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Citations sur Journal (155)

Aujourd'hui, je n'ose même pas me faire de reproches. Criés à l'intérieur de ce jour vide, leur écho vous soulèverait le cœur.
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J'ai passé ma vie à me défendre de l'envie d'y mettre fin.
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Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous.


Extrait d'une lettre de Franz Kafka à son ami Oskar Pollak, 1904
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16 décembre 1910 : Je ne quitterai plus ce journal. C'est là qu'il me faut être tenace, car je ne puis l'être que là. Comme j'aimerais expliquer le sentiment de bonheur qui m'habite de temps à autre, maintenant par exemple. C'est véritablement quelque chose de mousseux qui me remplit entièrement de tressaillements légers et agréables, et me persuade que je suis doué de capacités dont je peux à tout instant, et même maintenant, me convaincre en toute certitude qu'elles n'existent pas.

206 - [Le Livre de poche/biblio n° 3010, p. 18]
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Rien qu'un mot. Rien qu'une prière. Rien qu'un mouvement de l'air. Rien qu'une preuve que tu vis encore et attends. Non pas une prière, rien qu'un souffle, pas un souffle, rien que de la bonne volonté, pas de bonne volonté, rien qu'une pensée, pas une pensée, rien qu'un sommeil paisible.
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Les soucis dont le fardeau sert d'excuses au privilégié devant l'opprimé, ne sont précisément que les soucis de la conservation des privilèges.
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Mon désespoir s'amplifia tellement qu'il commença à désagréger ma pensée.
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19 septembre 1917
Nature fragile, capricieuse, inconsistante, un télégramme le jette à bas, une lettre le redresse et lui redonne la vie, le silence qui suit la lettre le rend stupide.
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3 octobre 1911

Même nuit, sauf que j'ai encore eu plus de peine à m'endormir. Au moment de m'endormir, une douleur me traverse verticalement la tête en passant par la racine du nez, comme si elle venait d'un pli de mon front comprimé avec trop de violence. Afin d'être aussi lourd que possible, ce que je tiens pour favorable au sommeil, j'avais croisé les bras et posé les mains sur mes épaules, de sorte que j'étais étendu comme un soldat tout équipé. C'est encore la puissance de mes rêves qui m'a empêché de dormir, car ils brillent déjà dans l'état de veille qui précède le sommeil. Le soir et le matin, ma conscience de mes facultés de créatrices est immense. Je me sens labouré jusqu'au tréfonds de mon être et je puis tirer de moi ce que je veux. Cette manière d'arriver au-dehors des forces qu'on laisse ensuite improductives me rappelle mes relations avec B. Il y a, là aussi, des effusions qui ne sont pas libérées, mais contraintes de s'anéantir elles-mêmes dans le choc du recul, à cette différence près qu'il s'agit ici de forces plus mystérieuses et de mon but ultime.
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5 février 1912 : Hier, à l'usine. Les jeunes filles dans leurs vêtements défaits et sales d'une saleté en soit insupportable, avec leurs cheveux emmêlés comme si elles venaient de se réveiller, leur expression figée sur le visage par le bruit incessant des transmissions et celui, isolé, des machines qui marchent certes automatiquement, mais s'arrêtent quand on ne le prévoit pas, ces jeunes filles ne sont pas des êtres humains ; on ne les salue pas, on ne s'excuse pas quand on les bouscule, si on leur donne un petit travail à faire, elles l'exécutent, mais se hâtent de revenir à leur machine, on leur montre d'un signe de tête l'endroit où elles doivent engrener, elles sont là, en jupon, livrées à la plus dérisoire des puissances, et n'ont même pas assez de sens rassis pour reconnaître cette puissance et se la concilier par des regards et des courbettes. Mais qu'il soit six heures, qu'elles se le crient, qu'elles ôtent le mouchoir qui couvre leur cou et leur cheveux, qu'elles se débarrassent de la poussière avec une brosse qui fait le tour de la salle et est réclamée par les impatientes, qu'elles arrivent tant bien que mal à se nettoyer les mains, – et ce sont tout de même des femmes, elles peuvent rire en dépit de leur pâleur et de leurs mauvaises dents, elles secouent leur corps engourdi, on ne peut plus les bousculer, les dévisager ou ne plus les voir, on se presse contre les caisses graisseuses pour leur laisser le chemin libre, on garde le chapeau à la main quand elles vous disent bonsoir et si l'une d'elle vous aide à mettre votre pardessus, on ne sait pas comment il faut prendre son geste.

80 – [Le Livre de poche/biblio n° 3001, p. 219
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