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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les bons plans marketing peuvent vraiment être efficaces. Entre la sortie de l'adaptation cinématographique et, en suivant d'un coffret spécial au Livre de Poche, j'ai bien eu envie de me replonger dans Ça, bouquin lu il y a des années, à l'époque du lycée, et qui m'avait alors fait forte impression. Comme d'ailleurs une grande partie des romans de King que j'avais dévorés à l'époque et jusqu'à la fac où je finissais par éprouver une certaine lassitude à mesure que l'auteur semblait de plus en plus brasser de l'air avant de se reprendre il y a de cela quelques années. Bref, j'ai relu Ça.
Pour ceux qui seraient passés à côté, et il y en a sûrement, en particulier dans certains lieux reculés de l'Amazonie, Ça, c'est l'histoire d'un groupe de gamins d'une dizaine d'années qui, à l'été 1958, dans la petite ville de Derry, Maine, affrontent le mal et ses incarnations. La petite bande s'est appelée elle-même le Club des Ratés. Il y a là Bill Denbrough, grand échalas affligé d'un terrible bégaiement, Beverly Marsh, seule fille de la bande, un peu rebelle et garçon manqué, Ben Hanscom, timide et obèse, Eddie Kaspbrak, gringalet écrasé par une mère surprotectrice, Richie Tozier, le binoclard qui balance des vannes nulles, Mike Hanlon, seul enfant noir du patelin et Stan Uris, garçon réservé et juif et persécuté pour cela par les petites frappes. Réunis par les circonstances, le hasard, ou autre chose, ces sept gamins vont se serrer les coudes pour combattre une entité capable d'incarner toutes les peurs de l'enfance et qui se repaît de ses petites victimes dont, notamment, George, le petit frère de Bill, assassiné l'hiver précédent. Vingt-sept ans plus tard, alors qu'ils ont chacun refait leur vie ailleurs, loin du Maine – à l'exception notable de Mike Hanlon, le seul à être resté – ils sont rappelés à Derry pour honorer une promesse faite à la fin de cet été 58 : celle de revenir si Ça, ainsi qu'ils avaient alors nommé cette chose monstrueuse, devait réapparaître, ce qui semble bien être le cas en ce mois de mai 1985.
Eh bien, ce roman a plutôt bien vieilli. King, comme à son habitude, prend le temps d'installer ses personnages, n'hésite pas, grâce à ses aller-retours entre 1958 et 1985, à répéter les choses – il aime ça, il faut dire, vous n'avez qu'à lire 22-11-1963 si vous ne me croyez pas – pour bien les faire entrer dans le crâne du lecteur et faire en sorte qu'elles grignotent doucement son cerveau. Ainsi la tension monte doucement, et l'on a beau savoir ce qui va se passer, on ne perd rien à cette relecture. le suspense est bien là, l'horreur toujours prête à éclater.
Mais, au-delà de cette capacité à provoquer l'épouvante en alternant crainte de ce qui risque d'arriver, détails du quotidiens juste assez inquiétants pour laisser planer une menace et apparitions triviales de cette horreur, il y a aussi et surtout dans Ça la formidable capacité de Stephen King à décrire l'enfance, sa façon de nous faire voir le monde à travers les yeux de ses héros, et, sous les grands sabots de l'horrifique, une plutôt subtile manière d'évoquer le passage de l'enfance à l'adolescence comme il a pu le faire avant Ça dans la sublime nouvelle le Corps (qui a donné le tout aussi beau film Stand By Me). Certes, King n'est pas un grand styliste – et par ailleurs on pourrait aussi regretter que les éditeurs n'aient pas revu la traduction française parfois un peu lourde et corrigé les coquilles et inversions de noms de personnages qui subsistent dans certains passages – mais il a le don d'agencer au mieux son récit, à faire s'emboîter toutes les pièces, sans rien abandonner de la chair de ses personnages. Autant dire que c'est avec un plaisir simple et net que l'on se replonge dans ce grand roman fantastique.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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J'ai beaucoup aimé cette oeuvre de Stephen King assez culte. J'ai bien aimé l'alternance entre les personnages enfants et adultes.

