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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Attention pépite !
Autant vous le dire tout de suite : ce livre vient de me confirmer ce que je pressentais déjà depuis un bon moment : il y a 'l'ittérature et 'L'ittérature; à savoir qu'il ne suffit pas - comme trop souvent de nos jours - de lire des mots alignés pour en qualifier automatiquement l'auteur d'écrivain.
Et c'est cette injustice que je tiens modestement à réparer dans ce billet, en vous révélant le nom d'une conteuse - d'une vraie - trop peu connue à mon goût : Fabienne Juhel.
En effet, Fabienne Juhel sait aligner les mots (souvent empreints de poésie) pour en broder des phrases qui nous content une Histoire avec un grand H. Ses mots sonnent justes; même qu'au détour d'une phrase, plus d'une fois elle nous en fait découvrir certains dont on ignorait jusqu'à la signification... Ses chapitres savent éveiller nos sens. Son récit nous fait voyager tant dans l'espace que dans le temps, faisant de nous un spectateur éprouvé par la lutte que se livrent le Bien et le Mal dans ce récit de chemin de croix que parcourt un homme à la recherche de ses racines et recherchant à vivre à nouveau en paix avec son passé.
En un mot comme en cent, l'auteur sait conter avec un réel talent qui fait tellement défaut de nos jours...

De moi vous n'aurez droit à aucun mot sur l'histoire du livre. Laissez-vous bercer par les phrases hautes en couleurs et en odeurs dont le récit est richement peuplé. Vous ne regrettez pas le voyage initiatique perlant de poésie à chaque page, et serez probablement tout comme moi déçu d'être arrivé à destination, en réalisant avoir tourné la dernière page...

Ouf : injustice réparée avec mes maigres moyens. Mais je compte sur vous pour passer le mot à votre entourage... Il vous en remerciera par après, on parie ?

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C'est un livre dont j'ai presque honte de vous parler, tellement la qualité est extrême et ma piètre qualité de raconter un roman se dissout dans l'ombre. Alors pardon à l'auteure si mes mots ne sont pas à la hauteur de votre talent.

J'ai adoré ce livre, la plume, et l'histoire, l'architecture, les personnages, l'évasion, les lieux, les métaphores, la poésie, la dentelle des mots et la saveur des phrases qui fondent en délice, les formes et les miroirs, les contes et les vérités blessantes…

Ce genre de livre dont j'aime lire, découvrir, et jubiler à chaque page, c'est un vrai régal, où l'originalité devient presque magique, ou l'écriture devient musique…

Mais je sais aussi que les livres atypiques au même titre que la poésie, ils dérangent, que les esprits bien carrés ne trouveront aucun contentement parce que ces lecteurs s'attachent à des détails sans importance à des valeurs bien posées, à une littérature structurée et habituelle bien huilée … et moi j'aime dans une lecture, tout ce qui peut bousculer, interpeler, mais aussi nous emporter ailleurs vers un impossible rêve, nous offrir un nouveau paysage.

Dans ce livre, vous croiserez des loups, des Ténébreux et le couple alpha, l'Homme aux livres, un enfant cendrillon, un sorcier, un crémier, une maison aux 113 fenêtres, une forêt et des dogues, un métis et son fils, une fille qui sent le géranium, … et ce terrible poids que l'homme porte, devenant ce caillou mué en un caillot qui devient le prétexte pour partir sur son chemin. Un tracé vers son passé, le menant vers un nouvel avenir.

C'est un livre qui ne peut laisser indifférent de par son écriture, et sa construction, même si l'histoire a un côté noir, mais il y a là une sagesse à cueillir dans la poésie et les personnages d'Eugénie, du sorcier et pour finir Suzanne qui boucle l'histoire.

Un roman, qui chantonne la souffrance portée en soi, percutant ce besoin de connaître ses origines, où transpire ce besoin d'amour que l'enfant doit recevoir, cette tendresse que les ténébreux ont porté sur les loups et les dogues plutôt que sur Antoine (l'homme). C'est comme une sculpture se brisant sur le pavé de la blessure, et avec toute la patience du temps, l'enfant puis l'homme ramasse les morceaux, tente de les ajuster pour se construire, lui, Abhra, l'indien.

Splendide, magique, merveilleux, délicieux, tant d'adjectifs pour définir ce livre.

Une lecture comme une étoile pour contempler la beauté de ce roman sans s'offusquer des ténèbres de la nuit.

Si vous aimez les livres qui vous changent des romans bateaux, si vous aimez les belles plumes, ce livre est fait pour vous.

