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3,74

sur 473 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
D'emblée le décor est planté, il est aussi beau que le dessin de couverture du livre réédité : on sait que la falaise va s'écrouler et écraser en contrebas la pension qui accueillait résidents temporaires et permanents.
Sept morts ensevelis : qui va survivre ? Qui va rester sous les décombres ?
Écrit en 1950, ce roman est d'une espièglerie, d'un facétieux et d'un humour so british.
L'action se déroule en Cornouailles dans l'immédiat après-guerre. Margaret Kennedy tire un portrait sans concession des protagonistes qui séjournent à la pension ou la font vivre.
C'est bien joué, à chaque chapitre qui correspond aux sept jours qui précèdent la catastrophe, les caractères, les affinités, les inimitiés se précisent, nous faisant espérer ou souhaiter qu'un tel échappe à l'accident, qu'un tel autre y laisse la vie.
L'acidulé est le thème principal du festin qui vous attend si ce livre figure à votre menu.
Pour ma part, j'ai été charmée.
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Angleterre 1947 - les anglais souffrent toujours de la pénurie et fonctionnent encore avec les tickets de rationnement. Les nantis conspuent le gouvernement travailliste, censé accorder trop de privilèges aux pauvres. Shocking ! et dans la pension de famille où une brochette de touristes vient de s'installer, ça papote, ça critique, ça se dispute.
Pourtant que la Cornouailles est belle, et que le manoir de Pendizack, sur la plage au pied de la falaise, dans un décor extraordinaire de splendeur, paraît attrayant.

Mais............ !
Dès le premier chapitre - je ne divulgue donc rien - on apprend qu'un morceau de la falaise s'est écroulé sur l'hôtel, ensevelissant et tuant tous les occupants. Les survivants, car il y en a, (comment se fait-il ?) se réfugient dans le village voisin et racontent la semaine qu'ils viennent de vivre.
Et là, Margaret Kennedy s'en donne à coeur joie en épluchant avec délectation tous les petits travers et gros défauts de ses personnages, censés représenter et stigmatiser les sept péchés capitaux. Rien que ça !
Et certains d'entre eux sont vraiment très peu recommandables !
Et elle y va franchement.

Si vous espérez une histoire pleine de rebondissements, vous perdez votre temps, car d'intrigue, il n'y a point, en dehors du projet d'organiser un festin. Ce qui est peu comme suspense, mais n'a strictement aucune importance. Car l'essentiel est ailleurs et l'auteur nous tricote tout simplement et très finement une analyse savoureuse en étudiant les comportements et discours de tous les protagonistes.
Entre Miss Ellis, la prétendue gouvernante, à la curiosité malsaine et la langue vipérine, et l'exécrable chanoine Wraxter, entre la mère dénaturée, la femme pourrie d'égoïsme et la libidineuse traînant ses gigolos à ses basques, vous n'aurez que l'embarras du choix pour désigner le pire d'entre eux !

Une lecture franchement réjouissante de vacherie, avec beaucoup d'humour et de dérision, mais aussi de l'empathie et de la tendresse.
Bien entendu, on ignore jusqu'aux dernières pages qui survivra, ce qui représente un des intérêts du roman, mais reste secondaire au regard de la truculence de son propos.
Aussi, venez vite prendre part au festin, vous ne serez pas déçu !
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Ce roman m'avait fait de l'oeil dès sa sortie, avec sa très jolie couverture colorée. J'ai fini par le trouver - en très bon état - dans une bouquinerie, et l'ai acheté. Il traînait chez ma mère - qui l'a d'ailleurs lu et plutôt aimé - et je l'ai enfin sorti pour moi dans le cadre d'une lecture commune proposée ici-même par Gwen. Et je ressors de ma lecture mi-figue mi-raisin.

L'action de ce roman se déroule dans l'Angleterre de l'immédiat après-guerre, dans un petit hôtel, ou plutôt une pension de famille. le contexte est très bien restitué, les personnages sont suffisamment denses pour qu'on imagine les souffrances et privations endurées par certains, à l'inverse le confort connu durant la guerre pour ceux ayant réussi à quitter le pays. le chapitrage ainsi que le découpage du roman sont aussi très bien vus. J'ai d'ailleurs plutôt beaucoup apprécié la première moitié de ce roman que je trouvais alerte et rythmé. Il faut dire aussi que j'aime beaucoup les auteurs anglais, notamment lorsqu'il savent manier cet humour so british que j'adore.

