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EAN : 9782915635874
316 pages
Tabou Editions (14/10/2011)
5/5   1 notes
Résumé :
La pomme, le péché originel, la tentation, le Mal.

Et puisque depuis l'humanité n'a, semble-t-il, pour unique volonté que d'aller droit dans le mur, ce recueil va y apporter sa modeste contribution :
Dépravation, échec, paranoïa, haine, folie, mensonges, renoncement, névroses, violence, dépression, mysticisme, chute, obscénité, misère, déviance, nihilisme, souffrance, refus, pouvoir, chaos, solitude, psychotropes, ennui, dégoût, frustration, dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce recueil de nouvelles est le dernier ouvrage que j'ai acquis à La Bouquinerie Nantaise. le language est crus et un peu blasé, voir cynique. le vocabulaire, familier et très varié. Je me suis personnellement délectée de la plume de l'auteur.

☁️ 𝕋𝕣𝕠𝕚𝕤 𝕛𝕠𝕦𝕣𝕤 𝕒𝕦 ℙ𝕒𝕣𝕒𝕕𝕚𝕤
Dans cette nouvelle, S. Korr nous plonge dans la tête d'un homme sur le point d'être jugé pour un crime que nous découvrons au fil de l'histoire. le héro, un quinquagénaire, nous raconte les événements qui l'ont conduit dans la goêle de la cour d'assises. Si, au début, on s'attache au protagoniste, le prenant même en pitié, on se rend rapidement compte que son état mental est loin d'être stable. Jusqu'à ce qu'il pète les plombs et commette l'irréparable. Là commence ses "trois jours au paradis", comme il dit. Au grand damne de sa victime à qui il va faire subir les pires sévices. Les pensées de l'homme sont claires mais scènes les plus abjectes sont évoquées sans être détaillées. Et Dieu merci !

🚤 𝕊𝕦𝕔𝕖 𝕞𝕠𝕟 𝕪𝕒𝕔𝕙𝕥 !
C'est le récit le plus long. Raconté par un homme dont on ignorera le prénom jusqu'à la dernière ligne, cette histoire retranscrit les péripéties d'Émile, Hubert, Jean-Marc, Damien, et le narrateur (nommons-le ainsi !). Cinq amis de longue date, assez friqués pour se permettre à peu près tout et n'importe quoi sans craindre de représailles. Et ils se permettent d'être blasés par la vie, avec ça !
J'ai été tenue en haleine durant tout le récit. L'auteur distille des débuts d'intrigues pour les terminer quelques pages plus tard. On a tout le temps envie de savoir où la bande d'amis va nous mener. D'ailleurs, le suspens est maintenu jusqu'au bout quant à l'histoire des Chuteurs. J'espère un jour découvrir le fin mot de l'histoire.
Il y a aussi de petits détails qui ont retenus mon attention comme les fixettes du protagoniste sur l'âge et le ridicule, ou les groupes de rock cités.
Vient finalement l'anectode sur Gabin et Lino Ventura racontée par Jacob - un personnage haut en couleur tout à fait attachant - qui, bien qu'elle soit sans nul doute inventée, m'a beaucoup fait rire. de plus, cet homme nous sert un pamphlet bien sentit sur la condition des natifs de Polynésie (endroit où nos héros sont en vacances) et ça a de quoi vous remettre les idées bien en place. Comme tout le reste du récit, d'ailleurs.
Cette histoire m'a autant fait rire que choquée. Et pourtant il en faut ! Mais comme les héros n'ont aucune limite, ils vont vraiment très loin.
Les personnages sont plus vrais que nature, avec des défauts mis complètement en avant et sans aucune pudeur. Un bon rappel de la conditions humaine dans toute sa splendeur. Tout à fait fascinant !

🌌 𝕃𝕖 𝕔𝕚𝕖𝕝 𝕖𝕤𝕥 𝕞𝕒 𝕝𝕚𝕞𝕚𝕥𝕖
C'est l'histoire la plus horrible jusqu'ici. Après une tentative de suicide ratée et une reconstruction faciale partielle, le protagoniste (on ne connaître son prénom qu'à la fin) à décidé de changer de vie. Il a tout plaqué pour acheter un manoir dans le Finistère où il vit seul, caché de tout de tous. Il s'y reconstruit lentement, jusqu'au jour où il se rend compte que quelqu'un vient roder sur son terrain la nuit. Telle une allumette lancée sur un tas de paille, ce constat va changer sa vie. Pour le pire.
Seul récit où on a droit à du sexe détaillé, la scène en question est particulièrement horrible, si ce n'est dégueulasse. Orifices improbables, inceste et religion, descriptions dont je me serais volontiers passée... le récit est court et heureusement ! Mais ça donne à réfléchir sur la santé mentale plus que douteuse de certains individus. Vraiment. Je dois avouer que j'ai lu ces quelques pages avec une espèce de fascination morbide dont beaucoup d'êtres humains font preuve sans jamais oser l'admettre.

