Petit rappel des faits : Les quelques survivants de Cofdeece se sont retranchés au coeur de la station, mais leurs perspectives d'avenir se réduisent à vue d'oeil. Privés d'ascenseur, ils voient également leurs réserves de nourriture, d'électricité et d'oxygène fondre à vitesse grand V. Acculée par les monstres, la petite équipe n'attend plus qu'un miracle qui lui permettrait de s'en tirer.
J'attendais avec impatience l'épilogue de cette série, qui m'avait jusqu'à présent bien plu, mais ce quatrième et dernier tome n'a pas été à la hauteur de mes attentes. Certes, clôturer élégamment une histoire fantastique n'est pas aisé, mais ma déception vient non seulement de l'histoire, mais aussi de son traitement iconographique.
Les a-plats noirs qui jusqu'alors m'avaient ravie rendent ici la narration quasiment incompréhensible. J'ai aussi perdu pied à reconnaître les personnages secondaires et à suivre leurs péripéties : le docteur Amakasu, par exemple, se retrouve inexplicablement seule alors qu'elle accompagnait Kengo... de même, pour accélérer le rythme, l'auteur a entrecoupé ses planches de flash-back et d'événements se produisant à d'autres endroits de la station. Dans cette accumulation, j'ai perdu le fil... Peut-être que ma vigilance est l'unique cause de cette impression, n'empêche que cet opus de « 6000 » paraît extrêmement confus.
J'ai cependant aimé le final, qui est très ouvert et laisse une grande place à l'interprétation du lecteur : Kengo et Miwa sont-ils les victimes d'une mystification ou les collaborateurs d'un étouffement médiatique ? À moins qu'ils n'aient, comme leurs camarades, également succombé ? La question reste ouverte...
La série « 6000 » fait certainement appel à des préoccupations de l'auteur et/ou des mythes dont je n'ai pas la clef. Aussi me laisse-t-elle sur un sentiment d'incomplétude et d'incompréhension. L'opposition en filigrane entre les tenants de la science (les ingénieurs croyant coûte que coûte pouvoir s'en sortir grâce à des moyens pratiques) et les tenants de la croyance (les victimes convaincues que seule leur adhésion au nouveau dieu leur fournira le salut) est intervenue bien trop tard et de façon trop floue à mon goût.
Cependant, la série dans son ensemble a l'avantage de son originalité et, malgré ses remarques, reste un très bon moment de lecture.
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L'équipage est complètement isolé du monde et personne ne compte les aider. L'ascenseur étant le dernier moyen pour s'échapper est en rade pour de bon ... comment peuvent-ils survivre ? J'avais hâte de terminer la série comportant 4 tomes car à l'origine, ce n'est même pas moi qui avais emprunté la série ^^" mais j'ai été intriguée et j'ai persisté pour connaître le fin mot de l'histoire. J'ai eu du mal pour ce dernier tome à bien suivre tous les personnages à leurs niveaux dans le centre et se battant contre les monstres ou l'eau ... c'était le grand fouillis pour moi, ça ne m'a pas permis de bien conclure la série. En général, le titre fut original sans devenir mémorable.
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Ryuuzaki : Jetés dans un milieu inhumain à l'extrême, les hommes ont tendance... à se consumer dans leur propre égoïsme et leur folie. Lorsque le vernis de la civilisation craque, l'humanité bascule dans le chaos. Ma mission est d'y instiller de l'espoir. Un espoir à la fois brûlant... et sombre... Cela m'a suffi pour leur ôter la peur de la mort. Parfait comme un chiffre d'or et pernicieux comme les démons des péchés capitaux... Mon palais solaire se dresse désormais dans la froideur des ténèbres.