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4,02

sur 178 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce n'est pas un roman, c'est le récit d'une démarche courageuse pour que l'on puisse envisager un avenir viable à cette planète. C'est un pas dans la bonne direction…
Barbara Kingsolver, son mari Steve L. Hopp et leurs deux filles décident de reprendre une petite ferme dans les Appalaches en Virginie et de vivre de leur production ou de celle de leurs voisins. Ils sont des « locavores », consommateurs de produits locaux. L'auteure, presque à la façon d'un journal de bord, va narrer cette expérience de déconstruction d'un mode de consommation pour le remplacer par un mode beaucoup plus en adéquation avec la nature et l'environnement de sa famille. Elle en profite pour dénoncer l'organisation mafio-agro-industrielle qui empoisonne la planète et nos estomacs.
Il y a les écologistes des villes et les écologistes des champs. Les uns parlent, les autres agissent. Les premiers se disculpent d'être des pollueurs en triant leurs déchets mais en consommant toujours aussi mal et toujours autant, les seconds dépassent les mots des discours imbéciles des premiers et ont les deux pieds bien ancrés dans la planète, ils agissent. Barbara Kingsolver et sa petite famille vont opérer cette mutation.
On ne devient pas « écolo » avec une empreinte carbone égale à zéro du jour au lendemain. le processus passe d'abord par la déconstruction de l'individu, car l'écologie est avant tout une affaire d'éducation afin d'adopter les bons réflexes, les bons usages. C'est la même démarche qu'un séjour en clinique de désintoxication, sauf qu'en l'occurrence on ne parle pas d'une addiction mais de dizaines d'addictions dont il faut s'affranchir. C'est pourquoi les générations montantes ont plus de chances d'être la solution pour la sauvegarde de la planète alors que leurs ainés, eux, sont plus ou moins perdus à la cause.
« Un jardin dans les Appalaches » est une oeuvre intéressante à découvrir. Elle peut susciter des vocations. L'écriture de l'auteure est toujours pleine de fraicheur et de candeur, la lire est une véritable promenade de santé.
Traduction de Claire Buchbinder.
Editions Rivages, 499 pages.
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Vous aimez la nature, cultivez ou aimeriez cultiver vos propres légumes, vous vous intéressez au retour à une alimentation plus naturelle, vous aimez bien manger, partager avec la famille et les amis ce livre devrait vous plaire.
Si les arguments des écologistes vous tapent sur le système, si dès que l'on parle de réduire votre consommation vous sortez le fusil, alors passez votre chemin, ce sera meilleur pour votre coeur.
Barbara Kingsolver raconte son expérience d'une année de production de la nourriture de toute une famille, elle est accompagnée par sa fille qui donne ses impressions ainsi que des recettes et par son mari qui donne quelques repères théoriques sur les grands problèmes liés à l'alimentation.
Cela fait un livre très vivant, qui peut parfois paraitre un peu trop "donneur de leçon", les thèmes sont traités d'une façon très complète et les recettes proposées donnent envie de se mettre aux fourneaux.
Barbara Kingsolver est une romancière confirmée et cela se sent.
Un livre avec lequel on apprend beaucoup avec plaisir.

Lien : http://allectures.blogspot.f..
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Je ne connaissais pas Barbara Kingsolver. de ce que je sais maintenant, elle a obtenu de nombreux prix littéraires pour ses oeuvres de fiction, écrit aussi des essais - comme celui-ci - est une fervente écologiste et est biologiste de formation. Je suis tombée sur une interview croisée avec Richard Powers, rien que ça suffit pour que je l'apprécie énormément.
Je n'étais pas du tout sûre de lire la totalité des 500 pages de ce livre où Barbara relate son année de production locale en famille, avec des titres de chapitres comme "courgettes à gogo" ou "bataille de potiron". En fait, je me suis régalée!
Avec cet humour très américain qui relativise tout, elle réussit à nous captiver avec ses délicieux potirons ou encore, chapitre inégalable à lire absolument si vous ne deviez lire que celui-là, la reproduction naturelle des dindes, de la manifestation de leur désir auprès du mâle (quelque soit son espèce!!) jusqu'à l'éclosion plus qu'improbable de leurs oeufs.
S'il n'était question que de dérision et de bons petits plats, mais non! Cet essai est surtout très bien documenté en ce qui concerne l'industrie agroalimentaire versus l'alimentation locale, le manque de connaissances des Américains concernant tout ce qui sort de la terre. le constat qu'elle fait de la situation alimentaire américaine est effroyable, et encore ce livre date de 2007. La situation est moins grave en France parce que nous sommes étroitement liés à la gastronomie mais en regardant de plus près nos pratiques de consommation, ce n'est pas terrible non plus.
J'avais conscience de l'impact des importations et de l'élevage intensif mais cet essai m'a permis de clarifier la manière dont tout cela fonctionne.
Il s'agit d'un ouvrage familial, co-écrit par Barbara, essentiellement, son mari pour tout ce qui est faits et chiffres, et sa fille Camille pour son regard de jeune adulte et ses recettes de cuisine.
A déguster!

