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EAN : 9782705336264
Librairie orientaliste P. Geuthner (30/11/-1)
3.36/5   7 notes
Résumé :
La Muqaddima d’Ibn Khaldoun (arabe : ???????), ou Al-Muqaddima (Introduction à l’histoire universelle), ou en français les Prolégomènes, ou en grec les Prolegomena, est un livre écrit par l’historien Ibn Khaldoun, d’Ifriqiya, en 1377 qui enregistre un début de conception musulmane de l’histoire universelle.

Certains penseurs modernes le considèrent comme le premier ouvrage traitant de la philosophie de l’histoire ou, parmi les sciences sociales, de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit d'un classique arabe. Ibn Khaldoun passe pour être un précurseur de la science de l'histoire, de la sociologie, de l'anthropologie. Les Prolégomènes sont le volume introductif d'un ouvrage plus vaste d'Ibn Khaldoun. Dans cette large introduction (+ 600 pages dans l'édition arabe que j'ai lue), il parle de tous les aspects de la civilization, en ayant toujours le souci du rationalism. S'il est vrai qu'il ne touche pas au Sacré - et l'excepte toujours même, il applique sa pensée critique à tous les domaines de la connaissance de son époque. Il traite de sujets tellement divers: inspiration divine, magie, géographie, alchimie, poésie et prose, règles générales de l'histoire, Califat et institutions du pouvoir, etc.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Voyez tous les pays que les Arabes ont conquis depuis les siècles les plus reculés : la civilisation en a disparu, ainsi que la population le sol même paraît avoir changé de nature.
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Un peuple vaincu et soumis dépérit rapidement.


Lorsqu’un peuple s’est laissé dépouiller de son indépendance, il passe dans un état d’abattement qui le rend le serviteur du vainqueur, l’instrument de ses volontés, l’esclave qu’il doit nourrir. Alors il perd graduellement l’espoir d’une meilleure fortune. Or la propagation de l’espèce et l’accroissement de la population dépendent de la force et de l’activité que l’espérance communique à toutes les facultés du corps. Quand les âmes s’engourdissent dans l’asservissement, et perdent l’espérance et jusqu’aux motifs d’espérer, l’esprit national s’éteint sous la domination de l’étranger, la civilisation recule, l’activité qui porte aux travaux lucratifs cesse tout à fait, le peuple, brisé par l’oppression, n’a plus la force de se défendre et devient l’esclave de chaque conquérant, la proie de chaque ambitieux. Voilà le sort qu’il doit subir, soit qu’il ait fondé un empire et atteint ainsi au terme de son progrès, soit qu’il n’ait rien accompli encore. L’état de servitude amène, si je ne me trompe, un autre résultat : l’homme est maître de sa personne, grâce au pouvoir que Dieu lui a délégué ; s’il se laisse enlever son autorité et détourner du but élevé qui lui est posé, il s’abandonne tellement à l’insouciance et à la paresse, qu’il ne recherche pas même les moyens de satisfaire aux exigences de la faim et de la soif. C’est là un fait dont les exemples ne manquent dans aucune classe de l’espèce humaine. Un changement semblable a lieu, dit-on, chez les animaux carnassiers : ils ne s’accouplent point en captivité. Le peuple asservi continue ainsi à perdre son énergie et à dépérir jusqu’à ce qu’il disparaisse du monde. Au reste l’existence éternelle n’appartient qu’à Dieu seul.
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La décadence des empires, étant une chose naturelle, se produit de la même manière que tout autre accident, comme, par exemple, la décrépitude qui affecte la constitution des êtres vivants. La décrépitude est une de ces maladies chroniques qu’il est impossible de guérir ou de faire disparaître ; car elle est une chose naturelle, et de telles choses ne subissent pas de changement.
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… le gouvernement, ayant pris des habitudes de despotisme et de violence dans ses rapports envers ses sujets, cherche à se procurer de l’argent à leur détriment ; (il impose de nouveaux) droits de marché, (il s’engage lui-même dans le commerce, (il ose même) transgresser la loi ouvertement à leur égard quand les prétextes lui manquent pour colorer son injustice.
Nous avons les commissaires et les ministres ; Ibn Khaldun redoute lui les « chambellans » (pensez au classique « Le voleur de Bagdad » !) :
« Les souverains craignent (et avec raison) que le pouvoir leur soit enlevé de cette façon ; car les ministres sont naturellement portés à s’attribuer toute l’autorité quand ils voient que l’empire est sur son déclin et que le prince est sans influence. L’amour de la domination est profondément enraciné dans le cœur de l’homme, et se manifeste surtout chez les individus qui, ayant passé leur vie dans les commandements, trouvent l’occasion et les moyens (de satisfaire leur ambition).
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Lorsque le vent de la civilisation eut cessé de souffler sur le Maghreb et l’Espagne, et que le dépérissement des connaissances scientifiques eut suivi celui de la civilisation…
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Bernard Lugan, Esclavage : l'histoire à l'endroit Le 10 mai 2001, en votant la « Loi Taubira », les députés français ont imposé une vision idéologique et manichéenne de la traite esclavagiste. Cette loi ne dénonce en effet que la Traite pratiquée par les Européens. Elle fait délibérément l'impasse sur les Traites arabo-musulmanes. En pliant sous « l'air du temps », les députés français ont effacé de la Mémoire collective des millions de victimes. À commencer par ces femmes et jeunes filles razziées dans ce que les conquérants arabes appelaient la « moisson berbère ». Ibn Khaldun évoque à ce sujet les « belles esclaves berbères, de toison couleur de miel ». Et que dire des enlèvements opérés jusque dans les années 1800 en mer et le long des rivages méditerranéens européens ? Cette loi fait également l'impasse sur le rôle des Africains eux-mêmes. En Afrique sud-saharienne, les Européens n'ont pas participé à la chasse aux esclaves, attendant sur le littoral que leur soient livrés les captifs. Il dépendait donc in fine de leurs partenaires africains d'accepter ou de refuser de leur vendre leurs « frères ». La réalité est qu'une partie de l'Afrique s'est enrichie en vendant l'autre partie.
Bernard Lugan, le Banquet des Soudards C'est un banquet comme on n'en fait plus, hilarant et phénoménal : des Soudards, des pillards, des paillards invités à la table de Zeus lui-même, sur le Mont Olympe, pour le distraire et lui rappeler que le sang reste la liqueur préférée des dieux. La plus belle brochette, mais de ceux qui embrochent, de massacreurs et de mauvais coucheurs que l'histoire ait portée. Jamais Odin en son banquet n'en vit autant. On n'entre pas dans cette compagnie sans crimes de guerre longs comme un sabre. Zeus les a tirés des arrière-mondes infernaux où ils croupissaient. Les voici ripaillant et vociférant aux champs Élyséens, par-dessus les hommes, à côté des dieux. Tous bâtards selon l'état civil ou selon leurs états de service. On ne pouvait plus drolatiquement, avec autant de jubilation, se payer une tranche d'horreur – et de bonheur d'expression – en guise d'antidote à la terreur molle que la société compassionnelle fait peser sur nous.
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