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3,15

sur 257 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
" Personne ne souhaitait vieillir .
Personne ne souhaitait mourir.
C'était la religion de Benjamin.
Sa vision.
Le corps juvénile , la joie de vivre avec.
L'idée avait frappé Benjamin un jour, avait- il raconté, comme "l'éclair," alors qu'il n'était encore qu'un petit garçon :
La mort n'existe pas, avait dit" l'éclair" .

Ce roman historique? Documentaire ? Basé sur une histoire vraie conte le destin d'un prédicateur :
Benjamin Purnell , né en1861, à la mine avenante aux longs cheveux.
Il fonde "La Maison de David" .
Dieu lui souffla l'idée de réunir des ouailles pour attendre la fin du monde qui ferait d'eux, les derniers humains sur Terre.

Le Second Événement leur accorderait " la vie éternelle du corps" et ils vivraient ensemble à jamais dans ce même corps de chair et d'os.
Les fidèles de cette communauté religieuse ne se coupaient pas les cheveux et ne devaient pas avoir de relations sexuelles.....
Cette communauté éveille la curiosité avec ses jardins et vergers luxuriants , son parc d'attractions , une entreprise florissante ressemblant au Jardin d'Eden.

Le roi "Benjamin" dit "Ben "aime s'entourer d'adolescentes habillées de blanc, aux tenues immaculées, innocentes et simples qui rêvent toutes de devenir la favorite du leader.....ses "Élues".
Il fait miroiter l'attrait d'une spiritualité sexy sans oublier le commerce :abondance de fruits et légumes cultivés par l' ensemble des groupies ....
Plaisir et Perfection, Joie Sur terre et dans la chair soudain : une des adolescentes dont aime s'entourer Benjamin est retrouvée morte, sexe? Scandale ? Chute ? Une espèce d'innocence alimentée par un grand isolement et une foi aveugle....Comment expliquer ce fait ?

Comme toujours , l'auteur Laura K. renoue avec ses sujets de prédilection ,: sexualité ensorcelante et envoûtante d'un prédicateur , sa cour et ses groupies fascinées , séduites , le charisme pervers, incroyable d'un gourou , "l'étrangeté" surtout , L'esprit "d'immortalité" , la frontière fragile, ténue entre la vie et la mort , l'apocalypse.....

Les citations troublantes sont tirées de véritables rapports et enquêtes , coupures de presse, textes historiques . Elle aiguise la curiosité du lecteur , les utilise à son gré , joue avec la vérité historique , prend des libertés ......
Laura.k disséque ce qui se cache derrière les apparences idylliques , cette splendeur ....ce qui ajoute à l'ambiguïté de ce texte peut- être trop court...
Un récit au texte poétique, inspiré, original dans sa conception et sa présentation qui mêle jeunesse éternelle, emprise religieuse , cadre idyllique , jardin d'éden , beauté et scandale sexuel.
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Pas le meilleur Kasishke, à mon humble avis.

Pourtant , l'univers sulfureux d'une secte lui sied comme un gant. C'est juste un peu frustrant pour le lecteur, même si on a en peu de pages tous les invariants de son inspiration, de l'inquiétant fondé sur l'incertain, le flou des discours et des souvenirs.

Elle nous raconte l'histoire de Benjamin Purnell, qui tel un coq dans un poulailler, régnait sur une secte loin d'être fermée puisqu'elle affichait dans sa région, une belle réussite économique . L'homme était séducteur et beau parleur, il soignait son apparence et cultivait son charisme. Un discours enflammé de prêcheur autoproclamé, sur l'éternelle jeunesse et la fin du monde finit par se fracasser sur la réalité biologique du vieillissement et de la mort, et annonce la chute inéluctable du gourou mort en 1927.

On voyage dans l'esprit confus des adeptes et des témoins dans des fragments très courts . Des extraits de coupures de presse et d'interrogatoires nous ramènent dans une réalité sordide faite de viols, morts violentes et de rivalités de harem, la face cachée du parc de loisirs.

La quête obsessionnelle de la vérité autour du cas irrésolu de la jeune morte, tourne en boucle comme le cauchemar du fossoyeur. le doute est distillé sur les faits avec maestria. Un parfum d'irratIonnel plane sur le récit . L’auteure sait en peu de mots créer une atmosphère troublante. Cette réécriture fragmentaire d'une histoire vraie , malgré son parfum d'inachevé, laisse quand même un peu songeur .