Sa plume est dynamique et le dosage description et action est savamment mis en place.

Sur la deuxième partie du roman cependant il y a eu quelques longueurs, je me suis un peu ennuyée. Et il y a sur la fin une scène un peu chelou qui arrive comme un cheveux sur la soupe.
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Bonjour,
Un petit retour de :
« Ça » de Stephen King
J'avais opté pour ma lecture de ce roman la version intégrale, regroupant donc le tome 1 et 2 . Il peut à première vu rebuter de par son épaisseur…Plus de 1100 pages. Je n'ai jamais regardé l'adaptation cinématographique car je voulais vraiment connaître "l'original". Là où tout a commencé pour cette célèbre histoire.
La curiosité et l'envie furent plus fortes. Je ne regrette pas, j'allais passer à côté d'une pépite, certes ensanglantée, mais quelle pépite ! Un monument : Il y a tant à dire cet ouvrage si on regarde la vue d'ensemble de cette l'histoire d' «épouvante ».
Je pense que la grille de lecture sera différente en fonction de l'âge du lecteur. Ainsi un jeune adulte aura une vision beaucoup plus poussée qu'un adolescent et une personne d'âge mure aura certainement encore plus de recul. Car, voici ce que je voulais souligner au delà de l'histoire : il y a tout un tas de sujets que Stephen king traite, d'une manière métaphorique !
D'ailleurs, j'encourage les personnes n'ayant pas encore osé franchir le pas, de lire le livre plutôt que de regarder le film, je ne pense pas en tout honnêteté qu'on retrouve la profondeur de ce livre. Et inversement, j'encourage les personnes n'ayant vu que le film, de le lire....Je crois que vous découvrirez l'histoire sous un angle différent.

📌 Que dire de l'écriture ? Efficace ! simple mais travaillée ce qui permet au lecteur de rentrer facilement dans l'histoire.
J'ai pris un grand plaisir à analyser ce livre dans son ensemble tant il est complexe, riche.

Il y a déjà la structure, le squelette du livre …Quel incroyable découpage, ces retours dans le passé, retour dans le présent…Le lien continue entre les protagonistes enfant et une fois devenue adulte ! Quelle maestria à réussir à nous embarquer à travers le temps, sans nous perdre !

Chaque personne a son caractère propre, affirmé, on le ressent dans chaque chapitre, paragraphe qui leur sont consacrés. L'auteur a pensé à tout. Il est minutieux même pour les personnages secondaires qui ne sont pas dénués d'histoire, ce ne sont pas des personnages fantômes sans consistance que l'auteur a glissé pour le besoin de l'histoire, il réussit à leur donner eux aussi de l'importance !

On est touché par ces enfants en 1958, on les suit, on court avec eux dans les friches pour savoir ce qui s'est passé durant cet été. On peut nous revoir, nous en tant qu'enfants jouer avec grand plaisir durant l'été loin des soucis d'adultes..Mais eux, leur histoire nous met mal à l'aise car derrière leur innocence que l'on aperçoit ici et là, il y a l'histoire...Leur histoire.
La mort de George nous happe dés le début du roman . Elle est symbolique: la vie de Bill s'effondre, on est ému de voir ce gamin quasiment livré à lui-même car ses parents sont en plein deuil ; il cherche de l'attention de l'amour, il n'a qu'en retour des phrases froides car ils sont perdus dans leur douleur d'avoir perdu leur fils cadet.

Les sujets abordés au delà de leur quête à détruire « ça » sont multiples : le deuil, la maltraitance physique psychologique, le harcèlement, Les fêlures de l'enfance, les conséquences d'une enfance malheureuse en tant qu'adulte…

« Ça » ce clown qui doit normalement être là pour faire rire les enfants, les amuser se transforme en la personnification des affres de nos peurs, de nos douleurs les plus profondes selon nos vécus.

C'est tout bonnement incroyable lorsqu'on analyse ce livre à quel point il peut être décortiqué et analysé avec autant de profondeur.

