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3,8

sur 661 notes
Où l'on retrouve Alexandre dont les jeunes années remplissaient les pages de l'excellent ‘Nature humaine' paru et apprécié en 2020.

Pour quelques lignes seulement, nous le rejoignons là ou nous l'avions quitté, à la veille du premier janvier 2000. Mais l'essentiel du récit de notre héros ordinaire nous ramène rapidement en 2020 avec la découverte des premiers effets du virus émergent que l'on ne nommait pas encore covid19.

De façon journalistique (trop !?!?) par le biais de références aux journaux télévisés de l'époque, nous nous rappelons la stupeur qui nous saisissait à la vue de ces images inquiétantes venues d'une ville chinoise dont le nom nous devenait tristement célèbre.

Du déni initial ou les autorités s'enferraient (la fameuse cacophonie des masques considérés inutiles) aux conférences de presse régulières d'un exécutif débordé, l'histoire récente nous revient, vécue de plein fouet par nos protagonistes dont la saga familiale continue, secouée par les fâcheries de la fratrie exacerbées par le confinement qu'ils vont subir mais dont personne ne voulait croire.

Comme pour le tome premier, nous refaisons corps avec Alexandre,  le bienheureux, devenu la véritable pierre angulaire d'un système ancestral depuis qu'il a repris l'exploitation agricole familiale alors que ses soeurs ont opté pour un quotidien plus citadin, totalement déconnectées de leurs racines paysannes.

Il a vieilli, forcément, mais vit toujours sa passion amoureuse pour la fameuse Contanze qui a fini par poser ses valises, mais pas directement chez lui.

Comme pour le premier tome, s'entremêlent les affaires familiales, compliquées, et l'actualité d'un monde en plein désarroi.

Sans doute la période restituée est-elle encore trop récente et trop présente en ma mémoire pour attiser mon intérêt comme l'auteur avait su le faire dans son opus précédent.

Peut-être la restitution de notre planète en plein effroi est-elle trop journalistique aussi pour m'emporter, dans ce qui reste pourtant un roman, comme l'avait fait son prédécesseur qui avait su absolument me conquérir.  

Je reste plus en retrait ici, spectateur à distance d'un récit familial qui souffre, à mon avis, d'une trop grande mise en avant d'un fait mondial encore trop frais dans nos mémoires collectives pour nécessiter tant de détails qui font pléonasme dans mon ressenti.

Peut-être dans quelques années sera-t-il intéressant de se refaire une piqûre de rappel pour se remémorer cette période qu'on n'aurait jamais imaginé vivre.

Là, c'est trop tôt.

Le découpage au jour le jour adopté ici, me donne le sentiment d'un laborieux travail de compilation d'articles parus dans une presse particulièrement touffue au détriment d'une trame romanesque qui se devait d'être l'essence de la narration comme elle l'était dans le premier tome ou les références historiques ne restaient que des marqueurs temporels bien trop présents ici. de fines touches subtiles on est passé à de gros aplats un peu trop appuyés.

Le premier tome balayait une période plus longue également et très féconde en bouleversements sociétaux qui ponctuaient la chronique familiale.

Ici, le coronavirus et les gilets jaunes prennent tout l'espace, trop d'espace, étouffant, voire même rendant secondaires les histoires individuelles (pas forcément passionnantes en plus (les trois chiots et les chenilles, mmouai !?!?)) que j'ai un peu trouvées laissées pour compte pour ne démarrer réellement que passée la moitié de l'ouvrage. Ceci est d'autant plus dommage que le récit se termine sans qu'il y ait vraiment de fin alors qu'un tournant venait juste d'être passé qui ne s'exprime pas vraiment. Est-ce le signe d'un numéro trois ?

Étrange construction en fait.

Je l'ai lu, sans déplaisir, mais n'y ai pas trouvé la moelle du premier opus que j'avais tant apprécié.
Un peu (beaucoup) de dépit, du coup, un arrière-goût d'insatisfaction en plus !

Trop d'attente aussi, sûrement, et à l'arrivée, une interrogation majuscule : quid de la ‘chaleur humaine' qui donne son titre à l'ouvrage ??!!

