grâce justement à cette description pointue de la société; mais aussi grâce à la qualité du vocabulaire utilisé par l'auteur. Même si George, Harris ou J. se lance parfois dans des jurons bien sentis, la langue anglaise se trouve illustrée, dans ces deux récits, de façon tout à fait élégante et plaisante.

N'hésitez donc pas à le découvrir, ce livre n'a que des avantages: c'est une perle d'humour anglais et un must-have dans la bibliothèque de tout anglophile qui se respecte!
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Jérôme K. Jérôme, "Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien !) - 290 pages.
Un petit bijou littéraire, surprenant, amusant. Des situations absurdes, cocasses. L'éditeur (voir ci-dessous) oublie de dire que le livre fut incendié par les "critiques" lors de sa sortie en 1889 : « vulgaire », « auteur de dixième ordre », « un exemple des tristes conséquences à attendre de l'excès d'éducation parmi les classes inférieures », « Combien ce livre apparaîtra démodé avant même la fin du siècle. » Et justement, en 2021, il est tout sauf démodé ! Un récit étonnamment moderne. Que de péripéties pour George, Harris, J. et leur chien, fox terrier bagarreur, Montmorency ! Embarquez avec eux sur la Tamise ! Ce sera un délicieux voyage !
Résumé éditeur :
"Trois petits employés de bureau, amateurs de bistros, tire-au-flanc et hypocondriaques, entreprennent, pour prendre l'air, de remonter en canot la Tamise. Munis notamment d'un banjo et d'une poêle à frire, et accompagnés d'un fox-terrier nommé Montmorency, les voilà engagés dans le plus saugrenu des périples... Au récit hilarant de cette folle équipée s'entremêlent de savoureuses digressions sur les mérites comparés d'un voyage avec ou sans fromage dans ses valises, la vaste fumisterie des bulletins météorologiques, l'inconvénient de dormir sous le même toit qu'un couple d'amoureux, ou encore l'effet démoralisant de l'air fluvial... Trois Hommes dans un bateau, qui connut dès sa parution en 1889 un succès phénoménal, est un classique de l'humour anglais."
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Avril, chez Les classiques c'est fantastique!, était consacré à la littérature victorienne aussi ai-je cherché longtemps un titre qui m'attirerait. Je souhaitais quitter les sentiers battus pour lire un auteur ou une autrice que je n'avais encore jamais lu.

Grâce à Jean-Christophe, du club de lecture auquel j'appartiens, j'ai trouvé une belle manne « Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien !) » de Jerome K. Jerome.

« Trois hommes dans un bateau » relate les aventures vécues de trois amis londoniens (Georges, Harris et Jerome), employés de bureau à la City ou ailleurs, au cours de leur voyage en canot sur la Tamise. le trio est accompagné par le fox-terrier du narrateur, Jerome lui-même, répondant au doux nom de Montmorency.

Un soir, après un bon repas entre amis, nos trois compères racontent leurs misères physiques, ce sera à qui aura le plus de maladies après la lecture de réclames dans les journaux ou d'articles médicaux dans les revues. Il est vrai que plus l'hypocondrie s'invite plus les maux harcèlent l'hypocondriaque. Ainsi est décidé un voyage d'agrément pour la Haute Tamise afin de les tenir éloigner en prenant des vacances, leur travail étant harassant, du moins à leurs yeux.

D'emblée la veine comique est présente : les préparatifs du voyage sont drôles à force d'être excentriques et les joutes verbales plus amusantes les unes que les autres. Les bagages et les provisions sont tellement importants que le canot risque de couler. le narrateur met en scène les gags très visuels à la manière du slapstick, un genre d'humour qui implique une part de violence physique sciemment exagérée, et cela se répètera tout au long du roman. Il y a comme un air de comédie shakespearienne à chaque moment important de la croisière sur la Tamise. Je n'ai eu aucun mal à visualiser l'amoncellement des bagages sur le trottoir et l'attroupement rieur des badauds autour du trio « d'explorateurs » partant « à la recherche de Stanley », célèbre explorateur de l'époque. le délire continue à la gare de Waterloo où les amis offrent un spectacle désopilant aux voyageurs. Je me suis demandée s'ils allaient jamais pourvoir partir avec la succession de contretemps à surmonter.

