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3,47

sur 398 notes
Mexique : Diego et son cousin Ramirez habitent un village reculé, où rien ne se passe, jamais.
Diego aime Elena depuis longtemps, et c'est réciproque.
Mais un jour, alors qu'ils ont quinze ans, arrive une chose atroce : Elena est violée par un homme de passage, et Diego ne peut s'interposer, complètement paralysé par cette force bestiale qui rompt la jeune fille et lui fermera les portes de son coeur.
Après quelques années de silence, Elena part, emmenée par Osario, le parvenu parti à Juarez, la ville fantasmée par excellence. Diego veut agir, enfin. Avec Ramirez, il partira à la recherche d'Elena à Juarez, et connaitra la vie de la pègre, des luttes entre factions, les règlements de compte, la rue infâme, les bidonvilles, la violence d'un bout à l'autre. Pour l'amour d'Elena

Je n'ai pas aimé ce roman qui se passe uniquement dans ces milieux où la brutalité, les tortures, la prostitution, la drogue, les tueries règnent en maitre, où la moralité est un mot inconnu, où tout est pourri, du peuple aux dirigeants. du moins c'est ce côté du Mexique que Yasmina Khadra nous dévoile.
Je n'ai pas frémi face aux nombreux dialogues interchangeables, qui ne parlent que de vengeance et d'expéditions punitives. Attention aussi à ne pas parler mal à un chef, sinon son « honneur » pourrait être offensé !
Je n'ai pas trouvé le style de Yasmina Khadra particulièrement spécial, à part les pages éblouissantes de la fin.
Je ne reconnais qu'une chose positive, mais pour moi ça ne suffit pas pour sauver le roman : la persévérance et l'amour infini dont Diego fait preuve pour retrouver Elena.


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Diego n'est pas libre dans sa tête. Vivant dans un bled paumé du Mexique où même les serpents s 'emmerdent, il ne peut empêcher le viol de celle à qui il s'est promis , et réciproquement. Il a 14/15 ans mais rien ne sera plus comme avant. Elena fait la gueule et quelques années plus tard disparaît. Destination probable , Cuidad Juarez , la ville où il ne fait pas bon être une femme , un honnête homme, un enfant, un délinquant, euh résumons par un être vivant ayant vocation à un jour mourir, les délais étant clairement raccourcis dans cette riante cité frontalière.

J'adore ces histoires de mafia et même si la griffe du chien de Don Winslow est le summum du genre à mes yeux , on n'est pas mal ici , avec une histoire nerveuse, où le vice , la trahison, la drogue , les putes , les viols , les décapitations , les meurtres, les magouilles s'enchainent frénétiquement, nous faisant presque oublier que le Diego, il est aussi crédible que moi en danseuse étoile .
On touche du doigt l'enfer de cette ville , de cette frontière qui a poussé des milliers de paysans à venir travailler dans les maquillas , fabriquant des pièces qui n'auront aucun mal à franchir le Rio Bravo, même Donald a dû fermer les yeux, et à atterrir à El Paso ni vu ni connu.

C'est un roman sans espoir sur l'être humain, qui a bien choisi son cadre puisque Juarez détient plusieurs fois le titre de ville la plus dangereuse au monde , la spécialité locale étant le meurtre et la mutilation , précédé du viol bien sur , de jeunes filles dont les caractéristiques rappellent Elena.

Diego, le campesino romantico de la montagne , va t il retrouver sa belle ? Va -t-elle lui pardonner ? Et est-elle vraiment à Juarez ? Honnêtement, on s'en fout. Par contre, le monde la mafia est remarquablement bien présenté , en peu de pages. Une vraie efficacité. Un plaisir de lecture.
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Après Kaboul, Tel-Aviv, Baghdad, Rio Salado (El Mallah), Tripoli, Tanger, Paris, Molenbeek, La Havane, Blida..., l'auteur nous emmène, cette fois-ci, à Ciudad Juarez, une ville frontière du Mexique. La ville de tous les vices. de l'autre côté du Rio Grande, on a la (belle) ville américaine d'El Paso. Tout le monde rêve d'y aller mais en attendant (d'autant que les difficultés ont grandi avec Trump), il faut prendre en patience tous les maux. Et les maux ne manquent pas, tout particulièrement dans les quartiers pauvres et populaires : gangs à gogo, vols, viols, drogue, prostitution, règlements de comptes, tous les crimes du monde.

