AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 220 notes
5
20 avis
4
28 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La maison d'édition compare ce livre à un roman de Dickens et à la série Peaky Blinders, je comprends pourquoi, c'est tout à fait ça.
Dickens, parce qu'on y parle beaucoup de pauvreté, d'extrême pauvreté, qui peut être âpre, rugueuse et violente.
J'ai lu la page 28 sans rien comprendre de ce qui était en train de se passer. Pauvre innocente ! Et quand j'ai réalisé quelques pages plus loin... Whaou ! La claque. C'est horrible, indicible... .
On pense aux Peaky Blinders , pour les images qu'on a en tête une fois terminé le visionnage : une roulotte, des origines gitanes, les nuits, les pubs enfumés, la violence, les yeux bleus de Jem qui font penserà ceux de l'acteur principal, la boxe..

Pour écrire cette histoire, l'auteur s'est inspitré de la vie de son arrière-grand-mère, Annie. Une petite gitane, "adoptée" par un colosse au coeur d'enfant, un boxeur qui va ouvrir un pub. Pas de pitié pour les enfants, les pauvres bossaient aussi dur, voir plus, que des adultes. Mais "pauvreté" rime parfois, avec le mot " générosité. Et cette générosité, irradie du roman et vient pénétrer votre âme.. .
Annie apprendra à se battre, elle apprendra à lire, elle apprendra la vie. Entre bar enfumé, pochetrons, alcool, pollution dûe aux usines appelées "clouteries " (parce qu'elles fabriquaient, des clous, ), fêtes foraines, combats illégaux, paris, les bleus, le sang, l'argent, et la découverte de la lecture, Annie se livre et cette gamine est formidable, touchante , merveilleuse, courageuse.
Même pas peur !
C'est un roman social, un roman d'aventures, un roman noir, un roman historique et surtout : une sacrée bonne histoire !
Je n'y connais rien en boxe, je n'aime même pas ça, et pourtant j'ai adoré "Poids plume"( comme le premier roman de cet auteur : Manuel de survie à l'usage des jeunes filles).
A la fin du roman, Mick Kitson prévient que sa grand-mère n'hésitait pas à en rajouter quand elle racontait sa vie, que certains faits n'étaient même pas enjolivés mais tout bonnement inventés. Poids Plume est comme ça, il oscille entre réalisme social et roman d'aventure et j'y ai rencontré des gens formidables...

Il était une fois Annie... Une sacrée "fenotte" !
Et si c'était vrai ?
Commenter  J’apprécie          638
COUP de COeUR.
Parti de ses origines familiales, Mick Kitson a brodé un roman historique à la Dickens dans un style plus contemporain. Un roman addictif car l'on se passionne pour cette petite Annie.
Vendue très jeune Annie aura la chance d'être traitée jusqu'au bout comme sa fille par Bill, le boxer. Elle apprendra à lire et à se battre. Elle saura se défendre. Par son côté rom, les gens la craigne, ont peur de se faire jeter des sorts, ce qui lui apporte un certain pouvoir.
Si Bill est propriétaire d'un bar à bière, l'argent ne rentre pas à flot, et Annie et lui combattent sur les marchés. Elle y rencontrera l'homme de sa vie.
Bien des années plus tard, elle retrouvera un de ses frères et d'autres mésaventures l'attendront.
Le roman se déroule dans la première moitié du dix-neuvième siècle dans le Black country c'est un contexte passionnant car ce sont les débuts de l'industrialisation. Avec le début des syndicats, des grèves, la scolarisation mais sous certaines conditions et le début du féminisme.
Confrontés à la duplicité de l'aristocratie qui se joue des lois et méprise les ouvriers. Annie connaîtra bien des épreuves.
Un petit avis sur la traduction que je considère réussie, merci Céline Schwaller. le mot foggers n'est pas traduit et je me demande pourquoi avoir traduit pub par bar à bière. C'est le seul détail qui m'a gênée.
Mick Kitson est un excellent conteur. Un auteur à suivre. À lire absolument.
Sort aujourd'hui.
Merci aux éditions Métailié.
#Poids plume #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          564
Annie Perry, l'héroïne, raconte son abandon par sa famille gitane, trop pauvre pour l'élever dans cette fin du XIXe siècle. Elle est vendue à un champion de boxe à mains nues, William Perry dit Bill, un géant ne connaissant que le langage de la force, la chope de bière à la main quand il ne se bat pas, mais au coeur tendre avec les siens. Elle trouve là un foyer, s'initie à la boxe, côtoie les filles du révérend Warren, Esther et Judith, apprend à lire la Bible puis les poètes romantiques William Wordsworth et Burns. Quatrième de couverture : « Entre coups de poing et coups de coeur, fêtes foraines et matchs de boxes illégaux, une aventure réjouissante où l'art de l'esquive, la souplesse et la rapidité de poids plume d'une héroïne sauvage et attachante l'aideront à contourner la noirceur de la révolution industrielle et à partir à la découverte des États-Unis. »

