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3,15

sur 257 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Documents à l'appui, Laura Kasischke nous raconte l'histoire d'une secte, et pas n'importe quelle secte, une communauté religieuse qui naquit en 1903 alors que son guide spirituel, Benjamin Purnell, s'installa avec cinq fidèles à Benton Harbor, Michigan.

Puis ce furent des centaines d'adeptes qui arrivèrent des quatre coins de la planète pour appliquer les commandements du gourou : laisser pousser ses cheveux, ne pas les tailler en carré, ne pas manger de viande, ne pas avoir de relations sexuelles.

Ce dernier commandement sera en totale contradiction avec les principes du maître puisque ce dernier s'entoura d'une cour de jolies jeunes filles toutes vêtues de blanc qui durent se plier au bon plaisir du jeune homme qui leur promettait d'échapper à la mort telle que nous la connaissons puisque les gens de la maison de David, c'est ainsi qu'il baptisa sa communauté, resteraient sur terre après la fin des temps toute proche, et n'auraient plus besoin de prier puisque Dieu serait désormais parmi eux, les élus.

A ce charisme qui lui permit de contrôler ses adeptes, s'ajoutaient des qualités d'homme d'affaire qui l'amenèrent à créer Eden Springs, un parc d'attraction qui devint célèbre, sur le modèle duquel se construisit Disney World.


La maison de David devint alors une communauté des plus dynamiques, vivant de la vente des fruits des vergers initiaux, des recette du parc d'attraction, connue par ses équipes de base-ball, attirant de nouveaux adeptes qui à leur tour participèrent à son enrichissement.


Laura Kasische placera dans cet environnement, des personnages fictifs pour faire revivre cette secte avec une excellente intrigue : l'histoire d'un corps dans un cercueil, livré par la secte à une fossoyeur à qui on dira qu'il renferme une femme de 68 ans morte d'apoplexie, mais le cercueil s'ouvrant au moment de la mise en terre, laissera apparaître celui d'une jeune fille de 16 ans, portant sur le cou des marques de strangulation.


Un excellent roman ou se succèdent les documents historiques, très souvent des témoignages de membres de la secte, et le récit très bien écrit qui sait mettre en évidence le charisme du maître, le désarroi de certains fidèles, l'endoctrinement de la part de celui qui se disait le 7ème messager de Dieu.

Challenge Riquiqui
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Un gourou charismatique crée une communauté religieuse sur les bords du lac Michigan, La Maison de David. Nous sommes au début du XXe siècle et Benjamin Purnell, un homme que l'on dit d'une beauté envoutante règne sur une colonie de jeunes filles et de jeunes hommes robustes vigoureux et travailleurs.

Dans ce lieu paradisiaque, on ne se coupe pas les cheveux, on ne mange pas de viande et l'on ne doit pas avoir de rapports sexuels. le jardin d'Eden sur terre en attendant l'Appel, car les fidèles en sont certains, la fin du monde est proche, Ben a reçu un message de Dieu lui-même.

Le créateur accordera la vie éternelle du corps à tous les membres de la secte. Alors on cultive la terre, on construit même le premier parc de loisir pour les habitants des villes voisines. Les équipes de Base-ball et de basquet ball de la maison de David deviennent célèbres dans le monde entier.

Tout le monde rend grâce à Benjamin Purnell, surtout les jeunes filles de la communauté, car si la sexualité entre adepte est condamnée, les femmes sont très vivement incitées à partager la couche du roi Ben. Purification et promesse de vie éternelle contre un gros câlin, il n'y a pas à hésiter.
Hé oui tout cela a existé, chaque chapitre du formidable roman de la non moins formidable romancière Laura Kasischke débute par un l'extrait d' article de journal d'époque, par le témoignage d'un fidèle ou d'un voisin de la communauté, ou par un compte-rendu de jugement car heureusement, l'aventure se terminera au triunal pour le prédicateur manipulateur (pléonasme?) .

Petit roman sec qui déconstruit un monde communautaire renfermé et pourtant extrêmement rentable.

