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3,69

sur 1512 notes
Il se passe des drôles de trucs en ce moment, avec la médiatisation de masse, tout est sujet à ridicule, les politiques se paluchent l'incompétence dans des draps de soie, condamnés ou pas, c'est pas bien important, on nous fatigue pendant une semaine avec un vieux monsieur dont il serait vain de minimiser l'importance mais de bon aloi de se rappeler les quelques trucs un peu inutiles, mais probablement utiles à des fins personnels, la télé est en boucle sur le charisme d'un homme charmant, tout le reste on oublie…

La grande mode c'est 5 personnes assises autour d'une table lumineuse sur toutes les chaines de télé, qui s'affrontent leurs convictions et leurs idéaux à grand envolées lyriques, les arguments se débattent le bout de mirage d'une unanimité utopique qui se misère devant un audimat apathique… l'équilibre des opinions est la seule vérité auquel nous pouvons adhérer, d'accord ou pas, faut faire avec, pas besoin de s'éterniser dans des débats stériles qui ne mènent à rien et dont le ridicule ne me fait même plus marrer.

On a franchement l'impression que les intellectuels ont perdu de leur réflexion, ça se fout sur la gueule à longueur d'ondes, on nous passe en boucle la pauvreté de ces esprits mal branlés, qui se targuent d'une haute opinion d'eux-mêmes alors qu'avec un peu de bon sens, ils finiraient par se rendre compte de l'inutilité de leur boulot… faut quand même se dire que ces gens sont payés pour nous faire part de bien des choses, que leur seule subjectivité est vérité… que ce soit les politiques, les journalistes, les philosophes etc… ça se déchire le bout de vrai comme des poules enragées devant un lapin obsédé et un peu trop entreprenant au gout de leurs derrières traumatisé par leur besogne journalière.

Enfin bref, je me suis toujours demandé quelle était leur taf la journée à ces gens, ils font quoi concrètement, non parce que le mec à l'usine, l'ouvrier et tous les prolétaires dans leurs grandes majorités ont des objectifs et des taches précises à accomplir, souvent dans un temps imparti, et pour un salaire de misère, pas le genre de salaire pour flamber à la télé… donc un député il fait quoi entre deux sodoku à l'assemblé ? entre deux vannes à deux balles sur la robe d'une ministre ? vraiment je me le demande, j'aimerais assister à une journée de travail de toutes ces personnes donneuses de leçon, ces prêcheurs de bonnes pensées, tout est repris sans arrêt, analysé, intellectualisé, déformé, les avis divergent, personne n'est d'accord, sinon on se ferait chier, on recherche le clash, le buzz, le truc bien bâtard à se foutre sur le bout de gras entre deux pubs, mais au final il se passe que dalle, la mondialisation continue son petit bonhomme de capitalisme au détriment d'une misère dont on se fout mais alors complètement… Parfois on en parle histoire de balancer un peu le propos, mais les actes eux se noient dans l'indifférence générale et l'égoïsme mondial.

Et puis les gens rêvent de notoriété, avec les réseaux sociaux on tombe dans la pathologie narcissique, dans l'immonde bêtise du soi à tout prix… même sur babelio, c'est dire, on devient méprisant, condescendant, on donne de plus en plus notre avis sur un tas de trucs, c'est bien, c'est vivant, mais parfois faut laisser pisser un peu, faudrait pas trop se prendre au sérieux, aujourd'hui les auteurs de critiques sont meilleurs que les écrivains, bientôt le prix Goncourt pour les oubliés, ceux qui rêvent de briller, c'est de la chance la littérature, c'est du business, du marketing, des moules tout fait dans l'air du temps : zemmour vend alors que ses idées sentent aussi mauvais que son physique de petit grincheux un peu trop aigri… L'extrémisme vend, la haine vend, la peur, le racisme, le sang, la guerre, sont des puits avec des gros fonds… La beauté, le talent, l'art, la simplicité, le jardinage, la solidarité, le bricolage, c'est pour les gens qui ne regardent plus la télé, il se passe des trucs chouettes sur terre mais il n'y a jamais personne pour en parler, et c'est foutrement dommage.