Voici un récit à la Dickens, d'ailleurs le révérend se nomme Warren tout comme la manufacture où Charles Dickens, à douze ans, colle des étiquettes sur des pots de cirage. C'est un plaisir pour moi de voir revivre sous une nouvelle forme et des messages actuels, la mode des feuilletons hebdomadaires ou mensuels, publiés à cette époque dans les journaux, dont Dickens a été un des initiateurs. J'ai ressenti un plaisir de lecture comparable à celui de la trilogie de Pierre Lemaitre « Les enfants du désastre » ou au récit de Hwang Sok-yong, « Shim Chong, fille vendue ».

Les chapitres, assez longs au début, permettent d'installer le lecteur dans un contexte historique puissant – révolution industrielle, mines, manufactures de clous, forges, luttes pour les conditions de travail… Ils deviennent beaucoup plus courts à la fin, quand l'action atteint son paroxysme. Chaque épisode se termine par une phrase relançant l'action, ce qui m'a rendu impatient de lire la suite.
Les péripéties ne manquent pas, rythmées par des combats de boxe épiques, organisés pour gagner un peu d'argent, au départ avec Bill Perry, dit le Slasher de Tipton. On assiste ensuite à un superbe pseudo-combat de boxe entre Annie et un jeune boxeur professionnel, Jem Mason, se terminant par… une histoire d'amour, alors qu'Annie remplace à la dernière minute son père adoptif vieillissant. Commence une belle épopée avec le jeune couple, Bill et sa compagne Janey ainsi que leur manager Paddy. le récit enchaîne maintes épreuves à affronter avec la force de l'amitié, de la fidélité, du courage. le mystère surgit avec ce voleur détroussant les riches, connu sous le nom de « Black Cloak »- la Cape noire...

Le portrait de Bill est remarquable en vieux boxeur sans le sou, patron de bar à bière sur le port de Tipton, oubliant de faire payer les consommateurs, boxant tous ceux qui manquent de respect à la reine d'Angleterre – un portrait de la jeune reine est accroché au-dessus de la cheminée dans son bar The Champion of England – et aimant sa protégée, son Annie plus que lui-même.

La traduction me semble réussie, cela n'a pas dû être simple, l'auteur ayant placé le langage de chacun au centre du récit. Annie et Bill parlent avec des tournures orales et des incohérences liées à leur absence d'éducation. le texte à lui seul rend compte du fossé culturel entre une famille de roms et la bonne société anglaise. Par exemple avec des phrases aux négations jamais complètes : « Y avait jamais de paix ni d'air pur », les phrases se terminant par « et tout » : « … je vivais dans un bar à bière et tout. » Plus tard, le texte s'affine à mesure qu'Annie échappe à sa condition première. Maniant l'écrit, elle passe de l'autre côté et j'avais l'impression de l'accompagner dans ce long cheminement.

Ne pas se tromper, ce n'est pas du tout un livre sur la boxe ! Celle-ci est une toile de fond utile pour illustrer la ténacité dont doivent faire preuve les personnages principaux, surtout les femmes, très à l'honneur ici, « gazilles » et « fenottes »… Elle illustre le combat de survie des plus faibles, des pauvres, des manouches et particulièrement des femmes et des enfants au coeur du capitalisme naissant. La boxe est une chorégraphie, une friction de destins.

Mick Kitson est né au pays de Galles et a étudié l'anglais à l'université avant de lancer un groupe de rock The Senators dans les années 80, avec son frère Jim. Journaliste pendant plusieurs années, il est devenu professeur d'anglais. Il vit en Écosse. Il est l'auteur de Manuel de survie à l'usage des jeunes filles (Métailié, 2019) et d'analphabètes (Métailié, 2021).

