Bon sang ! La claque ! Ce roman est tout simplement bouleversant ! Difficile de rester insensible face au spectacle dérangeant que nous offre
Jack Ketchum. Mais qui est ce
Jack Ketchum tout d'abord ? Qu'a cet auteur pour que
Stephen King se paye même le luxe de rédiger l'introduction d' «
Une Fille comme les Autres » ? Derrière ce pseudo Dallas Mayr, de son vrai nom, s'amuse à nous rafraichir la mémoire en clamant haut et bien fort à quel point l'humanité peut être ignoble, à quel point nous pouvons être capables du pire ? Mais dans quel but ?
«
Une Fille comme les Autres » n'est pas un roman d'horreur à proprement parlé et pourtant il est considéré comme tel. D'ailleurs il est curieux d'apprendre que
Jack Ketchum est le seul écrivain catalogué horreur alors qu'il utilise très peu d'éléments fantastiques, mais dans une «
Une Fille comme les Autres », il nous plonge dans une noirceur telle qu'il est difficile de ne pas se croire devant un roman d'horreur. En tout cas, pour ne pas trop contredire les puristes, peut-être que ce roman n'est pas un roman d'horreur, mais «
Une Fille comme les Autres », il faut l'admettre c'est bien la terreur sous toutes ces formes accompagné d'un cruel suspense. Et entre l'horreur et la terreur, il n'y a qu'un pas…
Un suspense malsain aussi qui nous pousse à dévorer chaque page, et ce malgré les tortures et les ignominies que subit Meg, sous les yeux de David, le narrateur.
Pas de réelle surprise dans ce roman, pas de rebondissements extraordinaires, non.
« Meg est une adolescente. Prisonnière. Torturée. »
Voilà tout est dit.
« Il y a ceux qui en profitent, ceux qui s'en foutent et ceux qui voudraient l'aider. Et Vous ? »
Et c'est là que ça fait mal !
Jack Ketchum a rendu l'histoire d‘une manière telle qu'il est difficile de ne pas ressentir de la compassion pour Meg, sa petite soeur et même David. On se sent même en colère de ne pouvoir intervenir, on éprouve de la honte à tourner les pages. Impuissant lecteur que nous sommes…
Jack Ketchum ne nous épargne rien.
Et rien que pour cela, je tire mon chapeau à l'auteur… Dans le style, je trouve qu'il ressemble d'ailleurs beaucoup à
Stephen King, les digressions en moins !
«
Une Fille comme les Autres » est un roman qui ne peut pas laisser insensible. C'est impossible !
Alors dans quel but
Ketchum use-t-il d'un malheureux fait-divers pour nous éclabousser la figure d'abjections humaines ? Pour nous faire prendre conscience ?
Dans ce cas-là, je pense qu'avec «
Une Fille comme les Autres », il a réussi sa mission avec brio.
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