Ce livre est très vite lu et c'est sans doute son principal atout!
Pourtant, basée sur des faits réels, l'histoire aurait pu être intéressante mais elle est traitée de manière trop parcellaire et superficielle.
Les États Unis sont célèbres pour leurs prédicateurs. Ce n'est pas un phénomène exclusivement américain, de tous temps, et sur tous les continents, des gourous se présentent pour sauver quelques élus avant la fin du monde. Nous nous souvenons tous de la prédiction du calendrier maya concernant la fin du monde en 2012.
En 1903, Benjamin Purnell installe sa communauté religieuse dans le Michigan, c'est un homme extrêmement charismatique qui promet non seulement la vie éternelle de l'âme mais aussi et surtout celle du corps qui restera jeune pour l'éternité.
Comme tout gourou, il séduit par ses paroles, son comportement magnétique ainsi que par sa « divine » beauté.
Son entreprise est florissante à tous les niveaux, sexuellement puisqu'il séduit ses jolies adeptes, économiquement aussi grâce à une exploitation fruitière puis un immense parc d'attractions qui aurait servi, apprend on lisant la postface, de modèle pour Dysneyworld.
Et c'est ce que je reproche à ce livre: c'est dans la postface de
Lola Lafon qu'on en apprend le plus.
Dans ses chapitres très courts,
Laura Kasischke se contente d'ébaucher des faits choisis subjectivement. Étayés par des documents d'archives, certes, mais assemblés de façon décousue.
Dans les premières pages, elle évoque la chute de cette secte, des extraits d'archives parlent d'un procès mais elle ne nous en dira pas plus.
De beaux portraits de femmes cependant, comme l'institutrice Cora Moon, qui malgré son âge mûr, cède à la fascination exercée par Benjamin Purnell.
La dernière page refermée, il ne reste pas grand chose d'
Eden Springs.