Et pourtant, tous les jeunes Mexicains des campagnes démunies rêvent de s'y installer ne serait-ce que provisoirement, le temps de ramasser un magot et de partir ailleurs, pour vivre une vie plus tranquille.

Au départ, une belle petite histoire d'amitié et d'amour entre deux enfants d'un village (un «trou») perdu de l'Etat de Chihuahua, Elena et Diego. Hélas, un jour, en présence de Diego, tétanisé par la peur, la belle petite Elena, 15 ans, est violée. L'amour vole en éclats et Elena ne tarde pas à partir du village pour Ciudad Juarez, en compagnie du gigolo du coin.

C'est alors le point de départ de toute l'histoire d'un Diego, un peu plus mûr, beaucoup plus porté sur la lecture et la réflexion que sur l'action, aspirant journaliste, toujours amoureux et tiraillé par le remords (d'avoir été si lâche lors de l'agression) qui part, en compagnie de son cousin Ramirez, à la recherche de sa belle.

Une tâche bien peu facile pour nos deux «ploucs», «portant encore la crotte de bique sur leurs frusques», dans une ville, «la plus dangereuse au monde», dominée par une multitude de gangs se partageant tout ce qui pouvait rapporter comme gains et pouvoir sur les autres, en empruntant avec facilité les chemins du meurtre. «L'enfer des cartels !» où tout se paie, se négocie au prix du sang et au son des balles.

