« J'ai conçu ce livre pour qu'il puisse être un ami pour celui qui le lit », affirme
Genevieve Krebs.
Ce livre est suffisant si vous cherchez des mots clairs et relativement simples sur un phénomène, un vécu, un malheur que vous vivez sur le plan affectif, souffrant.
Ce livre ne sera pas suffisant si vous êtes très loin dans la souffrance, d'ailleurs
Genevieve Krebs ne prétend pas du tout qu'il l'est, elle incite clairement les personnes à consulter des professionnels, à accompagner leur volonté de changer et d'évoluer, parce que, parfois, souvent, pour certains, ça ne se sera pas simple. Ce concernnant, elle évoque les croyances limitantes : « Les croyances limitantes sont nombreuses et variées. Elles ont ce rôle important de garder la personne dans son système de dépendance. Une croyance a peut-être déjà effleuré votre pensée : celle que l'idée de sortir de la dépendance affective à l'aide d'un livre est ridicule? C'est d'une thérapie, voire d'une analyse dont un dépendant affectif a besoin pour s'en sortir Oui, vous avez raison, pour les cas les plus graves. Et en même temps, une prise de conscience peut faire toute la différence. Et puis, l'un n'empêche pas l'autre. »
Les exercices proposés sont assez nombreux, variés. A faire. Ils permettent de mieux s'analyser, se compredre, s'observer, se sentir, se respecter ensuite, et s'aimer. Là encore ils peuvent, selon moi, être une source d'approfondissement passionnant pour un thérapeute. Ce livre est un bon vade mecum.
Ce livre n'est pas exceptionnel si vous êtes déjà un connaisseur de ces questions, les concepts et les définitions, la théorie laissent quand même un goût de superficialité ou de banalité, et rien de bien nouveau sous le soleil gris de novembre pour moi au moment où je le termine.
Mais qu'inventer ou qu'apporter de réellement neuf sur le sujet.
Ce livre est parsemé de citations plus ou moins heureuses. En tout cas il y en a. Ce n'est pas un lîvre baclé. Il est également bien mis en page. Certains passages mis en exergue, en évidence.
Très important pour moi, le ton. La voix de l'auteur-e, cette voix est directe, forte, le ton est incisif, n'est pas édulcoré, il frappe (gentiment quand même), ça j'aime, ça me donne confiance dans la personne qui parle et donc envie d'entendre ce qu'elle me raconte.
Certains livres peuvent être nécessaire mais pas suffisant ou suffisant mais pas nécessaire. Je crois que l'un dans l'autre ce livre peut être un nécessaire, et suffisant si vous n'avez pas de problèmes trop lourds, dans le cas contraire, il peut être utile et doit être approfondi ou on doit vous aider à plonger plus avant dans vos peurs de changer, au risque d'un mieux...