Istrati semble faire revivre un monde disparu, il retrouve la naïveté des conteurs du Moyen Âge ; ses récits réintroduisent en français une simplicité perdue : ils apparaissent comme la survivance d'un art oral, éveillant la nostalgie de ces ménestrels que l'Occident a perdus depuis l'invention de l'imprimerie.
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Le 8 juillet, à Paris, Istrati épouse Anna Munsch, à la mairie du huitième arrondissement. Les époux partent pour Maseveaux (Haut-Rhin), où Panaït travaille jusqu'en décembre. Cette année-là, il mène de front son œuvre française et roumaine. En roumain, il écrit une série d'articles et deux nouvelles : « Pescuitorul de bureți » (Le Pêcheur d'éponges) et « Nemurire » (Immortalité), qu'il traduira plus tard en français. D'autre part, il termine « Cosma », condense « Codine », corrige les épreuves de « Kyra » et de « Anghel ».
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