Enfin les amis arrivent au hangar de louage de canots, choisissent leur embarcation, ouf l'aventure peut commencer et les digressions aussi : chaque situation vécue appelle à se souvenir de moments similaires du passé. L'auteur en profite pour railler les beaux costumes de canotage des demoiselles, costumes peu pratiques et conçus plus pour le paraître que pour une promenade en canot. Il se plaît également à conter des épisodes historiques sur les rives du fleuve, source inépuisable de récits.

Les digressions sont l'occasion de disserter sur la nature pernicieuse des fox-terriers prompts à provoquer des bagarres canines homériques et à en sortir faussement victime, sur l'inexactitude des baromètres et des bulletins météo (j'en ris encore en y pensant), sur la mauvaise volonté des bouilloires à faire bouillir l'eau pour le thé (la bouilloire devient un ustensile récalcitrant doté d'une vivacité à renverser eau et réchaud) surtout quand on les regarde avec attention, sur le côté sociopathe de l'apprentissage de la cornemuse, à ce tarif mieux vaut entendre George gratter son banjo, ou encore sur la nuisance olfactive de certains fromages. le tout servi par un récit d'apparence factuelle et candide alors qu'y transpire, allègrement, le délicieux second degré.

La croisière sur la Tamise s'amuse beaucoup, se fait parfois peur (le paysage nocturne peut faire disparaître des îlots, notamment celui qui abrite le canot), se retrouve presque à la rue en raison d'auberges bondées et d'hôtels complets, frôle la catastrophe à cause d'un canot à vapeur, honni par les amateurs de vrai canotage de plaisance à rame, ou manque de se blesser en tentant d'ouvrir une boîte de conserve car l'ouvre-boîte a été oublié à la maison. Chaque tranche de vie cache un potentiel hautement comique et c'est ce qui rend délicieux le roman. A ce propos, l'épisode de la truite pêchée par chaque interlocuteur, pêcheur chevronné de son état, est un immense moment de hâblerie des pêcheurs à la ligne, le point culminant étant la chute de ladite truite empaillée qui s'avère être en plâtre.

Cependant, tout n'est pas que comédie, il y a les digressions historiques permettant d'édifier la culture des lecteurs (j'ai appris beaucoup de choses sur l'histoire du Royaume Uni) et des réflexions philosophiques sur l'existence, sur les illusions que l'on entretient, avec complaisance, sur le monde et sur soi-même, sur l'inutilité de trop rechercher le faste sa vie.

Jerome K. Jerome a écrit ce récit d'aventures en 1889 souhaitant apporter au roman anglais un autre souffle, une autre direction. En effet, à cette époque, deux littératures étaient proposées, la littérature pour une société éduquée et cultivée (ainsi les romans de Jane Austen, de Wilkie Collins ou d'Elizabeth Gaskell, et la littérature de gare avec les romans à quatre sous (les penny novels). Il trouve le format idéal, avec « Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien !) », pour satisfaire l'envie de détente et cherchant autre chose que les romans de gare. Quoi de plus adapté qu'un essai léger, des récits de voyage ou d'aventures drôles et parfois burlesques !

Bien que très critiqué par l'establishment littéraire, Jerome rencontre un énorme succès avec les aventures de son trio. Rapidement traduit en français (1892), plébiscité aux Etats-Unis, le roman deviendra la quintessence de l'humour anglais.

Ce texte, au fil de sa lecture, m'a paru étonnamment moderne pour l'époque, un ovni dans le contexte socio-littéraire de l'époque victorienne. D'autant plus que derrière les innombrables clichés du quotidien de la société anglaise, le texte demeure très anglais apportant un élément nouveau d'importance « entre les distractions du peuple inculte et le raffinement de l'élite », à savoir « une littérature intermédiaire qui cherchait à conquérir un public plus vaste sans tomber dans les clichés vulgaires. » (André Topia)

En un mot comme en mille, ce roman est une véritable pépite d'humour.

Traduit de l'anglais par Déodat Serval
Lien : https://chatperlitpopette.wo..
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Et ce jour là .....