Peu à peu intégré dans un gang (écoulant de la drogue), ils arrivent à s'imposer. Diego, malgré sa répulsion pour les armes à feu, commettra son premier meurtre (afin de sauver la peau de son cousin). Et, finalement, il arrive à retrouver son Elena, devenue une sorte de «poule de luxe» entretenue par le plus méchant et le plus dangereux des proxénètes. Encore un autre meurtre ! Diego devra s'enfuir, se barrer vite fait avec, heureusement, sa belle qui le rejoint, certainement re-conquise par son courage retrouvé. Une autre cavale. Une autre ville et une autre histoire ? le tour du monde de Yasmina Khadra n'est pas fini ! Il vient à peine de commencer, notorité mondiale oblige !
Un grand roman d'aventures, assez noir, plus que d'amour (sur la base d'une «histoire vraie») à la construction millimétrée. Beaucoup de crimes, de criminels et beaucoup de cadavres. Un autre monde ? Heureusement que Ciudad Juarez (que j'ai eu la chance de visiter de nuit et qui n'est pas aussi sombre et dangereuse telle que décrite) n'est pas tout le Mexique.
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Diego se rêvait journaliste et Elena "le rêvait". Mais à l'Enclos de la Trinité, un petit village mexicain, les rêves tournent vite aux cauchemars et il a suffi d'une mauvaise rencontre le jour de la Fête des Morts pour que se brisent net ceux de ces deux adolescents.
Elena disparaît. Avec son ami Ramirez, Diego part à sa recherche à Ciudad Juarez Il n'a qu'une obsession, effacer sa lâcheté et retrouver l'amour de sa vie. Pour Ramirez c'est aussi l'occasion d'en finir avec ce "trou à rat" où "on moisit au milieu des toiles d'araignées" et où "on crève comme des cafards" .
Roman noir, très noir. Violence omniprésente avec son cortège habituel : misère, corruption, drogue, viols, meurtres, massacres ... désespoir.
Pour peindre cette désespérance et ce déferlement de violence, Yasmina Khadra nous offre un récit rythmé, où la poésie et les métaphores, se mêlent à la philosophie. (CF : "Yasmina Khadra : La guerre des mots).
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Chronique d'un fiasco annoncé.
Deux romans en l'espace de sept mois, cette profusion nous rappelle les chanteurs de Raï des années quatre-vingts qui produisaient deux cassettes par jour sans se soucier de l'aspect commercial ni du destin de leur création. Yasmina Khadra semble donc atteint par le syndrome du « chanteur de Raï ». le petit chapeau introductif est juste une mise en bouche humoristique, car concrètement ce qui a motivé la publication de deux romans l'un derrière l'autre par le meilleur écrivain du monde comme il se proclame, reste la création par son ancien éditeur Bernard Barrault d'une nouvelle maison d'édition portée par Flammarion. Donc Yasmina Khadra en bon soldat se devait de marquer sa fidélité au nouvel arrivant sur la scène littéraire en signant, Pour l'amour d'Elena, histoire d'étoffer le catalogue de ce dernier. Déjà le titre à lui-même sent la précipitation et le manque d'originalité, indigne d'un écrivain qui se targue d'être traduit dans trente-quatre langues. L'autre motivation est plus personnelle pour Yasmina Khadra car, le sel de tous les oublis, publié à la rentrée 2020, fut une catastrophe industrielle. Et, comme d'habitude au lieu de se remettre en question, l'auteur a accusé les média de l'avoir ignoré. Á force d'essayer d'être présent à chaque rentrée littéraire, Khadra a épuisé toutes ses munitions créatrices sans oublier la patience de ses lecteurs. Je lui conseille de prendre exemple sur Kamel Daoud qui après le fiasco total de son « Zabor », a pris une pause pour peut-être nous pondre un prochain roman de haute facture. Ensuite, en lisant, Pour l'amour d'Elena, Yasmina Khadra donne l'impression d'un flambeur qui s'endette jusqu'à la ruine pour essayer de se refaire. Cet acharnement littéraire est vraiment pathétique. Dans ce roman insipide au titre qui flaire bon les amourettes puériles, on sent l'artifice à mille lieues, l'auteur a fait une vraie compilation de clichés sur le milieu des narcotrafiquants. Rien ne fonctionne dans le roman, ni l'histoire d'amour, ni le duo de pseudos héros Diego/ Ramirez car ils sont construits comme une pâle copie de Rastignac et Lucien de Rubempré les deux personnages emblématiques de la comédie humaine balzacienne. le choix de la thématique usée jusqu'à la corde par les séries qui fleurissent sur Netflix n'arrange rien car Khadra ne retravaille pas les clichés mais les confortent en les reproduisant. Ainsi, comme à son habitude, l'auteur tombe rapidement dans le pathos avec des personnages abîmés par la vie et qui essaient de s'en sortir vaillamment mais le narrateur avec ses bons sentiments ne fait que les enfoncer. Ce fameux narrateur omniscient parasite le récit par des interventions impromptues et inopportunes, ça me fait penser à la chanson de Patrick Sébastien : « Ah ! Si tu pouvais fermer ta gueule ! ». On a l'impression qu'il veut prendre la place de tout le monde sans se trouver quelque part. Alors que normalement l'omniscience est une vertu quand elle est utilisée à bon escient car elle apporte souvent de l'intelligence au texte et de l'expertise pédagogique. Khadra succombe aussi à cette mode qui s'est emparée de beaucoup écrivains qui s'inspirent des séries pour écrire leurs romans avec l'arrière-pensée de séduire un large public et les plates-formes de streaming pour l'achat des droits. Cependant de tout temps ce fut la littérature qui nourrissait la télévision et le cinéma, valeurs renversées et travesties par la course au bestseller. Voilà ce que j'ai à dire sur ce nouveau roman de Yasmina Khadra. Je ne donnerai pas le résumé de l'histoire car je l'ai déjà posté. Enfin, cette chronique reste mon point de vue et vous pouvez toujours vous en faire le vôtre. Je vous souhaite de prendre du plaisir en le lisant et surtout qu'on débatte dans la sérénité.
Slimanos 12
Yasmina Khadra, Pour l'amour d'Elena, Barrault et Miallet, 2021.
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Yasmina KHADRA. Pour l'amour d'Elena.
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Yasmina KHADRA plante le décor. Nous sommes au Mexique, dans l'état de Chihuahua, dans un petit village perdu dans la montagne. Les gens vivent en autarcie. Il ne se passe rien et l'Enclos de la Trinité est surnommé « Le cimetière des Vivants ». Ceux qui peuvent partir quittent la région et ne reviennent quasi jamais…, ne donnant plus aucun signe de vie à leurs familles. Leur destination la ville de Cindad Juarez, pour eux un véritable Eldorado. Mais n'est-ce pas le miroir aux alouettes !

Diégo et Elena, enfants du pays ont grandi ensemble, partageant toute leur enfance, leur adolescence. Ils s'aiment et on les appelle « les fiancés ». Un bel amour platonique, jusqu'au jour où, lors d'une promenade dans les ruines du temple, Elena est violée sous les yeux Diégo. Ce dernier est incapable de réagir, le violeur détenant une arme. C'est la rupture entre ces deux jeunes adolescents...

