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sur 264 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bienvenue à Quality Land, la plus extraordinairissime des villes ! Bienvenue dans une ville où le moindre de vos désirs peut devenir réalité, où vous obtenez le job qui correspond le mieux à vos capacités, où vous partagez la vie de la personne qui vous correspond le mieux. Bref, bienvenue au paradis !

Mais si on creuse un peu, Quality Land a peut-être quelques défauts. En tout cas, c'est ce que pense Peter Chômeur, surtout le jour où il reçoit un canard vibromasseur rose et qu'on lui dit que cela correspond parfaitement à ce qu'il désire à ce moment de son existence. Il a beau être conciliant, là, cela ne va plus. Et pourtant, nous, lecteurs, nous pouvions lui dire dès le début que quelque chose n'allait pas. Comme dans certains épisodes de la série Black mirror, la vie des habitants de ce pays est dirigé par les I.A. et les réseaux sociaux. On ne se fie plus aux indices de la vie réelle, mais aux avis proposés par les autres habitants et, surtout, à ceux qu'imposent plus ou moins les sacro-saints algorithmes. Tout passe par eux : le choix de la nourriture comme celui de sa future compagne. Jusqu'à l'absurde : le canard rose. Ce système est-il donc si infaillible que cela ?

En plaçant son roman sous le signe de l'humour, Marc-Uwe Kling a pris de gros risques à mon avis. Pas facile de faire rire, surtout en SF. Fredric Brown et Terry Pratchett sont des maitres dans ce domaine, mais même eux présentent un bilan inégal. Certains de leurs textes déclenchent de véritables fous rires, d'autres arrachent un léger rictus. Et cela dépend aussi du pays. Reprenons Pratchett : en Grande-Bretagne, c'est un véritable phénomène, avec des tables entières qui lui sont consacrées en librairie (enfin, de son vivant : c'est peut-être moins le cas de nos jours, je ne suis pas allé vérifier) ; en France, par contre, malgré la présence d'une grande communauté de lecteurs accrocs, ce n'est pas la même folie. Dans le pays de Molière, justement, cette année, Yann Bécu, avec L'Effet coccinelle, a réussi à m'amuser, mais avec des baisses de tension en cours de route. Et alors, qu'en est-il de ce roman allemand ?
Eh bien, je l'ai trouvé gentillet, mais à réserver aux lecteurs qui ne sont pas habitués aux récits de SF. Parce qu'il n'offre rien de nouveau sous le soleil pour les autres. Les méchants algorithmes, les méchants politiciens, le gentil loser, le gentil geek genre professeur Nimbus (en plus paranoïaque), la belle aventurière. C'est quand même rempli de clichés. Mis bout à bout, ils forment une histoire agréable à lire quand on a rien d'autre à faire et qu'on laisse son cerveau tourner un peu à vide. Quality Land est bien dans l'air du temps : il critique sans mesure les GAFAM, ainsi que la politique. Soit ! Mais c'est sans réel contenu et, surtout, sans réelle proposition. Quand je pense à Collisions par temps calme de Stéphane Beauverger que je viens de lire, le grand écart est tellement évident qu'il en est douloureux. Évidemment, les deux récits ne jouent pas dans la même catégorie, mais tout de même, combien la novella de Beauverger est tout en finesse et en subtilité et aborde des problèmes, nous offrant des pistes, quand le roman de Kling est en tout en force et en gros sabots, imposant une vision simpliste et grossière.

Quality Land a été un succès dans le monde (« plus d'un million de lecteurs à travers le monde ») selon son éditeur, je veux bien le croire, car il est consensuel et sans grosse prise de risque. Un roman qui ne restera pas dans les annales. En tout cas, pas dans les miennes.

Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Quality Land, le pays de tous les superlatifs ou une dystopie qui met en scène un pays cyberconnecté où les machines font et décident à votre place.
En parallèle de la vie de Peter Chômeur (votre nom vous est donné en fonction de la profession de votre père ou mère pour les femmes) on suit la campagne électorale de Quality Land. Tout un monde est à repenser en lien avec la consommation et l intelligence artificielle.

Si le sujet avait tout pour être intéressant voire même marrant par certains aspects, j ai trouvé ce roman trop descriptif. J aime beaucoup les dystopies mais je n ai pas accroché à celle-ci. Les descriptions ne se mêlent pas assez au récit à mon goût.

Les chapitres sont courts. La construction de l histoire est particulière puisqu on alterne entre pages (noires) de publicité et pages (blanches) de récit. La forme est en soi originale mais dommage que je n ai pas accroché au fond.
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