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Un livre merveilleux que j'ai découvert sur babelio. Je ne connaissais absolument pas Barbara Kingsolver avant de me lancer dans cette lecture.
J'ai beaucoup aimé ce livre car j'adore cuisiner et je rêve un jour d'avoir mon petit carré de jardin ou je pourrais faire pousser mes légumes. Pour autant je me lancerais pas dans son aventure qui est de vivre complétement en autarcie ou ne consommer que des produits des exploitants de sa région. Pour autant ce livre fait énormément réfléchir sur nos habitudes alimentaires et nous donne envie de faire des petits gestes pour vivre mieux et protéger notre planète.
A lire et à relire et surtout essayer les délicieuses recettes que contient ce livre.
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L'auteur et sa famille ont essayé pendant un an de devenir des « locavores », c'est-à-dire de ne se nourrir que des produits locaux et de préférence produits par eux-même ou des environs.
Pour cela, ils ont emménagé dans une ferme, se sont mis à faire pousser des légumes, à élever des animaux (dindes, poulets), à produire leur fromage. Ils ont choisi de ne plus consommer d'aliments nécessitants des trajets en avions ou en camions de plus de 100 miles (150 km), ou de produits industriels ou génétiquement modifiés, d'aliments grands consommateurs d'additifs et de pesticides….

Et un tel choix n'est pas si facile à assumer… entre la peur réelle de manquer de nourriture lorsque les légumes refusent de sortir de terre, la frustration liée à l'abandon de certains aliments (bananes, chocolat…), les différents membres de cette famille nous raconte avec beaucoup d'humour cette année pas comme les autres.

Cet essai collectif (l'auteur a mis à contribution son mari et ses deux filles) nous parle tout autant de la culture si attendue de l'asperge, que de la maladie de la vache folle, du tourisme à la ferme, de l'élevage des poussins, du commerce équitable, des 1001 variétés de courges, du choix d'être végétariens, des restaurants « solidaires », mais aussi et surtout de cuisine saine et succulente, de repas qui font saliver d'envie.…

Des nombreux encarts portant sur les besoins en carburant des avions, sur les OGM, sur l'agriculture intensive, etc... sont insérés tout au long du récit et nous renvoient à des sites plus complets sur le sujet, (malheureusement) souvent en anglais.
Un document passionnant et tout à fait d'actualité.
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« Un jardin dans les Appalaches » (Titre Original : Animal, Vegetable, Miracle. A year of Food Life) se situe au-delà du simple roman autobiographique de Barbara Kingsolver. C'est une expérience, un projet. D'ailleurs, elle n'est pas seule puisque interviennent également Steven L. Hopp, son mari, et sa fille Camille Kingsolver, une ado de 18 ans intelligente et perspicace (si, si, ça existe, elle n'est pas un élément fictif du bouquin).

Donc le projet : Pendant un an, la famille déménage dans une ferme du Kentucky, terre plus généreuse que le désert de plus en plus assoiffé de l'Arizona, et devenir de simples citoyens « locavores ».

Fini donc ce fameux sirop de glucose que les américains raffolent tant et qui inonde le marché mondial de son pétillement. Fini donc les produits transformés dont on ne sait même plus ce qu'ils contiennent, à part des OGM, des pesticides, des insaturations et tout un tas d'autres saloperies nuisibles à la santé. Une terre, une ferme, le printemps semble être la saison la plus propice pour démarrer une telle lubie. Première étape, semer et bêcher. Seconde étape, réapprendre le sens des saisons et redécouvrir les marchés locaux. Troisième étape : cuisiner avec amour, discuter avec ses tomates et ses courgettes, ne pas faire l'amour dans la cuisine au milieu des tomates, puis déguster en famille.

Le bonheur peut être aussi simple que ça : une ratatouille faite maison, la découverte des premières asperges, le premier chant du coq au petit matin, la copulation des dindons ; juste un carré de terre et les mains dans la terre.

