La série Walking Dead ne nous laisse pas nous installer dans une routine. le tome 8 avait plongé les héros dans le chaos et décimé l'équipe. A partir du tome 9, la reconstruction est progressive, de nouveaux membres s'ajoutent petit à petit, on se dit que le rythme va reprendre progressivement. On s'avance vers Washington en espérant trouver une réponse à l'épidémie à laquelle on ne comprend rien, ou tout au moins une explication.
Et c'est là que les auteurs décident de prendre le contrepied et finalement de nous replonger dans une certaine normalité. La rencontre avec un lieu apaisé, calme, idyllique. Mais comment-est il possible de faire confiance après avoir affronté de telles horreurs ? Comment revenir aux habitudes d'avant, dormir dans une maison, participer à des fêtes, des soirées ? On sent bien que rien ne va se passer pour le mieux, on aurait presque envie d'avertir comme chez Guignol que le danger se trouve au coin du rideau.
Ce talent pour modifier les enjeux, les rapports entre les différents personnages pour observer les réactions de chacun est le vrai plus de cette série. Dans un monde qui semble aller de plus en plus de crise en crise, on en finirait presque par se dire que The Walking Dead est un manuel de survie qui explore les différentes modalités d'un monde apocalyptique que nous serons peut-être amené à affronter. Comme souvent dans la série, on a bien conscience que les plus inquiétant des phénomènes sont clairement ceux que les hommes déclenchent eux-même. La nature cherche juste à exister dans les limites qui lui ont toujours été données. Les hommes sont eux les maîtres pour se créer les problèmes que personne n'avait imaginé pour eux.
Commenter  J’apprécie         300
Avec ce volume, j'ai le sentiment qu'on démarre un nouveau cycle. Nos héros arrivent enfin a Washington, grâce à Eugène et son histoire (Mention spéciale pour ce personnage, qui m'a bien fait marrer avec ses révélations ) et tombent sur une nouvelle société : Alexandria.
Ici tout semble parfait, un travail pour chacun, une maison par couple, un mur d'enceinte pour les protéger. Bref, tout semble parfait, trop parfait. Rick et sa bande s'intègrent tout de même tant bien que mal à la nouvelle communauté, mais, après l'expérience de Woodbury, ils restent quand même sur leurs gardes.
Les personnages évoluent encore un peu plus, certains rapprochement s'opèrent et le jeune Carl poursuit son évolution et l'on se rend compte qu'il semble avoir grandi très vite, et finalement, par rapport aux gamins de son âge, il serait presque une menace, il n'est plus insouciant, il est bien conscient de la réalité, et de ce qui se trouve hors de barricades.
Encore une fois, le scénariste crée une situation tendue. Mais elle n'est pas tendue à cause de l'environnement, mais à cause de sentiment paranoïaque qu'il a su fil des tomes, su faire naître chez le lecteur.
Commenter  J’apprécie         300
Changement radical de décor !
Après la route et les villes infestées de zombie, après les cannibales ou le gouverneur, nous voici dans ...un petit quartier paisible !
LE Choc !
Trop de normalité. J'ai eu presque les rétines brûlées à cause des ces images d'enfants jouant au ballon et souriant, ces petites maisons et ces jardins bien entretenus (Aaaaah! Trop de lumière, de joie, de paix !Mes yeuuuux !!! :) . Bref, le passage de l'ombre à la lumière est déstabilisant et pour nos survivants aussi.
Cela ne peut pas être possible, il y a forcément "anguille sous roche" mais je n'ai pas encore réussi à déterminer où se trouvait la tâche sur ce tableau idyllique.
Finalement, pour l'instant, c'est les protagonistes, Rick et sa bande qui semblent être la menace.
Commenter  J’apprécie         50
Je pense que je profite mieux de ces BD si je ne les lis pas à la chaîne. Mais en même temps, il y a des moments où c'est particulièrement addictif. Comme le dernière planche de ce volume. ...
Alors que pendant 130 pages l'histoire semble totalement surealiste par rapport aux 11 tomes précédents, il suffit d'un dessin et d'une bulle pour tout faire basculer ! C'est extra.
Commenter  J’apprécie         40
On appréciera encore le sens du contraste entre Washington dévastée et le titre... est-ce donc là le monde parfait qu'ils cherchaient et pour lequel tant de compagnons sont morts...
La réponse est évidente.
Et pourtant, rick et ses compagnons d'infortune croisent une communauté. Cela fait longtemps qu'ils n'ont pas vu des gens sympathiques, accueillants, ouverts, souriants...
Oui, oui (et son bonnet bleu), on est bien dans Walking Dead.
