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EAN : 9791037500915
236 pages
Les Arènes (02/01/2020)
4.53/5   15 notes
Résumé :
Surnommé « l'homme légendaire » par le Washington Post, Igor Kostine est un témoin capital de la catastrophe de Tchernobyl.
Le 26 avril 1986, quelques heures seulement après l'explosion, il survole la centrale. La radioactivité est si forte que toutes ses pellicules deviennent noires. Une seule photo pourra être sauvée : elle fera le tour du monde. Surpris par l'ampleur de la catastrophe et par le silence des autorités, Igor Kostine décide de rester sur plac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Igor Kostine, premier photographe sur les lieux après la catastrophe de Tchernoby, le 26 avril 1986, à bord d'un hélicoptère, prend une série de photos dont une seule résiste à la très forte radioactivité, et fera le tour du monde. Les jours suivants, le photographe reste sur place et immortalise les liquidateurs qui au péril de leur vie vont se succéder sur le toit de la centrale pour débarrasser les déchets radioactifs. Par la suite, pendant une vingtaine d'années Kostine n'aura de cesse de photographier la centrale et la zone irradiée, avec ses villages enterrés pour certains, alors que d'autres retrouvent leurs habitants « les récalcitrants » qui refusent d'abandonner la maison où ils sont nés et ont toujours vécu. En tout 110 photos saisissantes de paysages de désolation, d'hommes et de femmes, victimes et héros ordinaires d'un phénomène qui les dépasse. Des photos qui sont autant de témoignages d'une catastrophe engendrée par les hommes, mais aussi du courage de ceux qui se sont sacrifiés pour sauver des vies. Magnifique.

Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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Le document Tchernobyl, l'histoire vraie par Igor Kostine, traduit en 10 langues montre plus de 110 clichés de la catastrophe nucléaire qui aura ému le monde entier dans le mitan des années 80. le premier a été pris le jour même de l'explosion par Igor Kostine en survolant la centrale. Tous ses autres clichés étaient noirs quand il a voulu les développer tellement la radioactivité était forte.

A travers son regard et ses photos (il n'a eu de cesse de photographier la centrale et la zone interdite qui l'entoure pendant 20 ans et cela alors qu'il a été irradié et a eu de graves problèmes de santé), ce témoignage très complet revient sur la façon dont le pouvoir a communiqué autour de la catastrophe auprès du monde (refus de l'aide internationale) mais aussi auprès de la population.

Il y a un côté irréel dans ce foudroyant récit : dans le nom donné à ceux chargés de nettoyer le site, les "liquidateurs",entre 600 000 et 800 000 envoyés à la centrale mais aussi "les chats du toit" qui doivent, au péril de leur vie, ne rester que 40 secondes du bloc qui a explosé; dans cette radioctivé mortelle mais qui est invisible, inodore, incolore; dans ce déséquilibre entre les armes utilisées face à la radioactivité et l'ampleur de celle-ci; dans ces villages contaminés qui ont été rayés de la carte.

Procès, conséquences sur la santé, réaction de la population, revenants, retour de la nature et des animaux, ce livre traite toutes les facettes de cette histoire et montre aussi en quoi le contexte a pu influencer la façon dont l'accident nucléaire a été géré.
Comme Igor Kostine dont les photos ont été publiées dans les plus grands journaux, on se sent à la fois glacé d'horreur et avide d'en savoir plus.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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24 mars 2022

Crédulité française

1 MOIS JOUR POUR JOUR de guerre ouverte avec l'Ukraine, prolongement légitime de la guerre larvée au Donbass où les russophones étaient pourchassés par les forces ukraino-américaines depuis 2014, évidemment celle-là qui a fait 17000 morts, on ne l'a pas vue ou on n'a pas voulu la voir. Pourtant certains auteurs se sont chargés, Zakhar Prilepine de nous le montrer ce drame qui se jouait dans cette Russie de Kiev, trop rares sans doute, il eût fallu le génie d' un Tolstoï, voire d'un Soljenitsyne pour frapper véritablement les consciences sur une guerre qui est autre chose qu'une guerre fratricide, mais une guerre de civilisation, de religion, des peuples qui ne veulent pas mourir. Ces codes là, nous ne les voyons plus, parce que nous les avons sacrifiés au profit d'un mondialisme échevelé et déshumanisé. Quant à ceux qui ne voyaient déjà rien, les corniauds, c'est l'émotion qui les guide.

Celui qui parle au nom de la France n'existe pas. C'aurait pu être Eric Zemmour mais il a loupé le coche, mal conseillé sans doute, bizarrement consensuel ? Ah, mon cher Eric, si tu t'étais écouté, offensif, lucide comme tu l'es, on aurait pu tordre le cou à ce mauvais vent de civilisation qui nous tiraille de part en part, Ouest, Sud, ce qui d'ailleurs t'avait mis sur orbite ; à la place nous n'avons que des canailles, des pleutres ! .. Il est vrai que parce que les français qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ont eu sous le nez un déclenchement des hostilités en bonne et due forme par le Maître du Kremlin et fatalement, après 40 ans de lavage de cerveau par les socialistes, annihilation de tout sens patriotique et démobilisation complète devant nos amis russes, il était de bon ton de vomir sur cette guerre et d'adopter un ton victimaire à l'égard des ukrainiens, à pleurer dans les chaumières.

