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4,02

sur 99 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Novembre 2010. Un homme a été retrouvé mort tailladé à Lyon, la langue coupée, les poumons percés. Il s'appelle François Brunel. Très vite, on retrouve aussi le corps d'une femme éventré, le visage arraché dans un ancien asile psychiatrique. À Lille, on retrouve la fiancée de François Brunel pendue, un meurtre maquillé en suicide. Qui est l'auteur d'actes aussi abominables? Un monstre? Il va falloir que tout cela ne cesse et empêcher que la barbarie ne continue. Plusieurs policiers vont commencer à enquêter: le capitaine Laura Esposito, le lieutenant Milan, et le commissaire Adami. ils vont vite se rendre compte que les meurtres se rejoignent et que tous les ramènent à une vieille affaire de 24 ans, celle d'un tueur en série appelé le Borgne...

Il n'y a pas UN tueur mais DES tueurs. Les policiers commencent leur enquête au coeur de la folie humaine et de l'ignominie.

Et bien, quel livre! On entre dans un univers franchement ignoble, dans ce que l'homme a de plus horrible, malsain, cruel... Les chapitres courts donnent à la lecture un rythme soutenu et chaque chapitre nous laisse dans l'expectative du suivant. La construction de l'histoire est originale avec plusieurs enquêteurs, plusieurs meurtres, plusieurs assassins. C'est réellement une lecture en apnée dans laquelle on a dû mal à reprendre son souffle car l'atmosphère est étouffante, l'enquête est complexe, les fils de l'intrigue ne cessent de s'entremêler mais le tout est passionnant jusqu'au dénouement final. Je suppose qu'on retrouvera les personnages dans une nouvelle aventure et ce sera avec plaisir!

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Dans le cadre d'une opération Masse Critique privilège de Babelio, j'ai reçu ce roman qui m'a tout de suite intriguée par son titre, sa phrase d'accroche et sa couverture. C'est avec un plaisir non dissimulé que je me suis plongée dans sa lecture. Avec ce roman, Mickaël Koudero tente de s'inscrire dans la lignée des grands noms du thriller français, et malgré quelques points négatifs cet auteur a tous les critères pour y réussir.
On débute le récit dans le vif du sujet avec un premier meurtre violent qui est le préambule d'une quête haletante dont le dénouement ne tombe pas dans une facilité parfois trop certaine dans ce genre littéraire. Cette mort n'est qu'un premier pas vers l'abyssale profondeur de la nature humaine qui dévoile, au fur et à mesure de la lecture, une noirceur qui n'est malheureusement plus à démontrer. Cette introduction permet de poser les bases de la suite mais aussi d'introduire les personnages : la capitaine Laura Esposito qui enquête sur la victime, et Milan Dacourt, meilleur ami de la victime qui va tout faire pour découvrir la vérité. Ce duo, assez commun au final, se lance dans une enquête qui va les emmener jusqu'en Belgique à la rencontre du commissaire Adami. Ce dernier voit les démons de son passé ressurgir avec une nouvelle vague de meurtres qui reprennent ceux du Borgne, tueur tristement célèbre, pourtant trop vieux aujourd'hui pour être le coupable. le trio est emporté dans un tourbillon sanguinaire où le passé rattrape le présent, où les crimes du Borgne semblent glorifiés. Pourquoi ? Et surtout quel est le lien entre ces actes et la première victime, Sébastien ?
La vérité surgit petit à petit, terrible de par sa nature et de par ce qu'elle signifie. Car derrière cette histoire, Koudero n'hésite pas à faire une petite critique de notre société qui encense l'individualisme, la célébrité au détriment des gens. Pour exister il faut être connu à tout prix et quoi de plus simple que d'être inscrit dans la postérité pour des actes infâmes ? Car c'est cela que recherchent ces tueurs dépourvus à jamais d'humanité : être reconnu, qu'on parle d'eux. L'auteur touche ici un point essentiel : on se souvient des bourreaux, mais non des victimes. Il suffit de suivre l'actualité pour se rendre malheureusement compte qu'il a raison.
Des questions se posent alors : quelle responsabilité peut-on incomber à la société face à des actes aussi terribles ? Pourrait-on les en empêcher ? Ne faut-il pas déjà avoir une part de ténèbres en soi pour franchir le cap et ôter la vie à un autre être humain ?
Le roman ne propose pas de réponses puisqu'il se contente de nous présenter une histoire bien ficelée et prenante. Mais le fait qu'il nous fasse réfléchir par-delà la lecture montre un souci de réalisme et de profondeur qu'a su mettre l'auteur.
Le récit dans son ensemble est bien construit, et l'écriture est très visuelle dans le style cinématographique. L'auteur ne se perd pas en descriptions superflues, il va à l'essentiel sans tomber le gore, ce qui peut décevoir quelque peu les habitués du genre. La tension ne quitte pas les pages, on sent une sorte d'urgence qui prend de l'ampleur tandis que nous approchons de la fin. On note quand même une trame ordinaire qui laisse peu de place à une nouveauté : on devine beaucoup d'éléments, même si la fin reste une bonne surprise.
Du côté des personnages, ces derniers restent banals dans leur caractère, clichés, ce qui est un peu dommage. Entre le flic beau gosse, célibataire qui est excellent dans son métier, la flic déchirée entre son enfant et son travail, et le plus vieux tourmenté par son passé, l'originalité se fait attendre. On a du mal à s'attacher à eux.

