Tout l'immense talant hugolien est concentré dans ce récit s'appuyant sur "un banal" fait" divers réel. Un homme vole un cheval (pourquoi pas un boeuf , probablement parce qu'avant il ne déroba pas un oeuf...) Il est condamné à huit ans d'emprisonnement. Séparé d'un jeune codétenu ami de façon inique (tout est monstrueusement inique dans cette histoire), il tue le gardien-chef, tente de se suicider, se rate, il sera guillotiné, pour les jurés, porter le patronyme de Gueux (étymologie néerlandaise = coquin) est synonyme d'un passé lourd, de gènes condamnables ! La diatribe d'Hugo condamnant la peine de mort, est forte, glaçante, si juste.
Pour les lycéens, lecture complémentaire à celle de L'Etranger .
Je recommande le fascicule édité chez Hachette outre la qualité des commentaires, les documents iconographiques sont saisissants.
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Or, de ces pauvres têtes mal conformées, le premier tort est à la nature sans doute, le second à l'éducation. La nature a mal ébauché, l'éducation a mal retouché l'ébauche.