Quatre années passent et un beau jour, Elena disparaît. Fugue, enlèvement, simple disparition… Diégo se lance à sa recherche, assisté par son cousin Ramirez. Il veut retrouver la jeune femme et en faire son épouse. Il faut user de ruse pour se fondre dans les divers clans. Nous pénétrons de plein fouet dans les bas-fonds de la cité, rongés par la drogue, la lutte entre les divers clans, déjouer les traquenards, tendus par les uns et les autres. La pègre, les caïds, les proxénètes se livrent une guerre sans merci. Il faut choisir le bon camp. Les purges entre les chefs et sous-chefs des différentes bandes est terrible. Pas de sommations ni de deuxième chance. Les cadavres jonchent les ruelles, les corps disparaissent comme par enchantement. Quel univers glauque et morbide. Il faut beaucoup d'amour pour tenter de retrouver l'être aimé. Diégo pourra-t-il retrouver Elena et la sortir de l'enfer où elle a été précipitée ? C'est la loi du plus fort qui domine et les règlements de compte se font sans sommation. Il n'y a pas de pardon.

Yasmina KHADRA, nous plonge dans un monde où règne l'appât du gain facile, le proxénétisme, la drogue. Nous sommes à la merci du premier guet-apens, au détour de chaque rue. Toute sortie est une véritable expédition. Cet écrivain fait partie de mes auteurs favoris. Et c'est avec beaucoup de plaisir que je lis ses livres. Et de plus chaque aventure nous permet de voyager, d'un pays à l'autre, d'un continent à l'autre. Je me permets de vous recommander la lecture de ses divers romans, dont « L'attentat », « Les sirènes de Bagdad », «  L'Olympe des infortunes », « La dernière nuit du Raïs », « Khalil », « Dieu n'habite pas la Havane », etc..... (06/08/2021)
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Celui qui aime le genre ne sera pas déçu. Sur 330 pages, hormis quelques pages au début et la dernière, ce ne sont que drogue, bordels, gangs, balles dans la tête, bidonvilles, planques, magasins pornos, tueurs à gage, taulards, rackets, expéditions punitives, boxons clandestins, balles perdues, flingues, entrepôts de drogue camouflés, coupe-gorge, trahison des «amis», videurs de tripots, cadavres abandonnés, vieillards ligotés, murs criblés de balles, stérilet dans le cul, salles de jeux,... avec quelques femmes évidemment belles, appétissantes, et à double usage, servant aussi à faire la cuisine aux caïds. «Y a plusieurs filières pour ce genre de commerce. Les filles sont orientées en fonction de leurs prédispositions: le trottoir, les boites de nuit ou le porno... Tu nous as tourné le dos pour nous proposer ton p'tit cul, non?».
L'histoire proprement dite est simple et se passe au Mexique. Diego aimait Elena, mais n'a pas bougé quand elle a été violée devant lui. Elle ne veut plus le voir et disparait à Ciudad Juarez où Diego va la chercher pendant les 9/10èmes du livre dans la pègre, ce qui nous vaut de multiples aventures fortes (difficile de faire mieux) aux extraits ci-dessous (et ce n'est qu'un petit échantillon), avant un fameux dénouement à la dernière page que je ne dévoilerai pas.
Quelques passages significatifs: «El Enano fut éliminé deux jours plus tard. Son père découvrit trois têtes ensanglantées sur le pas de sa porte», «Braquer des taxis pour rançonner les passagers», «J'ai des ambitions. Un jour, je m'offrirai un club branché, un harem de putains et un carnet d'adresses où seront répertoriés des stars, des hauts fonctionnaires et des flics influents», «Tous ces gosses qu'on abat pour se faire la main», «Ciasco vida le sac sur le lit. Une tête ensanglantée roula aux pieds de Santos... C'est ton protecteur Benito la Balafre. Je pouvais pas le ramener en entier. Y avait pas assez de place dans la voiture», «Il fait marcher le clan à la trique, se tape toutes les femelles en solo», «[avant d'être exécuté] il demanda juste qu'on l'autorise à faire ses adieux à son épouse. – Si t'as l'éjaculation précoce, y a pas d'inconvénient lui dit Marlo», «Pacorabanne, un escogriffe taiseux qui schlinguait comme dix putois», «Je compris que Nonito devait se décomposer quelque part dans un charnier», «Cet enculé. Il est encore de ce monde? – Pas en entier, mais il s'accroche», «Hector le rouge fût