Cela sonne un peu comme un conte de fées.
Alors, moi, l'angoisse m'a saisi. Trop beau pour être vrai. On chemine dans l'esprit de Rick, d'Abraham, d'Andrea, des adultes qui ont fait leur credo de l'autorité, de la violence et du maniement des armes... et surtout dans l'esprit de Carl pour qui s'arrêter, c'est se mélanger à un monde d'enfants... et le lecteur se retrouve brutalement confronté à ce qu'il sait pourtant: l'enfance volée de Carl.
Et en filigrane du tome, on voit bien l'incompatibilité qui se dessine, le fossé entre des gens qui se préservent et ceux qui ont dû affronter les pires horreurs. Les cicatrices corporelles sont finalement les moindres des blessures.
Que le lecteur se rassure, cette communauté semble aussi receler ses zones d'ombres, ses cadavres planqués dans des armoires, ses mensonges. Que cachent les sourires et les bonnes manières? D'autres horreurs. Et le harcèmement sexuel dont Andréa commence à faire l'objet n'est sans doute pas la pire.
Mention excellente pour les dessins, les plaines pages.
Et surprise, on a un tome sans rôdeurs (sauf dans les cauchemars). C'est donc cela... un monde parfait?
Commenter  J’apprécie         40
ATTENTION, cette critique peut contenir des spoilers si vous n'avez pas lu les tomes précédents ni celui-ci.
Et là, c'est le drame… ou pas.
Alors qu'ils sont toujours en route pour Washington, Rick et les autres apprennent qu'Eugène leur ment depuis le début. Lui qui disait avoir eu des contacts avec Washington jusqu'à récemment n'a, en fait, jamais communiqué avec qui que ce soit. La radio dont il se sert n'a même pas de piles ! Et elle n'en a jamais eu. D'ailleurs, il n'est pas scientifique du tout, il n'est que prof de physique. En fait, lui qui disait savoir comment tout ce bordel avait commencé et comment y mettre fin n'en a pas la moindre idée ! Et Abraham prend ainsi conscience de tout ce qu'il a fait pour permettre à ce menteur de survivre pour aller à Washington.
Heureusement pour les survivants, les choses ne s'arrêtent pas là. Ils approchent de Washington, donc, et tombe sur un nouveau survivant. Un homme un peu bizarre, qui leur dit qu'il est à la recherche de survivants pour les ramener en sécurité. En fait, ce type vit dans un quartier sécurisé, une communauté, comme il appelle ça. Cette communauté, composée d'une trentaine de personnes (hommes, femmes, enfants), vit dans un quartier entouré d'un mur qui les protège des zombies. Ils ont des vivres en quantité et même de l'électricité, grâce à un générateur solaire.
Cet endroit ressemble à une sorte de paradis et tous les gens qui y vivent semblent avoir repris leur vie là où ils l'avaient arrêtée, comme si rien ne s'était passé. Seulement Rick et les siens en ont tellement vu qu'ils sont incapables de baisser leur garde dans un premier temps. Et on les comprend. Après ce qu'il s'est passé avec le gouverneur, et les chasseurs cannibales, on ne peut plus vraiment faire confiance à qui que ce soit, non ? Et d'ailleurs, c'est réciproque. Les habitants de la communauté se méfient de ces nouveaux arrivés qui ont réussi à survivre aussi longtemps à l'extérieur. Qui sait de quoi ils sont capables ? Qui sait ce qu'ils ont fait pour survivre ? Ils leur font peur. Ils ont peur que la tranquillité de leur petite communauté ne soit mise à mal par l'arrivée de ces nouveaux.
Et puis petit à petit, Rick et les siens commencent à s'adapter à l'endroit. Mais pas tous. Carl ne se sent pas à sa place, pas bien. Andréa non plus. Et puis, finalement, Rick et les siens en ont vu beaucoup trop pour baisser leur garde. Alors quand on leur prend leurs armes sous prétexte qu'ils n'en auront pas besoin ici, ils les récupèrent en cachette.
Pour le coup, on est comme eux, on est méfiant. Des gens aussi gentils, avec tout ce qu'il se passe dehors, c'est étrange. Sans compter qu'il s'est passé des choses étranges dans cette communauté. Il est parfois fait allusion à un dénommé Davidson, allusion qui déclenchent toujours une profonde colère chez Douglas, le chef de la communauté. Mais pour l'instant, on ne sait pas pourquoi. Et puis, Douglas, il n'est pas net. Il apparait toujours partout quand Rick et les siens s'y attendent le moins. A croire qu'il les surveille.
Perso, j'attends de voir la suite.
Commenter  J’apprécie         30