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EAN : 9782370552488
196 pages
Le Tripode (05/11/2020)
3.41/5   27 notes
Résumé :
Dans la famille Jalakas, chacun emprunte un passage secret pour rejoindre son rêve en douce.
Le petit Siim se glisse sous la table et atterrit au pays des merveilles. Sa grande sœur, Sirli, prend l’ascenseur et grimpe jusqu’au pays des nuages. La mère passe par une porte cachée qui mène à son château royal. Le père, quant à lui, sort par la porte arrière de sa voiture et déboule sur un stade gigantesque.
En dehors de leur cachette, les membres de cet... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Il est toujours intéressant de voir un éditeur de littérature générale publier un roman jeunesse, qui plus est quand il n'est pas dans son intention d'en profiter pour ouvrir une collection dédiée dans la foulée ; non pas pour la rareté de l'évènement, mais parce que l'on se demande in petto pourquoi il fait une exception à la règle et pourquoi ce n'est pas un éditeur jeunesse qui s'en est chargé. Dans le cas du roman Les Secrets d'Andrus KIVIRÄHK, il se fait que son éditeur en France, le Tripode, a déjà publié nombre de ses ouvrages et qu'il lui a semblé évident de ne pas écarter ses textes pour la jeunesse.
Andrus KIVIRÄHK est un écrivain estonien, et plus précisément un conteur qui emporte ses lecteurs dans un réalisme magique qui débouche rapidement sur un monde merveilleux où prolifèrent des animaux parfois étranges, à la langue bien pendue. Il promène son humour et son ironie chez les petits comme chez les grands avec une facilité déconcertante.
L'Homme qui savait la langue des serpents l'a fait découvrir largement en France, plus particulièrement en 2014, année où il obtint le Grand Prix de l'Imaginaire du meilleur roman étranger.
Quel accueil fera-t-on à son dernier roman traduit par Jean-Pierre Minaudier et illustré par Clara Audureau ?
Pour le savoir, on peut estimer au départ que les indices sont assez maigres. En effet, les éditeurs jeunesse français (pas tous, mais la plupart), ont depuis de nombreuses années un goût prononcé pour les romans écrits de préférence au présent, plutôt à la première personne du singulier et avec des phrases parfois anorexiques, pour ne pas dire au bord de la cachexie. L'histoire doit être très morale, avec un fait de société médiatisé en guise de sujet principal et surtout, elle doit être racontée à hauteur d'enfant. Mais d'enfant en tranches : en tranches d'enfant de « 3-6 ans », de « 7-9 ans », de « 9-13 ans », de « grands ado » puis de « young adult ». Et, selon les éditeurs et leurs collections, elle doit osciller entre soixante et cent quarante pages. Et ne soyons pas dupes : si le livre est plus volumineux, c'est la mise en page avec 750 signes par page qui le grossit artificiellement. Ou alors, c'est qu'on est tombé sur un tome d'Harry Potter.
Dans Les Secrets d'Andrus KIVIRÄHK, on retrouve certains thèmes qui sont chers à leur auteur : la médication par l'imaginaire et ses effets secondaires potentiellement indésirables, la langue cryptée et une société animale qui flirte avec le bestiaire médiéval.
Sur la quatrième de couverture, voici ce qui est écrit :

« Dans la famille Jalakas, chacun emprunte un passage secret pour rejoindre son rêve en douce. le petit Siim se glisse sous la table et atterrit au pays des merveilles. Sa grande soeur, Sirli, prend l'ascenseur et grimpe jusqu'au pays des nuages. La mère passe par une porte cachée qui mène à son château royal. le père, quant à lui, sort par la porte arrière de sa voiture et déboule sur un stade gigantesque. En dehors de leur cachette, les membres de cette joyeuse famille mènent une vie tranquille. Mais il arrive que certains rêves prennent le pas sur la réalité, et alors plus rien ne tourne rond… »

Et l'on n'est pas déçu : ceux qui ont aimé Les contes de Ionesco y retrouveront une tendresse loufoque et un humour déjanté qui s'apparentent un peu à l'esprit d'Eugène — ou bien, pour citer des auteurs plus contemporains, à ceux de Roald Dahl, de Pierre Barrault ou d'Éric Chevillard, quoiqu'en moins baroque et plus foisonnant. Les illustrations, étonnantes et en cela conformes à l'ambiance de l'histoire, font penser aux illustrations d'Etienne Delessert ou de Josef Lada — dessinateur tchèque de la première moitié du XXe siècle.