Cette lecture n'en est pas moins une bonne découverte qui aura été captivante du début à la fin. Koudero maîtrise les codes du genre, il lui reste à développer son propre style.
Je remercie en tout cas l'équipe de Babelio et les éditions Mortagne pour l'envoi du roman.
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« Des Visages et des Morts » démarre par la découverte au sein d'une église du corps d'un homme atrocement mutilé. Laura Esposito, capitaine à la PJ de Lyon, en instance de divorce et séparée de son enfant, est affectée à l'enquête de ce crime barbare. A quelques kilomètres de là, le lieutenant Milan Dacourt de la PJ de Dijon apprend la mort de son ami d'enfance, Sébastien. Dès lors, ce que l'auteur appelle la « « loi du talion » s'imprime dans l'esprit du lieutenant. Ce dernier décide de se rendre à Lyon sur les lieux du crime et de mener son enquête, envers et contre tous, pour venger son ami et faire éclater la vérité. de son côté Hugo Adami, la soixantaine et commissaire Belge expérimenté, voit ses pires démons refaire surface suite à la découverte du corps d'une jeune femme, Marie Charton, sauvagement assassinée dans un asile abandonné. Va s'ensuivre une série de meurtres plus cruels les uns que les autres, naviguant entre la France et la Belgique. Qui sont les auteurs de ces crimes ? Une seule et même personne ? Ou un groupe unit par la même ambition ? Qu'est-ce qui motive tant de colère et de barbarie ? L'intrigue se déroule tel un entonnoir. Les meurtres, en apparence sans liens vont révéler leurs terribles secrets et plonger nos « héros » dans des abysses insoupçonnés. En reviendront-ils ?

Le style de Mickaël Koudero est aéré, une plume poétique bienvenue dans ce récit macabre. Il utilise le terme « lame vampirique » à la page 133, et je peux vous assurer que ce sont ses mots qui sont vampiriques, j'ai dévoré ce thriller en un rien de temps !
Ses mots glissent dans notre esprit, nous faisant part de ses recherches et de ses découvertes mythologiques et scientifiques avec simplicité. Sur le fond de l'histoire, rien de bien innovant : un thriller qui reste dans la lignée de ce qu'on lit aujourd'hui, à l'instar d'un Grangé (comme le souligne Art-ctualité, cette plateforme qui créée des liens et nous fais découvrir des artistes) mais en moins explicite, à mes yeux, dans ses descriptions meurtrières. le portrait de ses personnages nous permet de nous les approprier, de ressentir leurs émotions, d'anticiper leurs réactions, bref d'évoluer avec eux. Et c'est là toute la difficulté dans un polar, c'est de permettre aux lecteurs de s'identifier à des caractères tout en étant mêlés à la noirceur de ce monde, sans le faire sombrer dans la folie.