Une société hypocrite et calculatrice à la joie forcée, comme un parc d'attraction rutilant dont on cacherait les poubelles pourrissantes. Court récit féministe pour résister à la domination masculine, court récit politique qui met en garde contre toutes les dictatures.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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EDEN SPRINGS de LAURA KASISCHKE
Benjamin Purnell arriva avec quelques fidèles au printemps 1903 à Benton Harbor dans le Michigan. «Ils suivaient une étoile », Dieu lui avait soufflé l'idée de réunir des humains pour attendre la fin du monde, ils seraient les derniers. le second avènement les feraient vivre ensemble dans un corps unique. D'autres groupes suivirent notamment un groupe de 83 napolitains. Cette «maison de David », à côté du lac Michigan ressemblait au Paradis, les hommes ne se coupaient pas les cheveux, on ne mangeait pas de viande, le sexe était interdit sauf pour Benjamin qui était beau, adorait les femmes qui le lui rendaient bien, l'impression générale est qu'il avait un harem. Ils construisirent de grandes habitations, développèrent un immense verger, créèrent un zoo puis un parc d'attraction, Eden Springs, ainsi qu'une équipe de base ball. Ils contribuèrent au développement de la ville. Les ennuis commencèrent lorsque plusieurs filles furent enceintes de Benjamin et il fallut trouver des solutions, les marier avec des hommes pour lesquels le sexe était interdit…et puis la jalousie naquit rapidement, Benjamin avait promis le mariage à l'une d'entre elles.
C'est la narration romancée de l'histoire vraie d'une secte, assez classique avec un leader charismatique, guidé par Dieu, qui va profiter de toutes les filles qu'il aimait très jeunes. Bien écrit, on avale ce roman captivant rapidement, quelques photos illustrent l'endroit qui par ailleurs fût une réussite économique. Finalement promettre la vie éternelle ça marche toujours!
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Ce tout petit "roman" fait froid dans le dos. A partir de photos et textes réels reproduits par l'auteure, l'histoire de ce parc d'attractions, succédant à une simple secte au fin fond du Michigan, autour d'un charismatique leader. On connaît ce genre d'histoires et de personnages, entourés de jolies jeunes filles totalement aveuglée par l'amour divin… Quand les choses dérapent, qu'une des filles parle, qu'un corps est retrouvé, les choses prennent une autre tournure.
A travers ce récit choral, l'auteure raconte cet Eden du début du XXème siècle, entre fascination et répulsion, tout en se demandant comment cela a pu arriver. Pas de réponses toutes faites, la fiction évite tout jugement, donc on peut craindre de rester sur sa faim, mais ce n'est pas grave !
Belle découverte un peu discrète de cette rentrée littéraire, d'une auteure que j'affectionne décidément beaucoup !
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*Lecture recommandée par le Picabo River Book Club*

Un nouveau livre de Laura Kasischke est toujours une surprise, avec Eden Springs la romancière signe un de ses meilleurs romans.

C'est très rare que je le fasse mais j'ai décidé de me lancer dans ce livre sans avoir lu le résumé, sans connaître l'histoire, je sais que Laura Kasischke a le don de nous surprendre et je voulais l'être entièrement. Ce fût ainsi une très belle découverte, une intrigue très bien ficelée où la fiction et la réalité se rejoignent, où le lecteur est fasciné par l'histoire racontée qui est imprégnée de faits réels.

Eden Springs raconte l'histoire d'une secte, celle de Benjamin Purnell, un homme charismatique qui a réussi à entraîner de nombreux adeptes dans son sillage...

Laura Kasischke fait le choix de nous raconter cette histoire non pas du point de vue du gourou mais de celui des femmes. Il y a celle qui le soutient depuis le début et qui a vieilli, celles qui le vénèrent au point de commettre l'irréparable, celle qui souhaite s'enfuir et vivre sa propre vie. Toutes ces femmes qui forment un "nous" où les individualités se perdent au profit du groupe.

J'ai adoré ce livre car l'auteure a su maitriser à la perfection l'angle d'attaque de son intrigue, parce que tout est conté comme il faut avec brio et avec talent. C'est un livre court mais il n'en fallait pas plus ni moins, c'est un livre qui démontre (à nouveau) que Laura Kasischke est une immense conteuse, une grande romancière : elle aura pu faire le choix d'une intrigue glauque, violente avec un jugement irrémédiable. Elle fait le choix de l'équilibre, de l'atmosphère qui prend possession du lecteur, de personnages ambivalents et complexes, d'une intrigue qui harmonise le suspens d'un roman policier et l'analyse d'un roman social.

