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Naomi Klein étant canadienne connait bien les ravages environnementaux causés par l'extraction tant des pétroles bitumineux que du charbon dans les territoires du nord canadien . Elle soulève le paradoxe qui veut qu'après la crise dite des subprimes de 2009 ont ait trouvé les capitaux nécessaires au ' sauvetage des banques alors que le capitalisme ne se soucie même pas d'imaginer une source de financement pour tenter de régler les dégâts présents et à venir du changement climatique . Ouvrage dont la lecture est parfois lassante dans la répétition des méfaits de l'industrie pétrolière mais tout de même fort instructif .
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Un ouvrage de Naomi Klein ouvert c'est la certitude de prendre une gifle gigantesque et salutaire .
Cet opus confirme cela .
Tout d'abord , il convient de saluer la grande qualité de la recherche de Mme Klein.
Quelque soit le livre , il y a chez elle une volonté et un attachement â ce que le sujet abordé soit traiter avec la plus grande rigueur .
Dans le cas présent , elle s'attaque à un sujet fondamental pour notre génération et pour celles à venir .
Il est certain que la préservation de la planète doit être au coeur d'une réflexion majeure et profonde .
On ne peut vouloir changer la situation de délabrement de l'environnement actuel sans prendre en compte les racines du mal .
Nos modes de vie , centrés sur une consommation frénétique et encouragée par les politiques actuelles , sont â l'origine d'une catastrophe majeure qui impacte nos vies , celles de nos enfants , et celles futures de nos petits enfants.
Une prise de conscience mondiale , est indispensable.
Il faut sortir de manière réaliste , pragmatique , de l'idéologie productiviste.
La domination des marchés financiers est à la base d'une perte de repéres entrainant un recul de la capacité de l'homme à comprendre l'ampleur de son impact sur l'environnement.
Mme Klein fait une fois de plus preuve d'une pédagogie , d'une absence totale de langue de bois , remarquable .
Cet ouvrage participe à la démolition de l'imagerie d'Épinal mise en avant par Pernaut , TF1 dans son ensemble , et apporte aux lecteurs une vision pertinente du monde .
Indispensable.
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Le chat de Schrödinger ! L'énergie du chat de Schrödinger qui coule ET vibre en nous la vie, en nous les humains, comme elle coule ou vibre dans le Cosmos, soit l'univers anthropique augmenter des dimensions de l'information et de la vie néguentropique.
Je t'aime ET je suis en colère !

Naomi travaille plus sur la colère. Sa colère est légitime. On comprend que certain extrémisme naissent de profonde injustice (La Shell contre le golf du Niger), On comprend que l'on ne peut plus faire confiance ni au propriétaire, ni au capitalisme, ni au superman (ou ceux qui se présente comme tel), ni au gouvernants. On comprend que l'on doit se mêler au monde et à la vie localement. Que puis-je faire ici et maintenant ?
Lire « Tout peut changer » en ayant en tête qu‘on lit une somme sur les structures qui créer les injustices et le danger pour notre humanité.
Il faudra chercher ailleurs et localement nos portes de sortie.
Il faut le lire, mais ne pas lire uniquement cela, allé chercher un peu de lumière ailleurs aussi. Et c'est ce que je vais faire maintenant ! Chercher la partie « Je t'aime »

Sa conclusion me plait :
L'histoire a frappé à ta porte, lui as-tu répondu ?
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Un cri du coeur pour reprendre en main notre destin. La puissance médiatique de Naomi Klein au service de la planète. Espérons que ça marche..
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Sous les pavés, la plage ... écrivaient les manifestants de mai 68. Mais sous les pavés (883 pages avec les notes et les remerciements) de Naomi Klein, on trouve une plage bien mal en point.

Tout peut changer est le titre de ce livre de 2014, disant qu'il est encore temps, mais la date-pivot était 2017. En 2019, les jeunes ont suivi massivement Greta Thunberg avant que la crise sanitaire de 2020 ne les réduisent au silence - du moins dans les medias, pour qui une crise chasse l'autre.

Naomi Klein est journaliste, elle donne la parole à de nombreux acteurs et témoins du changement climatique, mais elle ne propose pas de solution miracle. Elle insiste seulement sur le fait qu'aucune solution ne peut être prise sans améliorer les conditions de vie des plus précaires, quel que soit l'endroit de la planète où ils vivent.