« Des visages et des morts » est le premier thriller de Mickaël Koudero, un premier roman qui mérite qu'on parle de lui tant pour la fluidité de l'écriture que pour la qualité de l'intrigue. Un titre qui prend tout son sens au fil de l'histoire, des visages qui prennent la forme de descriptions tant au sens propre qu'au sens figuré, en bref une critique de notre société tournée toujours plus vers l'individualisme et le mépris des différences.

Je l'attends avec impatience pour ces futurs thrillers qui je l'espère gagneront en originalité.
Merci à Babélio et aux éditions de Mortagne pour leur confiance :).

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Après un premier meurtre horrible, les événements s'enchaînent. Il y a d'abord la fiancée de la victime est retrouvée pendue à un arbre mais aussi ensuite le cadavre d'une femme est retrouvée dans un asile désert. Faits troublants, surtout que ceux-ci ne sont pas dans un seul coin mais se déroulent à Lyon, Lille ou encore en Belgique. Tous semblent être liés et perpétués par un seul coupable mais rapidement tout porte à croire que plusieurs personnes se cachent derrière ces horreurs ... Milan, Laura et Adami, tous trois policiers, vont être amenés à travailler ensemble pour élucider le mystère qui n'a pas finit de les surprendre.

Préparez-vous car en ouvrant Les Enfants d'Erostrate vous vous apprêtez à vivre quelques heures de lecture intenses et vous n'arriverez pas à relâcher ce livre avant la fin !

Dès les premières pages nous sommes plongés dans l'histoire, le premier meurtre horrible vient de se produire et nos âmes sensibles sont déjà mises à rude épreuve. Laura est la première à se lancer dans cette enquête mais rapidement Milan et Adami la rejoindront au fil des nouvelles horreurs qui se produisent. Pas de temps mort, on est lancé dans cette enquête et cette histoire dès les premiers chapitres et on ne reprendra notre souffle qu'à la fin !

Mickaël Koudero à travers ce roman nous livre une intrigue palpitante ! Une de celles qui nous surprend jusqu'à la fin, qui nous tient en haleine toujours plus et qui nous fera avoir des sueurs froides. Avec une écriture incisive, forte et parfaitement maîtrisée l'auteur offre en fait un livre quasiment addictif.

Entre des personnages forts et attachants, une intrigue qui enfle au fil des chapitres et des scènes de crime à vous en donner la chair de poule Les Enfants d'Erostrate a tout d'un brillant thriller qu'on a du mal à refermer.

Alors après un tel premier roman, je n'ai qu'une hâte c'est d'en lire d'autres signé Mickaël Koudero !
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Un thriller à la sauce Grangé !

Mon avis :

Vous l'aviez élu "coup de coeur 2015", il faisait donc partie des 8 livres que je m'étais promis de découvrir en 2016. Cela tombait plutôt bien je dois vous avouer car après la chronique de David de C'est contagieux ! je l'avais dans ma PAL. Ce vil tentateur a encore une fois joué son rôle de conseiller à merveille car c'est une découverte très positive.

La lecture est plutôt crescendo, on commence en douceur le temps d'apprivoiser cette nouvelle plume. C'est agréable ça se lit tout seul mais on ne plonge pas directement dedans. Il faut du temps pour que l'auteur installe son univers, ses personnages et son intrigue. La bonne idée de départ est d'utiliser une référence connue et de l'appliquer dans un thriller.

Erostrate cherchait la reconnaissance, il a brûlé le temple d'Artémis à Ephèse, l'une des 7 merveilles du monde. Pari réussi puisqu'on se souvient de lui en tant qu'incendiaire et que l'architecte est inconnu. A partir de là Mickaël Koudero a construit une intrigue digne d'un certain Jean-Christophe Grangé, le dernier quart du récit appuiera mon sentiment et amènera cette histoire à son apogée.

Les enfants d'Erostrate c'est une collaboration entre Adami, Milan et Laura, flics belges et français. C'est la découverte de meurtres sauvages. C'est un feedback horrifique quand un ancien tueur en série semble reprendre du "sévice". C'est une enquête sous haute tension quand l'on entrevoit tout ce qu'elle implique, la portée que le Mal peut avoir et ce à quoi les personnages vont être confrontés.