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Ce roman s'inspire de la vie de Benjamin Purnell, un prédicateur qui a fondé une communauté religieuse dans les années 20 aux Etats-Unis. Installés dans le Michigan, les nombreux membres de cette secte vivaient essentiellement de la vente des fruits de leur verger, mais ils ont aussi créé un parc d'attractions ouverts à tous. Leur équipe de base-ball était également très renommée.
A partir de ces faits avérés, l'auteur nous raconte le quotidien et l'ambiance au sein de cette communauté, prônant une vie sans viande, sans violence et sans sexe, sauf en ce qui concerne Benjamin lui-même, particulièrement réceptif aux charmes des adolescentes de sa communauté.
J'ai trouvé ce court roman passionnant mais trop court, j'aurais aimé découvrir un peu plus les personnages nommés, les faits sont énoncés, en particulier le décès très suspect d'une jeune fille, mais le suspense n'a pas le temps de monter car on sait très vite qui a fait quoi et pourquoi.
L'auteur a inclus des photos de la communauté à la fin du livre, ce qui donne davantage de réalité aux lieux et aux personnes mais le tout semble un peu bâclé.
On voit bien que les jeunes filles semblaient adorer Benjamin mais qu'en était-il des hommes de la communauté et de l'ambiance en général ?
J'ai trouvé dommage que tout soit survolé, comme si l'auteur avait écrit l'ébauche d'un roman sans rien développer.

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Débarrasse-toi de ta pelle, fossoyeur, ils vont devenir immortels. L'homme en blanc, Benjamin Purnell, le prédicateur a eu son heure et le mystère demeure.
Eden Springs aurait pu ressembler au bonheur, mais sans prendre de gants, un bon sécateur aurait évité les erreurs du séducteur dans le secteur du Michigan.
Ils sont venus en nombres de toutes les parties du monde. Pour elles, pour eux, ce charismatique mystique toxique a bâti la Maison de David, la Maison de Diamant et la Maison de Siloh avec un parc d'attractions et un zoo.
Ce court roman écrit comme une chronique avec extraits de presse à l'appui aiguise notre curiosité où, parfois règne une tension à la Joyce Carol Oates et une finesse poétique à la Tracy Chevalier. Toutefois, je n'ai pas vraiment vibré aux portraits glacés de ces jeunes filles menées à la braguette, délurées par force, ni aux sentiments figés de ces jeunes garçons asservis, sous influence par choix.
La vitalité et la chaleur manquent un peu comme dans un article poussiéreux de la sélection formaté du Reader's Digest.
Sans la possibilité de m'attacher aux personnages le souffle romanesque s'étiole vite et, comme ce Messie de pacotille qui lors d'un interrogatoire ne se remémore à aucun moment le prénom de ses adeptes qu'il a pourtant tellement charmés, je suis incapable, comme d'ailleurs l'auteure, de donner l'issue de l'enquête sur la mort d'une jeune fille étranglée ou asphyxiée. « Un sourire mystérieux sur ses lèvres fines… »

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Un récit court et curieux, inspiré d'une histoire vraie.
Ca se passe aux Etats-Unis, au début du XXe siècle, lorsque Benjamin Purnell crée sa communauté religieuse, "la Maison de David" dans une petite ville du Michigan. Il promet la jeunesse éternelle à ceux qui le suivront, mais fonde également un club de baseball performant et un parc d'attraction qui inspirera plus tard Walt Disney, développe une plantation de vergers lucrative, fait construire de magnifiques hôtels -et abuse des jeunes filles en fleurs, jusqu'à ce que l'une d'elles soit retrouvée morte.
Une fois encore, l'écriture enchanteresse de Laura Kasischke m'a charmée. Non seulement dans l'architecture de son livre, mêlant extraits d'articles de presse, d'interviews, de comptes-rendus de justice, et le récit en lui-même, que dans sa façon évanescente de faire revivre des fantômes, à petites touches délicates, délicieusement féminines.
C'est avant-tout un roman d'ambiance, qui nous fait découvrir cette étrange secte qui interdisait de se faire couper les cheveux et la barbe, mais je suis restée sur ma faim car l'intrigue est très ténue.
A lire comme passe un rêve.
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Un roman de Laura Kasischke est toujours un régal de lecture en perspective. Elle évoque comme personne l'étrangeté de l'ordinaire, l'inquiétude qui attend au tournant de la banalité, le tout dans une langue poétique qui émeut souvent, dérange parfois, questionne toujours.

Récit polyphonique bien maîtrisé qui raconte avec sobriété une histoire (vraie, avec liberté narrative) étonnante, cet Eden Springs créé par un gourou au début du XXème siècle (et on devine bien sûr que de Paradis il ne sera au final guère question...) ne m'a cependant pas captivé.

Je n'ai notamment pas été emballé par un format peut-être trop court qui empêche de comprendre et de prendre en sympathie des personnages malmenés par leur crédulité, des ellipses pas toujours convaincantes, des éclairages via des extraits d'articles ou de pièces de procès d'époque qui hachent la lecture.