🎩 𝕌𝕟𝕖 𝕥𝕖𝕥𝕖 𝕒 𝕔𝕙𝕒𝕡𝕖𝕒𝕦𝕩
Si la nouvelle précédente est sacrément dérangeante, celle-ci tient plutôt du risible. Pour le coup, le protagoniste est une femme et la pauvre va vivre les pires minutes de sa vie. Une vingtaine, à tout casser, mais ce lapse de temps va suffir pour réduire à néant tous ses beaux efforts. Cynthia, pour qui les chapeaux sont une passion, va pour la première fois dispenser une formation à une cinquantaine de salariés d'une grosse société. Mais c'était sans compter sur l'appréhension qui lui a noué les intestins toute la sainte semaine, et qui ont décidé de se relâcher au pire moment ! le récit est court et le rire assuré, bien qu'une partie du récit en fera tiquer plus d'un. On est loin du raffinement mais on termine sur une bonne note, ce qui est vraiment plaisant !

✒️ ℙ𝕠𝕦𝕣 𝕔𝕠𝕟𝕔𝕝𝕦𝕣𝕖
Cette oeuvre est le troisième et dernier livre de S. Korr. Plume incisive et cyniscme poussé à son paroxysme. Les éléments de décor et les infos sur les personnages sont amenés en temps voulu, par petites touches, avec tact et finesse.
J'ai également beaucoup aimé les références entre les récits. Les événements de la première nouvelle sont évoqués dans la seconde, et la troisième est, d'après une note de bas de page, la suite d'un autre récit publié dans un précédent ouvrage. C'est une chose que j'apprécie tout particulièrement.
Si vous voulez tenter l'aventure, assurez-vous d'être dans un bon état d'esprit et de lire ces écrits avec détachement. Dans le cas contraire, je ne donne pas cher de votre santé mentale !
Pour ma part, j'ai hâte de me procurer ses deux précédents livres.
Lien : https://www.facebook.com/Aud..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je vous déconseille fortement de sortir pareille chose au procès, me renouvelle mon avocat.

Je ne l'entends pas. Ni ne le vois d'ailleurs à cause de mes yeux gonflés par les coquards et le manque de sommeil. Je distingue toutefois les reflets de sa robe sous les néons de la cellule. Ils clignotent par intermittence et cela accentue ma migraine. Vol de corbeaux sur un soleil aveuglant.
Depuis le début il prend mon mutisme pour de l'idiotie et me parle comme à un enfant. Détachant chaque mot et usant de métaphores. Surtout, ce procès est davantage le sien que le mien. C'est la première grosse affaire de sa carrière. Il joue gros. Il joue son avenir et sa réputation.
Mon cas est désespéré. Il le sait et je le sais. À défaut, il désire au moins briller lors de sa plaidoirie. Impressionner ses pairs et les journalistes présents. Étoffer encore son premier prix d'éloquence d'il y a deux ans. Il s'en souvient encore... le jury en était resté baba, soufflé par son aisance et son verbe.
J'aimerais me justifier puis me ravise. Sans compter que ma fracture rend toujours mon élocution hasardeuse. Davantage qu'à l'accoutumée je veux dire. Salauds de matons. Alors je fais un vague signe qu'il ne sait comment interpréter.

Pointeur. Je ne connaissais même pas l'expression avant.
Car il y a en prison une hiérarchie dans la fripouille, et il s'avère que j'appartiens à son plus bas échelon. D'où les crachats, les coups, les insultes. En haut de cette hiérarchie louvoient les tueurs, les braqueurs. Puis viennent les voleurs, les dealers, les tricheurs, les bagarreurs et autres caïds. Tout le monde en somme.
Sauf les pointeurs.

En fait si, je connaissais le terme. Mais je croyais qu'il s'appliquait aux violeurs en général. Deux codétenus, au premier soir, m'ont démontré le contraire. À toutes les filles qu'on a aimées avant, entonnèrent-ils pourtant au réveil, hilares et se remémorant leurs prouesses au fond des caves, sur des sujets majeurs seulement de quelques semaines pour la plupart. Haro sur la pucelle pour ces VRP du chaos !
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