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3,8

sur 661 notes
Nous voila 20 ans après Nature humaine. Les mêmes personnages, les mêmes lieux. La ferme familiale de la vallée du Lot aux Bertranges. Les parents et Alexandre, le fils qui a repris l'exploitation. Ill a toujours pour compagne Constanze .
Les trois soeurs d'Alexandre sont disséminées en France. Elles sont parties en ville : Paris, Toulouse, Rodez. Les relations avec le frère sont plus que distendues. reste la rancune de terres vendues afin d'installer un parc éolien et les services techniques d'un autoroute.
Un événement extérieur, le Covid, va obliger à un retour aux sources. Confinement oblige, les soeurs , les maris, les compagnons, les enfants vont rappliquer dare dare à la campagne. C'est tout de même mieux qu'un appartement à Toulouse , Paris et qu'un restaurant fermé à Rodez.
Retrouvailles, rancunes ?
Serge Joncour cisèle des personnages humains dans cette période troublée.
On retrouve l'empathie de Serge Joncour pour ces personnages. C'est terrien , les deux pieds dans la terre. Pas de fioritures .
Le confinement révelera chacun , sa vraie nature, les liens entre l'homme et la nature.
Serge Joncour reste un conteur magnifique des choses simples, de la Nature retrouvée.
Humble et humain.
Lien : http://auxventsdesmots.fr
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A travers une fratrie Serge Joncour dépeint la France du Covid 19, les citadins se souvenant que leurs racines sont campagnardes, décident de rejoindre leurs parents et frère et surtout se mettre au vert pour mieux vivre le confinement consécutif à l'épidémie du Covid 19..et ils retrouveront aussi sans la chercher, la chaleur humaine dont sont dépourvues les grandes cités..
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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J'avais presque oublié le confinement et ses règles parfois absurdes, la nécessité de se protéger et de protéger les autres, les discours enflammés des uns et des autres, surtout de ceux qui n'y connaissaient rien au sujet mais affirmaient avec véhémence avoir la bonne information. Serge Joncour est venu nous rappeler tout cela en utilisant une galerie de portraits qui illuste parfaitement bien, j'ai envie de dire, la bêtise humaine plutôt que la chaleur humaine. Roman qui se lit d'une traite, personnages plus ou moins aimés, plus ou moins détestés, et trois petits chiens rigolos qui viennent nous dire que l'humain a encore à apprendre de nos colocataires animaux sur cette terre bien malmenée. J'avais le sentiment que Serge Joncour tournait un peu en rond dans ses forêts bien-aimées, mais il n'en est rien, il sait toujours aussi bien décrire sentiments et ressentiments.
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J'avais lu Nature humaine. J'avais aimé et j'avais trouvé intéressant cette vue de fin de siècle mais je crois que je n'en ai pas retenu grand chose. Dans Chaleur humaine nous retrouvons les mêmes personnages, qui ont bein vieillis depuis l'année 1999.
Dans ce roman ce sont 3 mois dans leur vie, les parents retraités, les trois soeurs, peu attirées par cette terre agricole et Alexandre. Celui qui a repris l'exploitation familiale. La cinquantaine il voit se monde avec bienveillance et philosophie, ne se posant pas trop de questions. Ils s'occupent de ses parents, zappent ses soeurs qui ont fait poser des éoliennes sur les terres (cela rapporte) . Un petit grain de sable de rien du tout , mais qui sera énorme finalement, bousculera le monde pendant quelques mois et va faire que la famille va se retrouver réuni dans un huis clos assez pénible.
Ce sont trois mois de Covid racontés dans cette histoire de familles, de terre, de paysans. S'y raccrochent quelques personnages, satellites malfaisants qui amèneront un peu de piment à ce roman. Mais si peu.
J'ai aimé me retrouver dans ce résumé Covid, avec les infos, les politiques et les gens accrochés aux journaux télévisés. La grande peur, vue avec recul et dans un petit coin du Lot avec la nature à perte de vue. Nature déjà bien secouée par la tempête de 1999. La boucle est bouclée. Deux dates qui ont fait des dégâts et marqués l'humain.
Un roman qui se lit aisément et qui nous parle directement. J'ai aimé me replonger dans cette atmosphère, une histoire de vie quoi.
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Allumés les postes de télévision
Verrouillées les portes des conversations
Oubliés les dames et les jeux de cartes
Endormies les fermes quand les jeunes partent

Francis Cabrel – Carte postale.