C'est l'histoire d'une famille, donc, qui a du mal à supporter la réalité si elle ne peut pas lui échapper de temps en temps, puis de plus en plus souvent. Pour les enfants, rien de surprenant. Mais si, mi-amusé, mi-effaré, l'on observe bien les adultes, l'on peut mesurer la difficulté qu'il y a à vivre sans avoir assumé ses rêves de jeunesse. C'est l'histoire d'un père très moyen qui ne sait pas emmener son fils à la pêche, d'une mère qui n'est pas pressée de rentrer s'occuper de son foyer, d'un voisin acariâtre qui ne sait pas rêver alors qu'il est écrivain, d'un concierge cossard comme un loir, et c'est l'histoire de deux enfants qui vont apprendre à grandir malgré les faiblesses de leurs parents mais aussi grâce à elles.

Et c'est là toute la force d'Andrus KIVIRÄHK : nous plonger dans un monde de perdants magnifiques, nous entraîner dans leurs errances et leur folie douce avant de nous tirer vers le haut, afin de nous dire : «voyez comme les apparences sont trompeuses et comme tout change quand on accepte de changer de paradigme.

Lien : https://annadesandre.com/202..
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Qui connaissait l'écrivain estonien Andrus Kivirähk avant la parution en 2013 de L'homme qui savait la langue des serpents ? Coup de foudre immédiat pour ses heureux lecteurs français avec ce roman baroque et fantaisiste, totalement inclassable et incroyablement jubilatoire. Les deux traductions suivantes, parmi une oeuvre très abondante, ont confirmé le talent de l'auteur balte même si le ressenti a été moins enthousiaste (difficile de maintenir un niveau aussi élevé). Et voici que débarque Les secrets, paru initialement en 1999, et catalogué à la section jeunesse, avec illustrations à la clé. Qu'importe, les adorateurs de Kivirähk se doivent de lire ce petit conte, charmant et bourré de trouvailles époustouflantes, qui suggère que tout un chacun ne peut vivre sans laisser une place à ses rêves, dussent-ils contaminer, peu ou prou, la réalité. le romancier s'en donne à coeur-joie avec la famille Jalakas dont chaque membre, enfants et adultes, conserve un jardin secret qui pimente ses jours et le transporte dans un monde magique et ô combien loufoque. Imaginez par exemple un endroit accessible par ascenseur où la lune et le soleil n'en finissent pas de s'asticoter ou encore un placard à balai qui contient un aquarium géant où l'on peut nager au milieu des poissons. Littérature pour enfants, oui, bien sûr, mais pas interdit aux plus de 10 ans, pour ceux qui ont gardé intactes leurs capacités d'émerveillement. Grâce soit rendue aux Éditions le Tripode qui sont sommées (gentiment) de continuer à nous donner très régulièrement des nouvelles de l'enchanteur de Tallinn.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Ovni dans le catalogue du Tripode par son caractère estampillé "jeunesse", ovni dans la littérature par son auteur hors du commun, "Les secrets" est là pour vous en révéler un, si tant est que vous ne le connaissiez pas encore : ne laissez jamais évanouir vos rêves sous peine de ne pas trouver votre place dans le réel !

C'est l'histoire d'une famille dont chaque membre a son petit jardin secret : quand l'une prend l'ascenseur de son immeuble pour aller s'amuser avec les nuages, l'autre rejoint par une porte dérobée son château dont elle est reine, tandis que le concierge retrouve son univers derrière la porte de son placard à balais... Quant au romancier, il est hélas bien embêté, son imagination a disparu !

Quand certains rêves prennent le pas sur la réalité, il est temps pour notre chère famille de développer toute son énergie et ses plus fantaisistes idées pour sauver son monde !

Ce texte, rehaussé des si belles illustrations de Clara Audureau, s'adresse aux petits et aux grands grâce à ses différents niveaux de lecture.
J'ai tout aimé dans ce texte, chaque personnage, chaque petit détail, chaque illustration.... Même si je m'interroge sur un possible mythe du hérisson en Estonie ! Mais cette inconnue laisse place à l'imaginaire de tous les lecteurs et c'est un pari réussi !

On ne saurait le classer : réalisme magique, fantaisie, fantastique... Peu importe ! C'est une petite pépite dans le paysage littéraire de ces dernières années, à ne pas manquer sous peine d'oublier de rêver...
Un conte décalé qui en séduira plus d'un !

