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Qui connaissait l'écrivain estonien Andrus Kivirähk avant la parution en 2013 de L'homme qui savait la langue des serpents ? Coup de foudre immédiat pour ses heureux lecteurs français avec ce roman baroque et fantaisiste, totalement inclassable et incroyablement jubilatoire. Les deux traductions suivantes, parmi une oeuvre très abondante, ont confirmé le talent de l'auteur balte même si le ressenti a été moins enthousiaste (difficile de maintenir un niveau aussi élevé). Et voici que débarque Les secrets, paru initialement en 1999, et catalogué à la section jeunesse, avec illustrations à la clé. Qu'importe, les adorateurs de Kivirähk se doivent de lire ce petit conte, charmant et bourré de trouvailles époustouflantes, qui suggère que tout un chacun ne peut vivre sans laisser une place à ses rêves, dussent-ils contaminer, peu ou prou, la réalité. le romancier s'en donne à coeur-joie avec la famille Jalakas dont chaque membre, enfants et adultes, conserve un jardin secret qui pimente ses jours et le transporte dans un monde magique et ô combien loufoque. Imaginez par exemple un endroit accessible par ascenseur où la lune et le soleil n'en finissent pas de s'asticoter ou encore un placard à balai qui contient un aquarium géant où l'on peut nager au milieu des poissons. Littérature pour enfants, oui, bien sûr, mais pas interdit aux plus de 10 ans, pour ceux qui ont gardé intactes leurs capacités d'émerveillement. Grâce soit rendue aux Éditions le Tripode qui sont sommées (gentiment) de continuer à nous donner très régulièrement des nouvelles de l'enchanteur de Tallinn.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Petite bulle poétique estonienne. C'est en découvrant au fil des pages des illustrations aux traits enfantins lors de mon premier contact avec le livre que j'ai compris qu'il s'agissait d'un roman jeunesse (je ne m'étais pas méfiée, les autres écrits du monsieur sont à destination des adultes, et sont excellents). Malgré ce détail, j'ai aimé retrouver l'imaginaire débridé de Kivirähk. Dans ce livre, adultes et enfants plongent chacun à sa manière dans son propre monde: pays merveilleux truffés d'animaux à sauver, ciel empli de nuages-ballerines, vie sous-marine... Finalement, seul le ronchonchon monsieur Mouton sans imagination en pâtit dans cette histoire. Une belle métaphore de l'imagination à cultiver et des jardins secrets à entretenir. Pour qui a plus de 10 ans et veut découvrir cet auteur, je conseillerais plutôt L'homme qui savait la langue des serpents qui fut pour moi un coup de coeur absolu.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Ovni dans le catalogue du Tripode par son caractère estampillé "jeunesse", ovni dans la littérature par son auteur hors du commun, "Les secrets" est là pour vous en révéler un, si tant est que vous ne le connaissiez pas encore : ne laissez jamais évanouir vos rêves sous peine de ne pas trouver votre place dans le réel !

C'est l'histoire d'une famille dont chaque membre a son petit jardin secret : quand l'une prend l'ascenseur de son immeuble pour aller s'amuser avec les nuages, l'autre rejoint par une porte dérobée son château dont elle est reine, tandis que le concierge retrouve son univers derrière la porte de son placard à balais... Quant au romancier, il est hélas bien embêté, son imagination a disparu !

Quand certains rêves prennent le pas sur la réalité, il est temps pour notre chère famille de développer toute son énergie et ses plus fantaisistes idées pour sauver son monde !

Ce texte, rehaussé des si belles illustrations de Clara Audureau, s'adresse aux petits et aux grands grâce à ses différents niveaux de lecture.
J'ai tout aimé dans ce texte, chaque personnage, chaque petit détail, chaque illustration.... Même si je m'interroge sur un possible mythe du hérisson en Estonie ! Mais cette inconnue laisse place à l'imaginaire de tous les lecteurs et c'est un pari réussi !

On ne saurait le classer : réalisme magique, fantaisie, fantastique... Peu importe ! C'est une petite pépite dans le paysage littéraire de ces dernières années, à ne pas manquer sous peine d'oublier de rêver...
Un conte décalé qui en séduira plus d'un !