C'est avec grand plaisir que je retrouve la ferme des Bertranges dans le Lot et tous les personnages de la famille d'Alexandre, de ses soeurs et de ses parents, les personnages principaux de Chaleur humaine sorti en 2020. Mais il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour apprécier celui-ci.

Que dire sinon que depuis sa parution, les paysans se sont manifestés et ont retourné les panneaux d'entrée des villes et villages pour montrer qu'on marche sur la tête.

Vingt ans après, un virus venu de Chine frappe le monde comme si c'était écrit (tiens, encore Cabrel). Les gens des villes cherchent un refuge pour mieux vivre le confinement et, malgré les liens qui se sont distendus avec leur frère, les trois soeurs, avec quelques enfants et un conjoint décident non sans mal de venir habiter à la ferme, le temps du confinement.
Seulement voilà, l'histoire familiale a laissé des traces et les années passant, on a perdu l'habitude de se parler. Pourtant, il va falloir cohabiter tant bien que mal. Il y a aussi les bêtes dont il faut s'occuper, les parents en retraite qui continuent à travailler dans le maraichage et qu'il va falloir aider, sans compter sur les trois chiots qu'il faut sauver d'un horrible trafic.

Il faudra aussi sauver la forêt de Constanze attaquée par un nouveau parasite, s'occuper de l'ouvrier maraicher qu'il faut conduire à l'hôpital. Alexandre est sur tous les fronts sans jamais se plaindre et trouve pour chacun une solution à ses problèmes, sans juger, malgré les blessures du passé et le peu de perspectives du présent avec cette pandémie.

Alors qu'Emmanuel Macron, Édouard Philippe et quelques autre parlent dans le poste de télévision, chacun, aux Bertranges va devoir mettre un peu d'eau dans son vin pour poursuivre sa route sans trop de friction, mieux, avec un peu de chaleur humaine.

Superbe roman !

Challenge Multi-Défis 2024.

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Serge Joncour - Chaleur humaine**** - Rentrée Littéraire 2023

Profitant de la rentrée littéraire, je me suis mis à lire en parallèle 9 livres de cette nouvelle rentrée parmi les 420 qui sortent. Mes critères de choix sont soit l'auteur (ainsi Reinhardt ou Férey), soit l'histoire et bien entendu les critiques qui en sont faites.

Je ne connaissais pas Serge Joncour et en « fouillant » un peu sa bibliographie, j'ai compris que ce livre était une sorte de suite d'un autre livre qui se passe dans la même famille. J'ai beaucoup aimé ce livre, qui nous raconte une histoire que nous connaissons tous, celle des années Covid. de manière ramassée, Joncour nous présente les différentes attitudes face au virus, de la peur à la « bravade » en passant par l'indifférence et le combat. le tout avec deux fils rouge : Alexandre, le paysan resté à la Terre et qui « tient » toute sa petite famille (ses parents, ses soeurs parisiennes et citadines venues se réfugier dans la campagne) et trois chiots qui font des leurs…

Je demande solennellement et instamment que Serge Joncour donne des leçons d'écriture à Laurent Mathieu, car, au lieu d'avoir un récit à sens unique, présentant de manière putassière des situations (comme chez Mathieu), on a la confrontation des points de vue, la volonté de raconter une histoire sans obliger le lecteur à penser comme l'écrivain le souhaite, à le manipuler en fait.