Il ne me reste plus qu'à découvrir ses autres textes ! 🤩
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Curiosité, quand un auteur estonien nous dévoile son univers pour la jeunesse.
Le monde d'Andrus est un monde fantaisiste, inspiré des légendes et des rêves.
Une famille nous est présentée sur la première page, Mère, Père, Sirli et Siim et les autres intervenants sur la quatrième de couverture, Moonika, Monsieur Mouton et Concierge.
L'illustration est plaisante et sobre.
Prêt pour le départ et la découverte des rêves de chacun ... pour la Mère c'est la porte dans les buissons ... pour le Père c'est la portière arrière de la voiture ... pour Siri c'est l'ascenseur ... pour Siim c'est le petit trou du tapis sous la table de la salle à manger.
Original n'est ce pas !
Des chapitres courts nous permettant de sautiller de rêves en rêves, de personnages en personnages tout en suivant la vie de tous les jours d'une famille estonienne dans son quotidien tranquille.
Des situations cocasses et rassurons nous c'est un conte qui finit bien !
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Un grand merci à Babélio et aux éditions "Le Tripode" pour l'envoi et la découverte de ce livre que j'ai énormément apprécié.

Alors voilà, c'est une famille banale qui vit dans un immeuble : le père, la mère, Sirli, la petite fille qui va à l'école, et Siim, le petit garçon qui va au jardin d'enfants. Dans cet immeuble, ils retrouvent tous les jours des copains, un concierge qui n'arrête pas de s'éclipser, surtout lorsqu'arrive M. Mouton, un écrivain râleur... Jusque là, rien de bien particulier, sauf que dans la famille, chaque membre possède un endroit où il va rejoindre, en secret, ses rêves. Mais un jour, les enfants découvrent que le concierge a, lui aussi, un rêve qui est devenu réalité...

J'ai beaucoup aimé cette histoire. J'ai bien aimé les rêves qui se mélangent, comme l'homme-ours qui aide le concierge ou l'homme qui nage dans l'argent.
Je ne m'attendais pas du tout au retournement de situation en lien avec M. Mouton, j'ai adoré ce moment.
Il y a aussi plein de passages rigolos : parfois on sourit des blagues que se font les enfants, parfois on rit à cause des situations et/ ou répliques rocambolesques. Par exemple, le passage avec la prof de maths m'a beaucoup amusé, surtout lorsque les parents se font convoquer à l'école pour faire des exercices et qu'ils n'ont pas le droit de sortir de la classe...
Un petit bémol : la couverture qui manque cruellement de couleurs.