Il ne me reste plus qu'à découvrir ses autres textes ! 🤩
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Curiosité, quand un auteur estonien nous dévoile son univers pour la jeunesse.
Le monde d'Andrus est un monde fantaisiste, inspiré des légendes et des rêves.
Une famille nous est présentée sur la première page, Mère, Père, Sirli et Siim et les autres intervenants sur la quatrième de couverture, Moonika, Monsieur Mouton et Concierge.
L'illustration est plaisante et sobre.
Prêt pour le départ et la découverte des rêves de chacun ... pour la Mère c'est la porte dans les buissons ... pour le Père c'est la portière arrière de la voiture ... pour Siri c'est l'ascenseur ... pour Siim c'est le petit trou du tapis sous la table de la salle à manger.
Original n'est ce pas !
Des chapitres courts nous permettant de sautiller de rêves en rêves, de personnages en personnages tout en suivant la vie de tous les jours d'une famille estonienne dans son quotidien tranquille.
Des situations cocasses et rassurons nous c'est un conte qui finit bien !
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Ecrit pour la jeunesse mais publié par un éditeur généraliste, ce petit roman est assez inclassable. Avec plusieurs niveaux de lecture, il s'adresse aussi bien aux enfants qu'aux adultes ; à la croisée des genres, il tient plus du réalisme magique que de l'imaginaire pur. Une écriture très simple, presque sèche par moments, contraste avec le propos plein de fantaisie ; il s'y glisse une touche de sérieux, lorsque le récit dit l'importance de ne pas abandonner sa part d'enfance. Un joli voyage si l'on accepte de se laisser emporter.
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Il est toujours intéressant de voir un éditeur de littérature générale publier un roman jeunesse, qui plus est quand il n'est pas dans son intention d'en profiter pour ouvrir une collection dédiée dans la foulée ; non pas pour la rareté de l'évènement, mais parce que l'on se demande in petto pourquoi il fait une exception à la règle et pourquoi ce n'est pas un éditeur jeunesse qui s'en est chargé. Dans le cas du roman Les Secrets d'Andrus KIVIRÄHK, il se fait que son éditeur en France, le Tripode, a déjà publié nombre de ses ouvrages et qu'il lui a semblé évident de ne pas écarter ses textes pour la jeunesse.
Andrus KIVIRÄHK est un écrivain estonien, et plus précisément un conteur qui emporte ses lecteurs dans un réalisme magique qui débouche rapidement sur un monde merveilleux où prolifèrent des animaux parfois étranges, à la langue bien pendue. Il promène son humour et son ironie chez les petits comme chez les grands avec une facilité déconcertante.
L'Homme qui savait la langue des serpents l'a fait découvrir largement en France, plus particulièrement en 2014, année où il obtint le Grand Prix de l'Imaginaire du meilleur roman étranger.
Quel accueil fera-t-on à son dernier roman traduit par Jean-Pierre Minaudier et illustré par Clara Audureau ?
Pour le savoir, on peut estimer au départ que les indices sont assez maigres. En effet, les éditeurs jeunesse français (pas tous, mais la plupart), ont depuis de nombreuses années un goût prononcé pour les romans écrits de préférence au présent, plutôt à la première personne du singulier et avec des phrases parfois anorexiques, pour ne pas dire au bord de la cachexie. L'histoire doit être très morale, avec un fait de société médiatisé en guise de sujet principal et surtout, elle doit être racontée à hauteur d'enfant. Mais d'enfant en tranches : en tranches d'enfant de « 3-6 ans », de « 7-9 ans », de « 9-13 ans », de « grands ado » puis de « young adult ». Et, selon les éditeurs et leurs collections, elle doit osciller entre soixante et cent quarante pages. Et ne soyons pas dupes : si le livre est plus volumineux, c'est la mise en page avec 750 signes par page qui le grossit artificiellement. Ou alors, c'est qu'on est tombé sur un tome d'Harry Potter.
Dans Les Secrets d'Andrus KIVIRÄHK, on retrouve certains thèmes qui sont chers à leur auteur : la médication par l'imaginaire et ses effets secondaires potentiellement indésirables, la langue cryptée et une société animale qui flirte avec le bestiaire médiéval.
Sur la quatrième de couverture, voici ce qui est écrit :

« Dans la famille Jalakas, chacun emprunte un passage secret pour rejoindre son rêve en douce. le petit Siim se glisse sous la table et atterrit au pays des merveilles. Sa grande soeur, Sirli, prend l'ascenseur et grimpe jusqu'au pays des nuages. La mère passe par une porte cachée qui mène à son château royal. le père, quant à lui, sort par la porte arrière de sa voiture et déboule sur un stade gigantesque. En dehors de leur cachette, les membres de cette joyeuse famille mènent une vie tranquille. Mais il arrive que certains rêves prennent le pas sur la réalité, et alors plus rien ne tourne rond… »

Et l'on n'est pas déçu : ceux qui ont aimé Les contes de Ionesco y retrouveront une tendresse loufoque et un humour déjanté qui s'apparentent un peu à l'esprit d'Eugène — ou bien, pour citer des auteurs plus contemporains, à ceux de Roald Dahl, de Pierre Barrault ou d'Éric Chevillard, quoiqu'en moins baroque et plus foisonnant. Les illustrations, étonnantes et en cela conformes à l'ambiance de l'histoire, font penser aux illustrations d'Etienne Delessert ou de Josef Lada — dessinateur tchèque de la première moitié du XXe siècle.