J'ai trouvé ce roman tout simplement passionnant du fait de sa thématique mais aussi du fait des choix narratifs de l'auteure.

En définitive, je recommande vivement ce titre que vous soyez ou non un(e) adepte de Laura Kasischke !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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En 1903 à Benton Harbour, dans le Michigan, le charismatique Benjamin Purnell promet l'éternelle jeunesse à ses adeptes qui se pressent en masse aux portes de la Maison de David, un village peuplé de jeunes hommes athlétiques et souriants, à la barbe interminable et soyeuse, et de jeunes filles aux longs cheveux blonds vêtues de fluides robes blanches, un village aux allures de paradis. C'est là que Laura Kasischke plante le décor de son nouveau roman. Dès la première page, nous sommes prévenus, bien que les documents, extraits d'articles de l'époque, témoignages de fidèles, citations, dépositions, textes publicitaires, extraits de livres, transcriptions de moments du procès qui introduisent chaque nouveau chapitre, et les images qui closent le livre soient authentiques, "L'auteure ne revendique aucune vérité historique et a pris de grandes libertés pour écrire son récit." Ce n'est donc pas un documentaire, l'auteure nous livre un peu de la vie de la secte au travers du regard des femmes. La vieillissante de Cora Moon d'abord, l'ancienne institutrice de Benjamin, présente dès le début et qui garde un oeil lucide/mature sur la communauté. Puis les regards mélangés des jeunes filles qui forment un nous, chacune attendant d'être choisie, l'élue du Roi Ben. L'histoire commence par la colère du fossoyeur chargé de mettre en terre, seul et sans aucune cérémonie, le corps d'une adepte de la Maison de David âgée de 68 ans. Une mauvaise manipulation entrouvre le couvercle du cercueil et il découvre, avec surprise et effroi, le visage angélique d'une toute jeune fille d'une quinzaine d'années, Elsie Hoover.

Un roman très court qui se lit très facilement. Un sujet intéressant, qui amène à se documenter car l'auteure en dit peu sur la secte. le choix d'une narration à plusieurs voix et le mélange du réel et de la fiction donne du rythme à l'histoire. L'auteure ne porte aucun jugement sur Benjamin Purnell, elle ne décrit aucun de ses agissements, elle donne juste des indices, sans rien dévoiler. Au lecteur de tirer ses conclusions, et malgré l'amour et l'enthousiasme que les adeptes portaient à leur gourou, on imagine sans mal comment le Roi Ben utilisait son pouvoir sur les jeunes, pures et belles jeunes filles qui rejoignaient la Maison de David.