Fera-t-elle long feux comme ces résineux malades qui, abattus, se consument impuissants aux dernières pages ?
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Chronique du XXIème siècle, Chaleur humaine raconte, à travers la vie d'une famille dispersée issue du monde rural, les choix d'avenir de toute une génération de provinciaux.

Seul Alexandre est resté à la ferme lorsque les parents ont pris leur retraite. Les trois soeurs, elles, ont fui cette vie rurale et sont parties chacune de leur côté, à Toulouse pour Caroline devenue prof, à Paris pour Vanessa l'artiste web designer ou à Rodez pour Agathe qui tient un bistrot avec son mari.

Mais le COVID a rattrapé tout le monde et, en mars 2020, la famille se trouve à nouveau réunie aux Bertranges, dans la ferme familiale de ce Causse du Lot.

Situé 20 ans après Nature humaine, ce roman d'ambiance décrit une société poussée dans ses retranchements par « un micro-organisme qui a suffi à inverser l'ordre des choses ».

Et autour de leur famille recomposée, ces néo-citadins redécouvrent « une existence centrée sur les préoccupations du dehors, de la nature des insectes et du temps qu'il fait. »

Mais cette réunion de tant de vocations différentes n'est-elle pas seulement « une universelle parenthèse » et qu'en restera-t-il lorsque chacun aura repris sa vie sans virus ?
Un roman empreint de nostalgique qui traverse ces années 2020 avec beaucoup de clairvoyance, en en retraçant les grandes étapes dont, les débuts du macronisme, les gilets jaunes, les mois de confinement et les envies de retour à la nature.

Serge Joncour, en grand connaisseur du monde rural, s'interroge sur cette « nouvelle ère, porteuse de progrès et de paix, qui ne tiendra peut-être pas toutes ses promesses ».

J'ai lu avec plaisir ce plaidoyer pour la richesse des liens humains qui m'a transportée à nouveau aux Bertranges où je me sens un peu chez moi, et c'était bien agréable.
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un très beau roman sur la famille et le temps suspendu. Car dans son nouveau roman, Serge Joncour nous refait vivre le début de la pandémie, début 2020.

Alexandre, agriculteur, vit près de chez ses parents qui, eux, continuent doucement de cultiver, à leur rythme. L'intrigue commence avec une histoire de bichons issus d'un trafic, dont les parents s'entichent malgré eux et avec l'annonce du confinement. Puis les soeurs d'Alexandre débarquent chez lui chacune à leur tour, s'exilant loin de leur monde urbain. La fratrie ne s'entend plus depuis des années. La cohabitation s'annonce difficile. Mais la C0VID change la face du monde, la nature des relations humaines…

L'histoire se passe au fin fond de la France, pas loin d'où moi j'ai grandi. J'ai revu les champs de mes grands-parents, le supermarché où mes autres grands-parents m'emmenaient faire les courses, les délinquants (version années 80-90) qui mettaient le bazar.

C'est un roman qui à la fois m'a transportée ailleurs ET fait prendre du recul sur cette période angoissante .

Si vous recherchez de l'action vous risquez d'être frustrés les trois premiers quarts du récit. Il y en a mais ce n'est pas le sujet.

Il n'y a pas de gros secrets de famille non plus.

Il y a juste cette fratrie disloquée qui doit affronter le confinement, les angoisses générées par le Coco et celles de devoir s'unir de nouveau pour le pire et, qui sait, pour le meilleur.
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Je viens à peine de terminer le dernier livre de Serge Joncour et ……

J'ai tout simplement adoré, un véritable coup de coeur ♥

L'auteur a su parler du drame global de notre société sans partir dans le pathos et surtout sans prendre partie en distillant juste quelques vérités avec subtilité

Pourtant j'avoue qu'au départ le thème du Covid et du gros problème climatique que nous traversons m'avaient quelque peu déroutée et auraient pu me déranger.

Mais il a su le faire avec douceur et sensibilité et c'était parfait.