Ma marraine me met ce livre sous le nez et me dit que bien sûr je l'ai lu ! Je fuis du regard, tente de m'enterrer ou de procéder à une retraite beaucoup plus safe mais non, elle m'a rattrapée par le collet, m'a mis le livre dans les mains et m'a conseillé de bien rire. Bon. Un livre de plus vous allez me dire ! Peuh ! J'ai réussi à ne pas rire pendant le livre, par pure fierté mais ce n'était pas facile du tout. Parce que oui c'est de l'humour anglais (mon préféré) et que franchement l'auteur s'est surpassé. Si vous avez le courage, lisez la préface d'une cinquantaine de pages qui vous explique tout à propos de ce livre. Et c'est vraiment intéressant parce qu'ils vous expliquent que ce livre a toujours été décrié comme étant une bouse. Et pourtant, vous avez eu des tas d'exemplaires vendus et même des références dans des livres actuels (pour ne citer que le gentil : Sans parler du Chien de Connie Willis ou du plus récent Cercle de Farthing chroniqué quasiment juste en dessous d'ailleurs)

Bref, un exemplaire pur du succès populaire qui est entré dans notre culture populaire. Il y a des scènes que je connaissais déjà tellement on m'en a fait référence. Mais je ne l'avais jamais lu. Et maintenant, je comprends un peu plus de choses dans mes références de littérature anglaises. Et donc, à l'intérieur dedans de moi parce qu'on me surveillait. J'ai été pliée de rire.


Les clés d'un succès ?

C'est juste un livre à sketches, quasiment. Mais ces quatre hommes dans un bâteau, sans oublier le chien, ces aventures là auraient dû être filmées et cela aurait, surtout, fait un tabac ! Car ces situations là sont celles que nous pouvons tous vivre. Enfin, peut être pas les gens doués. Mais des gens comme votre Koko, croyez moi, c'est une expédition classique. Sinon, le récit est drôle, forcément. Et le découpage des chapitres est toujours aussi un peu particulier.

Dans l'ensemble, c'est un livre à lire le pied dans l'eau, sur une barque (et pourquoi pas en ayant emmené un chien). C'est un livre qui fait partie de vos meubles et je dois dire que maintenant, je guette les références dans les futurs romans. Ce qui tombe bien, je compte bien lire black Out dans pas très longtemps.

Et maintenant ? J'espère ma marraine va rire autant car elle est en train de le relire, d'ailleurs. Et j'espère qu'elle aimera les livres qui en font référence.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Ce chef-d'oeuvre de l'humour anglais se litavec profit à tout âge - en plus d'inextinguibles fous rires on y gagne une certaine philosophie de vie, tour à tour épicurienne et stoïcienne, faite d'amour de son prochain et d'attention à la nature, extrêmement utile en ce siècle d'angoisses et de destructions...
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Quoi de tel qu'une promenade à la rame sur la Tamise, agrémentée de nuits sous la tente, pour se guérir des petits tracas de santé générés par la vie quotidienne, ou peut-être par une crise aiguë de paresse ou d'hypocondrie ?
Jérôme, le narrateur, et ses deux amis George et Harris, « sans oublier le chien » Montmorency, décident de passer des vacances sur l'eau. Leurs aventures et mésaventures nous sont narrées sur un ton plein d'humour et agrémentées de maintes diversions. Jérôme nous fait profiter des petits travers de ses compagnons, des us et coutumes des promeneurs du fleuve, ainsi que des moeurs passées et présentes de la Grande-Bretagne.
Des anecdotes extraites des souvenirs du narrateur nous sont racontées à la moindre opportunité. Nous apprenons ainsi que l'ingéniosité ne permet pas aussi bien qu'un ouvre-boîte d'ouvrir une boîte d'ananas, et que la musique n'adoucit pas toujours les moeurs. Si les méfaits du fromage fait à coeur lors des longs voyages n'effraieront pas un lecteur français, ils ont assuré au narrateur le bénéfice d'un compartiment vide – mais à l'odeur vivifiante – dans un train chargé.
Tous les plaisirs ont pourtant une fin, et ceux de la navigation sur la Tamise peuvent tourner plus court que prévu, si le climat d'une Angleterre connue pour son humidité se met de la partie. Après les bienfaits du grand air et de l'exercice, nos quatre compères n'en apprécieront que plus de retrouver le confort de leur vie citadine.
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Un sommet d'humour anglo-saxon et nombre d'écrivains et de réalisateurs de cinéma s'en sont ensuite grandement inspirés.
Nous sommes à la fois dans l'auto-dérision et la causticité, mais pourtant aussi dans la légèreté et la douceur.
C'est bien mené, et ce n'est que du bonheur, cinq étoiles sans hésiter.
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Un périple très modeste entre amis. Voilà pour l'histoire. Mais l'intérêt est ailleurs. Les situations et les personnages sont tellement agréables à lire ! Et certainement, à relire.
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Vous ne chercherez plus jamais un hôtel de la même manière, le soir en arrivant dans un village ! Méfiez vous du chèvrefeuille...
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