Le sujet aurait mérité un roman plus long, j'aurais aimé en savoir plus sur les personnages, sur leurs liens, avoir l'avis des hommes, je suis restée sur ma faim !
Lien : http://www.levoyagedelola.com
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Un roman (trop court, toujours trop court quand c'est bon ...) de Laura Kasischke.
Ici, elle revient sur une étrange communauté qui a existé et existe encore "The House of David", à Benton Harbor (Michigan), dirigé par le charismatique et auto-proclamé 7ème et dernier messager de Dieu, Benjamin Purnell (King Benjamin) et celle qui fut son épouse, Mary, ancienne institutrice.
Portés par une vision "divine" ils ont créé un lieu pour leurs adeptes nombreux en leur promettant la vie éternelle "le second avènement", avec de vastes vergers, des plantations. Il y avait aussi un parc d'attraction (le premier de son genre) avec une locomotive à vapeur, afin d'ouvrir le culte vers l'extérieur et rassurer les populations extérieures (et gagner d'autres adeptes dans cette présentation du bonheur commun). le parc d'attraction générait des revenus conséquents contribuant à la prospérité de la communauté.
Cheveux longs pour les hommes, tout le monde en blanc ou couleurs claires (elles rajeunissent), équipe de base-ball au top, big bands, pas de mariage obligatoire, pas de viande, d'alcool, de tabac, pas de possession personnelle et finalement tant de prospérité que le "paradis" explose avec un scandale sexuel et un enterrement qui remet sérieusement en cause la vie éternelle promise.
L'auteur part de cette période troublée pour imaginer ce qui a pu se passer. Comment l'idée de ce lieu, ce culte ont-ils germés dans l'esprit de Benjamin, jeune ? Qu'est ce qui a poussé Mary à le suivre ? Une étrange histoire très américaine, somme toute : sexe, entertainement, sport et religion.
L'auteur comme personne décortique, nous plonge à l'intérieur de cette communauté : les doutes, l'envie, la jalousie ... Un système sectaire et son venin en action. On retrouve ici comme un miroir dans les injonctions de Benjamin, des injonctions éternelles et toujours actuelle : jeunesse, beauté, pas de vieillesse, mise en scène du bonheur via différents canaux : photos, parc d'attraction, les orchestres qui détournent l'attention du réel système totalitaire créé par "The house of David". Alternant le texte et des photos, des minutes du procès, des témoignages, des publicités, Laura KASISCHKE vous cloue au sol, mais avec son roman à la main. Superbe !
Benjamin Purnell est mort durant le procès et c'est Mary qui a repris le flambeau jusqu'à sa mort à 91 ans (pas la vie éternelle, mais pas loin, surtout pour l'époque ...).
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Promettant tout à la fois la vie éternelle et un corps éternellement jeune, Benjamin Purnell fonde une communauté religieuse qui offre aussi le paradis sur terre sous forme d'un parc d'attractions. le charisme de l'individu est tel que des fidèles viennent en masse des États-Unis, mais aussi de l'étranger.
Prônant l'abstinence sexuelle, mais profitant de sa beauté et de son autorité, il abuse des jeunes filles de la communauté, sans que grand monde y trouve à redire.
Il faudra la mort d'une très jeune femme pour que la machine se grippe, ce qui est annoncé d'emblée.
Alternant les points de vue, proposant des citations et des photographies, le roman évoque en effet des faits réels, Laura Kasischke s'approprie cette histoire en la faisant baigner dans une atmosphère de sexualité diffuse , bucolique et métaphorique.
Elle fait également la part belle à l'évocation du corps des femmes , qu'elles soient jeunes ou vieillissantes, usées par les grossesses ou exclues de toute sexualité de par leur statut social ou leur âge "avancé" pour l'époque (nous sommes au début du 20 ème siècle).
Un roman un peu trop court à mon goût, mais où l'on retrouve bien l'atmosphère étrange chère à l'auteure de Esprit d'hiver.
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Paie ta chronique.
En voici un récit étrangement construit!
Une succession de courts chapitres, amorcés par une déposition, un témoignage ou une coupure de presse d'époque.
Une fiction basée sur des faits historiques, mais jamais présentée ni comme vraie, ni comme complètement imaginée.
Ajouter à cela un prédicateur, devenu gourou tendance prédateur sexuel, des jeunes adolescentes envoûtées, souvent enceintes et jalouses, un goût pour l'entreprenariat et le business, la promesse d'une jeunesse éternelle et une équipe de baseball plutôt douée.
Mélangez le tout.
Plantez le décor dans les années 30 au Michigan, USA.
Saupoudrez de voix fantomatiques, un Nous à l'unisson.
Puissant.
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Il s'agit plus d'une novella que d'un roman, j'ai été un peu frustrée de ce côté-là.
À peine plongée dans le texte, j'ai retrouvé cette ambiance, cette musique particulière propre à Laura Kasischke, qui fait danser les mots et nimbe la moindre scène d'une aura nébuleuse. Bon c'est la façon dont je ressens les textes de cette auteure, c'est purement subjectif.
Ici, Laura Kasischke brode autour d'une histoire vraie, de personnages ayant réellement existé. Au début du 20ème siècle, un prédicateur, Benjamin Purnell, fonde sa secte dans le Michigan ; une vingtaine d'années plus tard, il sera accusé d'abus sexuels sur mineures par des jeunes filles de cette secte.
Laura Kasischke donne la parole à ces jeunes filles, celles qui étaient amoureuses du "Roi Ben", celles qui ne voulaient pas de lui ; par le "nous" utilisé, elle en fait une entité à part entière, une voix unie et collective s'adressant au prédicateur. Elle émaille son roman de coupures de presse, d'extraits de témoignages ayant eu lieu lors du procès. La vérité et la fiction se mélangent alors dans ce texte envoûtant.
Toutefois, j'ai regretté que le roman ne soit pas plus long pour laisser aux situations la place de s'épanouir. J'aurais aimé que cette histoire soit racontée en deux fois plus de mots.
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