Une explication a lieu entre le père et le fils sur la mort de Ben. Carl confesse qu'il est rongé par la culpabilité mais qu'il a agi pour protéger le groupe parce qu'il savait Abe et son père incapables de tuer un enfant, aussi dangereux soit-il.
Le lecteur constate avec inquiétude qu'il devient de plus en plus difficile de trouver de la nourriture. Mais nous n'avons pas le temps de nous y appesantir que l'on apprend en même temps que les rescapés qu'un des leurs leur a menti depuis le début pour obtenir leur protection. Malheureusement, je m'attendais à ce genre de révélation car la promesse d'un remède me semblait vraiment trop providentielle, même si au fonds de moi j'espérais qu'elle fût vraie.
Malgré cette déconvenue, on se rend compte avec plaisir à quel point les membres du groupe se sentent profondément liés les uns aux autres, formant une famille unie.
Ils vont alors être approchés par Aaron, l'éclaireur d'une communauté installée près de Washington à Alexandria, pour laquelle celui-ci recrute des membres. Bien que sur leurs gardes, ils acceptent cette offre inespérée de s'installer dans un quartier sécurisé, pourvu de vivres et de tout le confort du monde d'avant.
Métamorphosés profondément par les épreuves qu'ils ont traversées, ils ont peur de se montrer tels qu'ils sont face à ces habitants d'une extrême gentillesse et de ne pas réussir à s'adapter :
”Regarde-nous. Tu crois vraiment qu'ils vont nous garder ici quand ils auront compris à quel point on est tarés ?"
(Andrea, page 116)
assée l'euphorie des premiers moments, le lecteur ne peut s'empêcher d'éprouver un inexplicable malaise. Tout semble trop idyllique, tout le monde semble trop gentil, pour que cela ne cache pas un coup fourré, entre le gamin au cocard et le secret entourant un certain Davidson... A croire que Rick a réussi à nous contaminer avec sa sempiternelle méfiance... Sauf que là, il a auprès de Carl un discours en complète contradiction avec celui qu'il lui avait tenu à la ferme d'Hershel. Et seul le petit garçon semble avoir une réflexion réaliste sur le comportement artificiel de cette nouvelle communauté.
Douglas Monroe, le chef de la communauté, semble complètement déconnecté des réalités de ce monde post-apocalyptique, faisant fi de la prudence la plus élémentaire (pas de guet au bout d'un an ? quid de la menace des groupes extérieurs ?)...
Finalement, quel groupe présente la menace la plus sérieuse face à l'autre ?
Car à la fin de ce tome, Rick s'apprête à transgresser une règle de la communauté. Et même si l'on comprend sa position au regard de ses expériences passées traumatisantes, on se demande s'il n'est pas en train de suivre l'exemple odieux du Gouverneur et si Regina, la femme de Monroe n'a pas vu juste à son encontre en le soupçonnant de vouloir prendre le contrôle de leur communauté ? Et l'on se dit que Dale n'avait pas forcément tort en définitive quand il pensait que "RICK FOUT TOUT EN L'AIR !! J'ai hâte de savoir comment il va risquer notre vie, la prochaine fois... " (Tome 10, page 138)
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