Le tout servi par un style prodigieux et quelques formules incroyables. Une seule pour la route : « son absence épaississait le silence ». Magnifique !
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A chaque fois ça matche, effet boomerang... Vu de ma terre d'adoption qu'est le LOT, il dit tout, il raconte tout : ce que vois, ce que j'entends...et ce plaisir immense que je ressens dans ce havre de paix... Les biches et chevreuils qui viennent sentir et paitre avec sérénité les champs fraichement labourés, là devant ma porte.
Devant ces actualités qui défilaient sur écran égoïstement nous savourions ce confinement qui n'a rien changé à nos vies...
"ne me délivrez pas de ce mal"
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C'est le roman bilan du Covid qu'on attendait. L'exercice était létal (jouer la pythie a posteriori) mais Serge Joncour en est sorti indemne.
Il fallait bien trois ans pour faire le point, compter les victimes et désigner le nom du vainqueur. Ce ne sera pas l'humanité qui n'a rien retenu de ses errements (« Il convient de s'abreuver du moindre répit, de la moindre paix, parce que le monde promet de donner soif »).
J'ai aimé l'histoire de cette famille d'origine paysanne que la pandémie va pousser dans ses retranchements. Alexandre, le fils, travaille auprès de ses parents, à la ferme. Il s'occupe des bêtes, il cultive les champs. Tel un sage, il observe les retours. Celui de la nature qui reprend ses droits. Celui de ses soeurs, femmes de la ville, qui s'étaient moqué de son choix atypique : vivre du travail de la terre.
J'ai deux réserves.
L'évocation du Coronavirus et de son impact quotidien sur nos existences m'ont lassée. J'ai eu le sentiment de feuilleter une compilation des journaux d'époque, de voir l'auteur cocher les cases, une à une, craignant de ne pas être exhaustif : approximations gouvernementales, exode urbain, confinement… Il n'a rien oublié. Dans cet exercice, Serge Joncour ne démérite pas, avec nombre d'observations savoureuses et pertinentes (cf. pages 149, 215, 243, 285, 294 et 339). Mais c'est une impression de déjà-vécu qui l'emporte – donc ni suspense nu surprise.
Une frustration aussi : celle de ne pas suivre plus longtemps cette famille recomposée par l'urgence. On la quitte au meilleur moment, quand les tensions s'apaisent et qu'une nouvelle ère s'annonce. Or, tout s'achève sur la pirouette symbolique du grand feu purificateur. Dommage.
Bilan : 🌹
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En commençant la lecture de ce roman j'ignorais que je retrouverais Alexandre, ses parents,ses soeurs, Constanze,ces beaux personnages rencontrés dans Nature Humaine.
Constanze, la globe trotter qui parlait de sauver le monde est venue s'installer à la juste distance des Bertranges pour que leur amour avec Alexandre s'epanouisse sans perdre de leur indépendance. Désormais elle met son rêve en action pour sauver la planète puisqu'elle gère une réserve naturelle, lieu de recherche scientifique.
Les soeurs d'Alexandre sont devenues citadines et leur relation est tendue. Alexandre reste le pilier de cette famille,fidèle à lui-même.
Seulement, cet équilibre qui maintient tout le monde à flot même s'il n'est pas aussi satisfaisant que ça, est percuté par l'arrivée du covid.
Tout le monde va se réfugier, l'âme en peine,chez Alexandre devenu plus indispensable que jamais. La peur du virus aura des effets inattendus.
Cette redécouverte du rapport à la nature et la remise en question des valeurs superficielles de notre société aurait dû m'emballer! Cela n'a pas été le cas. La crise sanitaire était-elle encore trop proche pour que les descriptions de cette période avec tous ces remous politiques par Serge Joncour m'ennuie?
Je n'ai pas retrouvé la profondeur que j'apprécie tant dans les autres romans et j'ai regretté que cette dissection des événements de 2020 l'emporte sur la place de l'Homme dans cette nature à laquelle il appartient au même titre que tous les autres vivants.
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un auteur que j'aime bien lire, j'ai lu ses deux précédents romans.
J'étais ravie de voir qu'il sortait un nouveau livre pour la rentrée littéraire.
Je l'ai dévoré en deux jours, en écoutant le chant des cigales dans la garrigue.

Une famille en apparence banale, qui vit au coeur de la Dordogne, les filles sont parties à la ville, reste le fils qui fait tourner l'exploitation agricole familiale et veille sur les parents.
Une famille, avec des non dits, des rancoeurs et des secrets enfouis.

Une famille dont l'apparition d'une pandémie mondiale va bouleverser la routine bien établie.
Une histoire simple mais efficace, sur fond de Covid.
Les personnages sont bien écrits, on a plaisir à les suivre, pour voir comment ils font face à ce grand virus inconnu qui va changer leur vie.
On se laisse porter par l'histoire et par les rebondissements qui vont jalonner le récit.

Je me suis surprise à repenser moi aussi aux moments vécus lors du début de cette pandémie.

C'est un roman qui permet de s'immerger dans une bulle, les animaux et la nature sont très présents dans le récit. C'est ce que j'apprécie chez cet auteur, cette volonté de mettre la nature au coeur de ses histoires.
Les paysages sont tellement bien décrits que l'n se croirait dans ce décor végétal ou dans la cour de la ferme familiale.

Mention spéciale pour les trois petits bichons, j'ai adoré les passages qui leurs étaient dédiés !
A travers son récit, l'auteur nous partage son inquiétude face au dérèglement climatique, qui impacté durement la vie rurale.

Le seul bémol, qui a fait que j'étais légèrement déçue en le refermant, est que j'aurai apprécié suivre cette famille sur un laps de temps plus long. Au moins jusqu'à la fin du 1er confinement.

Cependant, ce roman, de par ses personnges et son environnement rural, a été une très bonne lecture !
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