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sur 270 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quality Land est un petit bijou de science-fiction, sous forme de satire dystopique qui pointe du doigt les dangers de la surconsommation et le principe de s'en remettre totalement aux intelligence artificielles.
Car c'est bien de quoi il est question dans ce livre bourré d'humour : à Quality Land on ne s'appartient plus. L'algorithme décide pour toi quel est le compagnon ou la compagne qu'il te faut, ce que tu dois manger, ce que tu dois acheter, ta place dans la société d'après ton ascendance et ton emploi...
Le retour des castes, chouette !
C'est un ouvrage absolument génialissime que je recommande très chaudement.
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L'histoire d'un service après-vente qui tourne mal dans un monde où le hasard a cédé sa place aux algorithmes, qui se dévore du début à la fin, rythmée par une satire grinçante, omniprésente, et souvent subtile. le livre plie sous des références pop ou classiques maîtrisées à la perfection qui arrachent souvent un sourire au détour d'une courte page de pub.

On peut par contre s'interroger sur la nécessité de faire aussi souvent des résumés de contes et d'histoires éculées pour en extraire une morale (trop ?) évidente au lecteur malgré des détournements et des mises en scène qui rendent leur dynamisme aux dialogues. Si vous souhaitez vous lancer dans une licence d'infocom ou que le rapport média/consommation/politique vous intéresse, il a déjà sa place sur vos étagères.

Une oeuvre coup de coeur qui navigue entre les débordements consuméristes d'Aldous Huxley, les robots et la psychohistoire d'Isaac Asimov et une identité bien à elle que Mark Uwe-Kling n'hésite pas à jeter sur son lecteur comme un filet inextricable qui le tiendra accroché aux pages jusqu'à la fin.

Mon seul regret : Kiki résonne beaucoup comme une Pixie Dream Girl, ce n'était pas nécessaire.
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Je ne sais pas pourquoi je me suis lancé dans Quality land de Marc-Une Kling car dans la science fiction, j'aime pas trop l'anticipation techno-optimiste qui prend le partie de raconter le possible d'un futur basé sur une évolution constante de la technologie. On met de côté les problématiques sanitaires, géopolitiques, écologiques et j'en passe, ici, l'auteur focalise uniquement sur l'évolution possible de notre monde. Sans y adhérer idéologiquement, j'ai beaucoup aimé ce roman.

C'est d'abord l'humour qui jalonne Quality land qui m'a séduit. rarement, je suis séduit par les livres qui se veulent drôles et là, ça marche bien. le décalage entre le monde ultra-connecté et un personnage « en doute » donne des situations insensées mais irrésistiblement marrantes.

Faut le dire, Marc-Une Kling nous propose un exercice de prospective technologique pas dénué de sens, largement cynique, très inquiétant dans le fond. Et là aussi, j'ai bien aimé.

L'histoire nous propose un lot de personnages tous plus étranges que décalés et l'intrigue se déroule autour d'un sexto en forme de dauphin rose, reçu par erreur, hasard pas notre héros qui n'en veut pas et va se battre pour faire valoir son droit de rétractation. Cela ne va pas être facile.

Une suite/mise à jour est prévue pour le début janvier 2023, suite que je lirai rapidement.
Lien : http://livrepoche.fr/quality..
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À quality land tout est fait pour que rien ne vous prenne la tête.
Si tout besoin et désir est anticipé, la vie est elle vraiment parfaite, enfin c'est l'idée avancée. Et puis il ne faut pas oublier que la perfection n'est probablement pas également répartie. Sous couvert de répondre à vos besoins avant même que vos en ayez conscience, toute votre vie est analysée et une note vous est attribuée. Notre personnage principal n'a pas une bonne note et plus celle-ci descend, plus il prend conscience qu'il y a un soucis avec cette société, jusqu'au jour où un élément déclencheur pas piqueté des hannetons va tout chambouler. Quality land est un roman qui oscille entre hilarant et flippant. Hilarant car les situations sont ubuesques ce qui les rend drôle et flippant car on ne peut pas passer à côté du fait qu'on n'est pas si loin de cette situation. C'est une excellente lecture qui aborde les intelligences artificielles et les algorithmes qui prennent de plus en plus de place dans notre vie pour le meilleur et pour le pire.
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Lire le roman Quality Land en pleine campagne présidentielle alors que j'avais décidé d'ouvrir un nouveau compte Facebook et Instagram sur mon iPhone, ça ne manque pas de sel.

Quality Land décrit une société parfaite où la technologie et les GAFAM procurent tout le bien être nécessaire à une vie harmonieuse. World Wide Whatever, Quality Partner, The Shop, Quality Corp, Everybody, Quality Pad, le moindre de vos désirs est exaucé avant même que vous ne l'ayez imaginé. Votre tablette vous trouve le partenaire idéal, connaît vos restaurants préférés, commande pour vous et régit votre bonheur à votre place.

