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EAN : 9782283024362
96 pages
Buchet-Chastel (14/01/2010)
3.58/5   12 notes
Résumé :
Elle est venue passer son congé maternité chez son père. C’est un village qu’elle connaît depuis l’enfance. Une maison de famille dans une rue tranquille.
Sa mère est morte il y a un an. Elle ne se sent pas toujours très à l’aise avec son bébé. Ni avec son travail qui l’ennuie. Ni avec son mari qu’elle ennuie.
Surtout que, depuis son arrivée, un camion blanc stationne devant la maison et gâche la vue. Il semble même prendre racine. A qui est cet engin ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
La narratrice passe son repos de maternité chez son père, dans son village natal, loin de la frénésie parisienne. Mais tout ne se passe pas comme elle en avait rêvé. Elle ne réussit pas à faire le deuil de sa mère, trop tôt partie, un an plus tôt, d'une tumeur fulgurante, alors qu'elle était à la veille de la retraite.
Alors qu'elle pensait écrire, lire, se ressourcer, voilà que les jours passent, sans qu'elle puisse en profiter. Et ce camion blanc garé au bout de la rue commence à l'obséder. Il ne semble appartenir à personne, ne bouge jamais, et surtout gâche le paysage de sa petite rue si tranquille. Elle ne pense plus qu'à ça, ne parle que de ça et décide d'agir pour que ce camion parte de sa rue, de sa vue, de sa vie …

Après avoir vu des avis positifs sur plusieurs blogs, j'ai eu envie de lire ce premier roman de Julie Resa. Donc, quand j'ai vu que Babelio le proposait dans son opération Masse Critique, je l'ai sélectionné. Et bien m'en a pris, car j'ai beaucoup aimé ce court texte. En peu de pages, Julie Resa réussit à faire passer le trop plein qui envahit la narratrice, cette difficulté de passer à l'âge adulte finalement. Elle est au bord de la dépression, a dû mal à supporter les cris de sa petite Elise, qu'elle adore pourtant, elle a peur de perdre son mari, qu'elle a l'impression d'ennuyer et surtout, sa mère lui manque en cette période où elle-même est devenue maman à son tour. Son père, lui-même, doit réapprendre à vivre sans sa femme, et s'est inscrit sur les listes électorales. On sent bien que l'entourage de la jeune femme ne saisit pas l'ampleur de ce qui lui arrive, et que son obsession pour le camion blanc n'est que l'élément déclencheur de la déprime.

J'ignore si ce premier roman se base sur des éléments autobiographiques mais j'ai trouvé que certaines phrases étaient vraiment criantes de vérité. Je ne vis pas du tout une situation comparable à celle de la narratrice, mais j'avoue que parfois je me sens au bord du gouffre, heureusement pas au point décrit dans le roman mais l'écriture de Julie Resa, ses phrases, m'ont beaucoup parlé. Je l'ai dévoré en à peine une heure. La plume de la romancière est alerte et fait mouche. On sent vraiment la jeune femme perdre pieds au fil des pages. Une belle découverte que ce premier roman ! En plus, les livres publiés par les éditions Buchet Chastel ont toujours une belle présentation soignée. La couverture m'a beaucoup plu !


Lien : http://www.chaplum.com/le-ca..
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Au départ, j'étais un peu sceptique devant ce si petit texte de 90 pages... Comment l'auteur en si peu de pages allait elle me tenir en haleine ? Et bien pari réussi !! J'ai passé un bon moment avec ce petit ouvrage. "Le camion blanc" est bien écrit et nous montre à quel point cette femme ( dont on ne saura ni le nom, ni le prénom ) mal dans sa tête est en train de perdre pied. Ce camion va devenir une véritable obsession et de la plus petite mesquinerie en finissant en grand n'importe quoi, cette femme va tout tenter pour l'éliminer de sa vue et de sa vie. Ainsi, Julia Resa nous montre que l'on peut très facilement déraper. Tout ce qui arrive dans ce roman est plausible et bien vu, et derrière cette petite histoire qui parait si banale, on sent la fragilité du personnage qui vient de perdre sa maman au même moment où elle même le devient... pas simple. C'est plein d'humour et à la fois tendre. Auteur à suivre !
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La narratrice vient d'avoir un bébé, Elise, et décide de passer du temps au calme en province chez ses parents. Il y a l'absente, sa mère, qui est décédée il y a peu et ces figures masculines, son père et son mari qui ne sont pas très présents.

Dans les affres de la solitude, il y a surtout un camion blanc qui un jour s'arrête et stationne devant chez elle. Et cet énorme engin qui lui gâche la vue va progressivement aussi lui gâcher la vie.

Commence alors des tentatives pour entrer en contact avec le propriétaire qui ne sont pas franchement concluantes. Et du dialogue, on bascule progressivement vers les actes car ce problème devant chez elle devient une obsession, une bête noire à éradiquer.

C'est une fable noire courte mais efficace qui est divertissante tout autant qu'obsédante. Que ferions-nous à sa place si un intrus s'infiltrait dans notre quotidien sans crier gare ?
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Dans ce court roman -je dirais plutôt une nouvelle- ce qui démarre de façon anodine pour l'héroïne [Tiens, que fait là ce camion depuis quinze jours sans bouger du coin?] se poursuit en une véritable obsession.

"Elle n'avait pas l'habitude que la réalité lui résiste.
'Quand on veut, on peut', lui avait-on inculqué. A condition de s'en donner les moyens. Ce principe, qu'elle avait appliqué à la lettre, avait plutôt bien fonctionné. Jusqu'à la mort de sa mère. Là, elle avait beaucoup voulu. Et n'avait rien pu. Depuis, elle ne désirait plus rien vraiment."

Lessivée, fatiguée, déprimée, angoissée, elle a peur. Avec ce camion blanc comme catalyseur. Il l'obsède, elle est prête à tout pour qu'il disparaisse.

En s'attaquant à ce camion, "elle vidait sa peur de toujours avoir peur, désormais. Peur pour Elise [son bébé de deux mois], pour son père guetté par la maladie, son mari guetté par l'adultère."

Une écriture efficace, assez sèche, pour cette confrontation non dénue d'humour avec ce camion blanc [et son propriétaire en toile de fond] qui amènera le personnage principal à faire face à ses problèmes.

Lire la suite: http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-le-camion-blanc-41437219.html#ixzz0cCk1TFbF

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Ce court roman est un récit à la première personne, une confession au jour le jour rythmée par les tentatives de la narratrice pour faire déloger ou détériorer ce camion qui incarne la mélancolie noire de la jeune femme. Au fil des chapitres, nous sentons monter une certaine folie. En dehors de sa fille et de ses sorties au cimetière, toutes les pensées de la jeune femme se focalisent sur ce camion et son propriétaire qui, une fois identifié, se refuse à déplacer son camion.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Vu de devant, le camion s’animait avec ses phares jaunes et ronds, son radiateur rectangulaire marqué, au centre, d’une étoile à trois branches, encerclée. Elle imaginait des yeux placides, un large sourire, un petit nez rond. Les clignotants, des rectangles oranges placés sur les côtés, figuraient deux petites oreilles.

De profil, il faisait penser à un chien.Son capot rapproché (il ne dépassait pas la cabine de plus de trente centimètres) lui évoquait le nez court d’un king charles ou d’un bichon. D’autant que le véhicule était bas sur pattes. Elle en conçut de la sympathie.
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