Alors je vais peut-être me répéter mais ce livre est à lire..Plusieurs fois mais à des âges différents. Je pense le relire..Plus tard peut-être si cela est possible.
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Un groupe d'enfants déclassés, mis à l'écart de leurs camarades pour des raisons différentes mais relatées avec soin, affronte dans la ville de Derry un être sans nom, "ça", de toutes les forces de sa foi et de son imagination enfantines. Des années plus tard, ces mêmes enfants devenus grands reviennent dans la ville malsaine qu'ils ont quittée pour achever le travail entrepris, à savoir la destruction définitive de cet être dont ils n'étaient pas venus à bout la première fois. Mais adultes, ils sont beaucoup plus faibles devant le monstre ...

Ce roman de Stephen King paraît, à première vue, avoir des longueurs, si on le compare à la brièveté du résumé qu'on peut en faire. Il n'y a pourtant pas un mot de trop, pas une description, pas une histoire ou une anecdote, qui n'aient leur nécessité, car il s'agit de faire vivre, de manière convaincante, des personnages, leur famille, leur milieu social et ces années soixante dont l'auteur a gardé tant de nostalgie. Malgré ses monstres et des fantômes, King est un auteur profondément réaliste.

Les romans classiques nous ont habitués à suivre le parcours d'un héros des illusions de l'enfance à la sagesse de l'âge adulte, à travers des épreuves initiatiques. Ce roman fait exactement l'inverse : c'est par leur puissance d'enfance que les héros s'opposent à la menace sans autre nom que "ça", et devenus adultes, ils doivent dépouiller leur sagesse adulte pour l'affronter à nouveau comme des enfants. C'est un des plus beaux hymnes à l'enfance que je connaisse.

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Dans "Ça", Stephen King nous plonge dans une histoire qui transcende le simple roman d'horreur. Ce qui m'a le plus marqué, c'est la façon dont King capture l'essence de l'enfance. La partie du livre dédiée à l'enfance des personnages est particulièrement captivante. Elle ne se contente pas de nous immerger dans un univers d'horreur et de suspense, mais nous rappelle également les joies, les peurs et les incertitudes de notre propre enfance.

Le personnage de Ben Hanscom, le "petit gros", m'est apparu comme un reflet authentique de nombreuses expériences vécues pendant l'enfance. Ma connexion personnelle avec Ben a renforcé mon immersion dans l'histoire, rendant chaque moment de son parcours à la fois poignant et personnel.

La transition vers la partie adulte du livre apporte une dynamique intéressante. Bien que j'aie trouvé cette section un peu moins captivante que celle de l'enfance, la profondeur donnée à la vie adulte des personnages enrichit l'histoire. Voir comment ils ont évolué, comment ils ont été façonnés par leurs expériences d'enfance, ajoute une couche de réalisme et de complexité à l'intrigue.

Ce qui est remarquable, c'est que malgré la taille imposante du livre, je n'ai pas ressenti de longueurs. King maîtrise l'art de maintenir le suspense et l'intérêt, enchevêtrant habilement le passé et le présent pour construire une histoire à la fois terrifiante et profondément humaine.

"Ça" n'est pas seulement une histoire sur un monstre terrifiant, c'est aussi une réflexion sur l'amitié, le passage à l'âge adulte et la confrontation aux peurs les plus profondes
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Je viens de finir une ancienne version de l'oeuvre intégrale. La traduction ne me semble pas terrible. Tout d'abord j'ai l'impression que le style a plutot mal vieilli, le rythme n'est pas trés bon et il y a des lenteurs et du mou, c'est parfois un peu haché. Globalement c'est long ! Cependant, j'ai frissonné par moment, la terreur et l'horreur inspirées par la créature des égouts sont superbement amenées, avec une grande maestria. L'angoisse est latente tout au long du livre et la confrontation entre le monde des adules et celui des enfants est pour moi une des grandes réussites de ce roman. A lire ? oui!
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De temps a autre j'ajoute ce que j'ai lu avant que Babelio existe et ce bouquin que j'ai aimé lire en fait partie
Quand j'ai terminé ce bouquin c'est comme si j'habitait la ville de Derry.
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J'ai toujours un frisson de plaisir et de terreur lorsque j'envisage de relire ces 2 tomes. ^^
Lu après avoir vu le film très jeune (tim curry est traumatisant en clown grimaçant), j'ai beaucoup aimé ce livre pour l'univers dans lequel il nous attire, pour ces personnages pas forcément -superhérosuperbeausuperintelligent-, la façon dont c'est écrit : le passage du passé au présent.... Une fin pas forcément en happy end...