Ma note : 4/5
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Et fin de l'enquête! « Des Visages et des Morts » de Mickaël Koudero est excellent! Un meurtre brutal attire l'attention des enquêteurs. Plus l'enquête avance, plus elle est complexe. Plusieurs morts, plusieurs tueurs, mais une tête dirigeante. L'équipe d'enquêteurs a affronté l'horreur et l'adversité dans ce roman que j'ai bien aimé! Et je suis près à suivre Laura dans ces prochaines enquêtes!
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Pas un tueur en série, mais une série de tueurs. Lyon, Lille, Bruxelles, ces villes sont ébranlées par les cadavres découverts. Tout porte à croire que les meurtres commis sont un hommage au Borgne, assassin arrêté 24 ans plus tôt, et pour cause; la même signature, et ces visages... si similaires.
Entre la France et la Belgique, Adami, Laura et Milan notre trio d'enquêteurs vont devoir affronter, au delà de meurtriers, une véritable idéologie.
Ma lecture fut vraiment exaltante, les retournements de situation sont au rendez-vous, l'intrigue est addictive. Il m'a été difficile de lâcher ce livre, en deux jours, je l'avais terminé!
Le roman est construit de manière intéressante, on alterne avec les personnages, notamment entre les diverses victimes, même s'il est vrai qu'il m'ait arrivé de me mélanger les pinceaux. Les informations sont distillées, on en apprend plus petit à petit. J'ai aimé les enquêteurs, surtout le Commissaire Adami, en proie aux démons du passé, lui qui avait permis l'arrestation du Borgne des années auparavant. L'ambiance est mystérieuse, mystique. L'auteur vacille entre la réalité et un ésotérisme assumé. C'est une atmosphère que j'aime particulièrement, l'impression d'être enveloppée d'un brouillard, on y entre lentement s'enfonçant toujours plus dans les abysses du mal, pour en sortir avec difficulté.
J'ai aimé également la plume de l'auteur que j'ai connue grâce à son second roman « La faim et la soif » que j'avais tout simplement adoré et dévoré! Ses romans sont teintés d'une influence certaine de Maxime Chattam, l'un de mes auteurs favoris. le livre est très bon mais j'ai l'impression qu'il ne permet pas à l'auteur de se démarquer, se dissocier de cette influence. Quoi qu'il en soit, @mickaelkoudero ne vous laissera pas indifférent, un auteur à suivre de très près, j'espère que son prochain roman paraîtra d'ici peu!
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A Lyon, un homme sauvagement assassiné est retrouvé dans une église : ses poumons ont été percés et sa langue coupée. La capitaine Laura Esposito est nommée sur l'affaire. Très vite, on lui met entre les pattes le lieutenant Milan Dacourt de la PJ de Dijon : le cadavre supplicié est en fait celui de son ami d'enfance, Sébastien. Très vite, la compagne de ce dernier est retrouvée morte elle aussi, pendue à un arbre. Trop de coïncidences pour penser que ces décès sont le fruit du hasard… Parallèlement, en Belgique, deux hommes en quête de sensations fortes, découvrent le cadavre mutilé d'une jeune femme dans un vieil asile psychiatrique abandonné. Son visage a été entièrement arraché et ses entrailles tailladées. le commissaire Hugo Adami voit dans ce crime des réminiscences d'une vieille affaire et la traque impitoyable d'un tueur que l'on surnommait alors « le Borgne ». Ces deux affaires sont-elle liées ? Comment ? Dans quel but ? Rapidement, d'autres meurtres sauvages seront perpétrés, tous viendront à la conclusion que ce n'est pas un tueur en série qui sévit, mais plusieurs. « Nous ne sommes pas face à un tueur en série, mais à une série de tueurs. » (phrase d'accroche du livre).