J'ai aimé la façon dont il a fait « jouer » tous ces personnages d'une même famille qui se retrouvent volontairement coincés dans la ferme du berceau familial dans le lot. C'est criant de vérité et de sincérité

Les relations familiales ne sont pas au beau fixe depuis toujours, d'ailleurs certains ne se sont pas revus depuis des années pour une histoire d'éolienne (entre autres) . Ils doivent arriver à composer et c'est difficile et dans cette histoire les 3 chiots amènent une sacrée fraîcheur (surtout lors de l'épisode de la plantation des pommes de terre-)

Un excellent moment de lecture que je vous conseille. Un livre de la rentrée littéraire très réussi
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Ce livre a été ma première lecture après une très longue panne de lecture. J'ai adoré ma lecture. Peux-être suis-je un peu maso d'avoir aimé me replonger dans cette période difficile pour beaucoup d'entre nous. J'ai trouvé que l'histoire se lisait facilement. J'ai beaucoup aimé les liens entre chaque membre de cette famille.
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Chaleur humaine est en quelque sorte la suite de Nature humaine que j'avais déjà beaucoup aimé mais il n'est pas que ça. Dans Chaleur humaine, on passe à l'ère du covid ainsi qu' à celle de l'urgence climatique. Menace climatique dont Serge Joncour se fait à juste titre l'émissaire dans ce roman familial. Sous un faux air de permanence, incarné par Alexandre qui n'a jamais quitté la ferme, la nature change, la sècheresse devient menaçante; les arbres meurent, victimes d'invasions de scolytes et chenilles, il faut par exemple en abattre certains afin d'enrayer la propagation de ces sales bestioles et protéger la forêt. On retrouve avec plaisir l'amie d'Alexandre, Constanze qui elle, personnifie tous ceux et celles qui se battent aujourd'hui pour préserver la nature et éviter le pire.
Mais Chaleur humaine, c' est aussi et surtout l'histoire d'une famille éclatée pour une sombre histoire d'éoliennes que les soeurs d'Alexandre ont accepté de voir installées sur les terres familiales. Et bizarrement c'est ce fameux covid qui va ramener au bercail, durant quelques semaines, Vanessa, Agathe et Caroline qui se sont égarées en partant vivre leur vie en ville. le confinement s'avère réparateur, les trois soeurs se rapprochant peu à peu de leur frère et réalisant que son choix de vie, celui du contact avec la nature et les animaux, est le meilleur. Et bien sûr ces trois petits bichons que les vieux parents ont fini par adopter contribuent à peaufiner le ciment de cette union familiale. Rien n'était gagné au départ; pourtant même
Greg, le beau-frère, beauf et vaguement complotiste, finit par se rapprocher de ce troupeau familial!
Le style de Joncour n'est pas alambiqué et c'est heureux, le contraire aurait sonné faux. Les dialogues sont savoureux, on sourit souvent à la lecture de certaines réparties des vieux parents. On y retrouve parfois les nôtres aujourd'hui disparus, c'en est émouvant de justesse. En choisissant d'aller droit au but, l'auteur parvient à toucher le coeur et la conscience du lecteur et c'est ce qui, une fois encore, avec ce dernier roman, en rend la lecture particulièrement attachante.
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Avant d'entamer "chaleur humaine", j'ai eu un coup de coeur avec "le livre de neige":de Olivier Liron j'ai donc eu envie, non pas retrouver le même livre, la même histoire,
mais de retrouver autant de plaisir et d'émotions.
Serge Joncour est un spécialiste des personnages attachants et le titre de ce dernier roman prometteur. Mais voilà, je n'y ai pas trouvé ce que je recherchais et sans aucun doute influencée par les billets mitigés de certains, je n'ai pas eu envie de persévérer.
Je ne note, bien sûr pas cette lecture qui fut incomplète et qui a donc été juste ébauchée, ce serait complètement injuste.
Je crois aujourd'hui,que je suis un peu plus radicale qu'il y a quelques temps, ainsi si j'ai du mal à entrer dans le roman mais que j'y décèle des petites choses ,je persévère mais si je n'aime pas ou encore que je suis pas dans l'ambiance attendue j'arrête avec moins d'état d'âme.
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Chaleur humaine reprend les protagoniste de nature humaine du même auteur.
La famille se retrouve aux Bertranges, une ferme du Lot chez le frère resté à la ferme avec ses parents en retraite un peu plus bas.