A lire et à relire .... la nuit

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Une chose est sure, j'ai adoré cette lecture, malgré les digressions du texte. Très honnêtement, je pense que si je l'avais lu et non « écouté », j'aurais peut-être abandonné dès le tome 1… mais quelle erreur cela aurait été !
Je n'ai pas de point de comparaison car je lis peu d'horreur mais j'ai pris énormément de plaisir à lire, cet homme a une façon d'écrire qui vous absorbe et vous entraîne dans un autre monde, c'est incroyable.
Pour en venir à l'histoire, moi qui m'attendais à une histoire de clown tueur, j'étais bien à côté de la plaque car on parle ici du mal à l'état pur, s'en prenant principalement aux enfants rendant réel leur plus grande peur et faisant ressortir chez les adultes leur pire version. Et des enfants il y en a beaucoup à Derry, avec leur vie plus ou moins chaotiques, leur folie aussi pour certains, et en ce qui concerne nos héros, une force de caractère incroyable, une amitié sans borne, une loyauté à toute épreuve et un amour inconditionnel. Les ratés comme ils se nomment, sont 7 et c'est à travers leurs yeux que va défiler l'histoire de Derry et de GrippeSou le clown. L'alternance de point de vue entre ce qui s'est passé en 1958 et ce qui se passe en 1985 lorsqu'ils reviennent à Derry pour se débarrasser une fois pour toutes de CA est très habile et incroyable. Une maitrise qui relève de l'art. Si j'ai largement préféré les passages avec les enfants à qui je me suis beaucoup attachée, j'ai adoré la tournure qu'a pris les évènements dans les 200 dernières pages du tome 2. Enfin pas toutes, je ne reviendrai pas sur LE passage inapproprié et inutile qui m'a totalement sorti de l'histoire. J'ai encore du mal à admettre et comprendre qu'on puisse écrire un truc pareil, rien à voir avec de l'horreur, c'est juste impensable. J'ai été profondément choquée et déçue par ces quelques pages, j'avoue que j'ai du mal à concevoir qu'on ai pu laisser écrire une chose pareil à l'époque... mais c'était un autre temps, d'autres moeurs et moins de censure probablement. En tout cas, pour moi, ça a été une horreur et je préfère l'oublier et ne retenir que le reste du roman.
J'ai donc dû ramer longtemps pour rattraper le fil et prendre sur moi pour m'en remettre et apprécié le dénouement.
En tout cas, je ne regrette absolument pas de m'être enfin lancée dans King et j'ai déjà hâte de commencer Salem, prochaine lecture du #unkingparmoisensemble.
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J'attendais beaucoup de "Ça" parce que pour moi, c'est une des plus grandes oeuvres de Stephen King. Alors je me suis lancée dans ce pavé immense avec enthousiasme.
J'ai vite remarqué que ce qui fait la beauté de ce livre, ce n'est pas l'intrigue, ni l'écriture (bien qu'elle soit très bien) : ce sont les personnages. King a réussi à créer une bande de personnages vivants, qui ont chacun une personnalité bien définie. On s'attache peu à peu à ces enfants, à ces adultes aussi, parce qu'ils sont profondément humains. King a démontré une grande conpréhension de l'enfance avec Ça, alors chapeau.
De plus, les parallèles constants entre le passé et le présent sont particulièrement intéressants et donnent un caractère particulier au livre, à l'intrigue, mais aussi aux personnages, qui n'en deviennent que plus profonds encore !
Cependant, j'ai parfois eu l'impression que le livre n'en finissait pas, que jamais on n'arrivait au bout de l'action.
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