Vous avez là, mon résumé personnel de ce polar. On peut même dire thriller. Vous avez aussi le titre, l'auteur, la date de parution. Vous êtes donc good to go comme on dit chez moi. Je peux éventuellement vous rajouter un « c'était bien »… Ou « c'était un page turner« … Ou « c'était addictif« … Ou « c'était un coup de coeur« , « un slip » (droit d'auteur Séverine Lenté), un string, un coup de génie et tout un tas de superlatifs fort inutiles qui ne vous diront absolument rien de mon ressenti de lecture, ni de pourquoi cette lecture était captivante, en quoi elle était différente et pourquoi il est intéressant d'en parler, puis d'en rédiger une chronique. Vous me direz, peut-être que vous vous en fichez. Dans ce cas, vous pouvez vous arrêter là : pas la peine de lire la suite, la phrase d'accroche devrait vous combler. Pourquoi je m'énerve ? Je ne m'énerve pas, j'explique. Je lis beaucoup de commentaires en ce moment, suite à diverses chroniques, disant « vous en avez trop dit », « ce détail là, j'aurai préféré ne pas le connaître mais vous l'avez dévoilé » (alors qu'il est souvent dans la 4ème de couverture), « vous parlez des thèmes du bouquin mais zut alors, il ne me reste rien à découvrir » (cf : le livre Enfermé.e de Jacques Saussey – celui qui ne savait pas de quoi parlait ce livre devait vivre dans une grotte). Bref les amis lecteurs de chroniques : d'abord, nous sommes toujours sensibles à ne pas révéler trop de choses, à ne pas spoiler pour ne pas parler un français correct. le but d'une chronique c'est de donner envie aux lecteurs de lire le bouquin : donc, de rentrer un peu dans les détails pour susciter le désir. Enfin, rédiger une chronique ça prend du temps, ça suppose une prise de notes, une vraie réflexion, un engagement personnel sur ce qui convient de dire ou de ne pas dire, et c'est un peu plus que de dire « oh j'ai adoré », ou « beurk j'ai détesté ». Je m'excuse donc auprès de Mickaël Koudero de m'être servie de son livre pour cette petite logorrhée verbale qui me tenait à coeur.

Revenons à nos moutons. Alors ? Il est comment ce livre ? Il est bien ! Allez salut. Ok, j'arrête 😉

J'ai d'abord envie de vous parler des personnages, parce qu'ils ont une vraie profondeur et que c'était sans doute quelque chose qui tenait Mickaël Koudero à coeur. Pour une fois, en la personne de Milan, nous ne sommes pas en face d'un flic écorché vif ayant eu une enfance pourrie, avec des parents toxiques, bouffé par un passif obsédant, et ça fait du bien ! Non, nous sommes face à un flic, j'ai presque envie de dire normal, d'un homme simple qui fait son boulot. C'est d'autant plus perceptible que face lui, on découvre le commissaire Adami qui lui, a un passif lourd, des années d'horreurs derrière lui et une affaire, celle du borgne, qui l'obsède. Au milieu de ce duo assez testostéroné, on découvre une capitaine qui aime son boulot mais qui a aussi des problèmes de femme, de mariage, de mère. L'ensemble fonctionne à merveille grâce aux contrastes entre ces protagonistes. L'auteur a même réussi à nous mettre une savante dose d'érotisme dans une intrigue plutôt glauque.

L'intrigue est vraiment bien menée. Les deux unités de lieux, la France et la Belgique, permettent, surtout au début, de créer cette envie primordiale dans un polar : à savoir l'envie de tourner les pages. le scénario global est intéressant car peu de clés sont données : le lecteur avance réellement au rythme de l'enquête, quasi en même temps que les forces de police. Les rebondissements sont nombreux grâce aux deux enquêtes parallèles que le lecteur suit avec une certaine avidité : celle de l'instant T, et celle plus ancienne qui fait référence au Borgne. Les éléments sont donnés au compte goutte, à l'instar des révélations, souvent plusieurs pages après l'énonciation des faits. le fil conducteur qui permet de relier les deux affaires regorge d'imagination. C'est un thriller dense, qui ne laisse pas beaucoup de temps morts, dont l'intrigue complexe est parfaitement menée et qui s'achève par de très belles pages finales. J'ai particulièrement aimé la façon dont l'auteur parvient à relier les deux temporalité, subtilement, sans matraquage, avec un certain doigté et beaucoup de psychologie. J'ajoute qu'il a effectué un véritable travail sur les atmosphères, dans les descriptions de lieux où se rendent les protagonistes qui permet d'asseoir la noirceur déjà existante liée aux crimes.