Les 3 soeurs viennent se réfugier après les premières mesures de confinement lors du Covid.

Un huis clos familiale plutôt explosif avec une fratrie qui ne se parle plus vraiment.
Serge Joncour habiutué des prix littéraires (peut être un autre?) nous cisèle une histoire au petits oignons : j'adore
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J'ai toujours plaisir à retrouver un livre de Serge Joncour. J'y trouve un plaisir de plume et de lecture d'histoires pleines d'humanité. J'ai la sensation que l'auteur éprouve un réel attachement pour ses personnages et nous le transmet avec chaleur.
J'ai apprécié de retrouver les personnages de Nature Humaine qui ont vieilli, qui se retrouvent confronté à des réalités qui traversent le temps : l'amour des personnes et ses liens qui se tendent ou se distendent, l'amour du travail choisi et l'amour de la nature avec le personnage d'Alexandre...et à l'imprévu planétaire du Covid.
Lire une histoire qui se passe durant le covid à distance dans le temps de ce moment particulier permet à la fois de se replonger dans ce qu'a été cette période mais aussi d'apprécier que cela soit derrière nous sans pourtant oublier ...
Le Lot, la vie d'une exploitation me ramène à des moments de mon enfance dans ce département et à mes grands parents qui étaient des paysans: une peu de nostalgie probablement pour des moments passés et une pensée pour l'enfance.
J'apprécie aussi que le point de vue de l'auteur sur ses personnages, les événements, les enjeux traités nous laissent libres de notre ressenti, de notre propre réflexion.
Sans être un coup de coeur, c'est assurément un bonheur de lecture!
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Que c'est bon de retrouver Alexandre, ses parents, ses soeurs et tout cet environnement lotois!

Et quel plaisir de lire Monsieur Joncour, avec sa plume solide, pragmatique et poétique !

J'avais beaucoup apprécié Nature Humaine, et lire cette suite m'a ravie. Réellement.

Je me plais à imaginer que, même si Serge Joncour ne spécifiait pas la région dans laquelle se passe son roman, j'aurais immédiatement senti qu'il s'agissait du Lot!
Merveilleux endroit, merveilleuses personnes, merveilleux paysages.... département où on trouve le plus d'artistes au M2,et où on peut se réfugier là où tout semble être resté à l'état primaire.... même si....bien des choses ont évoluées, comme le déplore souvent Alexandre !
Petit passage chauvin, mille excuses, nul besoin d'être lotois pour apprécier ce récit.;)

Car il s'agit d'un grand récit, un récit sur les liens familiaux, sur la nature, sur les animaux, et petit ajout par rapport à Nature Humaine, sur la chaleur....
Chaleur des gens, chaleur que procurent l'amour des animaux, chaleur de cette terre qui brûle, et qu'il faut pailler , comme le fait si bien Fredo...
C'est chaud, c'est chaud ce virus qui transforme les habitudes, contre son gré , contre ses croyances.
Qui fait toucher du doigt la peur de mourir.

Mais qui fait aussi que la vie doit continuer, comme le montre si bien notre Alexandre, si droit, si fort, si bon.
Alexandre, c'est un peu le fondement de cette famille, grâce à lui on peut se retrouver dans un endroit sécurisé, et pourtant ses soeurs lui ont bien souvent reproché sa posture.
Il est là, géant parmi les siens, respectueux de tous, juste et jamais vraiment excessif ( même s'il finit par charger son fusil, il le cache aux yeux de ses parents...)jamais fatigué, prêt à aider chacun...le héros parfait !

Ce roman fait du bien, il fait vivre en soi les bonnes choses de la vie, sans en omettre les mauvaises.

Et après ? Comment va continuer de vivre cette famille ?
J'ai hâte.....
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