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Citations sur Les Belles Endormies (112)

Le soir , avant de m'endormir, je ferme les yeux et j'essaie de compter les hommes par qui il ne me déplairait pas d'être embrassée. Je les comptes sur mes doigts. C'est amusant . Et quand je n'arrive pas jusqu'à dix, je me sens abandonnée !
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Il était évident que la fille ne dormait là que par amour de l'argent. Cependant, pour les vieillards qui payaient, s'étendre aux côtés d'une fille comme celle-ci était certainement une joie sans pareille au monde. Du fait que jamais elle ne se réveillait, les vieux clients s'épargnaient la honte du sentiment d'infériorité propre à la décrépitude de l'âge, et trouvaient la liberté de s'abandonner sans réserve à leur imagination et à leurs souvenirs relatifs aux femmes. Était-ce pour cela qu'ils acceptaient de payer sans regret bien plus cher que pour une femme éveillée ?
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Le vieillard fut séduit par l'idée qu'il pourrait dormir d'un sommeil de mort à coté d'une fille que l'on avait plongé dans un sommeil de mort.
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- C'est parce qu'il fait froid que je suis venu, ne pensez-vous pas ? dit le vieil Eguchi. Par une froide nuit comme celle-ci, dans la chaleur d'un jeune corps, mourir subitement, ne serait-ce pas le paradis pour un vieillard ?
- Vous dites des choses déplaisantes !
- Bah ! Le vieillard est le voisin de la mort !
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"Et veuillez éviter, je vous prie, les taquineries de mauvais goût! N'essayez pas de mettre les doigts dans la bouche de la petite qui dort! Ca ne serait pas convenable!" recommanda l'hôtesse au vieil Eguchi.
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Un homme de soixante-sept ans comme Eguchi est fondé à considérer que tous les corps de femmes se ressemblent. De plus, il n’y avait de la part de cette fille ni consentement, ni refus, ni réaction d’aucune sorte. La seule différence avec un cadavre était qu’un sang chaud, qu’un souffle vivant la traversait. Et puis non, tout de même, il y avait une différence essentielle avec un cadavre, à savoir que demain elle se réveillerait vivante.

Chapitre 5
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Cependant le vieillard se demandait distraitement comment il avait pu se faire que le sein de la femelle humaine, seule parmi tous les animaux, avait, au terme d'une longue évolution, pris une forme si belle. Le beauté atteinte par les seins de la femme n'était-elle point la gloire la plus resplendissante de l'évolution de l'humanité ? (p. 26)
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L'immense étendue des désirs, leur insondable profondeur, jusqu'à quel point les avait-il finalement mesurées au cours des soixante-sept années de son passé ?
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Les dents de la fille sous le doigt d’Eguchi paraissaient au toucher enduites d’une substance légèrement visqueuse. L’index du vieillard, glissant entre les lèvres, suivit la rangée de dents. Deux fois, trois fois dans un sens, puis dans l’autre. La partie externe des lèvres donnait l’impression d’être sèche, mais l’humidité du dedans s’y communiquait et la rendait lisse. À droite, il y avait une dent qui avait poussé vers l’extérieur. Eguchi essaya de prendre cette dent entre le pouce et l’index. Après cela, il eût voulu passer le doigt sur la face interne des dents, mais la fille, bien que dormant, tenait les mâchoires fortement serrées, de sorte qu’il ne put les écarter. Lorsqu’il retira son doigt, celui-ci était couvert d’un enduit rouge. Avec quoi allait-il essuyer ce rouge à lèvres ? S’il le frottait sur la taie de l’appui-tête, la tache paraîtrait avoir été faite par la fille elle-même alors qu’elle était couchée sur le ventre, mais il lui sembla que le rouge ne partirait point s’il ne léchait d’abord son doigt. Chose étrange, à l’idée de porter à la bouche son doigt maculé, il éprouva une sensation de malpropreté. Le vieil homme frotta donc son doigt sur les cheveux de la fille, au-dessus du front.

Chapitre 2
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Tout en pressant doucement dans sa main les cheveux tombants de la fille, le vieil Eguchi essaya de retrouver son calme en s’efforçant de se confesser à lui-même les fautes et les dépravations de son passé. Mais ce qui lui revenait à l’esprit, c’étaient les femmes de ce passé. Et ce que le vieillard se complaisait à évoquer, ce n’était ni la durée, brève ou longue, de ses relations avec elles, ni leur beauté ou leur laideur, ni leur esprit ou leur sottise, ni leur distinction ou leur vulgarité, ni rien de ce genre. […] C’étaient des femmes qui, à ses caresses, avaient répondu de toute leur sensibilité en s’oubliant elles-mêmes, qui avaient déliré, inconscientes de plaisir. […] Qu’en sera-t-il de cette petite fille quand elle sera, bientôt, arrivée à maturité ? se dit le vieillard, et de la paume de la main il parcourut son dos.

Chapitre 3
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