Le 13 novembre 2018, les éditions Hugo thriller ont annoncé l'arrivé de Mickaël dans leurs rangs et la parution en février 2019 d'un nouveau livre « La faim et la soif ». Ils ont été bien inspirés parce que Mickaël Koudero va bientôt faire partie des grands du polar français. On n'aime jamais être comparé à d'autres, sauf peut-être lorsqu'il s'agit d'un Franck Thilliez, ou d'un Grangé comme j'ai pu le lire, ou d'autres écrivains de cette trempe. Il faut savoir happer son lectorat dès les premières pages, surtout en matière de thriller et Mickaël le fait parfaitement bien. L'intrigue proposée doit être construite, recherchée, ingénieuse : c'est le cas pour « Des visages et des morts ». Quant aux thèmes, que je ne peux révéler sous peine de me faire clouer au pilori, il en propose d'intéressants qui méritent réflexion surtout en toute fin de roman: réflexions sur notre monde, critiques de notre société sous bien des aspects. Adeptes des seconds niveaux de lecture : vous ne serez pas en reste.

Je résume : auteur à suivre, attention talent !

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De prime abord, la couverture ne m'emballait guère. Je craignais un thriller classique sans surprise.
Surprise, je l'ai été . Découvert par l.opération Masse Critique ce roman gagne à être lu. Il m'a fallut du temps pour entrer dans l'intrigue, mais c'est souvent le cas lorsque l'auteur veut emmener le lecteur là où il ne l'imagine pas. Des personnages travaillés qui donnent corps au roman, un intrigue diablement bien menée et une fin qui pourrait en surprendre plus d'un!
Mickaël Koudero est doué. Des visages et des morts n'est pas sans rappeler d'autres classiques du genre, et pourtant il crée la surprise. Merci à Masse Critique, Babelio et aux éditions de la Mortagne d'avoir permis cette découverte.
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Tout d'abord, un grand merci à babelio et aux éditions de lamortagne pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégié.
Je ne connaissais pas du tout l'auteur, mais le titre, la phrase d'accroche et enfin la quatrième de couverture ont attisé ma curiosité.
pas de temps mort dans ce roman. Dès les premières pages ont est déjà dans l'intrigue avec un premier meurtre violent qui va nous plonger dans une enquête palpitante. On y découvre par la suite les personnages, un peu cliché, peut-être: Laura Esposito, flic à Lyon partagé entre son métier prenant et sa vie de mère, Milan Dacourt, flic à Dijon, meilleur ami de la premier victime, célibataire et plutôt beau gosse, et enfin Hugo Adami, vieux flic en Belgique, toujours hanté par son passé. Ensuite on va se retrouver dans un récit entre la France et la Belgique.
Les meurtres vont se succéder et vont rapidement leur rappeler les meurtres d'un ancien tueur en série "Le Borgne", arrêter il y a 24 ans par Adami, depuis libéré de prison.
On va se retrouver plonger aux plus profond de la nature et de la sauvagerie humaine. Des victimes apparemment sans aucun lien entre elle, mais petit-à-petit du récit toute les pièces du puzzle se rassemblent pour former un tout terrifiant.
Une première découverte avec cet auteur, que j'ai vraiment beaucoup aimé. Mickael Koudero, nous livre ici un thriller palpitant, critique de notre société actuelle, et de cette recherche de gloire à tout pris.
C'est un vrai page-turner, bien construit, avec une écriture très cinématographique. Les scènes de meurtres bien que sauvages ne tombent jamais dans le gore gratuit. rien n'est superflu, on va direct à l'essentiel avec ce roman. Même si certain rebondissements sont prévisibles, la fin reste une vrai surprise.
Une belle découverte avec cet auteur, que je vais suivre avec intérêt.
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