Mais, j'ai commencé à me lasser vers les deux-tiers, trouvant que cela traînait en longueur, j'avais hâte d'en terminer et de passer au livre suivant. Pas bon signe, hein?
L'une des babeliotes avec qui je faisais cette lecture commune a pointé un chapitre qui lui avait particulièrement déplu et lui avait fait perdre attrait pour sa lecture. Je vois très bien de quel chapitre elle parle, cela ne m'a pas fait perdre mon intérêt, j'ai juste trouvé que ce chapitre était un peu "gratuit" dans le roman, sans grand intérêt en fait, sauf pour la toute toute fin (et encore), pour faire écho au fil narratif de l'autrice.

Cette fin, justement. J'ai trouvé qu'elle tirait en longueur et, au final, même si je comprends la vision de Margaret Kennedy, je l'ai quand même trouvée un peu tiré par les cheveux et un brin moralisatrice. Mais, promis, je n'en dirai pas plus. D'ailleurs, à ce sujet, attention si vous voulez lire ce roman et que vous possédez, comme moi, l'édition Quai Voltaire. Ne lisez surtout pas l'avant-propos avant de vous plonger dans le roman, cela vous divulgâchera une partie de l'intrigue. Il est apparemment mis à la fin dans la version poche, et c'est tant mieux. Je vous invite tout de même à le lire car il reste intéressant et éclairant sur le roman.

En bref, un roman qui sera pour moi une légère déception au final mais que je suis quand même contente d'avoir lu. Il y a quand même des choses très intéressantes et plaisantes dans ce livre (certains personnages, certaines situations, cet humour pince-sans-rire que j'aime tant) même si c'est parfois un peu trop manichéen à mon goût.

Encore merci à Gwen d'avoir initié cette LC, ainsi qu'autres autres participantes pour les échanges.
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Comment sortir de la grisaille et de la sombritude de Bouysse et voguer vers des horizons dégagés et insouciants ? Se fier à la luminosité d'une couverture aguichante où le bleu et le jaune emplissent l'espace. Mais ne serait-elle pas trop kitsch et tape à l'oeil ? Ce livre a la « cote » au vu des notes obtenues. L'histoire se passe sur la « côte », avec le ciel, le soleil et la mer. Et puis il y a la falaise, c'est balaise, ça en impose comme point de vue. Oui, mais falaise rime aussi avec malaise. Mais que fait donc cet hôtel en contrebas ? On peut déjà prédire la chute, c'est inéluctable, c'est le destin. Mais non, le festin, avec un f comme falaise.
Je vais donc me régaler, faire ripaille avec les ouailles, ou bien faire bombance sans manigance, à chacun ses convenances. Un grand rassemblement, avec des mets succulents, se retrouver tous ensemble, juste avant que la terre tremble. Car bien sûr, il y a une faille, il est grand temps qu'on se taille.

Aïe ! Si je continue ainsi, ça va faire des vagues, aller à contre courant, ce n'est pas dans l'air du temps. Et puis je sens la digression, « les vagues », Virginia Woolf, une autre histoire de bord de mer, avec des descriptions de paysages, peu de personnages qui se la racontent à tour de rôle , une atmosphère étrange et unique, mais faut pas faire d'histoires, d'ailleurs , y en a pas chez Virginia d'histoire. Alors que là, chez Margaret, l'hôtel se remplit, les personnages sont nombreux. Trop ? Je me suis perdu dans les prénoms, je vous le disais, quitter un Bouysse avec deux protagonistes pour s'échouer dans un hôtel isolé à l'abri (!?) d'une falaise, ça change la donne. Surtout que la crique va faire crac, avec tous ses occupants, qui s'étaient tous dévoilés, avant de se dévoyer.

