Cat Street, tome 8

Et voilà le dernier tome de Cat Street ! J'ai beaucoup aimé cette série, et j'ai trouvé qu'avec seulement huit tomes, l'histoire a été bien menée du début à la fin. Comme quoi, ce n'est pas parce qu'un mangaka fait une série de 50 millions de tomes (je ne viserais personne en particulier...) que cela rime avec qualité. Je suis d'ailleurs de plus en plus partante pour les séries courtes qui sont à mon goût et à l'heure actuelle beaucoup plus abouties et intéressantes.

Mais revenons à ce tome 8. La première partie qui concerne le personnage de Yui a été sans surprise. Au vue du physique et du regard de ce personnage, on pouvait facilement se douter qu'elle poserait des problèmes à Keito. J'ai trouvé l'enlèvement un poil tiré par les cheveux, mais l'histoire qui s'est construite autour était intéressante. Nous avons pu voir combien Keito a grandi. Elle arrive maintenant à prendre sa vie en main et à se débrouiller plus ou moins par elle-même. Elle s'est enfin construite et c'est un soulagement de l'avoir vu évoluer de la sorte.

J'ai aussi beaucoup apprécié sa relation avec Koichi. Je ne pensais pas que leur relation aboutirait à cela au vue des premiers tomes, mais c'est un excellent choix scénaristique. le duo a une très bonne dynamique surtout dû au fait qu'ils sont les opposés l'un de l'autre à de nombreux égards. Ils me rappellent un peu le couple fard de Hana Yori Dango (en moins exubérant, bien sûr !). La mangaka a le chic pour nous créer des couples vraiment sympa !

Pour le reste de l'histoire, la fin est remplie d'espoir et de gaieté. Je trouve intéressant de voir les anciens élèves prendre cette décision vis-à-vis de leur école. Cette école même qui a réussi à les faire sortir de leurs ténèbres. En un sens, ils vont redonner ce qu'ils ont reçu. le concept est top car à l'époque où nous vivons, c'est quelque chose d'assez rare. Notre monde est égoïste et cette petite note d'espoir est rafraîchissant. Oui, d'accord, il y a une touche d'utopie dans tout cela, mais ça fait du bien de rêver de temps en temps et de ne pas croire que le monde est si noir que cela.

En un sens, cette série nous laisse un message important. Nous sommes maître de nos destins et c'est à nous de modeler le monde dans lequel nous voulons vivre. Ce n'est pas une chose facile à réaliser, nos quatre héros en sont la preuve, mais j'aime à croire que nous pouvons tous y arriver.

Cat Street se conclut dans ce huitième et dernier tome. Yui, qui se prétend une ancienne camarade de classe de Keito, dévoile son véritable visage et agresse la jeune fille. Les autres font quant à eux leur deuil de l'école El Liston, sur le point d'être démolie.

Pas de grosses surprises dans cet ultime volume. Il se termine comme il doit se terminer, ce qui, malgré le manque de suspens, n'est pas un mal, puisque je ne vois pas comment l'histoire aurait pu finir autrement. Cette conclusion est parfaitement logique après tout ce qu'a traversé le quatuor composé de Keito, Rei, Kôichi et Momiji.

La première partie m'a néanmoins semblé de trop. Je ne comprends pas vraiment ce qui a motivé « Yui » et son ami à agir ainsi, à s'en prendre à une innocente plutôt qu'à des personnes qu'ils auraient pu juger responsables de leur sort. le désespoir, sans doute, mais cela m'a paru déplacé et démesuré. Il n'y avait pas besoin d'un tel acte pour traduire la souffrance des deux nouveaux et amener la fin de l'oeuvre.

En fait, j'ai relevé, comme dans le tome précédent, un excès de drama, que j'ai également ressenti au niveau de l'entreprise de Kôichi. Je n'ai pas saisi comment tout pouvait basculer si facilement, et j'ai eu l'impression d'assister à un rétropédalage, à l'instar de la relation entre Rei et Keito. J'avais autant de mal à les imaginer en couple que Kôichi à la tête d'une si grosse société. D'autant que je me demande à quoi lui ont servi ses cent vingt employés, puisque tout semble reposer uniquement sur ses épaules à lui.

Un autre point qui m'a laissée perplexe, c'est le fait que les quatre protagonistes soient considérés comme les « légendes d'El Liston ». C'est présenté de manière favorable dans le manga, mais je trouve cela réducteur pour les autres. Et même si Keito, Kôichi et Rei ont atteint ou presque des sommets, je ne suis pas certaine que l'on puisse en dire autant de Momiji, qui mène une carrière relativement simple et discrète à côté de la leur, comme cela doit être sûrement être le cas d'autres élèves.

Je suis d'ailleurs un peu déçue que l'on ne voit pas les robes qu'elle affirme avoir conçues pour Keito (et j'aurais bien aimé voir une robe en particulier…), mais j'ai bien aimé le bonus la concernant. Je m'attendais presque à la voir en couple avec Rei, mais tant qu'elle est heureuse, cela me convient, car j'adore son personnage. En revanche, je n'ai toujours pas réussi à me faire à la relation amoureuse entre Keito et Kôichi. Je préférais le lien fort mais platonique qu'ils entretenaient dans les premiers tomes.

