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Jean-Paul Kauffmann, dans ce récit, est allé jusqu'au bout de son imprégnation des lieux importants qu'a foulés Napoléon Bonaparte du temps de sa gloire jusqu'à sa déchéance. Des champs de bataille marquants, certains sur lesquels il ne reste aucune trace des événements, sauf ceux immortalisés par les peintres, Kauffmann tente de recréer les émotions vécues par l'empereur. Son ultime voyage, il le fera à l'île Saint-Hélène pour revivre les années de réclusion de Napoléon, entouré d'une suite composée de l'historien Emmanuel de Las Cases, le général Gaspard Gourgaud, le général Charles Tristan de Montholon, le général Henri Bertrand et Louis-Étienne Saint-Denis dit le « mamelouk Ali », fidèle serviteur. Tous ont l'intérêt de rendre compte des derniers moments de l'empereur. C'est un ouvrage sensible et on sent très bien la fébrilité et l'intérêt, à la limite obsessionnel, de l'auteur à l'égard de son sujet. J'ai beaucoup apprécié.
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Jean Paul Kauffmann n'est pas un admirateur de Napoléon Ier mais c'est un homme qui le fascine.
L'auteur est parti, après sa captivité au Liban, passé une semaine sur l'île de Sainte Hélène tenter de comprendre l'état d'esprit de l'empereur les dernières années de sa vie.
Mêlant habilement son récit de voyage, au récit historique, Jean-Paul Kauffmann remet Napoléon à hauteur d'homme.
Ces deux récits sont passionnants, que ce soit ses différentes rencontres avec les habitants, deux touristes britanniques et surtout avec les Martineau; que l'analyse des textes du mémorial de Sainte Hélène et les descriptions de Longwood et les impressions et ressentis de l'auteur.
En bref, un livre très agréable à lire et un point de vue différent sur la captivité de Napoléon Ier qui n'est pas pour déplaire.
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J'aime les livres de Jean Paul Kauffmann, j'aime sa manière de raconter L Histoire la mêlant avec le quotidien de ses voyages (kerguelen, ici Ste Hélène, la Marne). Que l'on aime ou pas Napoléon ses livres me donnent à chaque fois l'envie d'aller sur place. J'irai donc à Ste Hélène ! Fa fé fûr....
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Un très belle découverte que ce livre ! Essai historique ? carnet de voyage ? un peu des deux en fait ... c'est une immersion totale dans cette ile de Saint Hélène et une formidable visite guidée de Longwood house , tous nos sens sont en éveil : la vue, les sensations, les bruits et surtout les odeurs. Et parallèlement à cette visite, l'auteur nous rappelle quelques moments clé de ce séjour en exil de Napoléon.
Cette lecture étonnante par son format atypique m'a énormément plu, et j'ai aimé accompagner l'auteur dans son voyage. j'ai eu l'impression d'avoir approché un peu L Histoire ...
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Jean Paul Kauffman se rend à St Hèlène, pour quelques jours. Il y découvre ses habitants et la demeure de Longwood qui abrita les dernières années de "Bonaparte" et sa cour.
On ne peut s'empêcher de croiser le regard que porte JP Kauffman sur l'isolement de Napoléon avec ce qu'il a dû vivre, en tant qu'otage au Liban.
Le spectre de l'empereur déchu se confond à l'humidité permanente du lieu.
Entre passé et présent, on est porté comme souvent chez cet auteur, par une mélancolie insidieuse.
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Sous forme de carnet de bord, un récit de voyage. Celui de Jean-Paul Kauffmann à Sainte-Hélène sur les pas de Napoléon.
En s'imprégnant des lieux, de leur odeur,
« le plus entêtant reste encore l'odeur de l'ennui » « L'exil a une haleine particulière » , il s'essaie à retrouver les traces du passé « justement, c'est ce passé que je n'atteindrai jamais ».
Les réflexions sur l'exil, la captivité, la solitude, la mélancolie et le rapport au temps font la force de ce roman très documenté.
« C'est l'heure dolente où, dans l'odeur fanée de l'air, l'on sent plus qu'ailleurs la désagrégation des choses. »
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On peut ne pas aimer le style de J-P Kauffmann (c'est mon cas) qui tente, me semble-t-il, de faire du Jean Raspail sans en avoir l'inspiration et apprécier tout de meme ce livre de par son ambiance de grande mélancolie et sa collection de citations révélatrices sur le Napoléon de la "derniere phase". de fait, nous y faisons mieux connaissance avec l'idole historique qu'au travers de maints livres d'historiens (J-P Kauffmann n'est pas historien) a lui consacrés. Cela est probablement du a la forte empathie et aussi - je crois - sympathie de l'auteur pour le personnage, notamment pour sa grande souffrance psychique des lors que l'espoir s'envole de quitter vivant le lieu de désolation qu'est pour lui Saint Hélene.

