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sur 814 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ils sont trois, deux filles et un garçon. Ils se sont connus dans une école de Bruxelles, une école qui forme des peintres de trompe l'oeil. On suit Paula de la décision à la plongée dans ce monde de la peinture. C'est un livre qui décrit des sensations surtout, plus qu'une histoire. La douleur du corps qui peint. L'apprentissage, lent, précis, difficile. Les prémices d'une vie, la vie de Paula, qui veut peindre.
Il n'y a pas véritablement d'intrigue, mais une vraie douceur à entrer dans cette vie, dans cet univers dont on arrive presque à sentir les effluves. Un mois après, je garde un souvenir très sensuel de cette lecture, l'impression d'avoir été embarquée avec ces jeunes gens, d'avoir tenu leur pinceau, d'avoir vécu leurs désarrois et leurs réussites… Un voyage des sens.
Lien : https://mamandeplume.com/201..
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J'aime toujours autant cette écriture incisive et brillante. Sens aigu de la description, personnages très vivants et attachants. Malheureusement il m'a manqué une histoire dans ce livre. le cheminement de Paula dans l'univers du décor peint, qui est le fil conducteur du livre, est hélas un peu plat, et la troisième partie du livre, consacrée à Lascaux, ressemble trop à un résumé d'encyclopédie sur l'histoire de la grotte.
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Ce livre est comme un souffle. le souffle de la vie.
Assez mystérieux j'ai trouvé. Je n'ai jamais su où il me portait, ni si je l'appréciais ou pas. J'ai eu l'impression de ne jamais touché terre malgré le sujet autour des matières le marbre, le bois.... Les protagonistes découvrent et exercent le métier de peintre de trompe l'oeil. Les longues descriptions ne sont pas mon truc, j'ai donc sauté de nombreux passages (qui avaient l'air bien documentés pour le peu que j'ai lu). J'ai apprécié la découverte de ce monde pas connu du milieu de l'art.
Une plume à part. Cela me donne envie de découvrir d'autres livres de cette auteure, mais pas de suite...
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Cela faisait un moment que ce livre m'attirait mais que je le gardais de côté pour le déguster le moment venu. Je suis finalement mitigée et un peu déçue. Moi qui aime dessiner, peindre, allier les couleurs et techniques, j'étais contente de découvrir un livre qui parle du sujet. On est en effet bien plongé dans ce monde des couleurs et de son parcours artistique difficile, avec des relations amicales/amoureuses qui évoluent au fil du livre. Son écriture est très recherchée, mais parfois même trop recherchée.. cela donne un résultat parfois lourd, il faut s'accrocher à la lecture alors qu'on aurait plutôt envie de se laisser aller avec elle dans les oeuvres.
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Un monde à portée de main —— Maylis de Kerangal——

15 janvier 2019bloglitterairedecalliopeLaisser un commentaireModifier "Un monde à portée de main —— Maylis de Kerangal——"
un monde à portee de main2



« Paula s'avance lentement vers les plaques de marbre, pose sa main à plat sur la paroi, mais au lieu du froid glacial de la pierre, c'est le grain de la peinture qu'elle éprouve. Elle s'approche tout près, regarde: c'est bien une image. Etonnée, elle se tourne vers les boiseries et recommence, recule puis avance, touche, comme si elle jouait à faire disparaître puis à faire revenir l'illusion initiale…… Une fois parvenue devant la mésange arrêtée sur sa branche, elle s'immobilise, allonge le bras dans l'aube rose, glisse ses doigts entre les plumes de l'oiseau, et tend l'oreille dans le feuillage. »



