AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 293 notes
5
9 avis
4
8 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis
Du grand Khadra ! des personnages marquants (Zane le nain par exemple ), une noirceur de chaque instant, une critique acerbe de la bêtise islamiste. Un grand livre.
Commenter  J’apprécie          443
" Les agneaux du seigneurs" est un roman du prolifique et talentueux auteur algérien, Yasmina Khadra .Le récit a pour cadre un douar algérien Ghachimat .Dans ce denier , tous les habitants ou presque se connaissent et savent qui fait quoi et rien
n' échappe à leurs yeux .Tout le monde épie tout le monde . On se jalouse on s' envie les uns les autres ." On déteste ceux qui ont réussi , on méprise ceux qui sont restés dans la misère " . Ce récit évoque
une période où l' Algérie a connu une violence inouïe .
La violence est devenue , presque quotidienne et le pays est meurtri et violenté par ses propres enfants .
C' est tout cela qui est révélé par l' auteur .
Une période tragique et douloureuse .
Commenter  J’apprécie          434
Inconditionnelle de l'auteur,je suis une fois de plus émerveillée par la qualité de son style et bluffée par le courage dont il a fait preuve dans ce roman.
Nous sommes les témoins du monstrueux tsunami provoqué par cet islam radical qui exploite habilement tout ce que la pauvreté peut engendrer de mauvais chez l'homme(sous couvert de religion).Une dénonciation du Mal qui est ,hélas, de plus en plus d'actualité et dont la puissance a commencé par détruire ceux qui en ont été les fondateurs.Une dénonciation sans faille de l'intégrisme.
Commenter  J’apprécie          370
Les agneaux du Seigneur fait partie des livres qu'on n'oublie pas. Impitoyable analyse de la bêtise humaine sous couvert d'idéologies religieuses et traditionnelles, au creu d'un petit village algérien étouffant et angoissant.

Les personnages sont violents et sans scrupules. Je retiens particulièrement Zane le nain. Calculateur et implacable. Il est animé par une soif de vengeance sans limites.

Épouvantable et massacrante est l'atmosphère.
C'est un roman cru et âpre. Superbement bien monté.
Vont se superposer et s'entrelacer des secrets, affronts, impostures, mensonges, mépris et jalousies... jusqu'à la mort.

Ça donne envie non ?

Lu en juillet 2017.
Commenter  J’apprécie          241
Dans un village algérien, Ghachimat, au temps de la guerre civile ayant opposé les islamistes du GIA au régime en place, les personnages s'y dévoilent et s'illustrent, tragiquement, par la rancune, l'envie, la jalousie, la frustration, cette dernière impactant tous les domaines de leur vie. Au début du roman, Yasmina Khadra les présente, comme dans une scène introductive d'une pièce de théâtre pour les situer :il y a Allal Sidhom, le policier, Jafer Wahab , déshérité , Kada Illal , l'instituteur , et bien d' autres protagonistes qui ont tous pour point commun d'avoir le sentiment , justifié ou non, d'avoir raté leur vie, d'avoir raté une indépendance vraiment réussie de leur pays , l'Algérie .

Ainsi , Jafer exprime son ressentiment dès les premières lignes du roman : « Quand j'essaye de faire l'inventaire de mon existence, je découvre que ça ne mérite pas le détour .Vingt-sept ans de nullités. Des jours aussi blancs que les nuits .Toujours les mêmes réflexes et les mêmes futilités. »

La force de la démonstration de Yasmina Khadra, c'est de mettre en évidence le rôle décisif de la frustration, de la misère, la nature exécrable des rapports humains que les personnages entretiennent depuis trop longtemps, pour ne pas sombrer dans l'ornière du terrorisme, dans la spirale de la violence et de la barbarie. Yasmina Khadra décrit avec une grande pertinence et beaucoup d'efficacité l'envahissement de toute une société par la fragilité, la rancoeur, moteur des pires exactions : « le pays est aussi fragile qu'un hymen .C'est juste un slogan tapageur sur les façades, un mensonge zélé. (…) Regarde un peu ton douar, tends l'oreille et essaye d'couter ce que taisent les murs, ce qu'occulte sa fausse léthargie. La haine est en train d'éclore, la rancoeur gagne du terrain. »

Une radiographie lumineuse des causes observables de la violence terroriste. Ouvrage dont la lecture est précieuse pour la compréhension de l'Algérie contemporaine.

Lien : http://www.bretstephan.com
Commenter  J’apprécie          191
De quoi ça parle ?
Ghachimat, petit village algérien.Les jours passent et se ressemblent. Kada Hilal, instituteur, Jafer Wahab, connu pour son oisiveté et Allal Sidhom, agent de police sont trois amis. Mais la jalousie s'insinue sournoisement dans le trio, la belle Sarah, fille du maire, est convoitée par Kada et Allal. Et c'est ce dernier qui remporte sa main. Un jour, le jeune cheikh Abbas, revient au village après un séjour en prison. Fanatique, il va rallier les jeunes du village à la cause intégriste et cultiver la haine. Ghachimat va alors connaître le chaos et la peur...

