AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,44

sur 32 notes
5
2 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deux femmes trentenaires, l'une, Sayoko, mariée , un enfant de trois ans, une licence de lettre, décide de retravailler après une pause de cinq ans,.....pour faire des ménages,...l'autre, Aoi, est celle qui la recrute, single, "libre comme l'air". Elles ont fait leurs études dans la même université.
Deux japonaises , deux femmes difficiles à cerner au départ.
L'auteur alterne présent et passé, le récit de leur rencontre avec l'histoire d'amitié que l'une d'entre elles, a vécu dans sa jeunesse avec une fille assez spéciale ,Nannako. Les deux récits en parallèle , sur fond de recherche du sens des relations humaines, relate la vulnérabilité de l'être ( ici des femmes,mais peu importe homme ou femme) face au monde, la peur de "l'autre" et du regard de la société.
"Celle de l'autre rive" est en faites une métaphore , l'autre rive étant nos sentiments refoulés, qu'il faudrait rejoindre avec l'âge pour "choisir de se rencontrer,pour aller de son plein gré vers l'endroit choisi".
J'ai trouvé le personnage de Nannako particulièrement intéressant.Bien qu'elle ne soit pas un des deux principaux protagonistes, elle est à mon avis le pivot de l'histoire.Une personnalité qui aurait certainement intéressé Boris Cyrulnik.
C'est une très belle histoire légère,simple, fluide bien que le sujet s'y prête peu.L' histoire est japonaise,sur fond d'une société en mutation qui peine entre modernité et archaïsme sociaux, mais les questions posées sont universelles.
Kakuta pour ce livre a reçu en 2005, un grand prix littéraire japonais ,le Naoki Prize.
Commenter  J’apprécie          380
J'ai cru que c'était une nouveauté à la bibliothèque, et comme j'ai toujours un petit faible pour les nouveautés, m'en suis emparée ! Il est publié chez actes Sud depuis 2008, mais je ne regrette pas pourtant le détour. le sujet n'était pas non plus tout à fait celui que j'avais cru, mais pas de déception non plus.
De quoi s'agit-il donc ? Sayoko, jeune maman, ne supporte plus de rester à la maison et parcourre les offres d'emploi, peu nombreuses dès lors qu'elle reconnaît avoir un jeune enfant. Ce roman nous en apprend beaucoup sur la condition des femmes au travail au Japon, mais c'est surtout d'amitié qu'il s'agit, car Sayoko se lie avec la patronne qui finit par l'employer. Des tâches subalternes, du nettoyage, Sayoko ne rechigne pas, tout plutôt que de se retrouver à éviter tel ou tel clan au square chaque après-midi ! le roman tisse le quotidien de Sayoko tout doucement, ses relations avec son mari, ses occupations quotidiennes, la crèche, ses inquiétudes concernant la timidité de sa fille, les conseils inopportuns de sa belle-mère. Puis le roman prend une deuxième dimension en intercalant des chapitres évoquant une adolescente dont on comprend peu à peu qu'elle est Aoï, la patronne de Sayoko. le roman tourne finalement davantage autour de la personnalité d'Aoï, adolescente puis adulte, et c'est un peu dommage car elle est moins attachante que Sayoko. Des thèmes intéressants apparaissent toutefois, l'amitié, l'intimité partagée, la confiance, l'exclusion, la solitude. le tout sonne plutôt agréablement, je le conseille à celles et ceux qui ont aimé les romans d'Hiromi Kawakami comme La brocante Nakano ou Manazuru.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          120
Deux beaux portraits de femmes du Japon d'aujourd'hui qui tentent de se construire et de se réaliser malgré leur enfance; enfance qui nous est racontée alternativement un chapitre sur deux.

On plonge dans l'intimité des vies de Sayoko Tamura, jeune maman qui souhaite retrouver une place dans la société en retravaillant; et de Aoï Narahashi, femme active qui va recruter Sayoko.
Une amitié sincère va maître entre ces deux femmes et on va assister à l'épanouissement de l'une, malgré un travail très difficile et assez ingrat, et parallèlement à la fragilisation de la situation de l'autre.

L'écriture est très agréable, très intimiste, à la fois sensible et tout en retenue car Mitsuyo Kakuta ne verse à aucun moment dans le larmoyant.
Le fait d'alterner une époque à l'autre nous permet de mieux comprendre les failles et réactions de chacune.

La description du 1er jour de travail de Sayoko m'a fait pensé à une scène du film "It's a free world" de Ken Loach (2008). Celle où les candidats au travail attendent tous au même point de rassemblement qu'un camion vienne les ramasser pour ensuite les ventiller sur leurs différents chantiers.
C'est bien monde à un monde dur et sans pitié que sont confrontées ces femmes actives au Japon. Il en va de même pour celles qui restent femmes au foyer car elles sont submergées par la culpabilité et la solitude.

Un regard moderne sur une situation qui est tout doucement en train de changer, enfin...espérons le!
Commenter  J’apprécie          40
Un roman qui traite de la difficulté de s'intégrer à un groupe, à tout âge. Un roman qui parle aussi de la vulnérabilité de chacun face à la société et aux autres, des singularités que la pression sociale tend à écraser. Et puis aussi, de la difficulté bien réelle des femmes japonaises à concilier emploi et vie de famille.
L'autre rive, c'est la société à laquelle on doit s'intégrer une fois devenus adultes, l'avenir qui nous attend. Cette rivière que Aoi ne veut pas traverser pour rejoindre cette autre rive, c'est le monde des adulte et la société dans lesquelles se trouve Sayoko mais que Aoi ne veut pas rejoindre.
Une histoire ancrée dans la réalité, atout renforcé par les indications géographiques réelles et précises.
Lien : https://lecturoir.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20
Sayoko est une jeune femme mariée, mère d'une petite fille de cinq ans qui s'ennuie à la maison. Elle ne supporte plus sa condition de femme au foyer et décide de rechercher n'importe quel travail, même très largement en dessous de sa qualification. Elle parvient à se faire embaucher dans une agence de voyages qui se charge également du nettoyage d'appartements inoccupés. Sayoko se retrouve donc à décrasser des lieux immondes en compagnie de travailleuses nettement moins diplômées qu'elle. Mais elle supporte tout avec le sourire car elle a l'occasion de se lier d'amitié avec sa patronne Aoi, une chef d'entreprise brillante mais un peu brouillonne qui a eu une adolescence compliquée avec fugue en compagnie de Nanako, une amie collégienne, et accusation d'homosexualité, l'escapade s'étant terminée par une double tentative de suicide en sautant du dernier étage d'un immeuble. Jusqu'où ira cette nouvelle amitié entre femmes ? Aoi pourra-t-elle sauver sa société périclitante et les emplois qu'elle a généré ?
Un livre riche, dense, plein de notations fines, de sensibilité et d'analyses psychologiques fort intéressantes. le roman de la vie quotidienne de deux femmes de conditions différentes avec toutes leurs facettes, leurs grandeurs et leurs petitesses. Dans une belle langue, Mitsuyo Kakura nous fait réfléchir aux questions existentielles de la femme au foyer, de la business-woman, aux difficultés de la remise au travail des jeunes mères ayant quitté le circuit professionnel pour élever leur enfant et également aux problèmes de la jeunesse et à la cruauté d'une opinion publique toujours prête à voir le vice même là où il ne se trouve pas. Un style intimiste et pointilliste proche de celui de l'excellent Richard Russo.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (163) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
890 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}