Espérons que la sortie de la crise sanitaire verra émerger des solutions innovantes et concrètes à mettre en place rapidement.
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En suivant ponctuellement les tours et détours des événements récents de la vie de l'auteure, le livre se déploie sur les interrelations perçues par Naomi Klein entre le système économique sur lequel repose les liens entre les industries, les Etats et les individus et la complexité du changement climatique. J'ai été tout d'abord surpris de ces longues références à sa vie et même un peu décontenancé. Beaucoup plus loin dans son livre, les raisons profondes qui ont tissé des liens entre cette recherche et son intimité émergent. Selon sa nouvelle conception du monde, ces liens s'avèrent en définitive pertinents, du moins dans une certaine mesure. Entre les projections sur les futurs possibles de son enfant et de la planète et les problèmes de fertilité des êtres humains et des autres êtres vivants, son implication personnelle dans cet essai le rend au final puissant.
Sans forcément que je remette en cause le changement climatique, cet essai donne pour acquis que le changement climatique est un fait. Ainsi aucune information scientifique de base n'est donnée à part pour dire que 97 % des climatologues sont en accord avec le changement climatique (mais d'où sort donc cette information??). Cela me semble dommageable puisque l'essai ne s'adresse de ce fait qu'à un lectorat convaincu. Or il me semble nécessaire d'expliquer, même succinctement, sur quelles bases matérielles l'essai se développe pour qu'un plus large public y ait accès. En effet si l'on suit la réflexion de Naomi Klein, l'un des objectifs de la lutte est que les populations prennent à bras le corps cette problématique. Cela me paraît très difficile lorsque l'on ne s'adresse qu'à une fraction de la population. D'autant qu'elle cite au début comme à la fin la sociologue Kari Norgaard pour qui le déni du changement climatique est « comme le produit de notre faculté d'empathie, de compassion, et comme une conscience sous-jacente de l'impératif moral de réagir, et ce, même si nous ne parvenons pas à passer à l'action. »
Il n'empêche que la réflexion menée sur les interrelations entre capitalisme et changement climatique est éclairante à de nombreuses reprises. Par exemple, les mécanismes qui président aux difficultés -voire aux impossibilités- d'établir des dispositifs écologiques de production d'énergie dans de vastes zones géographiques liées par les traités de libre-échange sont finement relevés. Je me suis senti brusquement cerné ne serait ce que par les entraves au libre choix citoyen. En outre la critique de la montée à partir des années 1980 d'un écologisme de négociation dans les lieux de pouvoirs politiques et financiers montrent les travers qui se dessinent quand les compromis deviennent insoutenables voire se muent en compromissions.
Les deux derniers aspects qui m'ont intéressé soulèvent plusieurs problèmes. L'auteure s'appuie en effet sur les méthodes mises au point par les différents rassemblements qu'elle propose de regrouper sous le terme de « blocadiens ». Si certains exemples proviennent d'Asie, d'Europe, d'Océanie, d'Afrique et d'Amérique du Sud, la majeure partie des groupes dont les actions et les discours sont étudiés est localisée en Amérique du Nord. Or il y a là un contexte tout à fait particulier puisque les groupes qui ont pu ou qui peuvent juridiquement le plus influer sur les politiques locales sont les premières nations autochtones. La relecture des anciens traités ou leur absences permettent de nos jours à ces groupes de revendiquer un certains nombre de territoires. Ainsi certaines entreprises d'extraction de minerais ou d'hydrocarbures n'ont pu déployer leurs projets comme elles le souhaitaient. Or cette particularité géopolitique n'est, premièrement, pas tant répandu sur le globe -il semble donc nécessaire d'opérer différemment dans les autres régions du monde- et, deuxièmement, constitue potentiellement une manoeuvre qui, si elle était transposée dans une autre région, pourrait ouvrir la voix à des formes de communautarismes autarciques.
Le second aspect -que l'on retrouve au treizième et dernier chapitre- est le rapprochement tenté par l'auteure comme par d'autres entre la période esclavagiste en Amérique du Nord et la crise climatique. A SUIVRE !!!!
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Après « No logo » et « à.. », le nouvel essai de Naomi Klein propose de revoir notre modèle sociétal afin qu'il évolue vers un modèle plus en phase avec le développement durable.
Pour l'auteure, la lutte contre les changements climatiques requiert une réorientation de la société vers un modèle durable pour l'environnement et une transformation sociale radicale, qui pourrait aboutir à un monde meilleur, plus juste et plus équitable. Les lois de la nature ne peuvent être changées, à l'inverse du comportement humain.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Après l'extrêmement percutant "La stratégie du choc", édité en 2008, nous expliquant d'une manière claire et lucide le dépecage du monde par le liberalisme sauvage américain mené par l'odieux Milton Friedman et ses "chicago's boys", voici une nouvelle croisade de cette journaliste d'investigation très pointue qui va nous faire voir qu'une fantastique opportunité nous est offerte de réellement changer notre monde grâce à la mise en place d'une nouvelle économie fondée sur une intégration à notre environnement en faisant une bonne place à l'Humain et au juste partage ; ce qui n'a jamais été le souci des dirigeants des multinationales qui dominent le monde et le sacagent.
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Très bien documenté, très bien fait. Bien que son titre se veuille rassurant, j'ai trouvé cela très déprimant. Naomi Klein montre bien quelques mouvements sociaux et quelques victoires mais rien qui ne m ' enlève concrètement cette impression d ' impuissance.
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J'ai malheureusement arrêté de lire ce livre vers la page 200. Marquée par ma lecture de "No logo", j'attendais beaucoup de celui-ci et son volume ne m'effrayait pas (plus de 600 pages). En « bonus » de crédibilité, beaucoup de notes, un index foisonnant, une liste des sigles et acronymes,... le livre s'annonçait bien.