Chaque habitant porte comme nom de famille, le métier ses parents et possède un profil avec une note allant de 1 à 100, note qui détermine le statut social, la profession, les partenaires, les amis, les restaurants. Nous rencontrons Peter Chômeur, le héros de notre histoire, alors qu'il en possède dix, à un point des Inutiles, la classe sociale majoritaire à Quality Land.

C'est le meilleur des mondes. Oui, comme dans le roman de Huxley ou dans 1984 de Orwell mais en beaucoup plus drôle. La perfection n'est pas de ce monde et l'auteur le raconte avec beaucoup d'humour à l'aide de quelques personnages, Peter, un moins que rien qui veut retourner le vibromasseur qu'il n'a jamais commandé, John Of Us, l'androïde candidat au poste de président de Quality Land, Martyn le politicien looser.

Une société tellement centrée sur la consommation et les loisirs, que lorsqu'ils ont construit l'astroport, après avoir installé les restaurants, bars et commerces, ils se sont aperçu qu'ils n'avaient plus de place pour les pistes d'atterrissage.

J'ai passé d'excellents moments avec ce roman, de grand fous rires (le coup du baiser) et le livre m'a même fait gamberger sur notre mode de vie actuel qui n'est pas si éloigné que ça finalement de Quality Land. En deux mots, un livre intelligent et drôle. C'est fait cinq mots non ?
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Dès l'introduction j'ai été happée par ce roman d'anticipation qui n'a rien à envier aux prémonitions d'Orwell... Une utopie qui fait froid dans le dos tant elle est pertinente, une société en déclin, entièrement dévoyée par le marketing politique et dévouée à une consommation à laquelle seuls quelques uns peuvent prétendre. Alors que les intelligences artificielles et les obscurs algorithmes prétendent satisfaire tous les désirs des individus blasés, même ceux qu'ils ignorent, et sélectionner le partenaire optimale pour une vie de couple sans nuage ni passion, certains ne semblent pas se satisfaire de cette vie en surface. c'est le cas de Peter Chômeur, affublé du métier paternel comme nom de famille et de fait voué à l'échec. Chargé du "recyclage" des assistants personnels et autres drones ou robots domestiques, il s'offusque de cette société qui prône l'obsolescence programmée pour pouvoir consommer et produire toujours plus. Alors que les élections approchent un parti décide de présenter un candidat infaillible, dont l'intelligence surpasse celle des humains et qui garantira une gestion neutre et sans conflits d'intérêt du pays, la solution idéale de prime abord. Mais les électeur sont-ils réellement prêts à entendre la vérité et à suivre la raison ? Ou la société du spectacle les conditionne à n'écouter qu'esclandres et discours outrés, chacun prêtant plus de crédit aux tartuffes de la politique qu'aux scientifiques ou penseurs engagés.
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Bienvenue dans un monde où tout est fait pour répondre à vos besoins, avant même que vous n'en soyez conscients. A Quality Land, il suffit de désirer quelque chose pour l'obtenir. le système se charge même de vous dire ce que vous devez désirer. Ici, les humains sont devenus dépendants de la technologie, esclaves des algorithmes et incapables de penser par eux-mêmes.
Non, ce n'est pas un nouvel épisode de Black Mirror, même si on peut retrouver de nombreux éléments similaires.
Dans ce roman d'anticipation aussi grotesque qu'effrayant, Marc-Uwe Kling nous plonge dans un univers utopique mais cachant de sombres facettes.

Au fil de notre lecture, on suit trois personnages principaux :
Peter Chômeur, un ferrailleur lambda qui recueille les appareils technologiques abandonnés. La vie de Peter est bouleversée par la réception d'un objet cocasse, envoyé par le grand magasin numérique qui lui affirme qu'il en a envie. C'est cet événement aussi banal que ridicule qui va amener Peter à se lancer dans un périple pour remonter aux sources des algorithmes et retourner le produit.

John of Us, un androïde candidat aux élections présidentielles, a beaucoup de mal à s'abaisser au niveau de son adversaire, et doit faire beaucoup d'efforts pour pouvoir plaire à la foule, trop idiote pour comprendre ses idées cartésiennes.

Martyn, un partisan de John, a des sautes d'humeur depuis que sa femme est amoureuse d'un assistant numérique.

Ces trois personnages hauts en couleurs ont tous un lien différent avec la société, mais sont finalement tous liés par quelque chose (que je ne dirai pas).
Le ton est donné dès les premières pages : ne vous attendez pas à une dystopie sombre et glauque comme les classiques de Bradbury ou Orwell. Ici, tout est présenté comme joyeux et léger, au point d'en créer un sentiment de malaise. Les chapitres sont souvent précédés par des pages de publicités pour des produits/services de Quality Land, tous plus farfelus les uns que les autres. Vous pouvez par exemple découvrir la charmante comédie musicale sur les Nazis, ou bien apprécier une réécriture de la Bible version sabres lasers et jedis.

