Classe tous risques

L’imagination est une lame à double tranchant, et, quand j’ai commencé à prendre beaucoup l’avion pour mon travail, il ne m’était que trop facile de m’y couper. De penser à toutes les pièces mobiles du moteur que j’observais par mon hublot, si nombreuses qu’il semblait presque inévitable de les voir cesser de fonctionner en conjonction. Il m’était tout aussi facile – et même impossible de l’éviter – de me demander ce que signifiait le moindre changement de son des moteurs, ou bien pourquoi l’avion s’inclinait soudain dans une nouvelle direction, un mouvement imité (et c’était alarmant !) par la surface de mon Pepsi dans son petit gobelet en plastique.