A plus les copains

PS : Sinon un bon "Kennedy", fidèle à lui-même.
Ce n'est pas son meilleur roman mais surement l'un de ses meilleurs.
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On va pas se la raconter, l'ami Kennedy, à un petit coup de mou. Comme chacun peut en traverser dans sa vie.
On retrouve les thèmes que Kennedy s'évertue à nous décrire depuis ces débuts : la fuite en avant, la douleur, la peur, la culpabilité.
La vie de son héroïne est d'une tristesse au-delà de l'imaginable, la pauvre Jane encaisse tuile sur tuile avec une constance qui frôle l'overdose.
Attention, le livre n'est jamais ennuyeux, Kennedy sait suffisamment y faire pour nous accrocher et compatir au tragique destin de cette femme.
Lu après le raté « La femme du Vème », Kennedy revient donc avec un livre plus agréable à mon goût, à l'écriture toujours plaisante, à l'intrigue plutôt bien ficelée, mais avec le sentiment aussi que D.K. peine à se renouveler. Un Kennedy d'honnête facture même si moins enthousiasmant que ces premiers romans.
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Comment réagir quand sa vie est un chaos ? Comment survivre à l'insupportable ? Jane va l'apprendre très vite. Rendue responsable du divorce de ses parents, pour des mots enfantins prononcés lors d'une dispute conjugale, Jane grandit sous le poids de la culpabilité. Sa vie d'adulte est une suite de catastrophes en tous genres et de malheurs répétés. La vie est faite de choix et Jane fait les mauvais systématiquement. Même la mort ne veut pas d'elle ! Et moi, dans ma peau de lectrice, je m'énervais en me disant : "mais non elle ne va pas faire ça ?! " J'ai tourné les pages rapidement pour savoir où le destin va arrêter de jouer des tours à Jane, mais page après page la descente aux enfers continue. Ah, vous voulez connaître l'épilogue ? Lisez ce roman et puis offrez-le, gardez le sur votre table de chevet et à chaque coup du sort, à chaque crise de cafard, relisez-le. Vous verrez la vie autrement.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Comme pour tous les romans de Douglas Kennedy que j'ai lus, je me suis attachée au personnage principal, et j'ai suivi cette histoire en me demandant : « que va-t-il encore lui arriver "à notre Jane"
Quelle tristesse que sa vie, quelle malchance. Malchance ? Peut-être au début, puisqu'on ne choisit pas ses parents et qu'il faut composer avec, mais ensuite ? Comment se fait-il qu'une fille si intelligente tombe dans le panneau jusqu'à se faire arnaquer et cela deux fois ? Ne se sert-elle donc pas de son expérience ? Est-ce pour les besoins du roman que l'auteur la place dans de telles situations ? J'ai trouvé désagréable cette incohérence entre sa façon de penser et sa façon d'agir.
Par ailleurs, on dirait que ce roman est en fait constitué de trois histoires différentes indépendantes les unes des autres avec pour terminer un épisode qui prend des tournures de thriller dont on a certes envie de connaître le dénouement, mais qui arrive soudainement et on se demande ce qui lui prend de prendre en main ce genre d'affaire, et réussissant là où des professionnels ont échoué, à moins qu'elle ait raté sa vocation.
Un drôle de parcours pour une drôle de personne, c'est mon sentiment., malgré tout je ne me suis pas ennuyée à la lecture de ce roman qui comporte suffisamment d'action et de rebondissements.
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J'ai énormément aimé ce livre, j'ai été captivée de bout en bout, de plus en plus fort au fil des pages et de l'intrigue.
Je ne pouvais le lâcher, j'ai été imprégnée à vie des scènes de la vie de bibliothécaire de Jane, ex-super étudiante de Harvard, puis atterrie (!) dans le milieu de la finance de haut vol après le calvaire familial qu'elle a dû endurer. A 13 ans, confrontée à l'affrontement quotidien de ses parents, elle leur dit que jamais, elle, ne se mariera. le lendemain, le père quitte le nid, et la mère, inconséquente, en voudra toute sa vie à sa fille.
C'est donc déjà un énorme fardeau familial que l'ado porte sur ses frêles épaules. Mais elle tient bon. Elle sait qu'elle ne peut plus compter sur ses parents.
La suite est un peu abracadabrante : recrutée dans le monde de la haute finance, adulée pour ses compétences (pourtant une littéraire: si douée pour la haute finance - j'ai trouvé le cheminement un peu idyllique ...), amoureuse d'un disco/vidéophile un peu borderline, avec qui finalement elle se met en ménage, ils ont une une petite fille, vivent en appart', se séparent (avec la déchirure physique de l'appart' et des possessions si bien décrite et "palpable".
Jane vit alors avec sa fille, quels moments mémorables où la fillette entend les conversations téléphoniques houleuses de sa mère avec son père, qui finissent par un combiné fracassé au mur - et la fillette de constater en continuant son puzzle : "Maman pas contente..".
Puis le cauchemar. La fillette meurt en traversant la rue, devant sa mère.
La fin de l'envie de vivre de Jane, sa fuite, son arrivée sans but dans l'ouest du Canada, les débuts très timides et touchants d'une nouvelle vie, sans souvenirs, les pauses ordi au café d'en bas, la bibliothèque,..la reconstruction passive et difficile. Quels beaux moments que ceux de son amitié avec un collègue de la bibli, autre "rescapé" de la vie, fou de musique classique, dans ce Canada pris sous la neige.
S'en suit la découverte d'un fait divers, concernant une ado paumée, même la police n'y comprend goutte. Et Jane en fait son cheval de bataille - elle fouille, embête la police, ne vit plus que pour cette cause rédemptrice finalement.. Je n'en dis pas plus.
Oh que j'ai aimé lire ce livre... Je dois l'acheter et l'offrir à ceux que j'aime !

Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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A treize ans, Jane Howard apprendra qu'un jugement, une simple petite phrase sincère et enfantine, peut faire basculer des existences. Notre adolescente est ainsi responsable d'une séparation inéluctable. Dès lors, la vie de la jeune fille sera faite d'une succession de ruptures, de drames…

Pas le meilleur Douglas Kennedy pour moi… loin de là, décevant ! Les malheurs de son héroïne sont à peine crédibles, beaucoup trop de longueurs notamment dans certaines explications sur la littérature américaine, le cinéma et la musique et il manque ce ton ironique ou acerbe qui lui est propre pour décrire la vie de ses contemporains.
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S'il vous plait, lisez-le et faites-vous un avis. C'est un pure chef-d'oeuvre. Magnifiquement écrit, captivant, délirant, dramatique, hilarant... J'en perd mes mots tellement ce livre est pour moi le meilleur, sinon un des meilleurs, que j'ai lu. En tout cas, il ne peut pas laisser insensible.
Je pense que même s'il est un peu gros à lire, il faut vraiment prendre le temps d'aller au bout de ce livre, afin de voir que toute l'histoire ce tient parfaitement. Il faut voir aussi le livre, un peu comme une vie décousue, qui s'accroche pour survivre malgré les hauts, et surtout les bas, qui font que parfois on ne peut pas se relever complètement. D'où ce long chemin fait de détours et de contours spychologiques de l'esprit afin de trouver une sorte de paix interne. C'est tellement bien écrit, tellement puissant et passionnant. Un grand Merci à M. Douglas Kennedy pour ce chef-d'oeuvre.
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Eh bien, c'était interminable de Quitter le monde !
Ce n'est que mon 4e roman de Douglas Kennedy - et je continuerai à découvrir ses livres au fur et à mesure qu'ils croisent mon chemin - mais cet auteur a une certaine tendance à la longueur et au discours (on sent bien qu'il a des messages à faire passer sur le thème du destin) qui, pour moi, gâche un peu des histoires pleines d'intérêt à la base. C'est comme s'il voulait dire trop de choses en même temps, comme s'il ne savait pas choisir alors il met plusieurs milieux (l'université américaine, la finance, une bibliothèque canadienne), un ensemble de drames plus ou moins liés, une dose d'enquête, des réflexions philosophico-psy... ça fait plein de pages mais sont-elles toutes nécessaires ?
Pour ce roman, ça donne une héroïne que j'ai trouvée peu attachante, qui a fini par me fatiguer, mais quelques personnages secondaires qui m'ont plu, ainsi qu'un séjour du côté de Boston et de Calgary et une réflexion sur les choix qu'on fait dans la vie. Mais que c'était long !
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Premier Douglas Kennedy et ma foi, il faut avoir le moral pour suivre tous les malheurs de Jane! On a envie de lui crier stop, de lui dire "mais enfin, non, tu vois bien que ce n'est pas ta faute!!!" ou encore " mais enfin, tu ne vois pas l'arnaque???", bref, parfois, l'héroïne a une sorte de martyrisation permanente qui est assez difficile à supporter.
Cependant, il faut avouer que Jane est tout même très attachante et que l'on est vraiment triste pour tous ses déboires, surtout le principal, qui doit être particulièrement invivable...
Kennedy a un style d'écriture plaisant, fluide et qui rend la lecture rapide et légère malgré les faits décrits. J'ai bien aimé les personnages secondaires, certains particulièrement retors, d'autres particulièrement aimants et attachants (mention spéciale à Vern et Christy).
Donc, globalement, une belle histoire de quelqu'un qui traverse les épreuves (et c'est clair que ce n'est pas ce qu'il manque!!!) et y fait face à sa façon, selon ce que la vie lui a apprit, qui se bat et qui.... Ah ben non, on ne raconte pas la fin quand même!!! ;) Une chouette lecture pour un auteur que je ne connaissait pas du tout.