Alors, non, ce roman n'est pas sérieux. Mais il cache pourtant un message de taille, que l'on décrypte au fur et à mesure : un avertissement quant à notre réelle société, qui prône la facilité offerte par le numérique, et met en valeur les divertissements numériques futiles et distrayants. On s'interroge notamment sur le rôle des filtres et des algorithmes, qui enferment les individus dans un profil standardisé et idéologique, l'empêchant d'évoluer.

Pour conclure, ce roman classé SF young-adult est à la fois drôle et glaçant, car la société fictive du livre n'est pas loin d'être rattrapée par la réalité.
Lu dans le cadre d'un cours, je ne regrette pas d'avoir donné sa chance à cette histoire tirée par les cheveux mais offrant un regard critique sur notre relation avec les nouvelles technologies.
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Dans la société qu'est Quality Land, vous n'avez plus besoin de vous poser de question. Votre assistant virtuel vous dira où aller, que faire et surtout, ce que vous désirez, vous le recevrez à votre porte avant même de savoir que vous le vouliez ! Les algorithmes et l'intelligence artificiel ont atteint leur paroxysme et n'auront jamais pris autant de place de vos vies. le seul soucis, c'est que les robots ont commencé à avoir des petits défauts qui les rendent parfois inutiles : un androïde sexuel en peine d'amour, un drône qui a le vertige et une e-crivaine qui a le syndrome de la page blanche. Bref, c'est le monde à l'envers !

Cette satire allemande déjantée est tout simplement hilarante. Il y a de quoi plaire aux fans qui ont tout lu Asimov, Orwell et Huxley, mais reste à la fois suffisamment accessible pour les néophytes du genre. C'est savoureux, c'est intelligent, c'est carrément génialissime !
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Ce roman mêle deux genres qu'on ne retrouve pas souvent ensemble : la dystopie et la satire sociale et politique.
L'auteur nous fait suivre le parcours de Peter, ferrailleur un peu paumé d'androïdes et autres machines vivant à QualityLand, le meilleur pays au monde. Peter accepte passivement les décisions que les algorithmes prennent à sa place jusqu'au jour où une compagnie vendant tous les produits imaginables, The Shop (une sorte d'Amazon poussé à l'extrême), lui livre un vibrateur rose en forme de dauphin (!). Ses tentatives infructueuses de rendre cet objet dont il n'a jamais voulu lui feront tester les limites du système politico-commercial dans lequel il vit. En parallèle, on suit également la campagne électorale menée par John of Us, un androïde désigné candidat présidentiel aux élections de Quality Land.
Ce roman m'a beaucoup plu. La caricature sociale y est mordante. L'auteur y décrit un monde où la vie est organisée plus en fonction des besoins des grandes entreprises que l'inverse, et où le marketing joue un rôle déterminant dans les décisions politiques. Il y dénonce aussi, par le biais des comportements de ses personnages, la passivité des gens ordinaires et la facilité avec laquelle ils se laissent manipuler, ce qui rend possible la mainmise des entreprises sur leur vie de tous les jours. Les machines intelligentes sont intéressantes en ce qu'elles affichent des travers qui les rend humaines – d'ailleurs, certaines sont devenues si humaines qu'on les envoie au ferrailleur parce qu'elles en ont perdu leur utilité, un commentaire plutôt acerbe sur la notion « d'utilité » qui règne de nos jours.
J'ai lu des critiques affirmant que l'auteur ne dit rien de nouveau, mais j'ai trouvé la satire réussie, et les travers sociétaux poussés à l'extrême mettent bien en relief les maux que l'auteur veut dénoncer. En prime, certains gags sont tout simplement savoureux.
Bref, je recommande ce roman sans réserve pour ceux qui aiment réfléchir et rire en même temps, même quand le rire a quelque chose de grinçant.
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J'aime beaucoup les romans d'anticipation même s'ils sont souvent assez flippants. Ici, le monde décrit est très vraisemblable mais c'est un roman très drôle.
Dans un univers dirigé par les algorithmes, Peter Chômeur va entrer en croisade contre ces prévisions qui nous enferment et nous transforment, à cause d'un vibromasseur rose en forme de dauphin.
J'ai eu l'impression de réviser les SIC pour mon CAPES avec toutes les références aux bulles de filtre, aux prophéties auto-réalisatrices, etc. Mais c'était beaucoup plus amusant que les articles sérieux que j'avais du lire à l'époque.
C'est un roman loufoque, avec un humour assez noir et grinçant mais qui m'a beaucoup plu. Et qui fait beaucoup réfléchir sur notre monde numérique actuel.
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