J'étais plutôt dubitatif avec cette couverture "aux gants de boxe". Je donne l'auteur vainqueur avec ce dernier coup que je n'avais pas vu venir, lorsqu'il explique qu'Annie Perry était le nom de son arrière-grand-mère dont la fille, grand-mère de l'auteur, avait fabriqué une mythologie familiale comprenant une multitudes d'histoires dont aucune selon lui n'était vraie. Il écrit : « Je la remercie de m'avoir transmis l'envie et la capacité d'inventer des histoires. »
Dire que j'ai aimé ce livre serait en dessous de la réalité. Pour une fois je ne prends pas de gants pour dire que je conseille cette lecture, qui est de celles qui font du bien !
******
Chronique complète avec illustration sur Bibliofeel, lien ci-dessous.
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
Commenter  J’apprécie          360
🥊Chronique🥊

« Du coup j'ai su que c'était Big Tom qui m'envoyait un message depuis le paradis pour me dire que si t'es pas capable d'apprendre à te battre, tu peux pas apprendre à vivre. »

Du coup, j'ai su qu'en regardant la splendide Annie Perry, j'allais apprendre, la vie, à coups de poings et à coups, au coeur…Parce que la vie n'est jamais tendre, avec les femmes, avec les laissers-pour-comptes, avec les marginaux, il leur faut déployer une résistance combattive extrêmement puissante, pour s'en sortir. Et même avec ça, il y a comme une chape invisible qui les maintient dans cette condition pénible, et les empêche de s'en extraire…Alors, Annie, Poids Plume, découvre l'art de la boxe et le pouvoir extraordinaire de la poésie, et on n'a pas idée comme les deux, se combinent, pour faire éclore la magnifique héroïne, qu'on va adorer suivre dans son parcours de vie…En pleine révolution industrielle, politique et sociale, l'apprentissage de la lutte et de la lecture est à coup sûr, les meilleurs paris à faire, même si ça n'est pas au goût de tout le monde…Alors qui osera affronter la petite? Qui ira voir au-delà des apparences et des conventions? J'y suis allée et je ne regrette pas le détour! Il y a des combats qui mènent plus loin et plus haut, que d'autres. Et l'envolée est belle. Il y a des luttes qui valent la peine, peu importe ce que la vie nous réserve, serre tes poings et fonce! Comme j'ai adoré Annie, et combien elle m'a appris de la vie et ses violences…C'est avec beaucoup d'émotion que je vous délivre ce message (il ne vient pas du paradis-quoique-..), si tu ne rencontres pas Annie Perry, fille du Slasher de Tipton, tu risques de rater une formidable et trépidante Histoire…

« C'est le bruit qui vous frappe. »

C'est le coup de coeur, aussi. On n'a pas le temps de comprendre d'où ça vient, le coup est déjà parti, atteignant sa cible, avec une vitesse fulgurante. J'ai pourtant l'habitude, du talent de Mick Kitson, mais à chaque fois, c'est pareil, je me laisse attendrir par ces héroïnes, leurs particularités, leurs manières de contrer le fléau de la pauvreté, de l'illettrisme, de l'alcoolisme…Mais la, j'avoue que j'ai fini par terre, essoufflé et sonnée, d'amour…Annie est majestueuse, dans cette volonté farouche et invincible, sans rancune aucune, de prendre sa vie en main, les poings même pas protégés, pour miser, corps et âme, sur l'amour et la poésie pour, s'élever. Et nous, on l'aide, car on y croit aussi, on l'encourage quand elle se bat sur le ring, on a mal quand elle tombe, mais toujours elle se relève et, lutte de toutes ses forces. Elle lutte sans discontinuer contre l'oppression, l'injustice, le racisme, le sexisme, l'intolérance…Il y a envoûtement dans le texte, envoûtement dans cette voie, envoûtement dans ses yeux, et c'est cela qui frappe, fort. C'est le bruit de sa détermination qui vous frappe, encore et encore, jusqu'à ce que vous tombiez KO, d'admiration…Alors Ready, pour la prouesse sportive et poétique face à ce Poids Plume?! Mon prix de consolation serait que vous lisiez ce nouveau roman lumineux…

Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          291
Connaissez-vous le Black Country, dans le région des Midlands de l'Ouest, en Angleterre, au nord et à l'ouest de Birmingham, et au sud et à l'est de Wolverhampton ? Ce n'est pas précisément un lieu de villégiature, surtout au temps de l'industrialisation galopante, dans la deuxième moitie du XIXe siècle, le cadre qu'a choisi Mick Kitson pour son ébouriffant Poids plume. Tout est réuni d'emblée pour un roman à la Dickens, avec sa petite héroïne, Annie, vendue par sa famille rom à un boxeur, futur tenancier de bar, pour quelques guinées. Annie va grandir sans savoir ce que ses proches sont devenus, dans l'ombre d'un géant bourru et alcoolisé, mais tendre, qui devient de fait son père d'adoption. Commencent alors des aventures picaresques où l'auteur exprime tout son talent pour décrire aussi bien la misère du peuple que l'arrogance des riches, en réservant un destin très romanesque à la farouche, fière et flamboyante Annie, qui va aussi bien découvrir la lecture et la religion que les rings de boxe, en tant que combattante, en dépit des interdits de l'époque. Ajoutez des personnages secondaires admirablement troussés et forts en gueule, qu'ils soient de vrais méchants ou de pauvres hères, et même un bandit de grand chemin chevauchant un rapide poney, et vous avez là tous les ingrédients d'un roman historique palpitant. Encore faut-il savoir panacher moments forts (les combats de boxe), instants de complicité amicale ou amoureuse et évocation pertinente du climat social de l'époque, mais en la matière le livre ne connait aucun passage à vide, sachant cavaler quand il le faut et revenir au trot, quand il est nécessaire de souffler. Mais au-delà des péripéties, nombreuses, c'est bien l'indomptable Annie (parait-il inspirée de l'arrière- grand-mère de Mick Kitson) qui nous accroche le coeur dès les premières pages. On aurait bien aimé la rencontrer dans une autre vie, malgré la rudesse de l'époque, tout en gardant ses distances, quand même, pour ne pas risquer de goûter à son allonge et à son punch, toute poids plume qu'elle fut, cette hardie combattante du pays noir.

Un grand merci aux éditions Métailié et à NetGalley. Avec supermarché de José Falero et Poids plume de Mick Katson, voici déjà deux formidables romans pour la rentrée littéraire de 2022.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
Commenter  J’apprécie          220
Voilà un véritable roman d'aventures qui se déroule dans l'Angleterre du 19ème siècle, et dans lequel on suit une héroïne qui n'a pas froid aux yeux.
Pennsylvanie 1906 : une dame âgée raconte son histoire...
Angleterre, début du 19ème : Annie est une jeune rom qui sillonne en roulotte avec sa famille un pays en plein bouleversement industriel. Leur vie est dure et misérable, et ils survivent comme ils peuvent en allant de villes en village et de foire en foires. Mais le père, Big Tom, meurt et la mère ne parvient plus à nourrir ses 6 enfants d'autant plus qu'elle en attend un septième... Ne possédant plus rien elle se résout à vendre sa fille ainée, Annie contre 5 guinées.
C'est alors qu'entre en scène un personnage ayant réellement existé : le boxeur de légende Bill Perry surnommé le Slasher de Tipton. Ce géant va acheter la jeune rom pour qu'elle l'aide au quotidien et peu à peu il va devenir pour elle un second père.
L'histoire est lancée et va être menée tambour battant : combats de boxe illégaux, bandit de grands chemin qui détrousse les riches, bars à bière, aristocrates décadents, Annie va nous emmener avec elle, au fil des années et de son émancipation qu'elle va gagner grâce à ses poings mais aussi grâce à sa découverte de la lecture.
L'auteur brosse merveilleusement bien les portraits très réalistes de nombreux personnages hauts en couleur qui gravitent autour d'Annie et Bill ainsi que leur cadre de vie. J'ai été totalement immergée dans ce roman à la Dickens et j'y ai pris beaucoup de plaisir. Action, tendresse, noirceur, verve, amour, cavalcades, tous les ingrédients sont ici réunis pour faire de ce beau roman historique une réussite et de son héroïne, inspirée de l'arrière-grand-mère de l'auteur, une femme forte inoubliable.
Commenter  J’apprécie          170
Roman inspiré d'une histoire vraie (l'arrière-grand-mère de l'auteur), Poids plume tient du Sans famille, mais sans famille riche arrivant au bon moment ; c'est un roman à plusieurs facettes.

L'histoire d'Annie entourée de personnages attachants, truculents, le tout dans cette fin du XIXème siècle dans l'Angleterre des industries sidérurgique et minière. Il y a d'un côté les gens de la haute et de l'autre le peuple, surexploité, méprisé et vivant dans la misère.
Les combats de boxe illégaux sont un fil rouge pour nous conter le destin d'Annie et de ses amis et cette époque où il faut beaucoup se battre, au sens propre comme au sens figuré, pour s'en sortir.