Je conseille ce livre à tous les enfants qui débordent d'imagination et aux parents qui ont oublié leurs rêves d'enfant !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C'est une machine compliquée, le monde. J'ai connu un petit garçon qui rêvait de devenir pirate quand il serait grand. Et puis en grandissant il a tout oublié, il s'est fait vendeur dans un grand magasin. Quelques années plus tard, des gens ont commencé à raconter qu'il était devenu pratiquement impossible de naviguer en mer parce qu'il y avait sans arrêt des tempêtes et qu'un étrange bateau pirate venait de temps en temps enlever des gens du littoral. Ce n'est qu'après beaucoup d'années que ce bateau a coulé dans une tempête, et il a fallu encore plus de temps pour que la mer se calme. Tout ça parce que ce garçon avait laissé en plan ses rêves d'enfants. Il ne faut jamais abandonner ses rêves ! Sinon il se produit des catastrophes. Un rêve peut se décourager et s'évaporer tout doucement, mais il peut aussi devenir méchant, comme c'est arrivé avec ce bateau. Et ça, c'est très dangereux !
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En ressortant, Siim et Sirli virent que monsieur Mouton avait fini par attraper le concierge. Il se plaignait de la saleté de la cage d’escalier et des pannes d’ascenseur, mais le concierge, au lieu de répliquer, se contentait de tordre doucement sa veste trempée.
« Vous pourriez répondre ! criait monsieur Mouton. Vous comprenez ce que je suis en train de vous dire ? À quoi ça sert, un concierge qui ne fait pas son boulot ? Est-ce qu’il va falloir que je prenne le balai moi-même ? Ce n’est pas mon travail. Je suis écrivain, moi !
— Je vais tout arranger, grommela le concierge. Il ouvrait et fermait la bouche comme un poisson échoué sur la rive et tentait de se rapprocher de la cage d’escalier, mais monsieur Mouton le tenait par la manche :
« Où est-ce que vous courrez comme ça ? En voilà une grossièreté! Et puis qu’est-ce que c’est que ces habits trempés ? Bon Dieu, votre pantalon dégoutte carrément ! »
Il lâcha le concierge et s’essuya les mains avec soin.
« Dégoûtant ! Dans quoi vous êtes-vous trempé ?
— C’est de l’eau de mer, répondit humblement le concierge.
— De l’eau de mer ? Vous êtes allé vous baigner tout habillé ? Et en plein automne ? »
Il secoua la tête et regagna l’immeuble en frémissant de colère.
« Ce concierge est en train de perdre la raison ! Il faut le surveiller pour l’envoyer à l’asile avant qu’il se mette à attaquer les habitants de l’immeuble et à casser les carreaux. »
Siim et Sirli s’approchèrent du concierge et lui dire bonjour.
« Tu vas te mettre au ménage ? demanda Siim. Dommage, on pensait venir te rendre visite.
— Moi, faire le ménage ? Pas question ! Il faut que je me remette à l’eau tout de suite, sinon je vais m’asphyxier. Mais venez donc ! »
Il se précipita vers l’immeuble, Siim et Sirli sur ses talons. Ils entrèrent dans le local à balais et se retrouvèrent dans l’eau, à écarter des poissons qui tentaient de faire des bisous au concierge.
« Mais oui, mais oui, mes mignons ! Me revoilà ! Laissez-moi ! Vous aurez du sucre ! »
Il prit dans sa poche une poignée de morceaux de sucre et les offrit aux poissons. Tandis qu’ils mangeaient, il les caressait et leur grattait l’entre-nageoires.
« Braves petites bêtes !
— On retourne voir l’épave ? » Demanda Sirli.
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Le soir, toute la famille regardait la télévision.
« Qu’est-ce qu’il leur prend de passer de telles âneries ? » demandait le père avec impatience, car il aurait volontiers changé de chaîne pour regarder une course automobile.
« Ça n’a ni queue ni tête !
— Un film, ça n’a pas à avoir de queue », renâcla Sirli, mais Siim se rangea du côté du père et dit qu’il aimerait bien voir un film avec une tête et une queue, et puis des cornes, aussi, et qui ressemblerait au diable.
« Ça te ferait peur, affirma Sirli, méprisante. Tu es trop petit ! »
Siim se mit en colère.
« T’es folle ! complètement folle ! J’ ai peur de rien, moi.
— Cet été, au parc d’attractions, tu avais peur. Tu te rappelles la maison hantée ? Tu criais comme un possédé.
— J’avais mal à la jambe. C’est pour ça que je criais. J’avais pas peur !
— Pourquoi tu mens, c’est quoi cette histoire de jambe ? T’étais pas tombé, ni rien. T’avais peur, c’est tout !
— Arrêtez de vous disputer ! » gronda la mère, et Sirli répliqua qu’elle ne voulait même plus parler avec son frère, que c’étaient lui et le père qui avaient commencé avec cette histoire de queue et de cornes au lieu de la laisser regarder tranquillement la télé. C’était l’heure d’un super feuilleton qui racontait la vie d’un maître-nageur, et l’acteur qui jouait le rôle principal lui plaisait énormément. Comme à toutes ses copines de classe. Elles collectionnaient ses images et ses posters, Sirli en avait plusieurs aux murs de sa chambre. Siim se souvint de leur existence et sortit de la pièce avec un sourire en coin.
Le père s’étira et dit :« Je vais me coucher.
— Déjà ? s’étonna la mère.
— Oui, demain je me lève à quatre heures pour regarder le foot. »
« Complètement cinglé », pensa la mère, mais Siim revint dans le séjour, le visage rayonnant, contenant difficilement sa joie, en disant que lui aussi voulait regarder le foot cette nuit.
« Toi ? S’étonna la mère. Mais qu’est-ce qui te prend ? La nuit, les enfants, ça dort !
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Quoi de neuf aujourd'hui ? Demanda le Soleil, tout en s'exclament :
Une combinaison de ski ! J'en ai toujours rêvé !
Tu n'es pas un peu rond pour ce genre de vêtement ? Demanda la Lune. Le Soleil se vexa :
Tu me traites de gros ? Tu n'es toi même pas toujours au premier ni au dernier quartier ! Il y a des moments où tu es si massive que tu manques de rouler sur Terre !
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Il ne faut jamais abandonner ses rêves ! Sinon il se produit des catastrophes. Un rêve peut se décourager et s’évaporer tout doucement, mais il peut aussi devenir méchant... Et ça, c'est très dangereux !
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Vidéo de Andrus Kivirähk
Extrait de "L'homme qui savait la langue des serpents" d'Andrus Kivirähk lu par Emmanuel Dekoninck. Editions Audiolib. Parution le 3 juillet 2019.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/lhomme-qui-savait-la-langue-des-serpents-9782367629377
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