Nous faisons donc connaissance d'un Napoléon obsédé par son pouvoir et ascendant passés sur les hommes et tres préoccupé de conserver au-moins l'ascendant sur le petit groupe de fideles ayant accepté de le suivre en exil pour le protéger de la solitude. Nous voyons un Napoléon non-seulement narcissique (il a toujours voulu etre admiré et aimé), mais aussi a la limite de la puérilité puisque dépensant une bonne partie de son énergie a essayer de briller a la maniere d'un soleil au milieu de cette ultime poignée de compagnons. Ceux-ci finissent d'ailleurs par se fatiguer de ce jeu dérisoire et quittent -sous un prétexte ou un autre - un a un l'empereur. Des lors, celui-ci n'a évidemment plus de raison de vivre et laisse libre cours a un désespoir qui ouvre grand la porte a la maladie. C'est a la fois grand et dérisoire, comme tout ce qui est humain.
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Le goût des confins ! Peut-être le désir aussi de se confronter encore à son propre enfermement, à sa condition d'otage subie au Liban dans les années de guerre. À travers ce magnifique ouvrage, Jean-Paul Kauffman nous restitue son voyage sur Sainte-Hélène, l'ultime station dans l'itinéraire napoléonien. Tout est exquis, du choix de chaque mot aux descriptions du site. Les personnages sont croqués avec gourmandise et une infinie tendresse. Une subtile atmosphère se dégage enfin des lignes, ainsi que dans chacun de ses autres romans. Assurément, Kauffmann est un redoutable manieur de mots. Il architecture ses phrases avec un soin de maître-artisan et nous offre un voyage contemplatif hanté par le spectre d'un ennui impérial et de la mélancolie. A savourer sans retenue….
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Voilà un livre plein de finesse et d'intelligence et à l'indéniable qualité littéraire.
Ce n'est pas une énième description de la vie de Napoléon à st Hélène. Pour cela, la littérature dédiée à ce sujet est suffisament riche bien qu'il faille discerner ce qui relève du mythe, de la légende et ce qui relève de la réalité historique.
Toute cette littérature, JPK s'en imprègne, et avec recul nous propose un voyage tant géographique que temporel.
Il Oscille entre le présent et le passé, entre la petite et la grande histoire.
Il investigue, cherche à comprendre la façon dont Napoléon percevait et vivait sa captivité, lui, le lion en cage. L'homme d'action condamné à l'inaction. L'empereur des français, qui rêvait de grandeur et qui se retrouve général d'une simple maison, et dont le moindre de ses mouvements est épié par ses geoliers.
Et pourtant, il continuera à vouloir écrire sa légende, en y ajoutant un chapitre du héros devenu martyr.
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"Comme tous les captifs, Napoléon s'est battu contre la dissolution." (17)

Je me suis raccrochée à ce livre en des lieux étranges et face à la perspective de longues journées d'ennui froid et gris. Dans des espaces vides trouver des repères, Jean-Paul Kauffmann excelle à cet exercice. Il affectionne les symboles, les images, les jalons. S'imprègne d'une atmosphère à la manière de Maigret.

"Ce qui m'excite justement, c'est ce passé que je n'attendrai jamais, le pittoresque que je ne pourrai jamais reconstituer. Comprenez-vous que c'est ce jamais, définitif, irréparable, sans retour qui m'exalte ?" (311)

Il donne à cet exil une perspective terriblement romanesque. "L'écosystème de Longwood, cette association d'êtres vivants installés en milieu humide" est fascinant à observer sous sa plume. Dessèchement, marasme, engourdissement, dépérissement. "Un présent qui semble ne jamais s'arrêter". On en viendrait à ressentir de la compassion pour le despotique empereur. Jean-Paul Kauffmann est moins sobre que dans d'autres ouvrages, le verbe s'emballe un peu, ce qui ne gâche pas le charme de l'ouvrage. Un climat prégnant, un fort sentiment de voyage restent collés à mes semelles. "La guerre et la paix" que j'écoute en parallèle, dans une interprétation d'Eric Herson-Macarel qui coule comme une source, y prend une saveur nouvelle.


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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