Cat Street se conclut donc d'une façon assez logique, mais je suis tout de même un peu déçue. Mon affection pour ce manga aura été en s'intensifiant jusqu'à atteindre son point culminant avec le cinquième tome, avant de retomber un peu avec les suivants. Je recommande cette saga, mais je déplore qu'elle ne soit pas restée à mon goût sur une pente ascendante.
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J'ai pendant longtemps boudé les shojo, parce que j'en avais une idée assez négative et toute faite d'histoires très nian nian, faciles et d'amour toxiques auxquels je ne m'identifiais pas. Je m'y suis mise depuis un ou deux ans et j'ai eu beaucoup d'agréables surprises ; je ne sais pas si mes précédents essais étaient des échecs au vue des titres que j'ai lu ou parce que je n'avais pas assez de compréhension littéraire / de vécu pour comprendre le message derrière. Je ne dirais pas que Cat Street est un manga parmi les meilleurs, mais les propos avancés, les émotions ressenties et la façon de faire évoluer ses personnages (lentement mais d'une manière souvent juste au vu du passif des personnages – illettrisme, confiance en soi, confiance en les autres, regard personnel) est vraiment très bien jouée. Evidemment, tout va bien qui fini bien, le positif est au mieux et tout s'emboîte parfaitement, mais je pense que c'est ce qui fait la force de ce genre d'oeuvres ; on sait que ça va bien se finir, même si ça y va cahin-caha. Je ne sais pas pourquoi Cat Street m'a plus touché que d'autres mangas, mais j'y ai trouvé des réflexions et des enjeux qui ont résonné en moi, sans que je ne sois pourtant concerné par ceux-ci.

J'ai enfin lu cette série, et heureusement que j'avais tous les tomes sous la main!!!
J'avais adoré les premiers tomes quand je les ai découverts au collège il y a une dizaine d'années. J'ai encore plus apprécié l'histoire aujourd'hui, les messages qui sont transmis sont beaux et forts, ils me touchent plus.

Nous découvrons d'ailleurs un sujet qui est rarement abordé dans le manga et inconnu en Occident, il s'agit des hikikomori. Ce terme sert à désigner des personnes qui vivent recluses, elles fuient la société et tous les contacts qu'elles pourraient avoir avec le monde "extérieur". Ce sujet est particulièrement bien porté par Keito, notre héroïne qui est devenue hikikomori après avoir été trahie par sa meilleure amie, la dernière fois qu'elle a été à l'école elle avait 9 ans.

Cat Street est également marqué par une superbe histoire d'amitié, des personnages sympathiques et généreux ainsi qu'une vraie évolution chez chacun d'entre eux.

Concernant la fin, même s'il n'y a pas de grosses surprises ou de grands rebondissements, il s'agit d'un manga qui a un bon rythme. Il n'est pas trop long ni trop court, je suis satisfaite de la façon dont il se termine. Nous savons parfaitement ce qu'il advient de chaque personnage et aucune question ne restent sans réponse.

En dehors de l'histoire, j'aime beaucoup cette édition. À la fin de certains tomes il y a quelques pages informatives pour que nous en apprenons plus sur certains points, ainsi à la fin du tome 1 nous avons une définition précise des hikikomori.

Cette Yui était trop gentille pour être honnête ...
Son comportement met de plus en plus Keito mal à l'aise, jusqu'à un évènement qui va bouleverser la jeune actrice, et risque peut-être de mettre son avenir professionnel en péril.
Indirectement, El Liston aidera la jeune femme dans cette épreuve hors du commun.

Après avoir attendu une éternité (bah quoi, ça ne vous fait pas ça, à vous, quand vous aimez une série ?), voilà enfin le dernier tome de Cat Street.
J'étais impatiente et excitée de savoir comment se terminerait cette série, mais je suis également très triste de devoir dire adieu à ces personnages auxquels je me suis beaucoup attachée avec le temps.
Ce huitième volume clot cette histoire en beauté, et nous retrouvons tout les ingrédients qui nous l'ont fait aimée : la douceur du récit grâce aux pensées de Keito et la trait fin et délicat de l'auteur ; l'intensité des émotions, qu'elles soient positives ou négatives, elles sont merveilleusement exploitées et servent toujours l'histoire ; l'humour, présent surtout avec le drôle de caractère de Keito et, surtout, le dynamisme de Momiji !

Cette lecture est un réel plaisir, aussi bien pour les yeux que pour le coeur.
Malgré quelques scènes plus dramatiques, cette série dans son entièreté n'aura été qu'un gros concentré de positivisme, un véritable hymne au courage, à l'envie de se démener pour arriver à son but, à toujours se relever pour accomplir ses rêves.
Et quoi de mieux qu'être entouré d'amis formidables pour puiser force et amour ?

Une sorte de conte moderne qui séduit par le message véhiculé, par ses personnages incroyablement attachants et par son ton doux-amer, tout en finesse, agrémenté d'humour et de gaieté.
Ces 8 tomes auront été un coup de coeur, et c'est une série que je conseillerais avec enthousiasme.
Il ne reste plus qu'à attendre une prochaine sortie française pour Yoko Kamio qui, après un Hana Yori Dango culte, persiste et signe avec un Cat Street passionnant et tout aussi marquant que son prédécesseur.
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