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Je ne sais pas trop par où commencer ma chronique tellement ce livre m'a bouleversé. J'étais à mille lieux de penser qu'il allait avoir une saveur particulière suite à des événements de mon quotidien. C'est la deuxième fois que j'ai ce sentiment de prémonition. C'est très bizarre et déroutant. Je l'avais sorti de ma PAL suite au post d'une lectrice qui m'avait demandé mon avis sur le livre. Ça faisait un bail que je n'avais pas lu cet auteur. Même si j'avais été emballée par sa plume dans "Cul de sac", je n'avais pas accroché avec son roman "La femme du Ve", trop irréaliste à mon goût. Cela dit, j'avais toujours dans l'idée de lire un autre de ses livres pour ne pas rester sur cette déception. J'ai alors attaqué ce bon petit pavé sans savoir que cette lecture allait correspondre avec un événement particulier. L'entrée en matière de l'histoire est assez lente. Douglas Kennedy nous présente son héroïne et nous décris sa vie sur plusieurs périodes. Une vie qui n'est pas spécialement idyllique puisque Jane grandi dans une famille peu aimante avec un père en fuite et une mère qui la culpabilise constamment. Et pourtant, malgré ce début de parcourt assez rude, Jane est promise à un avenir brillant d'autant plus qu'elle est plutôt douée pour les études. Son parcourt professionnel n'est pas sans embuches mais elle est capable de se remettre en question et d'explorer de nouveaux horizons, comme le monde des tradeurs, par exemple, où tous les coups bas son permis. Douglas Kennedy m'a vraiment donné envie de continuer ma lecture grâce à sa plume très riche. J'avais l'impression qu'il était Jane tellement son texte était vivant par tous les obstacles que rencontre son personnage mais aussi par ses remises en question permanentes. Je me suis demandée si lui-même avait vécu tous ces instants de vie tellement j'avais l'impression qu'il était juste. Et puis, arrive la partie du livre où tout bascule et je n'ai pas pu m'empêcher de retenir mes larmes parce que je me suis demandée comment on arrivait à vivre après avoir connu un tel drame, comment la vie peut continuer malgré cette terrible blessure qui ne se refermera jamais. J'ai beaucoup pensé à une amie et collègue pleine de courage en lisant cette partie de l'histoire mais aussi à notre quotidien commun de ces derniers jours. J'ai été bouleversée par la justesse du récit. J'avais l'impression d'être impuissante devant la détresse de Jane et son envie de "quitter le monde" pour enfin mettre un point final à tous ses malheurs. Je l'ai suivi dans son errance puis dans sa lente reconstruction pour revenir à la vie. J'ai beaucoup aimé son caractère très fort et déterminé, qui finalement lui est salutaire. C'est avec énormément d'émotions que j'ai refermé ce livre. Une lecture qui m'a vraiment touchée. Je termine enfin ma chronique en la dédiant à mon amie et en lui disant que c'est une belle personne que je suis contente de connaître.
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