Paula Karst se cherche. Quelques hésitations et tâtonnements, et c'est décidé, elle fera une école d'art. Entre octobre 2007 et mars 2008, elle étudie à l'institut de peinture de la rue du métal à Bruxelles. Elle y apprend la technique du trompe l'oeil. Ce monde, elle y entre comme on entre en religion. Avec Jonas et Kate, ils vont former un trio inséparable. 21 mars, c'est la remise des diplômes: réussite totale pour les trois amis, Jonas a réalisé une maille de chêne, Kate un portor; pour Paula, c'est une écaille de tortue. Dès lors, ils entrent dans la vie active et leur départ ressemble à un déchirement. Au delà du simple apprentissage technique, c'est en effet un véritable apprentissage de la vie qui s'est joué durant cette année de formation et les trois amis ressemblent au chimpanzé Wounda qui, avant d'être réintroduit « into the wild » étreint sa soignante Jane Goodal puis pénètre dans la jungle. Paula enchaîne alors les chantiers, un décor d'Anna Karénine à Moscou, une copie de la façade de la basilique Saint Pierre à Rome pour le film de Nanni Moretti, Habemus Papam. Maylis de Kerangal s'attarde longuement sur la description de Cinecitta, sur la décadence des studios mais aussi sur les quelques pépites qu'ils cachent encore. le dernier chantier et non des moindres lui sera offert par Jonas: une réplique, un fac- similé de la grotte de Lascaux, Lascaux IV.

Maylis de Kerangal redonne ses lettres de noblesse à un genre mineur, la copie, interroge la nature de l'illusion au coeur même de la problématique artistique. Nourries par une documentation importante, servies par un vocabulaire précis, ses descriptions très techniques s'inscrivent dans la veine réaliste des romanciers du dix-neuvième mais lorsque l'illusion transcende la réalité, alors la magie opère et le matériau documentaire se transforme en matériau poétique. Ultime tour de passe-passe du trompe l'oeil, Paula se fond dans le décor qu'elle vient de peindre.

Le roman s'achève au moment même où les terroristes s'en prennent aux journalistes de Charlie Hebdo. L'art peut-il triompher de la barbarie? Vingt mille ans après les premières peintures rupestres, une jeune femme reproduit à l'identique des desseins de cerfs, de chevaux dans une grotte factice. Mais désormais, « qui peut encore croire aux hommes? »



« Ils sont peut-être vingt, et Paula a le sentiment de les connaître tous, de retrouver sa bande, les copistes, les braqueurs de réel, les trafiquants de fiction, employés sur le fac-similé de Lascaux ….. Ils se disséminent comme des acteurs sur un plateau avant le lever de rideaux, chacun prend place dans son îlot de lumière, devant sa paroi, bientôt leur concentration commune maille entièrement l'espace et Paula y est prise, subitement euphorique. »
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Mitigée! .....après la lecture de ce livre qui a un peu traîné en longueur restant parfois sur ma table basse en compagnie de son marque page!
Paula, est une jeune fille en quête d'elle même.Elle va se découvrir grâce à la peinture. L'éveil des sens permet la compréhension du monde. Pénétrer au coeur d'un marbre, en saisir la veine, comprendre le relief de l'écaille de tortue et la sentir vivante ou encore ressentir l'histoire de l'art au coeur des grottes de Lascaux comme une résonance, un patrimoine génétique personnel qui fait partie de chacun d'entre nous! Maylis de Kerangal parvient à nous éveiller à tout ça comme un monde à part juste là,à portée de main!
Cependant, J'aurais aimé,parfois être un peu plus emportée par l'histoire de Paula et de Jonas , j'aurais aimé que Maylis de Kerangal mette dans son livre son extraordinaire perception du mot « juste »au service de l'émotion et de la vie des personnages autant qu'elle l'a fait pour ce monde à part qui les environne.
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tout en douceur.
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Ce roman de Maylis Kerangal est une véritable invitation au voyage dans le monde de l'art.

Un livre comme une fresque qui se dessine et prend forme et couleur au fil des mots si bien choisis.

Le personnage principale Paula nous fait découvrir cet univers de la peinture, des décors et du trompe l'oeil où les conditions de travail et l'insécurité de l'emploi pèsent sur les artistes.

À chaque coup de pinceau, à chaque nouvelle couleur, c'est un arc-en-ciel d'émotions que nous fait vivre Paula.

L'auteure partage avec nous son amour pour l'art et on en apprend beaucoup.
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Une si belle écriture et n'avoir rien à dire....
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