C'est très plaisant à lire, très difficile à lâcher. La fin est vite expédiée mais on comprend quand même ce qu'il est advenu d'Annie.

Un très bon moment de lecture que je vous recommande.
Commenter  J’apprécie          131
Fin des années 1800 en Angleterre. La petite Annie vit dans une famille Romani endeuillée. Son père, Big Tom, est mort dans un accident, les laissant seuls sa mère et ses cinq frères et soeurs. Très vite, la mère n'aura pas le choix, elle doit vendre Annie pour permettre à la famille de s'en sortir. La petite fille de 9 ans, au caractère déjà bien affirmée, comprend cette décision et se concentre sur ce que son sacrifice pourra apporter à la famille. A la foire où elle est vendue, c'est un boxeur de renom, Bill Perry, le champion of England, qui va l'acheter. Il va alors l'emmener avec lui à Tipton, une ville de mineurs où il a l'intention d'acheter un bar. Anne va alors devenir la fille de Bill, allant même jusqu'à s'approprier son sport, la boxe, une discipline jusqu'alors très peu ouverte aux femmes...
J'ai adoré l'ambiance de ce livre, avec l'atmosphère très gris de la ville minière, ce côté à la fois violent mais aussi festif de la boxe, cette saleté crasse des pubs, tout est si bien restitué par l'auteur ! Et les personnages sont sublimes, que ce soit celui d'Annie avec un caractère hors du commun, Jem si séduisant et Bill si attachant. Une très très belle lecture pour cette rentrée littéraire ! Un vrai coup de coeur !
Merci à Netgalley et aux éditions Métailié pour cette lecture !
Commenter  J’apprécie          110
Angleterre fin du XIXe, Annie, enfant gitane de 7 ans, est vendue par sa mère à un champion de boxe, une brute au grand coeur, et prêt à aimer cet enfant comme sa propre fille.
Annie grandit et comprend assez vite et douloureusement que pour s'en sortir elle devra d'une part savoir se battre et d'autre part savoir lire, écrire et compter.
Se battre pour se défendre contre les agressions physiques et pour, s'il le faut gagner un peu d'argent lors de combats de boxe clandestins, et ainsi rembourser les dettes de son père adoptif, réaliser peut-être quelques rêves.
Savoir lire pour s'extraire un jour de la condition qui est la sienne mais aussi pour s'ouvrir au monde, s'émouvoir des mots des grands poètes anglais.
Au fil des années, Annie croise sur son chemin des femmes décidées à l'aider, convaincues que la condition des femmes doit évoluée.
Et au-delà de l'histoire d'Annie, c'est aussi le roman d'une époque.
A grand renfort de détails et de descriptions que j'ai adoré, l'auteur nous donne à voir la vie quotidienne des ouvriers de la fin du XIXe, leur grande pauvreté, leurs combats souvent vains pour de meilleures conditions de travail. Il dit l'évolution des villes, l'arrivée du chemin de fer, le fossé entre les classes sociales, le tout début de la lutte des femmes pour défendre leurs droits.
Belle galerie de personnages hauts en couleur, ancré dans un contexte historique foisonnant, ce roman se lit d'une traite.
Et comme dans son précédent roman «Manuel de survie a l'usage des jeunes filles », l'auteur fait la part belle à un personnage féminin jeune, déterminé, et fort attachant.

Traduction Céline Schwaller
Commenter  J’apprécie          90
STRUGGLE FOR LIFE.
Un passionnant roman d'aventures inspiré des histoires (vraies ?) de sa famille racontées par sa grand mère, écrit par un auteur gallois de talent. Une jeune Rom de l'Angleterre industrielle du XIXème, Annie, est vendue par sa mère à une tendre brute alcoolique champion de boxe qui l'adopte comme sa fille. le cadre des midlands houillers est décrit à merveille : misère, pollution, travail des enfants, alcoolisme du vendredi soir jour de paye, match de boxe à mains nues (illégaux).
Annie devra se battre pour survivre et sera largement aidée en cela en apprenant elle même la boxe. La rage de vivre lui donne tous les talents et audace. Cette boxeuse de foire à mains nues est courageuse (elle apprend à lire chez un pasteur), généreuse, et devient attachante au fil des pages. Un beau roman à la Dickens.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (587) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3206 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..