Sauf que dans le même temps la France s'enlise dans le "grand remplacement". Quand les fumées chimériques de Tchernobyl vont se décanter et laisser apparaître le véritable drame qui se joue en France, on se dira encore que nos intérêts n'étaient pas du côté où l'on croit avec d'énormes pertes de temps, chaque jour la face du monstre se fait plus précise ici, il serait crédule de penser que puisque la France regarde ailleurs, obnubilée par l'Ukraine, la bête attendrait sagement les français azimutés, bien au contraire, on l'exhorte .. N'est-ce pas Mélenchon !

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•AU COMMENCEMENT DE L'HORREUR•

🦊 26 avril 1986. Sept mois après je naquis avec cette phrase qui hantait ma jeunesse : « le nuage venu d'Ukraine s'est arrêté net à ses frontières ». Et beaucoup l'ont cru. Si depuis, Fukushima est entré dans la légende noire de la catastrophe nucléaire, l'époque était toute autre. Igor Kostine aurait pu partir loin, très loin mais il est resté pour témoigner de la misère restante au risque d'être irradié. le seul cliché du jour même de la catastrophe, on le lui doit, les autres photographies étant totalement irradiées. Décédé en 2015 dans un accident de voiture, la radioactivité comme un symbole l'a touché mais ne l'a pas anéanti. Plus de 110 clichés d'une profondeur sans égal. Plus de 600 000 liquidateurs qui sont envoyés au coeur de l'enfer pour nettoyer le site.

🦊Difficile d'imaginer tel sacrifice humain. Une partie du monde a été rayée de la carte ce jour-là. Prises de vue aériennes mais surtout captations pleines de sens, vont remplir un rôle capital dans la compréhension de cet événement. L'exode de Pripiat le lendemain, les gouvernements qui cachent l'innommable, ce livre référence sur cette tragédie qui a hanté des générations, malgré l'horreur, demeure d'exception. Alternant des photographies en noir et blanc puis en couleur, des textes toutes les quatre pages, on ne s'ennuie jamais à « contempler ». Il paraît difficile de sentir l'atmosphère du lieu, de ressentir l'odeur de la mort à travers de simples photographies. Et pourtant, chaque image comporte une émotion, chaque angle est d'une finesse sans nulle autre. La qualité de l'objet, le travail de finition n'est plus à prouver. Si le mal est indolore, on s'étoufferait presque lors de la lecture de certaines pages. Aucun événement lors de toutes ces années, n'est épargné. Avec chaque page explicative, Kostine balaye l'Histoire avec excellence. L'avant, le pendant et l'après Tchernobyl font frémir, font mal, et nous montrent qu'un simple déclic peut anéantir une frange de la population. À court, moyen ou long terme•••

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Il s'agit d'un magnifique (et cruel) recueil de photographies qui reviennent sur l'une des plus graves catastrophes nucléaires. Un livre choc qui n'a pas besoin de commentaires pour se suffire à lui-même. La force des clichés suffit pour traduire l'horreur face à l'impuissance. En gros, on peut aussi le concevoir tel une mise en garde, car les centrales nucléaires qui peuvent exploser un peu partout sont multiples. Chez nous, par exemple. Ainsi, on pourrait imaginer ce qui se passerait si le site de Cattenom se la jouait Tchernobyl ou Fukushima, avec la disparation probable du grand-duché du Luxembourg, des centaines de milliers d'habitants invités à plier bagages et la fin d'une économie parmi les plus prospères. Tout le µmonde connaît les risques, mais chacun les minimise. Est-ce cela faire la sourde oreille ou se prévaloir d'un optimisme serein ? Un livre fait pour réveiller les consciences et nous rappeler à quel point nous sommes peu de choses !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La monstrueuse machine de ce qu’on continue d’appeler sobrement la « liquidation de l’accident de Tchernobyl » se met en branle. Le pays entier envoie à Tchernobyl des vêtements de protection, des vêtements blancs. C’est une armée de fantômes qui s’affaire autour de la centrale. Le blanc me frappe car, en Union soviétique, il existe alors un système hiérarchique très puissant et très strict. Et pourtant, à Tchernobyl, tout le monde est en blanc : ministres, généraux, soldats. Nos vies sont bouleversées. Les repères sont incertains. La vraie nature des hommes se révèle ...
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Plus encore que la chute du mur de Berlin, Tchernobyl est pour moi le vrai symbole de la chute de l’URSS. Et, je ne suis pas le seul à penser cela. C’est tout un peuple qui voulait le changement.

Igor Kostine
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L'humour et la bonne humeur sont nos meilleures armes. Elles l’ont toujours été ici. Avec les liquidateurs, l’ambiance était joyeuse, détendue. Nous faisions des blagues sans arrêt, comme si la catastrophe dans laquelle nous étions plongés n’existait pas vraiment, comme si tout cela n’était qu’une vaste plaisanterie.
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La radioactivité est invisible, inodore, incolore. En Afghanistan où au Vietnam, les soldats couraient le risque de prendre une balle, la douleur serait immédiate, terrible, elle pouvait tuer sur le coup, mais au moins on savait. Pas à Tchernobyl.
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Les maisons abandonnées s’effritent, et s’effondre, très rapidement. Quand une maison, même une très vieille maison, est habitée, elle tient debout. La force de l’homme se transmet à la maison.
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