Mon avis :
L'écriture de Yasmina Khadra est juste magnifique ! C'est un vrai poète des mots nous invitant au voyage. Il décrit la violence et la haine avec pudeur, toujours à l'aide d'un vocabulaire riche. Il retranscrit parfaitement les relations que peuvent tisser les Hommes : l'amour, l'amitié, la trahison, la jalousie...
"Les Agneaux du Seigneur" est une histoire qui malheureusement colle à l'actualité. Un village d'Algérie tranquille où rien ne se passe envahi soudainement par l'extrémisme religieux, bouclier qui cache en réalité des rancoeurs bien plus banales.
C'est un sujet récurrent dans les livres de Monsieur Khadra maîtrisé sans voyeurisme et avec justesse. On découvre au fil des pages les vrais visages des personnages, l'horreur subie par les habitants de Ghachimat.
Les nombreux protagonistes sont très bien construits, on les aime ou on les déteste mais aucun d'eux n'est ni tout blanc, ni tout noir. L'auteur a ce don de créer des personnages vibrants de réalisme aux sentiments complexes.
J'ai dévoré ce livre très rapidement tant l'écriture est fluide. On ne peut que ressortir ébranlé d'une lecture aussi forte qui dénonce tout ce qu'il y a de plus mauvais dans l'être humain. On ne peut également qu'être admiratif face à une telle plume. Je suis et resterai toujours impressionnée face au talent de Yasmina Khadra. Vous voulez de la littérature, de la vraie ? Alors foncez...
Lien : https://www.facebook.com/178..
Commenter  J’apprécie          100
J'ai entamé ce livre au hasard dans ma PAL car j'avais envie de lire un ‘'petit'' ouvrage après le pavé précédent. Mais c'est un petit ouvrage qui n'est pas de tout repos.

Plantons le décor : Nous sommes en Algérie dans un petit village. C'est le paradis, le vrai, la vie est calme, on ne se bat que pour les beaux yeux d'une jeune fille. ‘'Le paradis, nous l'avons laissé derrière nous. Les veillées tardives, les noces dans la moiteur de la nuit, les boutades à chaque coin de rue, les filles qu'on épiait autour des marabouts''. Mais l'ambiance va vite changer. Quelques-uns changent, s'aigrissent, se jalousent. Kada part en Afghanistan. Un an après, à son retour, il prend les choses en main, à sa manière…et chacun cherche à trouver son camp, à tourner sa veste au bon moment, ou justifie ce qui arrive, le sang ruisselle. le véritable caractère de certains ressort.
A la lecture, on sent la tragédie qui arrive, la tension qui monte, qui s'installe, et on a envie de trucider certains personnages très vite pour éviter le malheur qui va immanquablement survenir à cause de cet individu. Mais le cours d'un roman, c'est comme l'histoire, on ne peut pas changer ce qui est tracé.
« le poète avait raison : il y a immanquablement une part pour le diable en chaque Religion que Dieu propose aux hommes ; une part infime, mais qui suffit largement à falsifier le Message et à drainer les inconscients sur les chemins de l'égarement et de la barbarie. Cette part du Diable, c'est l'ignorance ».
Commenter  J’apprécie          80
Le début est calme, l'auteur nous pose l'environnement et la situation dégénère jusqu'à arriver à un mort , puis un autre, puis une famille, une escalade de la violence à chaque chapitre.
Je trouve aussi que c'est un cri magnifique, ce petit village qui doit vivre, puis survivre avec des extrémistes. Pour eux ce ne sont pas des inconnus, ce sont leurs familles, leurs voisins, sur fond de règlement de compte personnel, n'est-ce pas Zain ? Alors lui, vous allez vite le détester et encore plus à après chaque apparition. (Attention toute fin du livre)
Je le conseil fortement.
Commenter  J’apprécie          80
Dans quelles conditions, à notre époque, un ange ou des anges, un quidam tout ce qu'il y a de plus ordinaire ou des garçons vivant dans un paisible village algérien(Ghachimat ici) occuppés d'habitude à courtiser la plus jolie fille vont ils se transformer en tueurs assoiffés de sang?
Et toujours le même engagement de Yasmina Khadra auteur algérien contemporain (souvent primé) salué dans le monde entier pour son écriture et son humanisme, face au grain de sable qui s'enclenche parfois dans les rouages de l'âme humaine pour faire basculer son destin!
Les agneaux du Seigneur fait partie des cinq ouvrages( avec A quoi rêvent les loups,Les sirènes de Bagdad,L'attentat et Les hirondelles de Kaboul) qui composent Oeuvres tome I (une anthologie qui vient de paraître!
Commenter  J’apprécie          60
"Les agneaux du Seigneur", un roman dur relatant une once d'endurance du peuple algérien face aux terroristes qui se sont immiscés parmi les jeunes gens en leur faisant croire que leur seul objectif était de faire de la pratique religieuse correcte une coutume tout en leur promettant prospérité et paradis.. Dupes et naïfs, certains se sont pris au jeu mais ont fini par se rendre compte de la cruauté de ces êtres qui n'épargnent ni femme ni enfant et qui agissent à l'encontre de ce que l'Islam a toujours prôné mais le mal était déjà fait..
Massacre, torture, assassinat, viol .. Des mots que le fait d'aligner dans une même et unique phrase donne la chair de poule, furent le quotidien de tout un peuple tout au long de dix longues années dites "la décennie noire"..

J'aurais aimé voir Zane le nain payer pour tout ce qu'il a fait mais l'auteur en a voulu autrement, chose qui d'un coté laisse le lecteur contrarié, plein de hargne et de rancoeur mais qui rend d'un autre coté le récit plus réel et plus fort car la vraie vie grouille effectivement de traitres et de personnes malintentionnées qui sont rarement repérées.
Commenter  J’apprécie          50





Lecteurs (845) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres de Yasmina Khadra

Comment s'appelle le personnage principal de "Ce que le jour doit à la nuit" ?

Malik
Yousef
Younes
Mehdi

5 questions
229 lecteurs ont répondu
Thème : Yasmina KhadraCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..