Un grand coup de coeur pour ce livre !

Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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Tout d'abord je tiens à dire un grand merci à l'une des personnes parmi les plus polies , respectueuses , ouverte d'esprit de ce site . Merci à SMadJ de m'avoir fait parvenir ce livre , merci de m'avoir donné l'envie de continuer ici , en envoyant se faire voir les aigris .
Que dire qui n'a pas déjà était dis sur ce livre ?
Je l'ai abordé sans savoir à quoi m'attendre , et j'ai étais saisi .
Saisi par l'ampleur de ce roman , de ce texte à l'intelligence rare , qui intrigue , interroge le lecteur , au gré d'une histoire passionnante menée d'une main de maitre .
Certes ce n'est pas de la littérature de supermarchés , c'est une oeuvre qui se mérite , qu'il faut aller chercher .
Le style est parfait , du haut de game .
L'auteur ne perd jamais son lecteur qui voyage au coeur d'une histoire complexe et passionnante .
Définitivement voilà un très grand coup de coeur !
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Si l'enfant que vous étiez subsiste en vous et que vous gardez les goût des contes, si les animaux habitent votre âme, si votre imaginaire fait confiance aux sorciers, aux fées, si vous êtes conscient que la vie n'est finalement que l'affrontement du Bien et du Mal, si vous pouvez décider que votre vie sera différent de celles des autres...lisez ce merveilleux livre et vous serez comblé.

On y rencontre un enfant adopté que le Mal essaye de conquérir, qui préfère l'imaginaire, qui doit, un jour à l'âge adulte, décider de renaître.

Il prendra le chemin vers la mer, chemin du questionnement, de l'aveu, du lâcher-prise pour rencontrer ceux qui peuplent ses rêves.


Vous l'avez compris, j'ai adoré cette lecture : Fabienne Juhel est une merveilleuse conteuse... Merci à elle !

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J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a pourtant souvent dérangée.
Antoine (ou Abhra de son nom Indien), désigné par "l'homme" tout au long du livre, décide de partir, de quitter sa femme et son fils. Il pense qu'il va bientôt mourir et il a besoin de régler des comptes avec son passé. Et ce passé resurgit peu à peu, brutal, étrange, tel le couple qui l'a élevé, dérangeant. Revient sans cesse l'évocation mystérieuse d'une "faute" qu'il aurait commise 8 ans auparavant. Avec l'idée que sa maladie en est la punition.
Alternent alors des passages sur son périple, long et parsemé d'événements qui prennent une signification particulière dans sa quête de sens, et ceux sur son enfance, jusqu'à ce que son passé le rattrape et qu'il ose enfin le regarder en face.
Je me suis laissée prendre par l'histoire de cet "homme" dont l'identité se construit progressivement et par la dimension fortement symbolique de l'ensemble. Un très beau roman, qui ne peut laisser indifférent.
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C'est un tout petit caillou logé près du coeur qui met la vie d'Antoine en sursis. Cette épée de Damoclès tournoie au-dessus de sa tête avec insistance et l'incite à jeter les clefs de sa maison et à prendre à rebours le chemin de son existence.

Antoine rompt ses liens professionnels, familiaux et amicaux pour s'aventurer sur les chemins de son passé. Comme dans un jeu de piste, Antoine glane les indices qui lui permettront de Saint Malo aux Saintes Maries de la mer, de ses origines indiennes aux camps de la mort de se délester de ce poids, de cette souffrance, de ce caillou qui obstrue le chemin de la libération.

« Plus tard, dans la journée, il a repensé aux pierres dans ses poches. Tant qu'il les avait là, elles n'étaient pas en train de lui tendre un guet-apens près du coeur, il s'est dit.

L'homme a sorti sa poignée de cailloux. Il les a inspectés comme s'il cherchait à en reconnaître un parmi eux. Il en a extrait un quartz. Un quartz translucide avec des paillettes orangées, gros comme l'ongle d'un pouce. Il a reconnu une aventurine. Rien que le mot lui plaisait. »


Antoine, que l'auteure nomme l'homme, a grandi tiraillé entre ses origines indiennes, l'inhumanité de ses parents adoptifs, les bondieuseries d'Eugénie la cuisinière et les sages conseils du sorcier. Ses parents adoptifs reproduisent dans leur domaine les scènes immondes et maléfiques vécues dans les camps de concentration.L'homme creuse, élague, recolle les morceaux de son enfance.

« Je voudrais savoir, Eugénie, si j'étais aussi méchant qu'ils m'avaient fait ?»

