Citations sur Sur la route (448)
"Nos bagages cabossés étaient de nouveau empilés sur le trottoir. Nous avions encore du chemin à faire mais qu'importait, la route, c'est la vie."
Une fois de plus, nos valises cabossées s'empilaient sur le trottoir on avait du chemin devant nous. Mais qu'importe : la route, c'est la vie.
J'avais envie de poser mon bras sur les épaules de Dean et de dire :"écoutez moi, vous tous, et souvenez vous d'une chose, ce type aussi a ses drames, et autre chose, il ne se plaint jamais, et il vous a donné à tous un foutu bon temps en étant ce qu'il est, et si çà ne vous suffit pas, alors envoyez le au peloton d'exécution, ce qui vous démange drôlement à ce que je vois..."
(...) disons seulement qu'il était professeur et on peut affirmer qu'il était parfaitement fondé à enseigner car il passait tout son temps à apprendre. (p 202)
.....Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents...
Tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles, vous pouvez les admirer ou les désapprouver, les glorifier ou les dénigrer. Mais vous ne pouvez pas les ignorer, car ils changent les choses. Ils inventent, ils imaginent, ils explorent. ils créent, ils inspirent, ils font avancer l'humanité. là où certains ne voient que folie, nous voyons du génie.
Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent.
Nous nous retournâmes au douzième pas, puisque l'amour est un duel, et on se regarda l'un l'autre pour la dernière fois.
"Ma garce de vie s’est mise à danser devant mes yeux, et j’ai compris que quoi qu’on fasse, au fond, on perd son temps, alors autant choisir la folie."
Les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne veulent pas bâiller.
( Bird ) – P503 – Folio – Le rouleau original
Puis était venu Charlie Parker, un môme habitant chez sa mère, dans une cabane en rondins, à Kansas City ; il soufflait dans son alto rafistolé au milieu des rondins, il répétait les jours de pluie, et il sortait écouter le swing du vieux band de Basie et de Benny Moten qui avaient le Hot Lips Page et tout le reste – Charlie Parker quittant sa ville, arrivant à Harlem pour rencontrer Thelonious Monk qui était timbré, et Gillespie qui l'était encore plus... Charlie Parker dans son jeune temps, quand il était flippé et qu'il décrivait des cercles en jouant. Un peu plus jeune que Lester Young, et comme lui natif de K.C., ce saint hurluberlu lugubre, qui résumait à lui seul l'histoire du jazz : du temps qu'il tenait son sax bien haut à l'horizontale, il était au sommet de son art ; et quand ses cheveux ont poussé, qu'il est devenu plus feignant, qu'il s'est mis à se camer, alors son sax a commencé à débander ; il a fini par retomber complétement, et aujourd'hui qu'il porte des pompes à semelles épaisses pour amortir les trottoirs de la vie, son sax lui pend mollement contre la poitrine, il souffle des phrases cool et désinvoltes, il a renoncé.
Tout à coup,j'ai eu une vision, j'ai vu Neal en ange effroyable de la fièvre et des frissons,il arrivait dans un battement d'aile,tel un nuage,à une vitesse sidérale,il me poursuivait comme l'inconnu voilé dans la plaine, il fondait sur moi.Je voyait sa face immense sur les plaines ,la folie de son propos inscrite dans son ossature,ses yeux étincelants;je voyais ses ailes;je voyais son vieux tacot,chariot d'où jaillissaient des kyrielles de flammes chatoyantes;il traçait sa propre route,il passait par les maïs,il traversait les villes,il détruisait les ponts,il asséchait les fleuves.Il s'abattait sur l'ouest comme le courroux céleste.