Ce n'est à coup sûr pas le meilleur de Laura K, en tous cas pas celui par lequel je recommanderais de commencer.
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Difficile de caractériser ce livre, sorte de docu-fiction retraçant le parcours d'une secte dirigée par un gourou qui promettait la jeunesse éternelle à ses fidèles. Secte atypique et à contre-courant qui a développé un parc d'attraction précurseur et un zoo pour donner une image positive de ces membres mais secte tout de même.
Car sous le vernis religieux et un bonheur affiché, le gourou, qui se prétendait messager de Dieu, usait et abusait de son autorité et de son charisme pour avoir les faveurs sexuelles des jeunes femmes qui vivaient avec lui.
Chaque chapitre est introduit par un témoignage réel (article de presse, témoignages...) puis s'en suit un petit bout de vie où l'auteur met en scène des personnages de la secte. Ainsi, elle montre l'envers du décor : les jalousies, les doutes, la peur...

Un livre très intéressant mais qui se lit plus comme une non-fiction. J'ai trouvé le livre trop haché et le récit trop court pour m'attacher pleinement aux personnages.
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Bon, me voilà à nouveau déçue face à l'immensité de mes attentes …

Laura Kasischke est un auteur que j'adore, que je suis depuis des années, dont j'ai lu et aimé tous les livres. Un nouveau roman d'elle, c'est comme Noël pour moi (idem pour Kate Atkinson et Delphine de Vigan). Je me suis donc ruée sur celui-ci, alléchée par le pitch qui semblait si bien coller à son univers. Je l'ai lu en une heure à peu près … et j'en suis ressortie un peu déconvenue …

D'abord, ceci n'est pas un roman, mais une « novella », un peu plus qu'une nouvelle si j'ai bien compris, basée sur des faits réels : l'histoire de Benjamin Purcell, un prédicateur des années 20, qui a créé une secte, entouré de jeunes filles qui l'idolâtrent, et à qui il promet la vie éternelle. Il a créé « La maison de David », où la communauté vit, ainsi que le premier parc d'attraction des USA, Eden Springs, qui donne son titre au roman. Tout irait bien si un cadavre de jeune fille étranglée n'avait pas été trouvé dans un cercueil censé abriter le corps d'une vieille dame …

Tout dans ce fait divers était parfait pour une intrigue de Laura Kasischke : l'atmosphère vénéneuse, envoûtante, l'homme qui ensorcelle les pauvres vierges, les jeunes filles en blanc qui se pâment et se jalousent, le sexe, la drogue, la mort. Même les petits « plus » du bouquin me réjouissaient : des extraits de journaux d'époque consacrés à l'affaire, des photos vintage montrant une sorte de paradis terrestre …

Mais, j'ai refermé le livre en pensant « c'est tout ? ». Quelle frustration que la minceur du volume ! Toute l'histoire aurait pu être développée, creusée plus profond, car elle est fascinante, et Laura Kasischke a choisi de donner la parole, en autant de chapitres courts, à plusieurs femmes qui ont côtoyé la secte. Il y a celle qui s'est enfuie, celle qui vieillit et se voit dédaignée, celle qui espère être élue parmi les autres, celle qui est enceinte, …

L'écriture de Kasischke est toujours aussi envoûtante et maîtrisée, mais c'est trop court, et j'ai eu l'impression que tout a été survolé, j'aurais aimé un bon gros roman fourni, plutôt que cette « novella ». le sujet le méritait et se prêtait parfaitement à l'univers de Laura Kasischke. J'en suis ressortie avec un sacré goût de trop peu.

Dommage …

« Eden springs », Laura Kasischke, trad. de Céline Leroy, éditions Page à Page, 2018, 170 p. Postface de Lola Lafon.
Lien : https://histoiresdenlire.wor..
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Un titre de Laura Kasischke que je n'avais jamais lu et qui m'a moins convaincu que les autres. le thème avait tout pour convenir à la romancière : un prédicateur qui a construit un vrai empire : Éden Springs, dont la renommée joue même sur l'économie de la région grâce à leurs vergers et à leur parc d'attraction. Mais cet éden a sa part sombre : nombreuses sont les épouses et conquêtes féminines de cet homme, jalouses entre elles, souvent très jeunes, ce qui expliquera le meurtre annoncé dès le début du récit.
Un roman pour moi à part dans l'univers de la romancière américaine : très court, presque une nouvelle, à la construction assez inhabituelle dans son oeuvre : mélange de témoignages de l'époque « réels » et de plusieurs narrateurs différents tous liés plus ou moins à la secte. J'ai retrouvé la belle plume de l'auteure, toute en images et poétique tout en amenant ce sentiment de malaise et d'étrangeté qui la caractérise. Une petite déception mais j'étais heureuse de découvrir une de ses nouvelles oeuvres !
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Un roman historique qui nous entraine dans les vergers luxuriants du paradis d'une secte ou comment faire face, comme si de rien était, face au vieillissement, à la beauté qui se flétrit et à la mort. Des thématiques chères à l'auteure. Tout comme ce qui est laissé en suspend, à la merci de l'imagination du lecteur...
Un (petit) livre, à peine plus de 150 pages, facile et très agréable à lire
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