Il ne s'agit pas pour Antoine De faire table rase de son passé mais de l'apprivoiser pour se projeter et construire sa vie.

Un livre surprenant et envoûtant. L'écriture poétique de Fabienne Juhel prend sa source dans la lumière naturelle; c'est une écriture inventive et imagée.

« La lumière le fait sursauter. Il ne pensait pas que cette matinée fut si riche en gris. Aussitôt, il invente le nom de cielleux pour qualifier la qualité de cette lumière grise avare de ses larmes. L'homme le notera tout à l'heure dans ce carnet qui ne le quitte jamais. »

L'auteure crée une atmosphère mystérieuse et onirique. Un voyage tout en symboles qui mène l'homme sur le chemin de la rédemption. le personnage d'Antoine dégage un magnétisme qui nous aimante à ses semelles de vent et d'eau.

Une histoire originale, une écriture éblouissante et magique, une jeune auteure pétillante et précieuse... à savourer dans Les hommes sirènes.


Lien : http://bevanhalennebzh.over-..
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Antoine, la quarantaine, apprend qu'il a un problème cardiaque. "Un caillou, un scrupule, un caillot, un remords, au choix... ". Une inscription sur une palissade "Défense de déposer des ordures" et il laisse sa femme Maryse, son fils et son ami Brian. Il part, il marche vers la mer qu'il veut voir. Lui, L'Homme aux origines indiennes, cherche à comprendre son enfance pour se découvrir lui-même.
Comment parler de ce livre ? Je suis ressortie éblouie, ébranlée, stupéfaite et conquise ! Eblouie car dans un ce livre, Fabienne Juhel crée un univers à part. Un monde bien réel mais où les rebouteux à moitié sorciers, les loups et une maison aux 113 fenêtres ont leur place. Elle nous plonge dans cet univers où L'Homme, Antoine, a grandi. Une enfance qui se dévoile peu à peu étrange, mystérieuse. Des parents adoptifs qu'il appelle les Ténébreux, les Alpha. Eli et Eve Eckert un couple aux attitudes surprenantes, malsaines. Frère et soeur, ils portent en eux les traces indélébiles des camps d'extermination. de ce passé, ils entretiennent une relation singulière avec la mort et portent un regard froid, sordide sur la condition des hommes. Une enfance conditionnée sèche, aride qui sèmera le trouble au plus profond d'Antoine. Auprès d'Eugénie la cuisinière, il trouvera de l'amour. du vrai. Poète sans renommée, le déclic de partir lui vient en lisant des lettres peintes aux abord d'un chantier. Antoine disparait pour laisser place à Abhra, son vrai prénom qui signifie "nuage" .

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/02/fabienne-juhel-les-hommes-sirenes.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Cheminement très prenant sur la recherche d'identité
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Antoine dit « l'homme » est d'origine indienne, son vrai nom est Abhra qui veut dire Nuage. Il a été adopté a l'âge de 2 ans par un étrange couple de frère et soeur qu'il surnomme les Ténébreux ou les « Alpha ». Ce couple de juif rescapé des camps de la mort à l'adolescence n'a jamais connu l'affection, il n'a connu que l'innommable ! Ce couple de riches a une vie macabre, leurs immenses chiens tels des loups traumatisent l'enfant, seule la cuisinière lui donne l'affection qu'il est en droit d'attendre. Adulte, il épouse Maryse dont il aura un fils Tony, mais cette vie ne le satisfait pas. A quarante ans il apprend qu'il a un caillot dans le sang qu'il apparente à un caillou dans la chaussure comme un remord qui va grandissant et qui l'empêche de vivre normalement. Et pour cause, huit ans auparavant, il s'est passé quelque chose dans le château de ses parents adoptifs, on est toujours rattrapé par son passé ! Une pancarte « Défense de déposer des ordures » va être l'élément déclencheur, il jette les clés de sa maison, il quitte femme et enfant et s'en va découvrir la mer… Une quête d'identité qui va lui donner de rencontrer des personnes qui vont le conduire sur la voie de ses origines et qui sait peut-être lui donner les clés pour croire en la vie et en l'amour. Il est difficile de parler de ce roman sans trop en dire, construit comme un conte avec tout le côté mystérieux qui peut en découlé chacun en retirera ce qu'il voudra. En tout cas l'écriture de l'auteur ne peut laisser indifférent, une espèce d'aura se dégage tout au long de ce livre et les êtres sensibles ne pourront que s'immerger !
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