Au début, tout vous parait compliquer, se passer de tant de produits de consommation parait même inenvisageable et insurmontable. Pourtant, juste un petit effort de tous, et le monde pourrait allait mieux. C'est ce que j'en déduis à la lecture de ce projet très ambitieux.

Barbara raconte sa vie à la ferme, les péripéties de sa famille, Steven, en prof universitaire, apporte sa caution scientifique et économiste avec toute une série de liens (en anglais) pour apprendre à mieux comprendre ce que peut représenter la mondialisation dans l'agriculture et la bouffe, et Camille (l'ado intelligente et brillante) nous propose ses bonnes recettes de cuisine. Un roman familial, en somme, comme le maintien d'une ferme...
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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«Ce n'est pas l'argent qui donne sa valeur aux choses, mais plutôt un doux équilibre entre le désir et l'attente».

En 2004, constatant les effets du changement climatique et étant pleinement consciente de la limitation des ressources de notre planète, l'auteure, avec sa famille, quitte définitivement l'Arizona, où les pluies sont devenues trop rares, pour la ferme que son mari possède en Virginie, dans le sud des Appalaches, celle où ils passent tous leurs étés. Déjà adepte du bio et à la tête d'un petit potager à Tucson, la famille veut prouver, à elle-même et à ses compatriotes, qu'on peut se nourrir des produits originaires des environs de son lieu de vie, au lieu d'ingérer les petits plats agro-alimentaires dont les ingrédients ont parcouru des milliers de kilomètres et sont bourrés de produits qui détruisent la biodiversité et notre santé. Bref, devenir locavores et manger sainement, en évitant le gaspillage d'énergie fossile.
« Manger des plats cuisinés à la maison avec des ingrédients de saison obtenus localement, c'est bien manger dans tous les sens du terme. Bon pour l'environnement, bon pour le corps. »

Cette expérience n'a pas démarré sur un coup de tête, mais a été mûrement discutée, réfléchie et préparée, pendant des années, avec son mari, professeur en sciences de l'environnement ; pendant plusieurs étés, ils ont aménagé le futur potager alimentaire de la ferme. Jusqu'au grand déménagement, d'ouest en est, et à l'expérimentation sur une année complète.
Ce récit au ton joyeux nous enseigne une foule de choses sur les légumes et leur culture (à quoi ressemble un carré d'asperges après la saison de la cueillette ou pourquoi les légumes feuilles poussent au printemps et les légumes racines en hiver, par exemple), des anecdotes sur la ferme familiale ou sur les problèmes à résoudre (comment préparer une grande fête d'anniversaire avec 150 invités, au mois de mai -encore très frais dans les Appalaches, sans acheter un seul produit non local ou hors saison, pour respecter ses convictions), en plus de nous décrire assez précisément le labeur quotidien au fil des saisons (surtout de la belle!), le lancement d'un élevage de dindes et de poules pondeuses, les tâtonnements, les contraintes et les satisfactions de la démarche… qui s'avère pour finir un succès.

La plupart des vingt chapitres possèdent un encart documentaire à la police réduite, rédigé par Steven Hopp, mari de B.K., qui analyse la situation alimentaire des USA, données chiffrées à l'appui, l'équation perverse de la mondialisation agroalimentaire, rapporte une anecdote sur les magnats de l'agrobusiness, expose ses réflexions sur le secteur de l'agriculture ou de l'élevage, etc., en proposant des liens vers plus d'informations pour qui le souhaite. Et/ou une appétissante rubrique gastronomique et diététique rédigée par Camille, fille aînée de Barbara, additionnée de recettes de saison.

Voilà un livre qui, écrit avec tout le talent et l'optimisme de la romancière, loin d'être moralisateur, donne envie de retrousser ses manches et de changer quelques unes de ses habitudes. D'ailleurs, j'ai décidé d'aménager un (petit) carré d'asperges dans mon jardin...
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Ce livre est une petite merveille. Une véritable ôde à la nature et à une vie plus saine. On y apprend beaucoup de choses sur les légumes, les fruits, et on y trouve aussi des astuces, conseils et même des recettes.
Le passage où elle apprend à faire du fromage m'a même donné envie de me lancer.
si vous avez l'occasion de pouvoir l'acheter ou l'emprunter, n'hésitez pas, vous ne serez pas déçu.
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Gros gros gros coup de coeur
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Réjouissants locavores, on suit leur expérience, les débuts, les recettes, les expériences... Salutaire.
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