Paru pour la première fois en 1950 sous le titre La Fête, ce roman est un prodige de technicité. Comment faire cohabiter sept personnages survivants à la catastrophe, pendant sept jours tout en révélant leurs travers en décrivant les sept péchés capitaux ? C'est toute l'ambition de cette folle aventure, à grands renforts de dialogues percutants et enlevés. Une sorte de huis clos mais qui se passe en liaison directe avec l'environnement, et la falaise qui va jouer un rôle crucial.
Alors, intérieur ou extérieur ? C'est là que je vois la faille. L'intensité des sentiments mis à jour n'a pas son répondant dans le décor. J'aurais aimé plus de lien avec la mer et la falaise, qui aurait supposé des descriptions à couper le souffle et à faire rebondir le scenario. En dehors de la chute, trop peu d'éléments naturels se greffent à l'imbroglio créé par le regroupement de ces gens en un lieu unique.
Ce festin a un goût d'inachevé, je reste sur ma faim, même si les mets proposés avaient dès l'entrée une odeur attirante. Les éditions de la table ronde ont mis le paquet pour remettre au goût du jour cette autrice anglaise.
Mais la couverture faisant la part belle à la nature n'était finalement, à mes yeux, qu'une illusion. J'aimerais que d'autres autrices anglaises, en premier lieu Elisabeth Goudge et Mary Webb, grandes conteuses de la nature ambiante, puissent avoir la même résurrection.
Cela n'engage évidemment que l'auteur de cette critique, qui ne renie aucunement le talent de Margaret Kennedy pour cuisiner ses personnages.
Je n'ai juste pas festoyé autant que ne me laissait supposer la nourriture proposée.
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Une jolie surprise! Margaret Kennedy nous entraîne dans l'Angleterre (Cornouailles plus précisément) de l'après-guerre, au gré d'une semaine passée dans un hôtel. On y découvre des hôtes plus ou moins sympathiques, jeunes et moins jeunes, qui révèlent peu à peu leurs secrets. le livre se termine en point d'exclamation sur un festin et la malheur annoncé en début d'ouvrage. J'avoue que le côté péchés/vertus m'est un peu passé au-dessus, je cherchais davantage à me souvenir de chaque personnage (je me suis un peu embrouillée au début et le brouillage est resté). J'ai en revanche beaucoup apprécié ce voyage dans l'après-guerre qui raconte le vécu de cette période par des gens venus de milieux variés. L'écriture est très plaisante, beaucoup de dialogues enlevés, ce livre se lit très facilement.
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On a beaucoup vu cette réédition ces derniers mois. Margaret Kennedy a écrit en 1950 ce roman qui décrit un microcosme des plus anglais pendant quelques semaines. Plusieurs groupes de personnes se trouvent dans une pension de famille sur la côte de Cornouailles lorsqu'un pan de falaise se détache et fait un certain nombre de victimes. Cela est connu dès le début, et un retour en arrière va permettre de connaître tout ce petit monde. Tout de suite c'est l'humour anglais qui marque mais le nombre de personnages et les changements constants de narrateur déconcertent un peu. Finalement, l'humour est de moins en moins appuyé au fur et à mesure des pages, et j'ai trouvé cela dommage. J'ai été également incommodée par quelques discussions longuettes.
Une lecture agréable, finalement, mais pas inoubliable.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Margaret Kennedy (1896-1967) est une femme de lettres, romancière et scénariste britannique. Paru en 1951 sous le titre La Fête, le roman vient d'être réédité en poche sous son nouveau titre, Le Festin.
Cornouailles en 1947. le révérend Seddon venu rendre une visite au père Bott, le trouve en pleine rédaction d'une oraison funèbre, un hôtel vient d'être emporté par l'éboulement de la falaise qui le surplombait. Les survivants choqués ont raconté au père Bott leurs derniers jours, corps du récit…
L'hôtel était tenu par les Siddal, couple ruiné avec trois grands garçons, ayant transformé leur grande demeure en hôtel. C'est elle qui gère la baraque, Dick le mari, personnage falot vit à l'écart dans un placard ! le personnel se compose de l'intendante Dorothy Ellis, femme acariâtre qui déteste tout le monde, Fred le serveur et la charmante Nancibel Thomas la femme de chambre.
Les pensionnaires forment une troupe très hétéroclite : Lady Eirene et sir Henry Gifford, elle est en mauvaise santé et garde la chambre, ils ont quatre enfants adoptés ; les Cove, une veuve avec trois fillettes maltraitées ; le chanoine Wraxton, un caractère de chien, et sa fille Evangeline, timorée ; le couple Paley ; Anna Lechene, écrivaine, cynique, d'un certain âge et son chauffeur/amant Bruce, à sa botte par intérêt.
Le roman est découpé en sept chapitres, les sept derniers jours avant le drame. Un bouquin très agréable à lire avec un je ne sais quoi qui l'apparenterait presque à un polar avec son petit suspense : on sait que la falaise va s'écrouler, on apprendra que certains le savaient mais n'en ont pas tenu compte, on ne sait pas qui va mourir.
Les très nombreux personnages sont pour l'écrivaine une véritable foire aux caractères, méchanceté, rancune, tous ou presque sont assez épouvantables dans leur genre, les ragots circulent, les vilénies se révèlent, une statuette est volée, des liaisons amoureuses se créent, etc. le summum de l'ignominie semble atteint quand les petites Cove manquent se noyer sous l'oeil désintéressé de leur mère !
Petites filles qui souhaiteraient, unique moment réjouissant de leur courte vie, organiser un festin pour tout le monde dans l'hôtel. Mais elles n'ont pas d'argent, c'est la sortie de la guerre, les tickets de rationnement sont nécessaires. Quelques pensionnaires vont les aider dans leur entreprise, poussant les plus récalcitrant à participer, festin qui se tient sur la falaise, laquelle s'effondre.
Il se passe tant de choses dans ce roman qu'il est impossible d'en dire plus et malgré ce qui pourrait être un grand désordre (évènements multiples, personnages nombreux) le lecteur suit cette histoire avec beaucoup d'intérêt. L'intrigue par elle-même étant constellée de petits détails sur la situation sociale/politique de la Grande Bretagne à cette époque (« Ce n'est pas de l'argent que les gens veulent de nos jours. On n'en serait pas là sans ça. Tout ce qu'ils veulent, c'est travailler de moins en moins. ») qui sonne étonnement moderne.
Il paraît qu'on peut aussi y trouver la trace des sept pêchés capitaux (Gourmandise, colère, luxure, orgueil, envie, paresse, avarice) incarnés chez certains acteurs du livre, la comparaison religieuse pouvant être prolongée par les sept jours précédant le big-bang fatal, lui-même métaphore d'un monde qui disparaît, « Moi, je ne crois pas qu'aucune catégorie d'individus soit particulièrement responsable de ce monde qui s'effondre. S'il n'y avait pas quelque tare en chacun de nous, on pourrait s'arranger de n'importe quelle catégorie, si dangereuse fût-elle. »
Un bon roman.
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Ah, un bon festin en sympathique compagnie, face à la mer sur une falaise ! Ça paraît idyllique, sauf que la dite falaise s'est écroulée sur l'hôtel en bas et qu'une partie des pensionnaires est morte. Ce roman est le récit de la semaine qui a précédé le drame. Et pour la charmante compagnie, cela reste à voir… Car dans cet hôtel se croise des caractères bien trempés qui s'épanouissent dans le bien comme dans le mal. On y trouve des méchants, des égoïstes, des radins, des colériques, des paresseux, des commères, des menteurs, des gens qui se réjouissent du malheur d'autrui, et d'autres qui aimeraient bien voir leurs proches disparaître… Et quelques innocents, tout de même ! Toute une galaxie de personnages entre lesquels les alliances vont se faire et se défaire au gré de cette semaine qui voit des secrets être révélés et des failles apparaître dans les coeurs en même temps que sur la falaise.