C'est l'histoire d'une famille, donc, qui a du mal à supporter la réalité si elle ne peut pas lui échapper de temps en temps, puis de plus en plus souvent. Pour les enfants, rien de surprenant. Mais si, mi-amusé, mi-effaré, l'on observe bien les adultes, l'on peut mesurer la difficulté qu'il y a à vivre sans avoir assumé ses rêves de jeunesse. C'est l'histoire d'un père très moyen qui ne sait pas emmener son fils à la pêche, d'une mère qui n'est pas pressée de rentrer s'occuper de son foyer, d'un voisin acariâtre qui ne sait pas rêver alors qu'il est écrivain, d'un concierge cossard comme un loir, et c'est l'histoire de deux enfants qui vont apprendre à grandir malgré les faiblesses de leurs parents mais aussi grâce à elles.

Et c'est là toute la force d'Andrus KIVIRÄHK : nous plonger dans un monde de perdants magnifiques, nous entraîner dans leurs errances et leur folie douce avant de nous tirer vers le haut, afin de nous dire : «voyez comme les apparences sont trompeuses et comme tout change quand on accepte de changer de paradigme.

Lien : https://annadesandre.com/202..
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Dans la famille Jakalas, chacun profite de tout instant de solitude ou de calme pour se réfugier dans son petit monde de rêve et de magie. le père y devient alors un sportif incroyable, la mère une Reine d'un château où vivent tous ses jouets d'enfants, le petit Siim le grand magicien d'un pays peuplé d'animaux et sa soeur Sirli vole dans les nuages aux côtés du soleil et de la lune. Dans la vraie vie, tout est un peu morne, jusqu'à ce que les rêves empiètent sur la réalité…
Dans la tradition des romans de réalisme magique, Andrus Kivirähk propose une histoire pleine de fantaisie qui invite à garder son âme d'enfant. Il y a un côté « vieillot » assez sympathique et nostalgique même s'il peut être assez déroutant et sans doute peu engageant. Je me suis néanmoins laissée entraînée par ce récit loufoque et intemporel. Les illustrations de Clara Audureau, très dans l'esprit et l'ambiance du roman, apportent un vrai plus à l'ensemble. Une véritable découverte, merci beaucoup au Tripode et à Babelio pour cette lecture !
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Probablement le moins bon.
Toujours aussi décalé, peut-être pas assez onirique. Entre conte pour enfants et farce pour adultes, on ne perd pas le fil, mais plutôt l'envie. Par moments. Mais même comme ça, c'est assez surprenant chez cet auteur qui a le don de nous happer corps et âme dans son univers.
C'est dommage. La lecture reste agréable. Et la morale, comme pour tout bon conte qui se respecte, et délicieusement piquante.
PS: Sauriez-vous me dire si le hérisson a une symbolique particulière en Estonie ?
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J'avais adoré "L'homme qui savait la langue des serpents" mais là, je suis assez perplexe.

Un roman cette fois-ci peut-être plus adressé à la jeunesse, avec une histoire toujours loufoque qui met en avant la puissance de l'imagination et des rêves, avec toujours un brin de poésie. Un joli message, qui nous emmène dans un monde fantaisiste mais ancré dans le monde réel. C'est particulier, et on accroche ou on accroche pas. Mais une ambiance un peu trop enfantine à mon goût (même si la double lecture est toujours présente), cette lecture ne m'aura pas marquée plus que ça.
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J'avoue ne pas m'être attendu à un livre qui s'adresse à la jeunesse voir pré adolescence... le livre m'a embarqué quelques fois puis d'autres pas du tout. Il y a des moments magiques et des moments très gamins. Si vous avez lu “l'homme qui savait la langue des serpents” le style n'à rien à voir seul perdure l'imaginaire qui est ici assez loufoque, où les rêves font parties de la vie et viennent parfois la bousculer. Néanmoins ce que j'ai le plus apprécié c'est cette double lecture sur la place de nos rêves dans la vie et des conséquences de les oublier ou de s'y enfermer. Poétique mais trop loufoque et enfantin pour moi 😕
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