bâillonné, empaqueté, saucissonné, et jeté à l'arrière d'une fourgonnette. On ne retrouva jamais son corps», «Sur terre, ton dieu, c'est moi; C'est à moi que tu dois adresser tes prières, et pas au vieillard sénile qui divague là-haut. Je suis tellement tout puissant que chaque fois que je pète, je provoque un big bang», «Dida me propose occasionnellement des filles pour renouveler nos harems», «Tu es né sans, comme tous les asticots de merde», «Cette nuit-là, quelques heures après notre passage, seize personnes seront exécutées à Tres Castillos: neuf gamins, trois prostituées, quatre adultes», «Le pitbull se rua sur le supplicié et entreprit de le réduire en pièces... Les crocs du chien broyaient la chair et les os avec une effroyable voracité», «Et ta mère, elle lèche le cul à Petra ?», «Je vous marche dessus jusqu'à sortir votre merde par les oreilles», «Ces migrants sont nos prisonniers. Je vais mettre leur photo... sur un site que j'ai créé et nommé ‘Charité chrétienne'. On va faire croire sur les réseaux sociaux que ces naufragés sont malades et en difficulté... Forcément, leurs proches vont se manifester... et on leur demandera une rançon s'ils veulent revoir les leurs vivants», «Prend ton attirail et ramène tes fesses fissa. On a une mission». «Espèce de péquenot pouilleux. Berger de mes deux. Tu déboules de ton bled perdu, avec de la crotte de bique collée au froc, et à peine, tu apprends à ne plus te moucher sur ton bras, tu t'la joues caïd, et tu te permets de poser ta sale patte de branleur de boucs sur moi... enculé de ta putain de race. T'es qu'un trou de cul qui se prend pour le nombril du monde»,...
La langue maternelle de l'auteur n'est pas le français, mais il l'a bien apprise depuis !
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« C'est le destin qui s'invite à la croisée des perditions » quand tous les chemins mènent aux Enfers ; d'un cimetière des vivants au purgatoire des âmes damnées ; vallée des ténèbres « noire de nuit » fondée par des démons, hantée par les marchands de mort et ceux qui en reviennent, des suppliciés qui expurgent leur ultime part d'une humanité à laquelle ils n'appartiennent plus. le règne des morts dans un silence sacré, berceau des doutes qui rongent la peau en une flagellation de l'esprit pour des suppliciés en quête de repentir.
Ici, chacun est un drame incarné, le naufragé d'une histoire banale et profane qui l'a fait échouer dans les abîmes maudites, victime du châtiment d'un Dieu auxquels ils ne croient plus et qui pourtant s'incarne en chacun d'eux, tant ils sont investis d'un pouvoir de vie et de mort sur leurs semblables.
Dans une lutte fratricide, le sang coule en une rivière sacrée qu'il faudra traverser pour quitter les limbes et rejoindre un paradis profane où les rêves sont à nouveau promis.
Une réincarnation de soi-même dans la transcendance de sa banalité par l'amour-propre retrouvé et pour l'amour espéré.
L'amour d'Elena.

Yasmina Khadra nous offre une plongée dans les Enfers de Ciudad Juarez par le truchement de son personnage principal, âme damnée dont la quête de la femme aimée se muera en quête introspective. Quand la rédemption passe par la déchéance.
Un roman mystique et spirituel à l'écriture si intense que le lecteur ressent pleinement les affres des personnages.

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Infiniment déçue par ce roman. Je ne reconnais pas le style de Khadra. de cette histoire émane une aura sombre qui m'a gêné tout au long de ma lecture. Aucune citation retenue, c'est dire que "Pour l'amour d'Elena" n'a pas laissé une trace dans mon esprit. Vite lu, aussitôt oublié.
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Dès les premières pages, la violence est là. Ce n'est pourtant que le début: Diego assiste, sans intervenir, au viol de sa bien aimée.
Et puis celle-ci disparaît et Diego, avec son cousin Ramirez, part à sa recherche, dans la ville de Juarez.
Alors à partir de là ce ne sont que règlements de compte, tortures, massacres, humiliations dans un univers totalement corrompu.
J'ai essayé de m'accrocher, je n'ai pas pu. Trop c'est trop. Je ne saurai même pas si Diego retrouvera Elena.
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