Sous une apparence polie et propre sur lui, ce roman a un ton très libre et impertinent qui fait tout son charme. L'autrice semble beaucoup s'amuser à décrire les travers de chacun de ses personnages. Il n'empêche que je me suis un peu ennuyée. Sûrement parce que je m'attendais à un autre type de récit, avec plus de suspense et de rebondissements. Ici, le suspense repose uniquement sur le fait de savoir qui est mort dans l'effondrement de la falaise.

Ce roman est plus sombre qu'il n'y paraît. Il vient nous rappeler la fragilité de la vie, la futilité de nos espoirs et de nos manigances alors qu'on est pris dans la tourmente du quotidien. On peut toujours prévoir un grand festin, sans imaginer que notre destin se joue dans l'ombre…
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J'ai trouvé certains personnages insupportables : Hebe, fille adoptée par une famille aisée et qui ne cesse de défier les adultes ; sa mère adoptive qui veut absolument aller vivre à Jersey pour éviter les impôts ; l'écrivaine qui appelle son chauffeur Antinoüs et qui lui fait miroiter une prochaine publication.

J'ai détesté l'étrange mère des 3 pauvres filles qui, si j'ai bien compris, souhaite leur mort pour pouvoir hériter.

Les 7 péchés capitaux sont présents dans différents personnages : la paresse, la colère, la gourmandise, l'avarice, la luxure et la jalousie et l'orgueil. Mais c'est surtout la colère que j'ai trouvé chez beaucoup de personnages.

J'ai trouvé la fin étrange, un peu trop rapide à mon goût.

L'image que je retiendrai :

Celle de la fille du pasteur qui occupe ses journées en grattant une petite plaque de verre, et dont elle récupère le verre pilé dans une boîte à pilules.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-f..
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Ce livre, qui jouissait d'une bonne critique sur la toile, fut une agréable lecture.

Le style, délicieusement suranné, est plaisant, les personnages sont bien "croqués" et les descriptions de lieux servent avantageusement le caractère immersif du récit.

J'y revenais avec plaisir, avec cette avidité propre aux histoires tragiques dont on connait déjà le dénouement, animée par cette question obsédante: qui figurera au compte des victimes et qui réchappera de cette catastrophe?

Une lecture fort sympathique donc, que je recommande pour passer un bon moment cosy en compagnie d'une écrivaine aussi British que distinguée!
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