Mais j'ai été déçue.

D'abord, j'ai trouvé que, malgré les citations et l'aspect « concret », Naomi Klein cherchait plus à donner son avis qu'à étayer son propos. Je partage la plupart de ses raisonnements mais j'aurais aimé avoir des faits, des exemples concrets plutôt que des projections parfois utopiques. "Si... si... si..." ne bâtit pas une solution.

Par exemple, « Nombreux sont les industriels d'alors qui n'auraient pas souhaité (…) s'il leur avait fallu (…) . (…) on aurait pu offrir aux travailleurs de ces ateliers (…). Si un projet d'une telle cohérence et d'une telle envergure s'était imposé (…). Tout le monde aurait compris (…). Pour que les événements prennent cette tournure, toutefois, il aurait fallu (…) une audacieuse planification (…) des mouvements sociaux capables de mobiliser des gens en masse (…) » P. 148 et 149. Oui, dans le meilleur des mondes, tout est possible…

Voici un autre exemple, « on a demandé aux électeurs s'ils soutiendraient un programme qui « forcerait les sociétés pétrolières et charbonnières à fournir les fonds nécessaires pour réparer les dégâts causés par la pollution dont elles sont responsables, en encourageant la création d'emplois et le recours à des sources d'énergie comme l'éolien, le solaire et le nucléaire. le programme en question ne pénaliserait pas les travailleurs ni leurs familles, car ces revenus seraient retournés à la population américaine, par exemple sous la forme d'un remboursement d'impôt. » » (p. 142). Si on observe quelques instants la question, elle est loin d'être neutre (les sociétés sont précisées comme responsables, utilisation du mot « réparer » et promesse de zéro pénalisation pour les travailleurs et leurs familles – voire un bénéfice pour eux). Naomi Klein est enthousiaste « les trois-quarts des sondés (…) ont répondu en faveur du programme ». Personnellement, je me demande pourquoi 11% s'y sont opposés…

Ensuite, ce livre a une vision très américaine du problème. Si, bien sûr, c'est intéressant dans un contexte de mondialisation, il reste important de noter que tout ne peut pas être apposé sur nos sociétés européennes : nous n'avons pas les mêmes rapports, entre autre, avec la pauvreté, la protection sociale, le communisme... Et n'ayant jamais vécu aux Etats-Unis, je trouve certaines choses difficiles à juger ou de moindre intérêt à connaître.

Enfin, ce livre a 10 ans… Depuis son édition, il y a eu la crise du Covid (entre autre), la crise énergétique et l'arrivée de la crise de l'eau… Peut-être qu'une partie de ce livre est déjà obsolète.

Pour conclure, je pense que ce livre peut être intéressant mais, parce que je ne trouvais pas ce que je cherchais dans le premier tiers d'un volume imposant, je me suis arrêtée dans sa lecture.
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